Le Mesnil-Germain

Le Mesnil-Germain est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Livarot-Pays-d'Auge.

Le Mesnil-Germain

La mairie.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lisieux Normandie
Maire délégué
Mandat
Mireille Drouet
2014-2020
Code postal 14140
Code commune 14420
Démographie
Gentilé Mesnil-Germinois[1]
Population 260 hab. (2019)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 33″ nord, 0° 11′ 25″ est
Altitude 150 m
Min. 62 m
Max. 180 m
Superficie 8,67 km2
Élections
Départementales Livarot
Historique
Commune(s) d'intégration Livarot-Pays-d'Auge
Localisation
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Le Mesnil-Germain
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Le Mesnil-Germain
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Le Mesnil-Germain
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Le Mesnil-Germain

    Elle est peuplée de 260 habitants[Note 1].

    Géographie

    Situation

    Le Mesnil-Germain est au cœur du pays d'Auge. Son bourg est à 7,6 km au nord-nord-est de Livarot, à 16 km au sud de Lisieux, à 22,5 km à l'ouest d'Orbec[2].

    La commune est bordée à l'ouest par la route départementale 579, traversée d'ouest en est par la RD 47 B et du nord au sud par la RD 268.

    Communes limitrophes

    Lieux-dits

    Les lieux-dits sont[4],[3] : l'Aumône, les Bissonnets, les Bodinières, le Bois des Plantes, Bois du Moulin, le Bourg, la Bruyère, Champ de Croix, Champ Vallée, la Chapelle Noiremare, Clos aux Roux, Club des Chaumines, les Costils, Cour des Champs, Cour du Carrefour, Douilly, Cour Esnot, Cour Fougy, Cour de Friche, Cour Galland, Cour Grandval, Cour Hamon, Cour Hardouin, Cour Hébert, Cour Houlette, Cour Lauzé, Cour Lebec, Cour Manable, Cour Maquerel, Cour du Mesnil-Germain, Cour Monnier, Cour Morin, Cour Sonnet, l'Église, les Fiefs, les Forges Mézières, Fosse Hue, le Hamars, Herbage de la Forgé, la Hubardière, Lieu aux Amis, Mairie, le Manoir, la Marette, Martigny, la Musardière, Paire Bouret, les Parcs, Petit Villaunay, Pierre Levée, Pierre aux Dieux, la Pintière, la Porte Bruyère, la Rogerie, les Thomas, Cour au Vilain.

    Topographie

    Le territoire de la commune est vallonné. Sa superficie est de 8,67 km2. L'altitude minimum est de 62 m à sa pointe ouest, au confluent des deux ruisseaux qui parcourent la commune (vers la RD 47 B) ; son maximum de 180 m se situe à la limite sud-est avec Cheffreville-Tonnencourt, au lieu-dit « Cour Lauzé », sur le chemin de Hamars à Fervaques[3].

    Le sol est composé principalement d'argile à silex, sur un sous-sol de craie du crétacé supérieur[5].

    Hydrographie

    Deux petits cours d'eau traversent la commune et en creusent les principales vallées. Le Douet du Moulin du Mesnil-Durand au centre, nait au lieu-dit « Cour Manable » à l'est, reçoit sur sa rive gauche un ruisseau qui s'écoule vers le nord depuis le « Champ de croix », rejoint le Manoir où il alimente l'étang et continue dans la vallée en direction de la Vie, qu'il rejoint rive droite, après avoir reçu deux ruisseaux sur sa rive droite à l'ouest. Le Douet de Hamars au sud, prend sa source au lieu-dit « Lieu aux Amis » et s'écoule d'est en ouest pour rejoindre la rive droite du Ruisseau d'Œuvre  venant de Sainte-Marguerite-des-Loges  au lieu-dit « les Thomas » pour devenir le Douet Thomas, marquant la limite entre les communes du Mesnil-Germain et du Mesnil-Durand au sud-ouest ; ce Douet rejoint celui du Moulin du Mesnil-Durand à la pointe ouest de la commune[3].

