Saint-Groux
Saint-Groux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Saint-Groux | |||||
Mairie de Saint-Groux. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente | ||||
Maire Mandat |
Sigrid Faure 2020-2026 |
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Code postal | 16230 | ||||
Code commune | 16326 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
135 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 53′ 52″ nord, 0° 10′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 53 m Max. 90 m |
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Superficie | 4,50 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Boixe-et-Manslois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation et accès
Saint-Groux est une commune du Nord Charente située à 2,5 km au nord-ouest de Mansle et 28 km au nord d'Angoulême, dans un méandre de la Charente.
Le bourg de Saint-Groux est aussi à 12 km à l'est d'Aigre et 15 km au sud de Ruffec[1].
À l'écart des grandes routes, la commune est traversée par la D 361 qui longe la Charente depuis Mansle, passe au bourg et franchit le fleuve par un pont métallique. La D 739 entre Mansle et Aigre limite la commune au sud. La N 10 entre Angoulême et Poitiers passe à 2 km à l'est de la commune[2].
La gare la plus proche (5 km) est celle de Luxé, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
La commune ne compte qu'un seul hameau, Villorioux, au sud[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Oxfordien-Kimméridgien). La vallée de la Charente est occupée par des alluvions du quaternaire. Sur la rive convexe (entre le Perradet et le bourg) on trouve d'autres dépôts de sable et gravier (glaciation de Würm), et des gros galets sur le plateau au sud-est de la commune (glaciation de Mindel)[3],[4],[5].
Le territoire communal est compris dans un méandre de la Charente et le relief s'élève doucement vers le sud. Le point culminant de la commune est à une altitude de 90 m, situé sur la limite méridionale. Le point le plus bas est à 53 m, situé le long de la Charente sur la limite ouest. Le bourg, construit au bord du fleuve, est à 60 m d'altitude[2].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par la Charente, le Pontil et l'Etouyer, qui constituent un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[7],[Carte 1].
La commune est bordée par la Charente en aval de Mansle, et elle est sur sa rive gauche.
La Charente forme de nombreuses îles sur la commune (prairie de Saint-Groux, le Grand Guin, île des Anguillards), et un bras assez important appelé l'Étouyer. Un autre bras, plus petit, parcourt l'aval de la commune et s'appelle l'Échallat, près duquel se trouve une source, la Fontaine Bruneau[2].
- Vue du pont de Fontenille vers l'amont.
- Réseaux hydrographique et routier de Saint-Groux
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[8]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [9].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Saint-Groux est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,5 %), prairies (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), forêts (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Sanctus Gratulfus en 1059-1075[16], Stus Gradulfus, Stus Gradulphus en 1405[17], Stus Gratulphus (non datée)[18], Saint-Graoulx, St-Groulx[19], Saint-Gros en 1597, Saint-Grauld[20].
Gradulfus (nom à racine germanique) aurait été un ermite de l'Angoumois au IVe ou VIe siècle. En 1636 son nom fut effacé du Propre du diocèse. Il y fut remplacé en 1884[21],[22],[23].
Histoire
L'époque romaine a laissé quelques vestiges dans la commune, qui témoignent d'une occupation ancienne. La voie romaine de Chassenon à La Terne sert de limite de commune au sud. À l'ouest du bourg de Saint-Groux, un site à tegulae et céramiques noires a été trouvé. Au sud du bourg, une sépulture mérovingienne a été mise à jour avec des « verroteries »[24].
L'église primitive était un monument du XIe siècle qui fut donné, vers 1067, par Robert de Montberon, seigneur de Château-Renaud, au chapitre de la cathédrale d'Angoulême. Vers la fin du XIIe siècle, cette église fut remplacée par une autre, dont seul le portail a subsisté.
Les plus anciens registres paroissiaux à Saint-Groux remontent à 1649.
À la veille de la Révolution, une partie des dîmes de Villorioux relevait du chapitre de la cathédrale d'Angoulême. Entre Villorioux et la forêt de Boixe, le domaine de Villedondé a appartenu aux moines de Clairvaux avant de devenir la propriété de l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe[25],[Note 2].
Administration
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[26].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 135 habitants[Note 3], en diminution de 0,74 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 64 hommes pour 72 femmes, soit un taux de 52,94 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Remarques
Entre 1800 et 1831, Saint-Groux a eu 500 habitants de plus[pourquoi ?].
Économie
Agriculture
L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie négligeable de l'activité agricole. La commune est cependant classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[33].
Lieux et monuments
Patrimoine environnemental
La prairie de Saint-Groux longeant la Charente a été aménagée en un parc agréable.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Dubois-Labernade (1756-1834), homme politique, y est né[34].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Villedondé était situé sur la route de Cellettes, en bordure de la paroisse de Saint-Groux. On peut encore en voir une chapelle mentionnée sur la carte de Cassini.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Saint-Groux » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Saint-Groux », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 82
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 43,145,186
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 178
- Louis Adolphe Terracher, Étude de géographie linguistique: Les aires morphologiques dans les parlers populaires du nord-ouest de l'Angoumois (1800-1900), H. Champion, , 700 p. (lire en ligne), p. 20
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 39,105
- Maratu, Les Saints d'Angoumois, 1897
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 604.
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 149
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 334
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 7 février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Groux (16326) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- « Pierre Dubois-Labernade », sur Assemblée nationale (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Saint-Groux sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Saint-Groux », (consulté le )
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