Le Veurdre
Le Veurdre est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Veurdre | |||||
Le clocher de l'église Saint-Hippolyte. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Moulins | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Moulins Communauté | ||||
Maire Mandat |
Denis Flamand 2020-2026 |
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Code postal | 03320 | ||||
Code commune | 03309 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Veurdrois, Veurdroises [1] | ||||
Population municipale |
454 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 45′ 25″ nord, 3° 02′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 182 m Max. 241 m |
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Superficie | 21,16 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bourbon-l'Archambault | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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C'est une petite commune située en bordure de l'Allier. À son niveau se trouve le dernier pont du département sur la rivière.
Un projet de barrage (dit écréteur de crues) avait été programmé (un peu en amont du pont actuel), puis abandonné en raison d'une forte mobilisation des riverains de la Loire et Allier organisés en association Loire Vivante.
Géographie
Le Veurdre est située au nord du département de l'Allier, sur la rive gauche de l'Allier. La commune est arrosée aussi par la Bieudre, qui se jette dans l'Allier au nord de la commune. L'Île du Veurdre, au nord de la commune, est une île assez vaste qui s'est formée entre le cours principal de l'Allier, à l'est, et un bras de la rivière, à l'ouest, dans lequel aboutit la Bieudre ; elle est reliée au rivage par un gué.
Ses communes limitrophes sont[2] :
Urbanisme
Typologie
Le Veurdre est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,4 %), forêts (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), terres arables (4,8 %), zones urbanisées (3,4 %), eaux continentales[Note 2] (3,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
D'après Paul Dufieux, partant de la forme médiévale Avuldria le nom du village, signifierait « pommeraie », par le bas allemand apuldr (= pommier)[9].
Histoire
Le Veurdre se trouvait sur la branche sud de la voie de Vézelay, un des quatre itinéraires principaux des chemins de Compostelle en France ; cet itinéraire, parti de Vézelay, traversait la Loire à Nevers, et continuait ensuite vers Lurcy-Lévis, le Berry et le Limousin.
Dès le XIIIe siècle, Le Veurdre disposa d'un port important sur l'Allier, qui déclina avec le développement du chemin de fer au début du XXe siècle. On y embarquait le bois, le charbon, les pierres, tuiles et briques, céréales, pommes et vins à destination de la région parisienne et de Nantes vers l'Atlantique.
En , une petite troupe française tenta de bloquer le passage des troupes allemandes sur l'Allier. Après avoir arrêté une colonne allemande de 1 500 hommes grâce à un canon de 75 prenant le pont en enfilade, elle fut finalement contournée et prise à revers par un détachement de side-caristes ennemis. Une stèle rappelle le courage des hommes qui la composaient. Sous l'occupation allemande, la ligne de démarcation passait au Veurdre.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 454 habitants[Note 3], en diminution de 4,62 % par rapport à 2013 (Allier : −2,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Pont sur l'Allier : les premiers ponts au Veurdre sont très anciens ; des traces remontant au moins au XVe siècle ont été retrouvées. En 1834 est mis en service un pont suspendu à péage ne comportant qu'une seule voie de circulation. En 1910-1911, Eugène Freyssinet construit un nouveau pont, en béton armé, premier d'une série de trois (avec le pont Boutiron et le pont de Châtel-de-Neuvre). Ce pont a été dynamité le . Les piles ont pu être réutilisées pour le pont actuel à cinq travées, également construit en béton armé[16].
- Stèle des défenseurs du pont : une stèle rappelle le courage d'un groupe d'une quarantaine d'officiers et soldats français (dont sept furent tués) qui retardèrent la traversée du pont par une colonne allemande de 1 500 hommes le .
- Château de Beauregard.
- Château de La Baume.
- Château de La Charnée : fief attesté dès le XIIIe siècle. Il est acquis en 1667 par Gilbert Alarose et passe par mariage à la famille Jourdier au XVIIIe siècle. Joseph Jourdier fait construire le château actuel, complété au XIXe siècle par des ailes en retour.
- Église Saint-Hippolyte : église du XIe siècle remaniée à plusieurs reprises. Chapelle gothique, clocher du XVe siècle, maître-autel baroque du XVIIe siècle. Statue de sainte Anne du XVIe siècle.
- Maison de la batellerie. Elle est installée dans l'ancien quartier des mariniers et présente la vie et l'habitat des mariniers et des charpentiers de bateaux, ainsi que des exemples des embarcations qui ont navigué sur la rivière d'Allier au cours des siècles. Elle est l'œuvre d'une association locale, La Chavanée, qui s'est donné pour mission de conserver les arts et traditions populaires des bords d'Allier[17].
- Chapelle Saint-Mayol du Veurdre.
- Le clocher.
- Sainte Anne XVIe.
- Le chœur et le maître-autel du XVIe.
- Chœur.
Personnalités liées à la commune
- Jeanne d'Arc passa par Le Veurdre ; Eugène Le Brun donne l'itinéraire suivant de Jeanne d'Arc lors de sa chevauchée dans le Bourbonnais, en octobre- : « de Sancoins à Saint-Pierre, Jeanne suivit l'ancienne voie romaine qui passait non par Mornay, mais par Le Veurdre… (puis) repassa l’Allier au gué du Veurdre ».
- Étienne Douyet, homme politique, maire du Veurdre et député de l'Allier, né le 27 juillet 1764 au Veurdre.
- Serge Lepeltier, homme politique, né en 1953 au Veurdre.
Tourisme
Le GR 300 (aussi appelé chemin de Saint-Jacques en Bourbonnais), traverse Le Veurdre. Il s'inscrit dans la tradition des chemins de Compostelle, dont il reproduit à peu près l'un des itinéraires secondaires. Venant de Sancoins, il croise au Veurdre un autre itinéraire ancien, la variante méridionale de l'ancienne voie de Vézelay, l'un des principaux chemins de Compostelle en France. Vers le sud, il suit en gros l'itinéraire qui menait les pèlerins vers Clermont-Ferrand (Notre-Dame-du-Port), d'où ils gagnaient Le Puy-en-Velay.
Voir aussi
Bibliographie
- Eugène Le Brun, Le Veurdre, une petite ville bourbonnaise : ses seigneurs, ses châteaux et leurs possesseurs, H. et E. Champion, 1913, 601 p.
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- https://www.habitants.fr/allier-03
- Géoportail (consulté le 24 mai 2017).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Paul Dupieux, « Les traces germaniques dans la toponymie bourbonnaise », Bulletin de la section de géographie, t. LXI et LXII, 1946, 1947 et 1948 ; Ministère de l'éducation nationale, Comité des travaux historiques et scientifiques; Imprimerie nationale, Presses universitaires de France, MDCCCCLIII (1953), p. 24 (lire en ligne).
- Bulletin municipal du Veurdre 2015 (consulté le 18 mars 2020).
- « Liste nominative des communes de l'Allier » [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Jean-Michel Delaveau, Franchir l'Allier : à la découverte de 130 ponts, Champetières, Éditions de la Montmarie, , 288 p. (ISBN 978-2-915841-38-1). Pierre Bordes, « Le pont du Veurdre, plus d'un siècle de vicissitudes (1836-1949) », Les Cahiers bourbonnais, no 222, hiver 2012-2013, p. 70-73.
- La Batellerie d'Allier.
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