Les Essards (Charente)
Les Essards est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
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Les Essards | |||||
![]() Le bourg et l'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Lavalette Tude Dronne | ||||
Maire Mandat |
Philippe Adamy 2020-2026 |
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Code postal | 16210 | ||||
Code commune | 16130 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Essartais | ||||
Population municipale |
186 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 14′ 27″ nord, 0° 07′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 31 m Max. 145 m |
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Superficie | 8,98 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Tude-et-Lavalette | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation et accès
Les Essards est située dans le Sud Charente à 5 km au sud-ouest d'Aubeterre-sur-Dronne et est limitrophe avec le département de la Dordogne qui est sur la rive gauche de la Dronne.
Le bourg est aussi à 4 km au nord de Saint-Aulaye, 7 km au sud-est de Chalais, 17 km de Ribérac, 45 km d'Angoulême sa préfecture, 47 km de Périgueux et 70 km de Bordeaux[2].
À l'écart des grandes routes, le bourg est desservi par la D 138 et la D 139. La D 78 de Bazac à Aubeterre passe à 0,7 km au nord-ouest. La D 77 de Chalais à Saint-Aulaye traverse le sud de la commune. La D 17 de Saint-Aulaye à Aubeterre passe dans la vallée de la Dronne au sud-est de la commune[3].
La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
La commune ne compte pas de véritables hameaux, mais de nombreuses fermes. On peut cependant citer la Vergne, près du bourg, le Bost, le Temple, Puychaud, la Faye, etc.[3].
Communes limitrophes
Les Essards est limitrophe de six autres communes, dont deux dans le département de la Dordogne. Au sud-est, la commune dordognaise de Saint Aulaye-Puymangou n'est limitrophe que sur une centaine de mètres.
Géologie et relief
La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. Cette formation est très localement recouverte par des alluvions anciennes, sable et galets parfois enrobés d'argile (chez Briand), datant du Quaternaire, ou des altérites argileuses lors de ces périodes de glaciations, zones actuellement boisées (la Barrerie, le Maine Saquet). La vallée de la Dronne, au sud, est occupée par des alluvions plus récentes (partie inondable), parfois accumulées en basses terrasses[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau bordé au sud par la vallée de la Dronne. Le point culminant de la commune est à une altitude de 145 m, situé au nord du bourg. Le point le plus bas est à 31 m, situé à l'extrémité sud-ouest au confluent de la Beuronne et de la Dronne. Le bourg, construit sur une crête, est à 125 m d'altitude[3].
Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin de la Dordogne, au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Dronne, la Beuronne, le ruisseau des Vergnasses et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[8],[Carte 1].
La Dronne arrose le sud de la commune. D'une longueur totale de 200,56 km, elle prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Bussière-Galant, et se jette dans l'Isle en Gironde à Sablons, après avoir traversé 51 communes[9].
La Beuronne, petit affluent descendant de Saint-Romain, arrose la bordure occidentale communale. Quelques petits étangs la jalonnent.
À l'est, un ruisseau intermittent dit « des Vergnasses » nait dans la commune et marque la limite avec Bonnes[3].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Milieux naturels et biodiversité
Aux Essards, la vallée de la Dronne fait partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[12],[13].
Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[12] :
- un amphibien : la Rainette verte (Hyla arborea) ;
- un crustacé, l'Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) ;
- cinq insectes dont trois lépidoptères : l'Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius), le Cuivré des marais (Lycaena dispar) et le Fadet des laîches (Coenonympha oedippus) et deux odonates : l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) ;
- sept mammifères : la Loutre d'Europe (Lutra lutra) et le Vison d'Europe (Mustela lutreola), ainsi que cinq chauves-souris : le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), l'Oreillard roux (Plecotus auritus), la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii), le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et la Sérotine commune (Eptesicus serotinus) ;
- quatre oiseaux : l'Alouette lulu (Lullula arborea), le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), le Milan noir (Milvus migrans) et le Tarier des prés (Saxicola rubetra) ;
- trois poissons : le Chabot commun (Cottus gobio), la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et le Toxostome (Parachondrostoma toxostoma) ;
- un reptile : la Cistude (Emys orbicularis).
Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[12].
Urbanisme
Typologie
Les Essards est une commune rurale[Note 1],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,7 %), zones agricoles hétérogènes (37,3 %), forêts (16,6 %), prairies (8,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Essartis, Isars, Issart, Escharts (non datées, mais avant le XVIe siècle)[20], Eysars au XIIIe siècle[21].
L'origine du nom des Essards remonte au bas latin exsarta qui signifie « les terres défrichées »[21]. Ce nom est courant en Charente et il y a six autres lieux-dits qui portent ce nom (dont un au singulier : l'Essart), avec aussi une commune homonyme en Charente-Maritime[22].
Limite linguistique
La commune est dans le domaine occitan, et marque la limite avec la langue d'oïl (à l'ouest)[23].
Histoire
Près du château de la Faye, au sud-ouest de la commune, une levée de terre a été interprétée comme un tumulus ou une petite motte féodale[24].
L'église du bourg date du début du XIIe siècle.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent au premier quart du XVIIe siècle.
Le château de la Faye appartenait vers la fin du XVIIIe siècle à la famille Joubert, et il a été en possession au début du XXe siècle à la famille de Plas[25].
Administration

Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2019, la commune comptait 186 habitants[Note 2], en diminution de 4,62 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 19,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,9 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 100 hommes pour 90 femmes, soit un taux de 52,63 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[32].
Lieux et monuments

- L'église paroissiale Saint-Pierre.
- La salle des fêtes.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique des Essards » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale des Essards », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- Sandre, « la Dronne »
- « SAGE Isle - Dronne », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- [PDF] - Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes, Jean Terrisse (LPO), INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
- Carte de la ZNIEFF 540120099, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 120
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 272.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 57
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 157
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune des Essards (16130) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Les Essards », (consulté le )
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