Fontclaireau
Fontclaireau (prononcer [fɔ̃klεʀo]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Fontclaireau | |
Mairie de Fontclaireau. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Confolens |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Charente |
Maire Mandat |
Philippe Boireaud 2020-2026 |
Code postal | 16230 |
Code commune | 16140 |
Démographie | |
Gentilé | Clarifontains |
Population municipale |
438 hab. (2019 ) |
Densité | 78 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 53′ 44″ nord, 0° 12′ 12″ est |
Altitude | Min. 56 m Max. 124 m |
Superficie | 5,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Boixe-et-Manslois |
Localisation | |
Ses habitants sont les Clarifontains et les Clarifontaines[1].
Géographie
Localisation et accès
Fontclaireau est une commune du Nord-Charente située à 3 km au nord-est de Mansle et 28 km au nord d'Angoulême.
Le bourg est aussi à 15 km au sud de Ruffec[2].
La principale voie de communication de la commune est la route nationale 10 de Paris à Bordeaux, qui parcourt toute la commune du sud au nord.
Le bourg est desservi par la D 56, route de Mansle à Bayers, qui rattrape l'entrée nord de la déviation de Mansle de la N.10[3].
La gare la plus proche est celle de Luxé à 7 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
Le centre de population le plus important de la commune est l'important hameau de Monpaple, situé dans le sud de la commune, près de la Charente.
Parmi les autres hameaux, nous pouvons citer : la Côte ; les Coirards ; la Gagnaderie, village situé sur l'ancien passage de la RN 10, à la sortie du pont de Mansle et qui est en réalité un faubourg de cette ville : la Sangle, dans le nord de la commune, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Limitée au sud et au sud-est par la Charente, qui la sépare des communes de Puyréaux et de Mouton, la commune de Fontclaireau occupe un plateau élevé qui domine la vallée du fleuve.
Le sol de la commune est constitué de calcaire datant du Jurassique supérieur (Oxfordien). La vallée de la Charente est occupée par des alluvions du quaternaire[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un bas plateau surplombant la vallée de la Charente qui limite la commune au sud et à l'est. Un méandre du fleuve forme une rive concave avec un à-pic de 45 m au lieu-dit la Côte, escarpement qui va en diminuant au sud de la commune.
Le point culminant est à une altitude de 124 m, situé au sud-ouest du bourg (borne IGN). Le point le plus bas est à 56 m, situé le long de la Charente en limite sud-ouest, en face de Mansle. Le bourg est à 106 m d'altitude[3].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente, qui constituent un réseau hydrographique de 3 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Fontclaireau est sur la rive droite de la Charente, en aval de Ruffec et en amont d'Angoulême, fleuve qui borde la commune à l'est et au sud. D'une longueur totale de 381,4 km, ce fleuve prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Chéronnac, et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[9].
La fontaine des Rateaux est située en bord de vallée, au sud-ouest de Monpaple. La fontaine Bonneau est au nord-ouest du bourg[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Fontclaireau est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,5 %), prairies (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), zones urbanisées (6,7 %), forêts (1,8 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Terra... Fontis Claras en 1059-1081, Fontis Clari en 1110[18], Fontclaras en 1305, Fonclaras en 1405, Fontibus claris au XIVe siècle[19].
L'origine du nom de Fontclaireau remonte au bas latin fontem clarellum signifiant « claire fontaine » ou « fontaine de la clairière » selon les interprétations[20],[21],[Note 2].
Histoire
L'ancienne voie romaine de Périgueux à Poitiers par Mornac, Montignac, Mansle, Ruffec et Rom traversait l'ouest de la commune[22].
Près de Monpaple, au Pont Seguin, les vestiges d'une ancienne villa romaine ont été signalés vers 1958[23].
En 1070, la terre de Fontclaireau avait été donnée par Guillaume de Montbron, évêque de Périgueux et ses deux frères au chapitre de Saint-Pierre d'Angoulême. Plus tard, cette terre passa entre les mains de la famille Prévéraud, qui la possédait au XVIe siècle.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1617.
Au XVIIIe siècle, c'était un fief dépendant de la baronnie de Verteuil, et appartenant à Joseph Coyteux, qui mourut jeune, laissant trois filles. L'aînée, Anne Coyteux, épousa en 1744, Pierre Prévost du Las, juge à Verteuil[24].
Au tout début du XXe siècle, le moulin de Beaudant (écrit Baudan jadis) avait été transformé en usine hydro-électrique pour fournir l'éclairage des rues de Mansle.
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2019, la commune comptait 438 habitants[Note 3], en augmentation de 5,04 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 219 hommes pour 218 femmes, soit un taux de 50,11 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[31].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Fontclaireau possède une école élémentaire comprenant deux classes. Le secteur du collège est Mansle[32].
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre : lorsque Guillaume de Montbron donna, en 1070, la terre de Fontclaireau au chapitre cathédral, c'était à charge d'y construire une église, qui fut édifiée peu après. Presque complètement détruite par les protestants, sa réédification dura de 1603 à 1651. De nos jours elle comprend une nef plafonnée sans pilastre, ni contrefort, ainsi qu'une travée, jadis sous berceau. Une chapelle a été ajoutée, au sud, à l'extrémité de la nef. Les murs latéraux sont nus, la façade, sans décoration, et percée d'une porte à un rouleau avec, au-dessus, une baie allongée ; le pignon se termine par un clocher-arcade à une ouverture[33]. Elle possède un tableau de saint Vincent de Paul du début du XIXe siècle inscrit monument historique au titre objet depuis 1994[34].
- L'église.
- Le monument aux morts.
- Sarcophages en pierre.
Personnalités liées à la commune
- Étienne Corriveau, fils de François, fut le premier de ce nom à venir s’établir en Nouvelle-France. Il partit de Fontclaireau et s’établit en 1668 à Sainte-Famille, Île d’Orléans au Québec, et traversa à Saint-Vallier en octobre 1678, ou plus exactement dans la paroisse de la Durantaye, paroisse érigée par monseigneur de Laval le 30 octobre 1678[35].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Dauzat indique que clarellum signifie « clair », au masculin (et non pas « eau claire »). Mot à mot : fontaine du claireau.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Fontclaireau » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Fontclaireau », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- Sandre, « la Charente »
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 84,126
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 43,52,115,141
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 294.
- Auguste-François Lièvre, Les chemins gaulois et romains entre la Loire et la Gironde, Niort, L.Clouzot, , 2e éd., 127 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 15
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 142
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 180
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Fontclaireau (16140) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
- « Tableau dans l'église », notice no PM16000560, base Palissy, ministère français de la Culture
- Association des Corriveau d'Amérique
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fontclaireau sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Fontclaireau », (consulté le )
- Portail de la Charente
- Portail des communes de France