Les Enfants terribles (film)
Les Enfants terribles est un film français, adapté par Jean Cocteau d'après son roman, et réalisé par Jean-Pierre Melville, sorti en 1950.
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Titre original | Les Enfants terribles |
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Réalisation | Jean-Pierre Melville |
Scénario | Jean-Pierre Melville et Jean Cocteau d'après son roman, Les Enfants terribles (Éditions Grasset, 1929) |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Melville Productions |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 109 min |
Sortie | 1950 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Après la mort de leur mère, Élisabeth et Paul, frère et sœur orphelins livrés à eux-mêmes et liés par une affection exclusive, vivent ensemble dans leur grand appartement parisien. Ils se sont construit un univers chimérique régi par de sibyllins symboles. Leur chambre est un véritable sanctuaire où trône un « trésor » chargé d'une signification également connue d'eux seuls. Élisabeth rencontre Michaël et l'épouse, mais, le lendemain, il meurt lors d'un accident sans que leur mariage ait été consommé. Elle hérite de la fortune de Michaël, dont un vaste hôtel particulier où Paul vient la rejoindre avec leur fameux trésor. Gérard, un camarade de Paul et son amie Agathe, qui ressemble étrangement à Dargelos (un collégien que Paul idolâtre), viennent bientôt habiter avec eux. Mais lorsqu' Élisabeth comprend que l'amour naît entre son frère et Agathe, telle une divinité grecque, une sorte de Parque, elle tisse une toile machiavélique afin que son frère ne puisse lui échapper. Comme dans toutes les tragédies antiques, l'issue ne pourra être que fatale.
Fiche technique
- Titre original : Les Enfants terribles
- Réalisation : Jean-Pierre Melville
- Scénario : Jean Cocteau et Jean-Pierre Melville
- Adaptation : Jean Cocteau d'après son roman Les Enfants terribles (Éditions Grasset, 1929)
- Dialogues : Jean Cocteau
- Assistants-réalisation : Claude Pinoteau, Serge Bourguignon, Jacques Guymont et Michel Drach
- Décors : Émile Mathys et Jean-Pierre Melville
- Costumes : Christian Dior, pour certains costumes de Nicole Stéphane[1]
- Maquillages : Hagop Arakelian
- Photographie : Henri Decaë
- Cadrage : J. Thibaudier
- Son : Jacques Gallois, Jacques Carrère
- Assistants son : Dagonneau et Durand
- Montage : Monique Bonnot, assistée de C. Charbonneau et Claude Durand
- Musique : Johann Sebastian Bach, Giuseppe Torelli et Antonio Vivaldi
- Direction musicale : Paul Bonneau
- Directeurs de production : Jean-Pierre Melville et Jacques Braley
- Société de production : Melville Productions (France)
- Sociétés de distribution : Gaumont (France), Théâtre du Temple (France)
- Pays d'origine : France
- Langue : français
- Format : 35 mm — noir et blanc — 1.37:1 — son monophonique
- Genre : drame
- Durée : 109 minutes
- Date de sortie :
- (fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 9473 délivré le )
Distribution
- Jean Cocteau (voix off) : le narrateur + figuration (un voyageur dans le wagon-restaurant)
- Nicole Stéphane[2] : Élisabeth
- Édouard Dermit : Paul
- Jacques Bernard : Gérard
- Renée Cosima : Agathe/Dargelos
- Adeline Aucoc : Mariette
- Maurice Revel : le docteur
- Maria Cyliakus : la mère
- Roger Gaillard : l'oncle de Gérard
- Melvyn Martin : Michaël
- Jean-Marie Robain : le proviseur
- Annabel Buffet (créditée « Annabel ») : le mannequin
- Émile Mathys : le censeur
- Étienne Aubray
- Rachel Devirys
- Hélène Rémy
- Pierre Bénichou : figuration (scène coupée au montage)[3]
Tournage
- Période de prises de vue : à janvier 1950.
- Intérieurs : studios Jenner, Paris (13e arr.) et théâtre Pigalle, Paris (9e arr.).
- Extérieurs : Paris, Ermenonville (Oise), Montmorency (Val-d'Oise).
Autour du film
C'est au cours de ce film que Cocteau fit la connaissance de Francine Weisweiller par l'intermédiaire de l'actrice Nicole Stéphane (de son vrai Nicole de Rothschild), cousine d'Alec Weisweiller, le père de Francine. Nicole Stéphane, habitant dans le même hôtel particulier, 4 Place des États-Unis à Paris, que la famille Weisweiller, invita Francine à venir sur le tournage du film. Cette dernière donna l'autorisation à Melville de tourner certaines scènes dans son hôtel parisien et proposa à Cocteau, épuisé par le tournage du film, à venir se reposer quelques jours dans sa maison de Saint-Jean-Cap-Ferrat, la Villa Santo Sospir. Cocteau y resta plus de six mois et couvrit les murs de la villa de fresques en remerciements de l'hébergement[4].
Vidéographie
2004 : Les Enfants terribles de Jean-Pierre Melville – Coffret 2 DVD Zone 2 – Éditions GCTHV – INA.certaines scènes du film
Bibliographie
Jean Cocteau, Les Enfants terribles : roman, Paris, Éditions Grasset, , 140 p., 19 x 12 cm (ISBN 978-2-246-81045-2, présentation en ligne)Réédition par les Éditions Grasset, Collection « Les Cahiers Rouges », 2013 pour le 50e anniversaire de la mort de Jean Cocteau et par Le Livre de poche, Collection « Littérature et Documents », Paris, 1967 (ISBN 9782253010258).
Articles connexes
Notes et références
- Musée Christian-Dior Granville, Florence Müller et al., Dior, le bal des artistes, Versailles, ArtLys, , 111 p. (ISBN 978-2-85495-441-8, présentation en ligne), « Cocteau Jean (1889 - 1963) », p. 30
- note 4
- Récit de Pierre Bénichou après la mort de Claude Pinoteau : scène des enfants tournée avec les élèves du Lycée Condorcet.
- Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 135
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Émission de radio Le Secret des « Enfants terribles » de Jean Cocteau (30 min environ), magazine artistique Secret professionnel de Charles Dantzig diffusé sur France Culture le samedi à 19 heures, écoute en ligne
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