Courlac

Courlac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Courlac

Le bourg.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
François Désiré Di Virgilio
2020-2026
Code postal 16210
Code commune 16112
Démographie
Gentilé Courlacois
Population
municipale
57 hab. (2019 )
Densité 8,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 05″ nord, 0° 04′ 45″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 139 m
Superficie 6,58 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Courlac
Géolocalisation sur la carte : France
Courlac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Courlac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Courlac

    Ses habitants sont les Courlacois et les Courlacoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Courlac est une petite commune rurale du Sud-Charente située à km au nord de Chalais. Elle se trouve dans la vallée de la Tude, qu'emprunte la voie ferrée Paris-Bordeaux.

    Elle est située à km d'Aubeterre, 12 km de Montmoreau et à 39 km au sud d'Angoulême[2].

    Elle est traversée par deux routes départementales, la D 140 qui va vers Chalais et qui passe au pied du bourg en longeant la voie ferrée, et la D 137 (Montboyer à Bonnes) qui coupe la vallée de la Tude au nord. La D 674, route d'Angoulême à Libourne, passe à 1,5 km à l'ouest du bourg[3].

    La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat est très dispersé et de nombreux hameaux composent la commune. Le bourg a l'importance d'un de ses hameaux, et la mairie est située chez Blanchet, à km du bourg.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Courlac
    Montboyer Bellon
    Orival Saint-Romain

    Géologie et relief

    La commune est dans les coteaux du Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. La vallée de la Tude, à l'ouest, est occupée par des alluvions récentes du Quaternaire[4],[5],[6].

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 139 m, situé en limite sud-est. Le point le plus bas est à 48 m, situé le long de la Tude en limite ouest. Le bourg, surplombant la vallée de la Tude, est à 80 m d'altitude[3].

    Réseau hydrographique

    Réseaux hydrographique et routier de Courlac.

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Tude, le Guinelier, le ruisseau des Grands Prés et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de km de longueur totale[8],[Carte 1].

    La Tude imite la commune à l'ouest. D'une longueur totale de 43,3 km, elle prend sa source dans la commune de Boisné-La Tude et se jette dans la Dronne dans la Dordogne, à Parcoul-Chenaud, après avoir traversé 15 communes[9].

    Le Guinelier, petit affluent de la Tude sur sa rive gauche, limite la commune au sud. Sur la limite orientale coule du sud au nord un autre petit affluent, la Grande Fontaine, appelé aussi le ruisseau des Grands Prés[3].

    Gestion des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Natura 2000

    Bordé à l'ouest par la Tude, le territoire communal est concerné par le site Vallée de la Tude, identifié dans le réseau Natura 2000 comme important pour la conservation d'espèces animales européennes menacées[12],[13].

    Seize espèces animales inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[12].

    Vingt-six autres espèces animales importantes y ont été recensées dont quatorze sont concernées par l'annexe IV de la directive habitats.

    ZNIEFF

    À Courlac, sur un périmètre quasi identique à celui du site Natura 2000 ci-dessus, la vallée de la Tude fait partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[14],[15].

    Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[14] :

    Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Courlac est une commune rurale[Note 1],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47 %), terres arables (26,7 %), forêts (22,5 %), prairies (3,9 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Les formes anciennes attestées sont Curlac en 1083-1098, Corlac, Curlhac (non datés, avant XVe siècle)[22], Curlaco en 1178, Corlaco en 1215[23].

    L'origine du nom de Courlac remonterait à un personnage gallo-romain Corleius (ou plutôt Corellius d'après Dauzat) auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Corleiacum, ou « domaine de Corleius »[24],[25].

    Histoire

    L'église de Courlac était au Moyen Âge dans l'ancien diocèse de Périgueux[22].

    Lors de la Révolution, la paroisse de Courlac, qui dépendait du marquis d'Aubeterre, a émis un cahier de doléances lors d'une assemblée le 8 mars 1789. La commune comptait alors 60 foyers[26].

    Administration

    La mairie, chez Blanchet.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2008 Alain Nancel-Penard    
    2008 2014 Thierry Crochet SE Ingénieur en maintenance
    2014 En cours François Di Virgilio    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

    En 2019, la commune comptait 57 habitants[Note 2], en diminution de 3,39 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    252242299308334307335309315
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    312294290270265264233261264
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    260248199171169186152131132
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    928480645963666655
    2019 - - - - - - - -
    57--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 50,9 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 28 hommes pour 28 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    3,6 
    24,1 
    75-89 ans
    17,9 
    24,1 
    60-74 ans
    32,1 
    13,8 
    45-59 ans
    14,3 
    10,3 
    30-44 ans
    17,9 
    3,4 
    15-29 ans
    3,6 
    24,1 
    0-14 ans
    10,7 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[33].

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Saint-Georges, romane du XIIe siècle, coiffée d'un clocher pointu datant du XIXe siècle, est située au bourg. Le retable en bois date du XVIIe siècle. De nombreuses pièces du mobilier ont été inscrits monument historique à titre objets en 2004[34].
    • Le parc communal James-Petit, situé Chez Blanchet à la mairie, simple mais arboré et accueillant.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Courlac » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
    7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
    8. « Fiche communale de Courlac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    9. Sandre, « la Tude »
    10. « SAGE Isle - Dronne », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
    11. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
    12. [PDF] - FR5400419 - Vallée de la Tude, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
    13. Carte du site « Vallée de la Tude », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
    14. [PDF] - Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes, Jean Terrisse (LPO), INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
    15. Carte de la ZNIEFF 540120099, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 344
    23. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 119
    24. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    25. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 220.
    26. « Cahier de doléances de Courlac en 1789 », Histoire et Passion (consulté le )
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    31. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Courlac (16112) », (consulté le ).
    32. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    33. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    34. « Église Saint-Georges », base Palissy, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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