    Toponymie

    Le nom du Mesnil-Germain est attesté sous la forme romane Mesnil Germain en 1320[6], et sous la forme latinisée Mesnillum Germani vers 1350[7]. Il s'agit d'un toponyme médiéval constitué de l'ancien français maisnil, mesnil « domaine rural ; maison » et du nom de personne Germain, soit « le domaine/ la résidence de Germain ». Le personnage auquel fait référence ce dernier nom n'est pas identifié, mais doit désigner un propriétaire terrien ; il peut ou non s'agir d'un ancien seigneur[8],[9],[10].

    Histoire

    Moyen Âge et époque moderne

    Le Mesnil-Germain faisait autrefois partie de l'élection de Lisieux et de la vicomté d'Orbec[11]. La seigneurie a été partagée en plusieurs fiefs. Jean Dumaine, est seigneur du lieu en 1469, mais les héritiers de Guillaume le Conquérant possèdent un autre fief de la paroisse[12]. Le titre de seigneur du Mesnil-Germain (ou Ménil-Germain) est porté au XVIe siècle par la famille Gosselin, dont des membres sont anoblis en 1519[12],[13]. Ce titre est alors partagé avec les propriétaires du fief de Grandval, la famille de Rouil (au XVe et XVIe siècles), puis les Quesnel de Coupigny (par mariage)[12].

    Les deux fiefs sont réunis en 1614 lorsque le marquis d'Allègre, Gabriel Quesnel de Coupigny [14], baron de Saint-Just, seigneur de Grandchain et du Mesnil-Germain, vend Grandval à Guillaume Anfrey (ou Anfray), seigneur de l'autre partie, que sa famille détenait depuis 1523[12]. Son descendant, Jacques Anfrey est anobli en 1666[12],[15].

    La seigneurie du Mesnil-Germain revient à la famille de Bonnechose[16] par mariage, la dernière héritière de la famille Anfrey, Françoise, ayant épousé René de Bonnechose en 1691[17],[18],[19],[15].

    Leur fils, Jacques-Charles-Henry-Guy (1695-1769) [20],[21], épouse en 1717, Charlotte de Graindorge d'Orgeville de Mesnil-Durand (ou Ménil-Durand)[12],[22],[15],[23] (1692-1728)[24].

    Leurs deux fils étant morts sans descendance, la seigneurie reste tout de même dans la famille Bonnechose car leur deuxième fille, Agnès-Charlotte-Françoise de Bonnechose Mesnil-Germain (1719-1798)[25],[26], épouse Guillaume-Louis-Félix de Bonnechose, sieur de Malouy[12] en 1752[27],[15],[28], descendant d'une branche collatérale de la famille de Bonnechose, clerc tonsuré renonçant à l'état ecclésiastique pour contracter mariage[15].

    La famille de Bonnechose possédait l'ancien manoir de Mesnil-Germain ainsi que le manoir de Hamars[29] qui était déjà à Gabriel de Bonnechose, sieur de Hamars, sous Louis XIII[12].

    Première Guerre mondiale

    Lors de la Première Guerre mondiale, douze soldats, habitants du Mesnil-Germain, sont morts pour la France : deux en 1914, sept en 1915, un en 1916 et deux en 1918[30].

    Seconde Guerre mondiale

    Durant la Seconde Guerre mondiale, une base allemande de lancement de missiles V1 a été implantée sur le territoire de la commune, au lieu-dit « la Chapelle-Noiremare », à l'angle des RD 47 et RD 268. Les bâtiments n'ont pas été détruits et sont encore visibles de nos jours (2020), utilisés comme bergerie[31],[32]. Environ vingt bases de ce type ont été construites (au début de 1944) dans le pays d'Auge[31].

