Le Pin-au-Haras
Le Pin-au-Haras est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 268 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Le Pin.
Le Pin-au-Haras | |
Château du haras du Pin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes Argentan Intercom |
Maire Mandat |
Christophe Beucher 2020-2026 |
Code postal | 61310 |
Code commune | 61328 |
Démographie | |
Gentilé | Pinois |
Population municipale |
268 hab. (2019 ) |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 41″ nord, 0° 08′ 31″ est |
Altitude | Min. 140 m Max. 248 m |
Superficie | 8,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Argentan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argentan-2 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins de la Plaine d'Argentan, du pays d'Auge, du pays d'Ouche et de la campagne d'Alençon. La commune est enclavée dans la commune nouvelle de Gouffern en Auge. Son bourg est à 14 km à l'est d'Argentan et à 19 km au nord de Sées[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1968 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,3 | 0,1 | 1,8 | 3 | 6,8 | 9,4 | 11,2 | 10,8 | 8,1 | 6,2 | 2,9 | 0,8 | 5,1 |
Température moyenne (°C) | 3,6 | 4 | 6,6 | 8,5 | 12,3 | 15,2 | 17,2 | 17,1 | 14,1 | 10,9 | 6,7 | 4,1 | 10,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8 | 11,3 | 14 | 17,7 | 21 | 23,3 | 23,3 | 20,1 | 15,6 | 10,5 | 7,3 | 15 |
Record de froid (°C) date du record |
−27,5 08.01.1985 |
−16 10.02.1986 |
−12 03.03.1986 |
−7,1 11.04.03 |
−4 08.05.1974 |
−2,2 01.06.1989 |
1,8 11.07.1990 |
−0,7 29.08.1989 |
−2,5 27.09.1972 |
−8 30.10.1997 |
−10 23.11.1983 |
−14 31.12.1968 |
−27,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,2 27.01.03 |
19,5 14.02.1998 |
23,2 30.03.21 |
26,9 15.04.15 |
30 27.05.05 |
34,2 29.06.19 |
38,3 25.07.19 |
37,2 10.08.03 |
32,5 14.09.20 |
26,9 02.10.11 |
21,1 01.11.15 |
15,6 16.12.1989 |
38,3 2019 |
Précipitations (mm) | 64,2 | 51,6 | 56,9 | 56,5 | 72,1 | 53,1 | 61 | 47,8 | 58,7 | 72,4 | 69 | 75,5 | 738,8 |
Urbanisme
Typologie
Le Pin-au-Haras est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[11],[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (73,4 %), forêts (15,7 %), terres arables (4,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Pinus en 1373[18].
Le toponyme Le Pin est lié à l'évocation ou la présence de pins[19], terme déjà en usage en ancien français[18], issu du latin pinus.
Le déterminant concerne le Haras national du Pin.
Le gentilé est Pinois.
Histoire
En 1822, Le Pin-au-Haras (218 habitants en 1821[20]) a absorbé Chagny (143 habitants[21]), Courgeron (30 habitants[22]) et Vieux-Uron (45 habitants[23]), au nord et à l'ouest de son territoire.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[26].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 268 habitants[Note 7], en diminution de 10,96 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le Pin-au-Haras a compté jusqu'à 576 habitants en 1906.
Lieux et monuments
- Comme son nom l'indique, la commune héberge depuis le début du XVIIIe siècle le célèbre haras du Pin, propriété de l'État dans laquelle les Haras nationaux offrent les services de leurs reproducteurs équins et proposent des activités formatrices à la filière hippique. Les terrains du haras s'étendent également sur les communes voisines d'Exmes, La Cochère, Silly-en-Gouffern et Ginai. L'ensemble est classé aux Monuments historiques[30].
- Le presbytère du Vieux-Pin, du XVIIe siècle, est inscrit aux Monuments historiques.
- Ancienne église Saint-Ouen du Vieux-Pin.
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption, de la fin du XIXe siècle.
L'ancienne église Saint-Ouen. L'église Notre-Dame de l'Assomption. Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Éphrem Houël (1807-1885), essayiste équin, initiateur des courses au trot en France, directeur du haras du Pin en 1848, inspecteur général des Haras nationaux.
- Eugène Gayot (1808-1891), inspecteur général des Haras nationaux, directeur du haras du Pin.
- Olivier du Pontavice de Heussey (1853-1933), directeur du haras du Pin de 1893 à 1911, ardent défenseur de la race anglo-normande[31]. Une importante course de trot, le Prix du Pontavice de Heussey lui est dédiée à Vincennes.
- Gérard de Castelbajac (1923 au Pin-au-Haras - 1987), amiral.
- Renaud Hadef (« Dan Defheaur », né en 1963), romancier, a passé son enfance au Haras du Pin[32].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 61328001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction duArgentan », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1255.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 108.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Chagny », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Courgeron », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Vieux-Uron », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Denis Beucher candidat pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Le Pin-au-Haras (61310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales au Pin-au-Haras. Christophe Beucher succède à son frère Denis », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Haras national du Pin », notice no PA00110888, « Haras (Pin-au-Haras) », notice no IA00001672 et « parc du haras national du Pin », notice no IA61002722, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Des extraits de Manoir de La Carrée » (consulté le ).
- « DAN DEFHEAUR - Biographie » (consulté le ).
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