Fontenille (Charente)
Fontenille est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Fontenille et Fontenilles.
Fontenille | |||||
Mairie de Fontenille. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente | ||||
Maire Mandat |
Pierrick Coyaud 2020-2026 |
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Code postal | 16230 | ||||
Code commune | 16141 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fontenillois | ||||
Population municipale |
321 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 55′ 03″ nord, 0° 09′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 55 m Max. 127 m |
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Superficie | 9,52 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Boixe-et-Manslois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont les Fontenillois et les Fontenilloises[1].
Géographie
Localisation et accès
Fontenille est une commune du Nord-Charente située à 5 km au nord-ouest de Mansle et 30 km au nord d'Angoulême.
Le bourg est aussi à 12 km d'Aigre et de Villefagnan et 13 km au sud de Ruffec[2].
La principale voie de communication de la commune est la N.10 entre Angoulême et Poitiers, qui traverse l'est de la commune et passe à 2,5 km à l'est du bourg.
Le reste de la commune est desservi par de petites routes départementales, la D 185 et la D 186 se croisent au bourg, la D 61 passe au sud. La D 361 franchit la Charente et relie la commune à Saint-Groux[3].
La gare la plus proche est celle de Luxé à 6 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
La commune comporte deux hameaux importants, qui sont Châteaurenaud au sud, surplombant la Charente, et les Défends avec les Vignauds au nord-est[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, elle occupe un plateau datant de l'Oxfordien (Jurassique supérieur). Le sol est un calcaire argilo-marneux[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'une plaine et de bas plateaux. Son point culminant est à une altitude de 127 m, situé sur la limite nord-est. Le point le plus bas est à 55 m, situé le long de la Charente à l'extrémité sud. Le bourg est à 85 m d'altitude[3].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente et le Pontil et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[8],[Carte 1].
La commune est bordée au sud par la Charente, un fleuve d'une longueur totale de 381,4 km qui prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Chéronnac, et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[9].
La fontaine des Ravails donne naissance à un ruisseau intermittent, le Pontil, qui passe au bourg et se jette dans la Charente au pied de Châteaurenaud[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Fontenille est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,3 %), forêts (10,2 %), zones urbanisées (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), prairies (2 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Fontanilias en 1094-1099[18], Fontanilhes au XIIIe siècle[19], Fontinella vers le XVe siècle[20].
L'origine du nom de Fontenille remonte au bas latin fontanillas signifiant « petites fontaines »[18],[Note 2].
Histoire
De nombreux vestiges de la Préhistoire sont présents sur la commune : tumulus de la Motte, dolmens des Perrottes, dolmen de la Jacquille au sud du bourg[21].
Jusqu'au XIXe siècle, un autre dolmen était présent à la Cabane, sur la pente du coteau; c'était le Roc de la Fade, détruit pour en faire des trottoirs à Mansle[22].
À l'est, l'ancienne voie romaine Rom-Périgueux servait de limite à la commune; elle était appelée la Chaussade[21].
Au XVe siècle, Aubert Corgnol était seigneur de Fontenille. Le centre de population le plus important était les Deffends, dont le logis était le siège d'une seigneurie appartenant au XVe siècle à Pierre Foubert, écuyer.
Au sud de la commune, Châteaurenaud portait autrefois un château fort dominant la Charente, dont il reste aujourd'hui une motte féodale. Il était le siège d'une importante seigneurie de l'Angoumois, qui est passée entre plusieurs mains entre les XVe et XVIIe siècles, dont celles des La Rochefoucauld. Grâce à la protection des Céris, puis des Polignac, qui avaient embrassé le protestantisme, Châteaurenaud devint un lieu de réunion pour les protestants pendant le XVIe siècle et la première moitié du XVIIe siècle[22].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 321 habitants[Note 3], en diminution de 6,69 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 167 hommes pour 154 femmes, soit un taux de 52,02 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Agriculture
L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[29].
Équipements, services et vie locale
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- son église comporte une copie du XIXe siècle d'un tableau de Raphaël représentant saint Michel terrassant le dragon, inscrite monument historique au titre objet depuis 2002[30].
Patrimoine civil
Les dolmens de La Grosse Pérotte et La Petite Pérotte sont en limite de la commune de Luxé, au sommet d'une crête basse, la même dans Luxé où se trouvent la motte et le dolmen de la Garde 500 m au sud-ouest. La Petite Pérotte est celui qui se trouve au nord-est, le premier en arrivant. Ils sont classés monument historique depuis 1900[31].
- La Grosse Pérotte.
- La Petite Pérotte.
La Motte de la Jacquille est un dolmen de type angoumoisin, et le seul d'Europe à posséder une porte à vantail mobile. Il est inscrit monument historique depuis 1991[32]. On peut en voir une fidèle reproduction au musée d'Angoulême.
Patrimoine environnemental
- les nombreux lavoirs.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Voir aussi Fontenilles en Haute-Garonne, où la forme ancienne Fontanilas en 1100 était aussi au pluriel.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Fontenille » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Fontenille », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- Sandre, « la Charente »
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 296.
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 133
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 87
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 142
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 181
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Fontenille (16141) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- « Tableau de saint Michel », notice no PM16000561, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Dolmens des Pérottes », notice no PA00104371, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Motte de la Jacquille », notice no PA00104575, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fontenille sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Fontenille », (consulté le )
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