    Pendant la bataille de Normandie, le 14 h 30), lors d'un combat aérien entre avions allemands et anglais, un Messerschmitt Bf 109 (R2) de la Luftwaffe a été abattu au-dessus du lieu-dit « le Hamars », au Mesnil-Germain[33]. L'appareil touché, après être passé au-dessus de la maison de la ferme, s'est écrasé à 300 mètres au sud, dans un champ de la propriété, situé sur la commune voisine de Sainte-Marguerite-des-Loges[34]. L'avion n'a pas explosé et s'est enfoui dans le sol, des officiers et des soldats allemands sont venus sur place constater l'accident et ont récupéré des documents jetés par le pilote[33]. Soixante et un ans plus tard, le jeudi 3 novembre 2005[33], les restes du pilote et de l'avion ont été déterrés grâce à l'intervention de l'Association normande du souvenir aérien 1939-1945 Orne-Maine (ANSA)[35] et des propriétaires de la ferme[33]. Il a fallu le secours d'une pelleteuse pour creuser sur plus de cinq mètres de profondeur[33]. Le pilote a pu être identifié[36], ses restes reposent au cimetière militaire allemand de La Cambe[33].

    Deux Mesnil-Germinois sont morts pour la France pendant ce conflit, un en 1943 et un en 1944 (FFI de 17 ans)[30].

    Création de la commune nouvelle de Livarot-Pays-d'Auge

    Le , Le Mesnil-Germain intègre avec vingt-et-une autres communes la commune de Livarot-Pays-d'Auge[37] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales[37]. Les communes d'Auquainville, Les Autels-Saint-Bazile, Bellou, Cerqueux, Cheffreville-Tonnencourt, La Croupte, Familly, Fervaques, Heurtevent, Livarot, Le Mesnil-Bacley, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Meulles, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Préaux-Saint-Sébastien, Sainte-Marguerite-des-Loges, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen-le-Houx et Tortisambert deviennent des communes déléguées et Livarot est le chef-lieu de la commune nouvelle[37].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[38]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1807 Lemmonier    
    1807 1815 Nicolas Bosquet    
    1816 1830 Jean Sonnet    
    1830 1837 Pierre-Désiré Sonnet    
    1837 1840 Pierre-Guillaume Lemonnier    
    1840 1843 Félix Houssaye    
    1843 1852 Jean Duchesne    
    1852 1881 Arsène Delasalle    
    1881 1934 Fernand de Mély[39]   Archéologue, écrivain, collectionneur, membre de la Société de l'histoire de France
    1934 1938 Jules Lair    
    1938 1946 Jules Doye    
    1946 1953 Moïse Baillard    
    1953 1989 Roger Provost SE Agriculteur
    1989 2001 Didier Marchand[40] SE Agriculteur
    2001 [41],[42] Claude Gourbesville SE Retraité du commerce
    29 octobre 2010[43] 2014 Michel Retout[41] SE Retraité de la fonction publique
    2014
    Maire délégué , en cours
    Mireille Drouet[44],[45],[46] SE Retraitée du secteur médico-social et de l'agriculture[47]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Lors des élections municipales de 2014, trois listes étaient en présence ; la liste « Expérience et renouveau »[47] a obtenu la majorité absolue au premier tour ; le taux d'abstention a été de 22,82 %[48].

    Le conseil municipal était composé de onze membres[49] dont le maire et deux adjoints[50],[45],[46].

    Sur ces onze membres, seuls trois conseillers (Mireille Drouet, Françoise Closier et Nicolas Chérel) intègrent le conseil municipal de Livarot-Pays-d'Auge  en comprenant 85 au total [37] le jusqu'en 2020 et Mireille Drouet devient maire délégué[51].

    Publication municipale (annuelle) : Bulletin municipal d'information – Le Mesnil-Germain. Dernier numéro en 2016.

    Population et société

    Démographie

    En 2019, la commune comptait 260 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Le Mesnil-Germain[52]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    516492507348429381370367369
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    325268296286312304283286266
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    258252240213217232258266262
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    258193168240216218242265276
    2019 - - - - - - - -
    260--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[53] puis Insee à partir de 2006[54].)

