Le Chaffal

Le Chaffal est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Chaffal

La mairie.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Royans-Vercors
Maire
Mandat
Claude Rousset
2020-2026
Code postal 26190
Code commune 26066
Démographie
Gentilé Chaffalois, Chaffaloises
Population
municipale
41 hab. (2019 )
Densité 3,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 53′ 16″ nord, 5° 11′ 00″ est
Altitude Min. 674 m
Max. 1 360 m
Superficie 11,58 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Valence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vercors-Monts du Matin
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Le Chaffal
Géolocalisation sur la carte : France
Le Chaffal
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Le Chaffal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Le Chaffal

    Ses habitants sont dénommés les Chaffalois.

    Géographie

    Localisation

    Le Chaffal est situé sur la bordure sud-ouest du massif du Vercors, à 32 km de Crest, 22 km de Chabeuil et 21 km de Saint-Jean-en-Royans.

    La limite orientale de la commune suit le fond d'un canyon peu connu, car non mentionné sur les cartes IGN, dit « Canyon des Gueulards » à cause de l'écho qui s'y fait entendre. Il est facilement accessible aux randonneurs et débouche sur les gorges d'Omblèze. À l'ouest, la commune jouxte la commune de Combovin.

    Châteaudouble Léoncel
    Combovin N Omblèze
    O    Le Chaffal    E
    S
    Plan-de-Baix

    Climat

    Climat subalpin avec des hivers froids et neigeux[réf. nécessaire].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Chaffal est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,2 %), prairies (29,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), terres arables (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    La population est essentiellement rassemblée dans le village de La Vacherie, au nord du territoire communal. Le Chaffal, au sud, est le nom d'un ancien hameau (encore en ruine dans les années 1980) où se trouve l'ancienne église.

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[7] :

    • 1173 : Casfalgum (cartulaire de Léoncel, 23), (étudié par Dauzat et Rostaing[8]).
    • 1178 : Chaaphalc (cartulaire de Léoncel, 28).
    • 1191 : Quadalfacum (cartulaire de Léoncel, 2).
    • 1204 : Chadaphalcum (cartulaire de Léoncel, 68).
    • 1220 : mention du prieuré : Prioratus del Chaafalc (cartulaire de Léoncel, 85).
    • 1228 : Chaaffalc (cartulaire de Léoncel, 101).
    • 1232 : Cadafalcum (cartulaire de Léoncel, 111).
    • 1234 : Terra Cadafalchi (cartulaire de Léoncel, 119).
    • 1247 : Chaffalcum (cartulaire de Léoncel, 199).
    • 1265 : mention du prieuré : Prioratus Chaafaudi (cartulaire de Léoncel, 224).
    • 1292 : Chasphalc (cartulaire de Léoncel, 266).
    • XIVe siècle : mention du prieuré : Prioratus de Chaffaldo (pouillé de Die).
    • 1483 : Cadefalsum (terrier de Beaumont).
    • 1509 : mention de l'église Saint-Pierre du prieuré : Ecclesia Sancti Roberti de Eychaffaudo (visites épiscopales de Die).
    • 1556 : mention de l'église Saint-Pierre du prieuré : Saint-Robert de l'Échaffaud (inventaire de la chambre des comptes).
    • 1651 : Locus du Chafal ex mandamento Castri Duplicis (reg. de la paroisse de Saou).
    • 1699 : Chafalc et Chafalde (reg. de la paroisse de Léoncel).
    • 1891 : Le Chaffal, commune du canton de Chabeuil, dont le chef-lieu est au village de la Vacherie.

    Étymologie

    chaffal, chaffard, chaffaut proviendraient de catafaldum (variante de catafalcum qui a donné le français catafalque)[réf. nécessaire].

