Le Télégramme

Le Télégramme est un quotidien régional français de Bretagne, dont le siège se trouve à Morlaix (Finistère). Il est diffusé dans le Finistère, les Côtes-d'Armor, le Morbihan, ainsi que depuis le dans les communes de l'agglomération de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

Le Télégramme

Pays France
Langue Français (une page en breton le jeudi)
Périodicité Quotidien
Genre Presse régionale
Prix au numéro 1,20 € en semaine - 1,40 € le samedi - 1,40 € le dimanche
Diffusion 186 444 ex.
Date de fondation
Ville d’édition Morlaix

Propriétaire Groupe Télégramme
Directeur de publication Édouard Coudurier
Directeur de la rédaction Hubert Coudurier
Rédacteur en chef Samuel Petit
ISSN 0751-5928
Site web www.letelegramme.fr

Il emploie 550 personnes, dont près de 220 journalistes.

Sa diffusion est de 186 444 exemplaires vendus chaque jour en moyenne pour la période 2018-2019[1].

Le groupe Télégramme a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 150 millions d'euros, le pôle média (qui inclut donc le quotidien) en représentant plus de la moitié[2].

Histoire

Créé en septembre 1944 sous le titre Télégramme de Brest et de l’Ouest, en remplacement de La Dépêche de Brest et de l'Ouest[3], sous la direction de Victor Le Gorgeu, ancien maire de Brest et homme influent du parti radical-socialiste qui lui donne sa couleur politique[4]. En 1947, il est remplacé par Marcel Coudurier, ancien actionnaire de La Dépêche de Brest, et le journal devient un journal d’information généraliste, sans renier son héritage républicain et laïc inscrit dans le fronton (journal républicain de Brest et de l'Ouest).

L'imprimerie, qui est celle de La Dépêche, reste à Morlaix, où elle avait déménagé de Brest au début de la guerre pour fuir les bombardements alliés sur Brest. La rédaction centrale y reste adjointe pour des raisons pratiques.

Les débuts sont difficiles, dans un contexte de pénurie généralisée qui rend difficile l'approvisionnement en papier. Le Télégramme, imprimé au format d’une demi-feuille, tire à 80 000 exemplaires en trois éditions et est vendu 1,50 franc. Marcel Coudurier étend d'abord la diffusion vers Quimper, préfecture du département, puis la pousse de plus en plus vers l'est.

Dans les années 1950, le journal comporte de huit à douze pages en sept éditions et tire à 110 000 exemplaires, mais l'inflation est passée par là : son prix est alors de 15 francs.
Des rédactions et des éditions locales sont finalement ouvertes à Saint-Brieuc et à Vannes.

Dès 1965, quelques photos en couleurs sont introduites. En 1968, Le Télégramme fait figure de pionnier : il introduit l'offset dans ses pages et passe à la couleur en quadrichromie[4],[5]. En 1977, les dernières machines utilisant le plomb disparaissent de l'imprimerie et, en 2002, Le Télégramme est le premier grand quotidien régional à adopter le format tabloïd.

Direction et orientation éditoriale

Le président-directeur général est Édouard Coudurier qui est à la fois l'administrateur principal et le responsable ultime de la rédaction en tant que directeur de la publication comme le veut la loi. On trouve aussi dans la hiérarchie, Hubert Coudurier, le frère ainé, qui a le titre de directeur de l'information, d'éditorialiste et de membre du conseil de surveillance. Dans la pratique, il est le responsable des pages internationales, nationales, régionales et littéraires et exerce ses fonctions à Paris, ce qui lui permet une activité de réseau, notamment à travers un club d'éditorialistes de la PQR (Presse Quotidienne Régionale). Grâce à cela, il peut tenir une émission d'interview de personnalités sur la chaîne de télévision Tébéo, à laquelle certains journalistes du Télégramme collaborent au-delà de l'équipe dédiée. Il est secondé par le directeur de la rédaction, Marcel Quiviger, le rédacteur en chef, Samuel Petit et par Olivier Clech, directeur de la chaine Tébéo, dont Hubert Coudurier est le président. Le directeur administratif et financier est Yves Gourvennec. Enfin le directeur délégué chargé de la diversification est Roland Tresca[6].

Suivant l'héritage politique radical de ses origines, Le Télégramme a souvent été vu comme plus à gauche que Ouest-France, dont les liens avec la démocratie-chrétienne ont toujours été revendiqués. Cependant, comme tous les organes généralistes, il a évolué vers le pluralisme des opinions, bien qu'Hubert Coudurier ait déconseillé de voter pour Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle de 2007[7].

Effectifs

Comme dans tous les organes d'informations généralistes locaux, le fonctionnement repose sur trois catégories de personnels avec des statuts différents : les journalistes, les techniciens et administratifs ainsi que les correspondants locaux de presse.

En 2011, près de 220 journalistes ainsi que les 600 correspondants locaux fournissent le contenu pour les 19 éditions locales.

Contenu particulier

En plus des habituelles pages locales, régionales, nationales et internationales, Le Télégramme fait la part belle à la culture bretonne. Chaque jeudi, on y trouve une page en breton : Spered ar vro. Contrairement à Ouest-France, le quotidien inclut les informations de la Loire-Atlantique dans les pages « Bretagne ».

