Lailly
Lailly est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Lailly | |||||
L'église Notre-Dame. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Sens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe | ||||
Maire Mandat |
Christiane Crosier 2020-2026 |
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Code postal | 89190 | ||||
Code commune | 89214 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
194 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 8,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 14′ 39″ nord, 3° 31′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 101 m Max. 233 m |
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Superficie | 22,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Sens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Brienon-sur-Armançon | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | mairie-de-lailly.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Lailly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,6 %), forêts (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Datant de l'époque d'Hallstatt, une nécropole a été découverte sur le territoire de la commune lors de fouilles archéologiques[8].
Les moines de Preuilly (Seine-et-Marne) ont choisi de fonder une « abbaye-fille » à la limite septentrionale de la paroisse de Lailly, au lieudit Vauluisant. Durant plus d'un siècle et demi, les moines de Vauluisant n'ont pas tenté d'investir en amont sur la paroisse de Courgenay : elle leur était interdite du fait de la présence d'un lignage de chevaliers locaux. À l'époque, un chemin stratégique arrivant de Provins et se rendant à Troyes passait par Trainel, Villechat et Mauny (à Bagneaux) justifiait l'implantation monastique qui n'est en rien un essartage. Un autre grand chemin sous contrôle royal cette fois arrivait de Pont-sur-Yonne, suivait le cours de l'Oreuse, pour rejoindre la vallée de la Vanne. Le second chemin restera d'intérêt moindre. À ce seul titre, l'implantation monastique était une belle réalisation économique.
Les moines de Vauluisant ont donc acquis avec patience de très nombreuses parcelles sur le finage de Lailly. Ils ont fini par en déloger le lignage dit « de Lailly » qui dominait jusque-là la paroisse. Les vicomtes de Joigny (dont Rigny-le-Ferron était le fief principal dans la vallée de la Vanne) étaient les suzerains d'une partie de Lailly.
Les moines de Vauluisant ont organisé leurs domaines de Lailly autour de fermes, dont beaucoup portent le nom d'une famille paysanne : la Picardie (Picard), la Tournerie (Tourneur), etc ... Leur hameau de La Charmée, adossé à la vaste forêt de Lancy, a une nette vocation forestière (bûcherons, charbonniers, marchands de bois, facteurs de ventes de bois). Ce hameau est doté d'une chapelle.
Le grand chemin de Provins perd sa vocation lorsque le comte de Champagne parvint enfin vers 1195 à entrer en possession de Nogent-sur-Seine et à établir ainsi un chemin direct menant de Provins à Troyes.
Pour financer des armées, assurer leur couronne et la paix intérieure ruinée par les Protestants, les Valois (totalement ruinés par leurs défaites de Pavie et de Saint-Quentin) exigent des sommes considérables de l'Église de France. Faute de disposer de liquidités suffisantes (fantasme récurrent jusqu'au XXe siècle), l'Église est contrainte de vendre à réméré de larges pans de son foncier. C'est ainsi que l'abbaye de Vauluisant vend des fermes situées à Lailly. Les moines n'ont ensuite de cesse de faire jouer les clauses de retour pour récupérer leur ancien patrimoine jusque tard dans le XVIIe siècle, provoquant l'extinction de petits fiefs créés momentanément.
Lors de la destruction de l'abbaye de Vauluisant du fait de la Révolution, des blocs de pierre (sculptés) ont été acquis par les acquéreurs de fermes du finage.
Le finage abrite une gare de la ligne de chemin de fer de Nogent-sur-Seine à Villeneuve-l'Archevêque.
En , les réfugiés venant de la Marne furent mitraillés sur la route de Courgenay. La ferme de Beauregard brûla pendant plusieurs jours. Entre Lailly et Courgenay, 24 ou 26 chevaux étaient tués et placés dans les fossés.
Le finage est traversé par l'autoroute A 5. Les fouilles préventives associées ont permis de découvrir une cave romaine sur le tracé.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2019, la commune comptait 194 habitants[Note 3], en diminution de 3,96 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Le massif forestier de Lancy permet en particulier au hameau de La Charmée de vivre des productions forestières. La chapelle du hameau est dédiée à saint Hubert.
Les moines de Vauluisant, grands hydrauliciens, établissent une chaussée permettant une retenue d'eau et le fonctionnement d'un moulin à eau.
Les fermes qui quadrillent le finage de Lailly sont dédiées aux quatre grandes céréales depuis le XIIe siècle : froment, seigle, avoine (pour les chevaux) et méteil (mélange). L'élevage ovin vit de l'assolement et permet de fournir l'industrie drapière locale.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ancienne grange cistercienne de Touchebœuf[14], inscrite en tant que monument historique[15] ;
- polissoirs de la Pierre à l'eau dans la forêt de Langy, classés monument historique[16] ;
- église Notre-Dame de l’Assomption, du xviiie siècle[17] ;
- chapelle Saint-Hubert du hameau de La Charmée, abrite une rare monstrance récemment restaurée par les diligences de l'Association du Patrimoine de la vallée de la Vanne (présidence Gérard Kohler).
Personnalités liées à la commune
- Jean Philippe Méric de la Tournerie, né le à Lailly, curé de Coursan-en-Othe, député suppléant aux États généraux de 1789, vicaire général de Troyes
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er d'azur à la biche contournée et arrêtée d'or, au 2e d'argent à la hutte en bois de gueules, au 3e d'argent à la grappe de raisin de pourpre, feuillée de deux pièces de sinople, tigée et vrillée de tenné, au 4e d'azur au cerf passant d'or[18]. |
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Détails | Création de Jean-François Binon adoptée le . |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bataille 1992, p. 22.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00132756, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ancienne grange cistercienne de Toucheboeuf », notice no PA00132756, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Polissoirs de la Pierre à l'eau », notice no PA00113722, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Lailly — Paroisse Saint-Ebbon », sur www.yonne.catholique.fr (consulté le ).
- « 89214 Lailly (Yonne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Annexe
Articles connexes
Bibliographie
- Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne., Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3)
Liens externes
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