Le Grand-Lucé

Le Grand-Lucé est une commune française, située au sud-est du département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 1 926 habitants[Note 1].

Le Grand-Lucé

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement La Flèche
Intercommunalité Communauté de communes Loir-Lucé-Bercé
Maire
Mandat
Pascal Dupuis
2020-2026
Code postal 72150
Code commune 72143
Démographie
Gentilé Lucéen
Population
municipale
1 926 hab. (2019 )
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 54″ nord, 0° 28′ 10″ est
Altitude Min. 73 m
Max. 153 m
Superficie 27,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Mans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-du-Loir
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Le Grand-Lucé
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Le Grand-Lucé
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Le Grand-Lucé
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Le Grand-Lucé
Liens
Site web www.legrandluce.mairie72.fr

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.

    Géographie

    Le Grand-Lucé est un chef-lieu de canton du département de la Sarthe, situé à 28 km au sud-est du Mans dans la région naturelle du Perche.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Le Grand-Lucé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,6 %), prairies (26 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), forêts (14 %), zones urbanisées (4,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le gentilé est Lucéen.

    Histoire

    Le château du Grand-Lucé

    Le château actuel du Grand-Lucé est un édifice élevé tout en pierre, dans les années 1760. La façade d'arrivée donne sur une cour en forme de fer à cheval, ouverte sur le bourg. La façade opposée domine un parc redessiné à la française. Une cour de dépendances également en forme de fer à cheval jouxte le château[9].

    Lucé-au-Maine est mentionné dès 1039 parmi les mottes féodales édifiées par le baron de Château-du-Loir. Guy de Lucé (1227-1281) est seigneur de Lucé. François Ier érige Lucé en baronnie en 1539.

    Parmi les familles seigneuriales[10],[11], les d'Eschelles eurent Lucé depuis la fin du XIIIe siècle avec Pierre Ier (fl. 1280/1281), dont la petite-fille Marie († vers 1406) épousa en 1370 Brisegaud de Coësmes/Couesme (vers 1340-1410). Succession : leur fils Charles Ier de Couesme de Lucé, né vers 1370, marie Marguerite de Maulévrier, < d'où Charles II de Couesme (1390/1392-1466), époux de Marguerite vicomtesse de St-Nazaire, fille de Jean III de Rieux (vers 1400-1445) ;

    • leur fils François de Couesme (1424-1494), épouse Jeanne, † 1494, fille d'Antoine Turpin de Crissé : < d'où François/Nicolas de Couesme (vers 1450-1508), conseiller-chambellan de Louis XI, mari de Madeleine de Chourses de Malicorne, qui reconstruisit le château vers 1455 ;
      • leur fille Renée épousa Odet d'Avaugour,
      • et leur fils Charles III de Couesme, † 1543, fut le mari de Jeanne puis de Gabrielle d'Harcourt (deux filles de François d'Harcourt de Bonnétable), qui lui apportèrent Bonnétable.

    Le fils de Charles III et Gabrielle d'Harcourt, Louis de Coësmes seigneur de Lucé-au-Maine et de Bonnétable, épousa vers 1555 Anne de Pisseleu (fille d'Adrien et nièce d'Anne), d'où :

    Il y eut ensuite des ventes ; ainsi, sont signalés comme sires de Lucé : Michel II de/du G(u)ast (né vers 1550 ; dit sire de Montgaug(i)er et de Lucé-au-Maine en 1614, gouverneur d'Amboise, marié en 1589 à Antoinette, fille de Pierre de Montmorency-Fosseux et sœur de la Belle Fosseuse ; son fils Roger de Gast est dit seigneur de Lucé et Montgauger en 1617, marquis de Montgoger en 1623) ; Dangeau (1638-1720) en 1702 ; puis les Pineau de Viennay.

    De 1761 à 1764, Jacques Pineau de Viennay ordonne de raser les demeures seigneuriales et de construire un nouveau château. En 1781, un incendie détruit le village dans sa quasi-totalité. Les habitants se réfugient dans les cours et les annexes du château épargné. En 1871, le maire obtient des Prussiens qu'ils n'attaquent pas l'armée de la Loire en retraite et arrêtée au Grand-Lucé. Le combat aura lieu au Tertre Rouge au Mans.

    Adélaide, fille de Jacques Pineau de Viennay, épouse le François Achard Joumart Tison d'Argence, seigneur de Dirac et de Monceau, et lui donne deux enfants Claude François Achard Joumart Tison d'Argence et Frédéric François Achard Joumart Tison d'Argence, tous deux nés au château du Grand-Lucé. Leur sont apparentées les familles du baron Le Vavasseur, de Quemper de Lanascol, de la Guilbourgère, de Polignac, de Kerouartz, de Kermel, du Bouys de la Bégassière, de la Villéon, du Raquet, de la Chapelle et de Cressol).