    Habitat

    Évolution de l'habitat au Mesnil-Germain depuis 1968[55],[56]
    1968 1975 1982 1990 1999 2009 2010
    Résidences
    principales
    51 51 70 70 83 106 109
    Résidences
    secondaires
    9 20 23 28 29 22 21
    Habitations
    inoccupées
    12 7 9 11 1 5 5
    Total 72 78 102 109 113 133 135

    En 2009, les résidences principales représentent 79,8 % du total des habitations ; leur nombre a pratiquement doublé depuis les années 1960-1970. La part des résidences secondaires, qui était d'environ un quart, des années 1970 à la fin des années 1990, n'est plus que de 16,5 % en raison l'augmentation du nombre de résidences principales, alors que le nombre de résidences secondaires demeurait relativement stable avec cependant une tendance à la diminution[55].

    En 2010, les résidences principales représentent 80,7 % du total des habitations. La tendance à la diminution du nombre de résidences secondaires se confirme, leur part s'établissant à 15,5 %[56].

    L'habitat est constitué à 99,3 % de maisons individuelles (134 sur 135). Concernant les résidences principales, les logements ont en moyenne cinq pièces et sont à 85 % la propriété de leurs occupants[56].

    Aménagement du territoire

    L'aménagement du territoire de la commune est déterminé par un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), commun à toute la communauté de communes du Pays de Livarot, en vigueur depuis le [57]. Ce PLUi établit, entre autres, un zonage définissant l'usage du territoire : zones urbaines (U) et à urbaniser (1AU, 2AU), zones agricoles (A), zones naturelles et forestières (N), etc.[58]

    Enseignement

    Il n'y a plus d'école au Mesnil-Germain, celle-ci, située à la mairie-école, ayant été fermée à la fin des années 1980 puis transformée en salle des fêtes. Les élèves effectuent leur scolarité à Livarot où se trouvent une école publique (maternelle et primaire), un collège et une école privée[59]. Le ramassage scolaire est organisé par le conseil départemental du Calvados. Les lycées les plus proches sont à Lisieux qui est également pourvu d'un institut universitaire de technologie (IUT).

    Santé

    Aucun établissement de santé n'est présent sur la commune. Les médecins les plus proches sont à Livarot et les établissements hospitaliers sont à Lisieux.

    Activités

    L'arbre de Noël dans la cour de la mairie.

    En 2014, le centre communal d'action sociale de la commune est composé de huit membres[60] et différentes manifestations sont organisées par la commune[61] :

    Religion

    Le Mesnil-Germain fait partie de la paroisse catholique de Saint-Pierre-et-Saint-Paul-en-Val-d'Auge[62],[63] (diocèse de Bayeux et Lisieux, doyenné du pays d'Auge sud[64]).

    Économie

    L'activité économique sur le territoire de la commune est principalement agricole et constituée d'élevages (production de lait et de viande bovine) et de cultures en rapport (fourrage, maïs, etc.) ainsi que d'un élevage caprin (production de fromages). On compte moins de dix exploitations[65], essentiellement familiales, dont cinq fermes laitières.

    Quelques petites entreprise sont implantées au Mesnil-Germain, dont[66] : une entreprise d'électricité générale, une de terrassement et d'assainissement, une de maçonnerie, un garage de mécanique automobile, un peintre-décorateur, un dresseur éthologue équin, une architecte, deux apiculteurs...

    Sur les 108 personnes ayant un emploi en 2010, 79 % sont salariés, 30,9 % sont non-salariés (dont 20 % d'indépendants et 10,9 % d'employeurs)[67]. Sur l'ensemble, seule une minorité de 25 % travaille dans la commune, les 75 % restants travaillent dans le département (à 64,8 %), dans un autre département de la région (à 3,7 %) ou dans une autre région (à 6,5 %)[67]. Les bassins d'emploi les plus proches sont Livarot et Lisieux.

