Saint-Romain (Charente)

Saint-Romain (Sent Roman en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

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Saint-Romain

Mairie de Saint-Romain.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
Gilles Dupuy
2020-2026
Code postal 16210
Code commune 16347
Démographie
Gentilé Rominois
Population
municipale
508 hab. (2019 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 16′ 37″ nord, 0° 08′ 56″ est
Altitude Min. 54 m
Max. 168 m
Superficie 22,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Romain
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Romain
Géolocalisation sur la carte : Charente
Saint-Romain
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Romain

    Ses habitants sont les Rominois et les Rominoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Saint-Romain est une commune du Sud Charente située à km au nord-ouest d'Aubeterre-sur-Dronne et 41 km au sud d'Angoulême.

    Le bourg de Saint-Romain est aussi à km au nord de Saint-Aulaye, à km à l'est de Chalais, à 14 km au sud de Montmoreau, à 15 km à l'ouest de Ribérac[2].

    Saint-Romain est bien desservie par les routes qui rayonnent depuis Aubeterre. La D 2 qui va à Chalais passe à 100 m du bourg. Les autres départementales importantes passent en limite de commune : la D 10 qui va au nord vers Montmoreau, Villebois-Lavalette et Angoulême, et la D 17 qui va au sud à Bonnes et Saint-Aulaye. Il y a aussi la D 21 qui va vers Blanzac, la D 137, et la D 198, routes moins importantes, et des routes communales[3].

    La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat est dispersé et la commune compte de très nombreux hameaux et fermes.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Vue aux environs du lieu-dit Chariaud.

    La commune est dans les coteaux du Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. Le quart nord-est de la commune est occupé par des dépôts du Tertiaire (argile, sable, galets)[4],[5],[6].

    En surface, la commune est la plus vaste de son canton, et elle arrive jusqu'à 200 m du centre-ville d'Aubeterre. Elle est située sur un bas plateau, à l'ouest de la vallée de la Dronne, rivière du bassin de la Dordogne qui fait limite avec le département de la Dordogne.

    Le terrain est assez accidenté. Les sommets au nord-est de la commune, peu fertiles, sont boisés, principalement en châtaigniers. Le point culminant de la commune (168 m, borne IGN) est situé en limite ouest avec la commune de Rouffiac. Le point le plus bas est à 54 m, situé en limite sud près de Thiollet. Le bourg est à 90 m d'altitude[3].

    Sur le reste de la commune, on cultive principalement des céréales, et il y avait de la vigne avant la crise du phylloxera.

    Réseau hydrographique

    Réseaux hydrographique et routier de Saint-Romain.

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Beuronne, la fontaine du poirier, l'Ecrevansou, le Guinelier, le ruisseau des Grands Prés et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[8],[Carte 1].

    Aucun cours d'eau ne traverse le bourg de Saint-Romain. Toutefois la Beuronne, petit affluent de la Dronne aux Essards, y prend sa source (à Trie) et coule vers le sud-ouest, ainsi qu'un petit affluent de la Tude au nord, la Grande FontaineSac), et aussi l'Écrevansou et la Fontaine du Poirier, minuscules ruisseaux qui font la limite communale à l'est[3].

    Gestion des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Romain est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,7 %), forêts (26,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), zones urbanisées (1,8 %), prairies (0,4 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Le nom est attesté sous la forme latine Sanctus Romanus prope Albam Terram[17], signifiant « Saint Romain près d'Aubeterre ».

    Romain était un prêtre confesseur à Blaye, mort en 385[18],[19],[Note 2].

    Pendant la Révolution, la commune s'est appelée provisoirement Les Romains[20].

    Limite dialectale

    La commune marque la limite entre la langue d'oïl (domaine du saintongeais) à l'ouest, et le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est[21]. Elle se nomme Sent Roman en occitan[22].

    Histoire

    Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1660.

    D'après un inventaire de 1747, une autre église aurait existé sur la commune, au hameau de Villedieu, perdue au milieu des bois au nord-est. Il n'y en avait plus aucune trace en 1910[23].

    Sur la colline dénommée les Justices, on a noté la présence de nombreux squelettes sans sépultures[24].

    En 1789, à la veille de la Révolution, Saint-Romain émet un cahier de doléances, comme de nombreuses paroisses[25].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2014 Pierre Ribéreau SE Retraité
    2014 En cours Lucette Terracol    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2019, la commune comptait 508 habitants[Note 3], en diminution de 8,8 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 2351 1901 1631 2581 2791 1291 1141 1381 050
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    990986942920899816821721712
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    742714610612581626539511522
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    506506460437512535541557512
    2019 - - - - - - - -
    508--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,9 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 256 hommes pour 256 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ou +
    0,8 
    10,9 
    75-89 ans
    13,7 
    25,4 
    60-74 ans
    22,7 
    22,7 
    45-59 ans
    23,4 
    13,7 
    30-44 ans
    12,1 
    13,3 
    15-29 ans
    15,2 
    13,7 
    0-14 ans
    12,1 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[31]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Remarques

    La population de la commune est en hausse depuis les années 1980 de par la proximité d'Aubeterre, et il y a de nombreux résidents britanniques.

    Économie

    Agriculture

    La commune fait partie de l'aire d'origine contrôlée du Cognac « Bons Bois »[32] et de l'AOP Noix du Périgord[33].

    Commerces

    • Trois restaurants dont un hôtel.
    • Supérette.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    Saint-Romain possède une école élémentaire publique, Camille-Desvergnes. Elle est située près de la mairie et comprend deux classes.

    Le secteur du collège est Chalais[34].

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale.
    Le cimetière de Saint-Romain.
    • L'église paroissiale Saint-Romain.
    • Château de Puycheni, privé, au sud-ouest de la commune.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Véry, né à Bellon, écrivain et auteur des Disparus de Saint-Agil, venait passer régulièrement quelques semaines de ses vacances à Saint-Romain où son père habitait une partie de l'année, vers 1936.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. D'après Dauzat, parmi les saint Romain, seuls Romain de Blaye et Romain de Rouen ont donné leurs noms aux différentes communes françaises Saint-Romain  ou Saint-Rome .
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Saint-Romain » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
    7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
    8. « Fiche communale de Saint-Romain », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    9. « SAGE Isle - Dronne », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
    10. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
    11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 131
    18. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    19. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 627.
    20. Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, « Toponymie révolutionnaire en Charente », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 4e trimestre 1986, p. 272-278 (lire en ligne [PDF] sur andre.j.balout.free.fr, consulté en )
    21. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    22. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    23. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 347
    24. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 57
    25. « Cahier de doléances de la paroisse », Histoire - Passion, (consulté le )
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Romain (16347) », (consulté le ).
    31. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    32. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    33. « Délimitation géographique de l'AOP Noix du Périgord », sur www.noixduperigord.com, (consulté le )
    34. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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