Levie
Levie[Note 1] est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Capitale de l'Alta Rocca et de la piève de Carbini, le village abrite le musée départemental de l'Alta Rocca.
Pour les articles homonymes, voir Levie (homonymie).
Levie | |
![]() Vue de Levie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Sartène |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alta Rocca |
Maire Mandat |
Alexandre de Lanfranchi 2020-2026 |
Code postal | 20170 |
Code commune | 2A142 |
Démographie | |
Gentilé | Lévianais |
Population municipale |
669 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 42′ 17″ nord, 9° 07′ 25″ est |
Altitude | 660 m Min. 152 m Max. 1 370 m |
Superficie | 85,85 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Grand Sud |
Localisation | |
Géographie

Communes limitrophes
Levie est avec Bastelica la commune corse ayant le plus de communes limitrophes, à savoir seize.
Transports
Le village est distant, par route, de :
- 9 km de Sainte-Lucie-de-Tallano ;
- 27 km d'Aullène ;
- 29 km de Sartène ;
- 30 km de Propriano ;
- 30 km du port de commerce de Propriano ;
- 39 km de Porto-Vecchio ;
- 43 km de l'aéroport de Figari Sud Corse ;
- 95 km d'Ajaccio ;
- 133 km de Corte.
Lieux-dits
- Carpolitano (Carpulitanu en langue corse)
- Pantano (Pantanu en langue corse)
- Radici
- Tirolo (Tirolu en langue corse)
- Vignalella (A Vignaledda en langue corse)
Urbanisme
Typologie
Levie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), prairies (2,1 %), zones urbanisées (0,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom en corse de la commune est Livia /liˈβia/, reconstruit en une forme toscanisée Le Vie (les routes) devenue Levie. Ses habitants sont les Livianesi.
Histoire
Autour de l'an 800, une importante communauté juive se serait installée à proximité du village[8].
On y trouve un musée reconnu par l'État et bénéficiant du label « Musée de France ». L'établissement valorise les découvertes archéologiques de l'Alta Rocca, notamment Cucuruzzu et Capula.
Dans les collections permanentes figure la « Dame de Bonifacio », l'une des plus anciennes habitantes de l'île, exhumée dans une sépulture à Araguina-Sennola.
Cette commune fut aussi l'un des centres de la Résistance de l'Alta Rocca, emmené localement par Louis Pini. Du 15 au se déroula la Bataille de Levie, associant des Corses avec des soldats italiens récemment ralliés face aux troupes allemandes débarquées de Sardaigne. Ces dernières cherchent stratégiquement à s'emparer des cols ouvrant la route d'Ajaccio avec l'aide des chemises noires.
![]() Ruines du château fort de Capula. |
![]() Ruines préhistoriques de Cucuruzzu. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 669 habitants[Note 4], en diminution de 7,21 % par rapport à 2013 (Corse-du-Sud : +6,21 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Nicolas de Levie. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[13].
- Église Santa-Maria-Assunta de Pantano.
- Église de Tirolo.
- Chapelle Saint-Laurent de Castellu di Capula.
![]() Campanile élégant |
![]() Ruines de la forteresse préhistorique de Cucuruzzu (milieu du IIe millénaire av. J.-C. – IIIe siècle av. J.-C.) |
Personnalités liées à la commune
- Louis Pini, natif de Levie, depuis plusieurs générations, est mort pour la France le 17 septembre 1943 à Carbini. Il s'était fait capturer la veille, lors de la "bataille de Levie", après avoir fait sauter le pont de de Rajo pour le compte de la Résistance, tuant plusieurs Allemands et sauvant une famille de Sartène.
- Le colonel Angelo Santo, seigneur de Levie, compagnon d'armes de Sampiero Corso, colonel au service de la France en 1550.
- Napoleone delle Vie, seigneur de Levie, fils du précédent, premier Corse connu ayant porté le prénom de Napoléon, capitaine au service de la France. Du fait de sa bravoure, notamment celle dont il fait montre lors de la bataille de Renty le 13 août 1554, le roi de France obtient en sa faveur l'octroi de l’ordre de l’Éperon d’or par le pape Paul IV. À Saint-Germain, le 12 novembre 1558, Henri II lui donne l'accolade et lui concède, ainsi qu'à ses descendants, le privilège d'ajouter à ses armoiries une fleur de lys soutenue par deux lions affrontés d'or. En 1569, Napoleone delle Vie commande une galère au siège de La Rochelle.
- Le colonel Lelio Maria (Lelius) de Peretti della Rocca (Levie, 21 mai 1721 - Levie, 16 juin 1788), descendant des précédents, colonel des troupes franches au service de Gênes, seigneur de La Testa, à Figari, époux de Maria Isabella Abbatucci (v. 1727 - Levie, 20 avril 1779), fille de Severino, colonel dans la cavalerie légère vénitienne, citoyen de Venise, gouverneur de Brescia (Italie) en 1735, commissaire commandant de la piève de Tàlavu en 1748 et sœur de Jacques Pierre Abbatucci le "vieux général Giacomo Abbatucci."
- Ugo Francesco de Peretti della Rocca (Levie, 1747 - Levie 1838), neveu du précédent, capitaine au régiment corse de Buttafoco, puis lieutenant-colonel au service de la France, chevalier de Saint-Louis, poète, auteur d'Ottave Rusticane, rédigées à Levie lors de sa retraite.
- Fred Scamaroni, préfet, compagnon de la Libération, héros de la résistance corse.
- Orazio Lanfranchi, principali de la République de Gênes, orateur de l'Au-Delà-Des-Monts, 1592.
- Simon Francesco Lanfranchi, chevalier du Saint-Sépulcre, obtention du brevet Jérusalem en 1630.
- Ceccè Lanfranchi, auteur, chanteur, compositeur, membre du Chœur de Sartène, de I Pumonti, ex-membre de Canta U Populu Corsu.
- François de Lanfranchi, né en 1926, archéologue, spécialiste de la Préhistoire, docteur en histoire et civilisations, chercheur à l'Institut corse d'études préhistoriques, fondateur du Musée de Lévie, contribution majeure à la découverte du site de Cucuruzzu.
- Jean de Peretti della Rocca, journaliste, poète, écrivain, dit Jean du Maine.
- Charles-Antoine de Peretti della Rocca, vicaire général du Diocèse d'Aléria est désigné pour siéger aux États généraux de Versailles 1789 à 1791
- Monseigneur L-C de Peretti della Rocca, évêque auxiliaire d'Ajaccio, (Lévie: 822 - Ajaccio1892)
- La famille Dominati dont Jacques Dominati, ancien député de Paris, maire du 3e arrondissement de Paris, maire-adjoint de Paris sous Jacques Chirac, lorsque celui-ci était maire de Paris (1977 - 1995) et secrétaire d’État, Laurent Dominati, ancien député de Paris et conseiller de Paris, actuellement ambassadeur au Honduras, Philippe Dominati, sénateur de Paris et conseiller municipal du 8e arrondissement de Paris.
Notes et références
Notes
- Se prononce en français comme « Lévi ».
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Tribune Juive, « L'histoire des juifs en Corse », sur Tribune Juive, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Eglise paroissiale Saint-Nicolas », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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