    Lieux et monuments

    L'église du Mesnil-Germain.
    L'église du Mesnil-Germain, autre vue, avec l'ancien presbytère au fond à droite.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste[62] est d'origine romane[68],[69]. Construite au XIIe siècle[66], elle a été modifiée au XVIe siècle par l'ajout de deux contreforts, puis au XVIIIe siècle par le percement de la porte à plein-cintre et des fenêtres du chœur à arc surbaissé[68] (un mur extérieur porte l'inscription 1740). Les fenêtres, au nombre de dix, sont réparties symétriquement sur les deux murs parallèles : quatre dans la nef, quatre dans le chœur et deux dans le sanctuaire. Auparavant, le gable était percé d'une fenêtre ogivale[68]. L'église est orientée est-ouest (le chœur en est) et mesure environ 25 m de long sur m de large[69].
    La tour-clocher en briques a été reconstruite en 1886, le clocher précédent étant très délabré ; les deux cloches (l'une datant de 1659 et l'autre de 1828) furent descendues dans le cimetière en 1878, le temps que les travaux soient décidés et menés à bien. La tour fut dotée d'un beffroi avec armature en fer apte à supporter trois cloches ; en effet les deux anciennes cloches furent refondues et une troisième fut l'objet d'un don d'une inconnue, désireuse de garder l'anonymat[69]. La première cloche nommée « Marie-Paule » de 0,80 m de diamètre est accordée en la dièse, la deuxième, nommée « Marie-Caroline » (diamètre 0,90 m) est accordée en sol dièse et la troisième, « Suzanne » (m) accordée en fa dièse[70],[71]. Ces cloches sont l'œuvre de la fonderie Amédée Bollée au Mans[70], ainsi que le beffroi en fer[69].
    La toiture et les vitraux[72] ont été restaurés à la fin du XXe siècle ainsi que le clocher qui a été remis en état, les cloches pourvues d'une sonnerie automatique (en 1985) et le coq redoré à la feuille d'or[73]. Les cloches sonnent l'angélus trois fois par jour.
    La visite intérieure permet de découvrir le maître-autel de style Louis XV et grand retable décoré d'un tableau encadré de pilastres et des statues de saint Jean Baptiste et de saint Roch, ainsi qu'un tabernacle remarquable[68],[74]. Le chœur est pourvu de stalles. Les statues de saint Sébastien et de saint Laurent se font face de chaque côté du sanctuaire, celles de Notre-Dame de Lourdes et de saint Antoine de Padoue sont disposées de chaque côté de la nef[74]. Deux autres autels plus petits (un consacré à la Sainte Vierge et l'autre à saint Joseph) sont disposés à l'extrémité du chœur, leurs retables sont d'époque Louis XIV[68],[74]. À l’entrée de la nef se trouvent les fonts baptismaux. La voûte, en forme de coque de navire inversée, est en merrain[68], sa constructions fut terminée en 1899[74] ; une des poutres centrales supporte un crucifix. Le chemin de croix date de 1924[74]. Les deux seuls vitraux à personnages, situés face à face dans le sanctuaire, représentent L'Adoration des mages et Saint Joseph mourant, assisté de Jésus et de la Sainte Vierge[74].
    Voir aussi (avec un diaporama) :
    L'église est située au sommet d'un coteau dominant un vallon au fond duquel on aperçoit le manoir du Mesnil-Germain et son étang.
    • La chapelle Saint-Laurent qui s'élève au lieu-dit « la Chapelle Noiremare » (sur la RD 47, à la limite nord de la commune) a été construite au XVIe siècle[76]. Une fenêtre en plein-cintre côté nord a été bouchée, la porte principale est située à l'ouest. Désaffectée depuis la Révolution[76], la chapelle devenue propriété privée, l'ameublement religieux a disparu. La statue de saint Laurent se trouve dans le sanctuaire de l'église Saint-Jean-Baptiste[11],[74].
    • Le manoir du Mesnil-Germain ou « château de Mesly » (du nom de la famille de Mesly qui en fut propriétaire[11], on trouve aussi « de Mély »[39]), construit au XVIIIe siècle[77] remplace l'ancien manoir féodal dont ne subsiste qu'un ancien colombier[78] datant de la première moitié du XVIIe siècle et classé monument historique depuis 1972[79]. Ce lieu était la résidence des seigneurs du Mesnil-Germain. Durant la Première Guerre mondiale, le manoir, comme annexe de l'hôpital de Livarot, accueille des blessés[39]. Pourvue d'un vaste étang et de jardins, cette propriété privée ne se visite pas.
    • Les « grottes », ainsi nommées pour leur aspect extérieur sont en fait d'anciennes carrières ayant servi autrefois à la construction de nombreux édifices. Elles sont situées près du portail d'entrée du manoir[66].