Publications

Le quotidien Le Télégramme

Le Télégramme parait tous les jours, sauf les 1er mai (fête du travail), (Noël) et 1er janvier (jour de l'an). Il se découpe comme suit :

  • La une
  • Les informations générales
  • Les informations régionales
  • Les pages locales
  • Les pages sports
  • Les avis de décès
  • Les annonces légales
  • Les petites annonces
  • Les pages thématiques (édition, cinéma, multimédia, etc.)
  • Les jeux
  • La météo et l'horoscope
  • Le programme TV
  • La dernière page consacrée à un portrait

Suppléments et hors-séries

Des suppléments accompagnent régulièrement le quotidien dans les kiosques. La rédaction travaille également sur des hors-séries. Le TK Bremen ainsi que l'équipe de football de Guingamp sont les derniers travaux proposés.

Site Internet

Depuis 1996, Le Télégramme est présent sur la Toile au travers de son site Internet. Il est d'ailleurs l'un des premiers quotidiens à s'en être doté.

Diffusion

Le Télégramme est aujourd'hui l'un des rares quotidiens français dont la diffusion a progressé entre 2004 et 2008 (meilleure progression nationale de la presse quotidienne régionale de 2004 à 2008). Le , Le Télégramme a d'ailleurs reçu la récompense de « Meilleur quotidien 2009 » et son tirage moyen a atteint, cette année-là, 208 000 exemplaires, devançant de nombreux quotidiens nationaux ou régionaux (Les Échos, La Croix, L'Humanité)[8].

  • Le Télégramme [9]
Diffusion totale quotidienne moyenne, source OJD - ACPM[10]
Titre 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Le Télégramme 209 615 207 026 205 654 202 626 199 510 196 998 192 813

Éditions locales

Les 19 éditions couvrent les trois départements de la pointe Bretagne.

Département Nombre Nom des éditions
Finistère 10 Brest, Brest Abers Iroise, Carhaix, Châteaulin, Concarneau, Landerneau/Lesneven, Morlaix, Quimperlé, Quimper, Ouest Cornouaille
Côtes-d'Armor 5 Saint-Brieuc, Loudéac/Rostrenen, Lannion/Paimpol, Guingamp, Dinan/Dinard/Saint-Malo
Morbihan 4 Lorient, Pontivy, Auray, Vannes

Le site Internet du journal met également à l'honneur, dans des onglets spécifiques, l'actualité d'Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique. Des bureaux y sont installés.

Le , Le Télégramme s'enrichit d'une nouvelle page consacrée à Saint-Malo (présente dans l'édition Dinan-Dinard).

Distinctions

  • Prix du « Meilleur quotidien » décerné par CB News, en 2009 et en 2015[11].
  • Prix du « Meilleur quotidien régional de l’année » décerné par CB News en 2003, 2004 et 2005[12].
  • Prix spécial du jury des Victoires de la presse à Lyon le .
  • Prix de la « Meilleure Une » au festival du Scoop d’Angers à 4 reprises : pour les Unes du , du .
  • « Étoiles de l’OJD » (de la plus forte augmentation de la diffusion de la presse quotidienne régionale) en 2004-2005-2006-2007-2008-2010-2011 
  • Prix de la « Meilleure Une européenne » (pour la Une du )

Prix décernés par Le Télégramme

Dans la culture

Le Télégramme de Brest est le titre d'une chanson du groupe Les Wampas, parue en 2003 sur l'album Never Trust a Guy Who After Having Been a Punk, Is Now Playing Electro.

Notes et références

  1. DFP du Télégramme|consulté le = 2019-11-04 - Alliance pour les Chiffres de la presse et des Médias.
  2. « Une montée en gamme pour relancer Le Télégramme », Challenges, .
  3. Ce quotidien a été fermé pour avoir continué de fonctionner sous l'occupation allemande. Il est remis dans les mains de ses anciens actionnaires, Victor Le Gorgeu et Marcel Coudurier qui avaient démissionné de toute gestion en 1941.
  4. Histoire du Télégramme - site officiel du quotidien.
  5. L'Ouest en mémoire : Le Télégramme de Brest 1971 - Ina, reportage réalisé en 1971 sur les évolutions prévues du journal [vidéo].
  6. « Le Télégramme : quotidien regional de Bretagne », sur Le Télégramme (consulté le ).
  7. Dossier Spécial Bretagne, l'Express, no 3 106, p.  III.
  8. Dossier Spécial Bretagne, L'Express, no 3 106, p. II.
  9. OJD.
  10. « Diffusion et audience Le Télégramme » (consulté le ).
  11. « Society, Grand Prix des Medias 2015 Le 03/09/2015 », sur cbnews.fr, .
  12. « L'OJD remet ses étoiles 2005 », sur Stratégies, (consulté le ).
  13. Bretons de l'année du Télégramme. Un trio de médecins pour une première, Le Télégramme, 30 décembre 2012.
  14. Maria Lambour.
  15. Irène Frachon.
  16. André Ollivro.
  17. Étienne Le Guilcher.
  18. Sylvie Frelaut.
  19. François Nicot.
  20. Raphaëla Le Gouvello.
  21. Christophe Le Goadec.
  22. Frédéric Jambon, « Yann Tiersen. La victoire du talent et de la fidélité », Le Télégramme, (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Dossier de 4 articles, réalisé par Olivier Le Naire, sous le titre commun Bretagne, le vrai pouvoir du Télégramme, paru dans l'édition « Spécial Bretagne » de L'Express, no 3106, p. p. I-VIII, 12-

Liens externes

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