Bellon (Charente)

Bellon est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Bellon.

Bellon

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
Philippe Vigier
2020-2026
Code postal 16210
Code commune 16037
Démographie
Gentilé Bellonnais
Population
municipale
141 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 13″ nord, 0° 07′ 13″ est
Altitude Min. 53 m
Max. 123 m
Superficie 9,13 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bellon
Géolocalisation sur la carte : France
Bellon
Géolocalisation sur la carte : Charente
Bellon
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Bellon
Liens
Site web bellon.zoom-24.com

    Ses habitants sont appelés les Bellonnais et les Bellonnaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Bellon est une petite commune du Sud-Charente et du canton d'Aubeterre-sur-Dronne.

    Elle est à km au nord-ouest d'Aubeterre, km au nord-est de Chalais, km au sud-est de Montboyer, 11 km au sud de Montmoreau et à 39 km d'Angoulême[2].

    La D.674, route d'Angoulême à Libourne passe à l'ouest de la commune, à Montboyer.

    À l'écart des grands axes routiers, Bellon est desservie par la D 198 qui passe au bourg et va vers Aubeterre par Saint-Romain et rattrape la D 137 à l'ouest qui va à Montboyer. Au nord de la commune, la .140 est-ouest va de Montboyer à Pillac. La D 21, au nord-est de la commune, va de Barbezieux à Aubeterre. Elle permet de rejoindre la D 674 au sud de Montmoreau[3].

    La ligne Paris - Bordeaux passe sur le nord-ouest de la commune. La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg n'est pas plus grand qu'un hameau. Celui de la Font est à l'ouest du bourg. La commune comprend aussi d'autres hameaux et fermes, comme le Merveillaud, le Soulard, le Pasquet, Bois Jarzeau, Bois Moreau, le Maine Roy, les Beauries, Chasserat, le Couret, le Masson, les Landes, les Viauds, les Hervoits, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Bellon
    Montboyer Bors
    Courlac Pillac
    Saint-Romain

    Géologie et relief

    La commune est dans les coteaux du Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. La vallée de la Tude, à l'ouest, est occupée par des alluvions récentes du Quaternaire[4],[5],[6].

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 123 m, situé au sud de la commune au Grand Maine. Le point le plus bas est à 53 m, situé le long de la Tude en limite nord-ouest. Le bourg, construit sur une colline, est à 115 m d'altitude[3].

    Réseau hydrographique

    Réseaux hydrographique et routier de Bellon.

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Tude, un bras de la Tude, le ruisseau des Grands Prés, le ruisseau du Levraud et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de km de longueur totale[8],[Carte 1].

    La Tude limite la commune au nord-ouest. D'une longueur totale de 43,3 km, elle prend sa source dans la commune de Boisné-La Tude et se jette dans la Dronne à Parcoul-Chenaud, après avoir traversé 15 communes[9].

    De petits affluents rejoignent la Tude à l'ouest, comme un ruisseau sans nom qui passe au centre de la commune au nord du bourg, ou le ruisseau du Levraud qui limite la commune au nord. La commune compte aussi quelques petites retenues d'eau à usage agricole[3].

    Gestion des cours d'eau

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne[7] qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Natura 2000

    Bordé au nord-ouest par la Tude, le territoire communal est concerné par le site Vallée de la Tude, identifié dans le réseau Natura 2000 comme important pour la conservation d'espèces animales européennes menacées[12],[13].

    Seize espèces animales inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[12].

    Vingt-six autres espèces animales importantes y ont été recensées dont quatorze sont concernées par l'annexe IV de la directive habitats.

    ZNIEFF

    À Bellon, sur un périmètre quasi identique à celui du site Natura 2000 ci-dessus, la vallée de la Tude fait partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[14],[15].

    Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[14] :

    Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Bellon est une commune rurale[Note 1],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,1 %), zones agricoles hétérogènes (21,3 %), forêts (15,4 %), prairies (5,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Belunto en 1090[22], Belont en 1329[23].

    D'après Dauzat, le nom pourrait venir du gaulois bel-, clair, et suffixe -ont-, -unt-, mais pourrait être une mauvaise latinisation[24]. D'après Dottin, le nom serait issu de *Belodunum, « ville forte », Bellon étant sur une hauteur relative[25],[26].

    Histoire

    Aucun site archéologique est mentionné sur la commune[27].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1987 2008 Henri Renaudin    
    2008 2020 Jean-Luc Tachet SE Électricien
    2020 En cours Philippe Vigier    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

    En 2019, la commune comptait 141 habitants[Note 2], en diminution de 12,96 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    537504514586572545571510510
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    375462451420420419392356386
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    371349291264248254265240205
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    176157179156152180186167160
    2019 - - - - - - - -
    141--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 46,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 76 hommes pour 72 femmes, soit un taux de 51,35 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    5,6 
    90 ou +
    2,9 
    11,1 
    75-89 ans
    15,9 
    26,4 
    60-74 ans
    30,4 
    30,6 
    45-59 ans
    23,2 
    8,3 
    30-44 ans
    8,7 
    8,3 
    15-29 ans
    5,8 
    9,7 
    0-14 ans
    13,0 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[33]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Économie

    Agriculture

    La commune fait partie de l'aire d'origine contrôlée du Cognac « Bons Bois »[34] et de l'AOP Noix du Périgord[35].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Pierre.

    L'église paroissiale Saint-Pierre était à son origine au XIIe siècle le siège d'une cure du diocèse de Périgueux. Elle a été remaniée après les dégâts des guerres de religion au XVIe siècle et présente une nef à travée unique. Elle a été revoûtée à la fin du XIXe siècle, ainsi que le clocher qui a été remonté en 1895[36].

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Véry, romancier et scénariste, né à Bellon le 17 novembre 1900 et mort à Paris le 12 octobre 1960.

    Héraldique

    Bellon
    Blason
    Losangé d'or et d'azur; au chef de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Bellon » sur Géoportail (consulté le 20 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
    7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
    8. « Fiche communale de Bellon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    9. Sandre, « la Tude »
    10. « SAGE Isle - Dronne », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
    11. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur https://eau-grandsudouest.fr (consulté le )
    12. [PDF] - FR5400419 - Vallée de la Tude, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
    13. Carte du site « Vallée de la Tude », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
    14. [PDF] - Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes, Jean Terrisse (LPO), INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
    15. Carte de la ZNIEFF 540120099, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 115
    23. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 217
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 70.
    25. Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne)
    26. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    27. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 57
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Bellon (16037) », (consulté le ).
    33. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    34. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    35. « Délimitation géographique de l'AOP Noix du Périgord », sur www.noixduperigord.com, (consulté le )
    36. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 67-68

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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