    • Un chaffal était un échafaudage servant ordinairement de fortification. C'était parfois une simple palissade, un grenier à foin de construction sommaire. Dans certaines régions de la Bourgogne, le chafaud était un grenier à foin[réf. nécessaire].
    • Voir également Le Chaffaut-Saint-Jurson, avec la variante Kadalfucho.

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[7] :

    • La Vacherie est du mandement d'Eygluy mais Le Chaffal est du mandement de Châteaudouble. Ils ont les mêmes seigneurs jusqu'au milieu du XVIIe siècle.
    • Milieu XVIIe siècle : Le Chaffal forme une seigneurie distincte appartenant aux Blache.
      • Passe aux Alleman.
      • XVIIIe siècle : acquise par les Lacroix-Chevrières-de-Pisançon, derniers seigneurs.

    XIIe siècle : Le Chaffal est donné à l'abbaye de Léoncel par le seigneur du lieu[9].

    XIIIe siècle : mention d'un péage[9].

    1789 (démographie) : Le Chaffal a 34 chefs de famille[7].

    Avant 1790, le Chaffal était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et de la sénéchaussée de Crest, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à saint Robert, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de La Chaise-Dieu, connu dès le XIIe siècle et uni vers le milieu du XVe siècle à celui de Beaumont-lès-Valence. Les dîmes du territoire du Chaffal appartenaient au prieur, mais celles du territoire de la Vacherie appartenaient à l'abbé de Léoncel[7].

    La Vacherie

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :

    • 1292 : Vachiria Lioncelli, Vacheria et Vacheria Lioncelli (cartulaire de Léoncel, 266).
    • 1699 : Vacheire (Reg. de la paroisse de Léoncel).
    • 1891 : La Vacherie, hameau, chef-lieu de la commune du Chaffal.

    L'étymologie de La Vacherie est la même que celle du français vache, vacherie.

    De la Révolution à nos jours

    Le Chaffal est depuis 1790 une commune du canton de Chabeuil. En 1854, il en a été distrait une partie pour former la commune de Léoncel[7].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7.

    À l'issue de l'élection municipale de 2014, le conseil municipal est composé deux adjoints et de 4 conseillers municipaux[11].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 mars 2008 Pierre Bouchet DVD  
    mars 2008 En cours Claude Rousset[11]    

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune faisait partie du canton de Chabeuil ; à la suite du redécoupage des cantons du département, à partir des élections départementales de 2015, elle est dans le nouveau canton de Vercors-Monts du Matin[12]. Elle a intégré la communauté de communes Le Pays du Royans le [13].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2019, la commune comptait 41 habitants[Note 3], en diminution de 14,58 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    145278352266284285250286250
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    187198168147161181157157166
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    16615216298103106116100100
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    655244424338495049
    2017 2019 - - - - - - -
    3941-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Loisirs

    • Randonnées (sentiers)[9].

    Économie

    En 1992 : pâturages (bovins), bois / Foire : et [9].

    Tourisme

    • Site du bourg[9].
    • Vues du col des Limouches et du col de Bacchus[9].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ruines du château médiéval Ferrand et sa chapelle[9]. Restauration entreprise dans les années 1990[réf. nécessaire].
    • Église Saint-Robert de la Vacherie[9].

    Patrimoine naturel

    • Parc naturel du Versors[9].

    Annexes

    Bibliographie

    • 1974 : Alain Morel, « L'évolution récente de trois communes du Vercors occidental : Léoncel, Le Chaffal et Plan-de-Baix », Revue de géographie alpine, t. 62, no 3, , p. 293-314 (lire en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 60 (Le Chaffal).
    8. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979, (ISBN 2-85023-076-6), page 165
    9. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Le Chaffal.
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 400 (La Vacherie).
    11. « 26190 LE CHAFFAL », sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le ).
    12. « Décret no 2014-191 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Drôme », sur Légifrance (consulté le ).
    13. « Le Chaffal », sur le site de la communauté de communes du Pays du Royans (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    • Portail des communes de France
    • Portail de la Drôme
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.