Lambda Lupi

Lambda Lupi (λ Lupi / λ Lup) est une système d'étoiles triple[11] de la constellation australe du Loup. Il est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,04[2].

Lambda Lupi
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 15h 08m 50,616s[1]
Déclinaison −45° 16 47,50[1]
Constellation Loup
Magnitude apparente 4,04[2] (4,43 + 5,23)[3]

Localisation dans la constellation : Loup

Caractéristiques
Type spectral B3 V[4] (B3 V + B3 V)[5]
Indice U-B −0,67[2]
Indice B-V −0,18[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +9,80 ± 1,78 km/s[6]
Mouvement propre μα = −15,88 mas/a[1]
μδ = −26,80 mas/a[1]
Parallaxe 4,20 ± 0,66 mas[1]
Magnitude absolue −2,75[7]
Caractéristiques physiques
Masse 8,14 / 5,84 M[8]
Âge 28,1 ± 4,1 × 106 a[9]
Composants stellaires
Composants stellaires λ Lup A, λ Lup B
Binaire
Compagnon λ Lup B[8]
Demi-grand axe (a) 0,259 7 ± 0,002 1 
Excentricité (e) 0,628 3 ± 0,009 0
Période (P) 70,8 ± 0,8 a
Inclinaison (i) 71,59 ± 0,41°
Argument du périastre (ω) 299,9 ± 1,1°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 26,64 ± 0,61°
Époque du périastre (τ) 1 997,907 ± 0,105 JJ

Autres désignations

λ Lup, HR 5626, HD 133955, HIP 74117, CD-44 9889, CPD-44 7186, FK5 , SAO 225483, SEE 219, WDS J15088 -4517AB[10]

Environnement stellaire

Le système de Lambda Lupi est membre du sous-groupe Haut-Centaure Loup de l'association Scorpion-Centaure, qui est l'association d'étoiles massives de types O et B la plus proche du Système solaire[12]. Le système présente présente une vitesse particulière de 27,4 ± 4,9 km/s relativement à ses voisins, il serait donc possiblement en fuite[9].

Il présente une parallaxe annuelle de 4,20 ± 0,66 mas telle que mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui indique qu'il serait distant approximativement de 800 a.l. (245 pc) de la Terre. Mais cette distance conduit à estimer des masses trop importantes pour les étoiles du système. Sa parallaxe dynamique, c'est-à-dire celle calculée à partir du mouvement relatif des étoiles, est de 6,3 mas[8], ce qui est par ailleurs cohérent avec l'appartenance du système à l'association Scorpion-Centaure[8],[13]. Cela correpond à une distance d'environ 159 pc (519 a.l.).

Propriétés

Les deux composantes visibles du système de Lambda Lupi orbitent l'une autour de l'autre selon une période de 70,8 ans et avec une importante excentricité de 0,63[8]. L'étoile primaire, désignée Lambda Lupi A, brille d'une magnitude apparente de 4,43, tandis que son compagnon, Lambda Lupi B, est de magnitude 5,23[3]. Toutes deux sont des étoiles bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B3V[5]. L'une des deux étoiles est elle-même une binaire spectroscopique à raies doubles, ce qui fait de Lambda Lupi un système d'étoile triple[11].

Notes et références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD, (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  3. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  4. (en) Nancy Houk, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars, vol. 2, Ann Arbor, Département d'astronomie de l'université du Michigan, (Bibcode 1978mcts.book.....H)
  5. (en) T. W. Edwards, « MK classification for visual binary components », The Astronomical Journal, vol. 81, , p. 245–249 (DOI 10.1086/111879, Bibcode 1976AJ.....81..245E). Le système est inclus dans le Tableau II sous la désignation −44°9889.
  6. (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546, , p. 14, article no A61 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  7. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. (en) Andrei Tokovinin, « Speckle Interferometry and Orbits of "Fast" Visual Binaries », The Astronomical Journal, vol. 144, no 2, , article no 56 (DOI 10.1088/0004-6256/144/2/56, Bibcode 2012AJ....144...56T, arXiv 1206.1882)
  9. (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1, , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  10. (en) * lam Lup -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) C. Nitschelm, Discovery and confirmation of some double-lined spectroscopic binaries in the Sco-Cen Complex, vol. 318, San Francisco, Astronomical Society of the Pacific, coll. « ASP Conference Series / In Spectroscopically and Spatially Resolving the Components of the Close Binary Stars, Proceedings of the Workshop held 20-24 octobre 2003 in Dubrovnik, Croatia », , 291–293 p. (Bibcode 2004ASPC..318..291N)
  12. (en) S. C. Wolff et al., « Rotational Velocities for B0-B3 Stars in Seven Young Clusters: Further Study of the Relationship between Rotation Speed and Density in Star-Forming Regions », The Astronomical Journal, vol. 133, no 3, , p. 1092–1103 (DOI 10.1086/511002, Bibcode 2007AJ....133.1092W, arXiv astro-ph/0702133)
  13. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6, , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)

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