Les Aspres

Les Aspres est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 617 habitants[1] (les Asprais).

Ne doit pas être confondu avec Aspres (région naturelle), Aspres-sur-Buëch ou Aspres-lès-Corps.

Les Aspres

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Intercommunalité Communauté de communes des Pays de L'Aigle
Maire
Mandat
Delphine Prieur
2020-2026
Code postal 61270
Code commune 61422
Démographie
Gentilé Asprais
Population
municipale
617 hab. (2019 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 28″ nord, 0° 36′ 07″ est
Altitude Min. 209 m
Max. 280 m
Superficie 23,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction L'Aigle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tourouvre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Les Aspres
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Les Aspres
Géolocalisation sur la carte : Orne
Les Aspres
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Les Aspres
Liens
Site web les-aspres61.fr

    Géographie

    La commune est aux confins du Perche et du pays d'Ouche. Son bourg est à km au sud de L'Aigle, à 12 km au nord-ouest de Moulins-la-Marche et à 15 km au nord de Tourouvre[2].

    Couvrant 2 321 hectares, le territoire des Aspres est le plus étendu du canton de Moulins-la-Marche.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 9,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 785 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « L'Aigle », sur la commune de l'Aigle, mise en service en 1997[11] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 753,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 47 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[15] à 10,9 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Les Aspres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Aigle, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,7 %), forêts (37,1 %), prairies (15,9 %), zones urbanisées (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Les deux paroisses, Notre-Dame-d'Aspres et Saint-Martin-d'Aspres étaient sous l'invocation de Notre Dame et de Martin de Tours.

    Pour le village de Notre-Dame, la forme de Aspris est attestée en 1062[25]. Issu du latin asper rugueux »), Aspres évoquerait une terre parsemée de pierres[26].

    Histoire

    Le , Saint-Martin-d'Aspres (392 habitants en 1954) absorbe Notre-Dame-d'Aspres (298 habitants) au sud du territoire ; la commune prend alors le nom de « Les Aspres »[27],[28]. Un odonyme local (« Rue du 1er-Octobre-1959 ») rappelle cet événement.

    Héraldique

    Blason
    D'azur au chêne senestré d'un sanglier, le tout terrassé au naturel, accompagnés en chef senestre de l'inscription « ASPERIS » de sable ; au comble du champ chargé de l'inscription « Les Aspres » de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 mars 2008 Daniel Guitton    
    mars 2008 mai 2020 Gérard Lubin[29] SE Professeur des écoles
    mai 2020[30] En cours Delphine Prieur SE Tapissière d’ameublement
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[30].

    Jusqu'au , la commune n'appartenait à aucune intercommunalité. Depuis le , la commune a intégré la communauté de communes des Pays de L'Aigle[31].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].

    En 2019, la commune comptait 617 habitants[Note 8], en diminution de 12,11 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    482494613584514508506479493
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    486472444477416390363360330
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    306331267284330312327392628
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    536546581574633671676700631
    2019 - - - - - - - -
    617--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de Notre-Dame-d'Aspres
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    555518631570abs.523512520503
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    483478462472419428420414402
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    375327334301302329303347298
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini[28] et Insee[35])

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
    Tour-clocher massive épaulée de contreforts d'angle avec tourelle d'escalier placée dans un angle au nord. Elle est coiffée d’un toit pavillon couvert d'ardoise. Portail surmonté d'une baie gothique à deux lancettes. À l'ouest, accolée à la tour-clocher, une construction avec un chevet à trois pans. Elle est bordée par un mail. Façade nord : accolée dans un angle de la tour-clocher la tourelle d'escalier. Façade sud-est : chevet plat et sacristie accolée. Près du chevet, on trouve un gadage fleuri en granit (pressoir ou broyeur à pommes). Les deux anciennes paroisses se font face de chaque côté de la rivière l'Iton : Notre-Dame d'Aspres sur la rive droite et Saint-Martin d'Aspres côté gauche. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption devient l'église paroissiale.
    • L'ancienne église Saint-Martin est désaffectée et réhabilitée en mairie.

    Activité et manifestations

    Sports

    L'Association Soligny-Aspres-Moulins football fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[36].

    Personnalités liées à la commune

    En 1952, Jean Gabin réalise un de ses rêves en achetant la Pichonnière, une ferme alors délabrée située sur la commune de Bonnefoi, voisine des Aspres.

    Progressivement, il agrandit son domaine, dont il restaure ou rebâtit les bâtiments. En 1956 et 1957, Jean Gabin, de son vrai nom Jean Moncorgé, fait construire, à proximité, sur la commune des Aspres, une demeure à laquelle il donne le nom de La Moncorgerie. .

    Jean Gabin achète trois autres fermes dans la proche région. Il se lance dans l'élevage des bovins, puis, en parallèle, dans celui des chevaux, qui l'amène à constituer une écurie de chevaux de course.

    A la fin des années 1950, il crée, à Moulins la Marche, un hippodrome qui est toujours en activité et porte aujourd'hui son nom.

    Le , son domicile est envahi par 700 agriculteurs mécontents qu'il puisse acheter autant de terres et désireux d'attirer l'attention des médias sur leurs revendications, Jean Gabin en restera profondément meurtri.

    Jean Gabin , décédé le , et sa famille, résident sur le domaine jusqu'à la vente de celui-ci, en 1979. Une rue des Aspres porte son nom.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[37].
    1. Population municipale 2019.
    2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France L'Aigle - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Les Aspres et L'Aigle », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France L'Aigle - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre Les Aspres et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Liste des communes composant l'aire d'attraction des L'Aigle », sur insee.fr (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    26. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 80.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notre-Dame-d'Aspres », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    29. Réélection 2014 : « Les Aspres (61270) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. « Les Aspres. Delphine Prieur devient la première femme maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    31. « Ouest-france.fr - 2011 sera une année de réformes - Les Aspres » (consulté le ).
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    35. Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
    36. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – A Soligny-Aspres-Moulins » (consulté le ).
    37. « Les Aspres sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)

    Liens externes

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