    C'est en suivant son avancement par correspondance, depuis l'Alsace où il était gouverneur, que Jacques Pineau de Viennay, avait fait édifier le château du Grand-Lucé. Il se rendit pour la fin de son chantier dans la cour d'honneur où il fut frappé d'une attaque cardiaque foudroyante. Le château resta dans la famille des marquis d'Argence jusqu'en 1920, quand il fut vendu au vicomte d'Avenel (1855-1939). Sa fille Madeleine d'Avenel (1910-1984) épousa en 1933 le prince Éric de Broglie (1904-1956)[12].

    Le château fut vendu vers 1939 à un marchand de biens qui morcela la propriété en exploitant le parc forestier. Pendant l'occupation allemande, un officier supérieur qui habitait le château prévint les autorités françaises du désastre. Le préfet intervint pour arrêter les opérations. Puis à la Libération le château fut transformé en hôpital militaire pour les Alliés. L'armée américaine céda le château à la ville pour la création d'un sanatorium, puis la fondation Georges-Coulon s'y installa dès 1955. Le château quelques années plus tard fut converti en maison de cure. Cette propriété devenant une lourde charge pour la municipalité du Grand-Lucé, fut cédée au conseil général de la Sarthe. D'importants travaux furent entrepris, jardins, toitures, menuiseries. Le conseil général décida, après avoir fait de gros investissements, de revendre en 2003 le château du Grand-Lucé à un riche Américain, grand décorateur d'intérieur, Timothy Corrigan[13] de Los Angeles. Celui-ci le transforma en un véritable écrin « du siècle des Lumières » : le château retrouve alors l'éclat de la grande époque des familles Pineau de Viennay de Lucé et des marquis d'Argence. Après l'avoir utilisé comme résidence privée, en l'ouvrant pour des évènements ponctuels, Timothy Corrigan revend le Grand-Lucé en juin 2017 à sa compatriote, la femme d'affaires Marcy Holthus, spécialisée dans les hôtels de luxe. La nouvelle propriétaire y a ouvert en 2019 un hôtel de luxe et, en 2020, un restaurant gastronomique[14].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    février 1790   Pierre Madeleine Rottier   1er maire
             
    (avant 1865)   - de Longueval    
             
    (avant 1975)   Albert Cotin    
    1984[15] mars 2008 Serge Lecomte   Vétérinaire
    En cours Pascal Dupuis DVG Facteur, suppléant du député MoDem Éric Martineau
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2019, la commune comptait 1 926 habitants[Note 4], en diminution de 0,47 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7802 0452 1462 3102 3722 3162 3542 3652 505
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3102 2942 1862 1312 1402 0912 1222 0302 042
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9281 9611 9551 7881 7991 7471 7231 7071 649
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 6851 6941 7461 7921 9611 9332 0252 0541 935
    2018 2019 - - - - - - -
    1 9261 926-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Magasin Intermarché.
    • Carrosserie automobile.
    • Agriculture.
    • Centre médical Georges-Coulon.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Jumelages

    Sports

    • Concours hippique.

    Héraldique

    Blason
    D'or au lion d'azur, armé et lampassé de gueules ; au chef d'argent chargé de trois pommes de pin de sinople.
    Détails
    Adopté le 6 avril 1961.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 414
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction duLe Mans », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Steve King, « Château du Grand-Lucé », sur cntraveller.com, (consulté le )
    10. « Les origines du Grand-Lucé », sur Les jardins secrets de Lucé : la saga d'une famille (les Pineau de Viennay) et d'un domaine au siècle des Lumières, par Pierrick Bourgault, aux Editions de la Reinette, 2000.
    11. « Charles II de Couësme de Lucé », sur Geneanet, arbre de Peter Bachelier.
    12. Fils d'Albert (1876-1922), petit-fils d'Henri-Amédée de Broglie (1849-1917) et Marie Say, d'abord marié à Marie-Georgette Soutzo (1904-1932), et père de Jean-Albert de Broglie (1929-1973) ; sa belle-mère Helena Chrissoveloni princesse Soutzo (1879-1975) fut en deuxièmes noces la femme de Paul Morand.
    13. Timothy Corrigan.
    14. Olivier Jaunay, « Le château du Grand-Lucé s'ouvre de plus en plus au public », sur actu.fr, (consulté le )
    15. « Serge Lecomte, l'ancien maire, n'est plus », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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