    Personnalités liées à la commune

    • Roger Provost, agriculteur, maire de la commune de 1953 à 1989 (36 ans, deuxième plus long mandat après celui de De Mély).
      La rue allant de la mairie à sa propriété porte son nom[39].

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019, légale en 2022.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

    Références

    1. Bulletin municipal d'information – Le Mesnil-Germain, 2009-2010.
    2. Cartes IGN série bleue, 1713 E Beuvillers, 1713 O Livarot, 1813 O Orbec.
    3. Cartes IGN série bleue, 1713 E Beuvillers et 1713 O Livarot.
    4. Panneaux indicateurs de la communauté de communes du Pays de Livarot.
    5. Atlas de France, « planche no 6 – Géologie », Comité national de géographie, Société française de géographie, 1952.
    6. Henri de Formeville, « Fiefs de la vicomté d’Orbec en l’année 1320 », in Histoire de l’ancien évêché-comté de Lisieux, Lisieux, 1873, t. II, p. 390.
    7. « Pouillé du Diocèse de Lisieux », in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 261E.
    8. Marie-Thérèse Morlet, Les Noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 98a.
    9. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen/ Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 174a.
    10. Dominique Fournier, Les Noms de lieux du pays de Livarot ; vol. I : Communes, anciennes paroisses, principaux cours d’eau, Éditions des Mortes-Terres, Saint-Georges-en-Auge, 2010, p. 45.
    11. de Caumont 1867, p. 699.
    12. de Caumont 1867, p. 700-701.
    13. « Gosselin (fragments généalogiques) » (consulté le ).
    14. « pierfit », « Gabriel, marquis d'Alègre du Quesnel », sur gw3.geneanet.org, Geneanet (consulté le ).
    15. Boissière (abbé) 1951, p. 31-39.
    16. Jullien de Courcelles 1822, p. 201 [lire en ligne].
    17. Jullien de Courcelles 1822, p. 213-214 [lire en ligne].
    18. Jean Hervé Favre, « Marie-Françoise d'Anfray », sur gw1.geneanet.org, Geneanet (consulté le ).
    19. Jean Hervé Favre, « René de Bonnechose », sur gw1.geneanet.org, Geneanet (consulté le ).
    20. Jean Hervé Favre, « Jacques Charles Henri Guy de Bonnechose », sur gw1.geneanet.org, Geneanet (consulté le ).
    21. (en) « pierfit », « Guy, sgr du Mesnil Germain de Bonnechose », sur gw3.geneanet.org, Geneanet (consulté le ).
    22. Jullien de Courcelles 1822, p. 214 [lire en ligne].
    23. Jean Hervé Favre, « Charlotte Graindorge », sur gw1.geneanet.org, Geneanet (consulté le ).
    24. (en) « pierfit », « Charlotte de Graindorge d'Orgeville de Menil Durand », sur gw3.geneanet.org, Geneanet (consulté le ).
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    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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    • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, t. 1, Paris, L'auteur, Arthus Bertrand, Treuttel et Wurtz, (lire en ligne). 
    • Jules Boissière (abbé), Le Ménil-Germain au XVIIIe siècle – Son église, ses curés, ses vicaires, ses nobles, ses inhumés dans l'église, Lisieux, Morière, , 79 p. 

    Voir aussi

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