Lalla Fatima Zohra
La princesse Lalla Fatima Zohra (née le , morte le ) est la fille aînée de Mohammed V du Maroc, et de sa première épouse, Lalla Hanila bint Mamoun. Elle s'engage dans les années 1960 pour la progression des droits des femmes au Maroc, présidant notamment l'Union nationale des femmes marocaines de 1969 jusqu'à 2003.
Naissance | |
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Décès |
(à 85 ans) Cabo Negro (Maroc) |
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Père | |
Fratrie | |
Conjoint |
Moulay Ali Alaoui (en) |
Enfants |
Joumala Alaoui Moulay Youssef Alaoui (en) Moulay Abdallah ben Ali Alaoui |
Biographie
Elle passe son enfance à Tanger, recevant une éducation moderne et ouverte à l'international[1]. À la mort de son père Mohammed V, elle prend de fait la direction de son foyer familial, hébergeant notamment des concubines, des serviteurs, et les enfants d'anciens esclaves[1].
Le , lors d'une triple cérémonie avec ses demi-sœurs Aïcha et Malika, elle est mariée au Dar al-Makhzin à Rabat avec son cousin, le prince Moulay Ali Alaoui (1924-1988), ambassadeur du Maroc en France de 1964 à 1966[2]. Elle a deux fils et une fille : Moulay Abdallah ben Ali Alaoui (né vers 1965), Sharif Moulay Youssef (né vers 1969) et la princesse Lalla Joumala (née en 1962), ambassadrice du Maroc au Royaume-Uni depuis 2009[3].
Elle devient veuve en 1988[4]. Elle meurt à Tétouan, le matin du [4], à l'âge de 84 ans[5]. Le roi Mohammed VI annule les cérémonies prévues à l'occasion de son anniversaire en raison de l'épreuve que représente la perte de sa tante, et de sa place parmi la famille royale marocaine et le peuple marocain[4]. Elle est enterrée au mausolée Moulay Al Hassan, dans le palais royal de Rabat, après la prière d'Al-Asr[5].
Actions et patronages
Elle s'engage pour la défense des droits des pauvres au Maroc[1]. Elle adopte, entre autres, Abdelkebir Ouaddar, encore enfant, parmi la famille royale marocaine, alors qu'il jouait au football de rue dans son village natal[6].
Durant les années 1960, Lalla Fatima Zohra participe aussi, avec Lalla Aïcha et Lalla Malika, à l'avancée des droits des femmes dans son pays[7]. En 1969, alors que les femmes sont totalement exclues de la vie politique[7], le roi Hassan II lui propose de créer l'Union nationale des femmes marocaines, ce qu'elle accepte[1]. Elle préside cette Union nationale des femmes marocaines [UNFM] de 1969 à 2003[8], et brièvement l'OSECFA[9].
Elle préside aussi l'année internationale de la Femme, organisée du 13 au à Rabat[10].
Honneurs
Honneurs nationaux
- Dame Grand-Cordon de l'Ordre du Trône[11].
Notes et références
- « Lalla Fatima Zohra, la princesse des humbles », sur Bladi.net, (consulté le )
- International Business Publications, Morocco Foreign Policy and Government Guide p. 84
- N. Jouhari, MarocHebdo, .
- « Mohammed VI du Maroc: En deuil aux obsèques de Lalla Fatima Zahra, une 'épreuve' », sur www.purepeople.com (consulté le ).
- Fouâd Harit, « Maroc : la princesse Lalla Fatima Zahra est décédée », sur Afrik.com, (consulté le )
- Fouzia Marouf, « Abdelkébir Ouaddar, le cavalier de Sa Majesté », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Jerzy Zdanowski, Middle Eastern Societies in the 20th Century, Cambridge Scholars Publishing, , 385 p. (ISBN 978-1-4438-6959-1 et 1-4438-6959-7, lire en ligne), p. 57.
- UNFM, « Historique », www.unfm.ma (consulté le ).
- Rachid 1985, p. 242.
- Rachid 1985, p. 188.
- « MOROCCO12 », www.royalark.net (consulté le )
Annexes
- [Rachid 1985] Abderrazak Moulay Rachid, La condition de la femme au Maroc, Editions de la Faculté des sciences juridiques, économiques, et sociales de Rabat, , 607 p.
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