Lhomme (Sarthe)

Lhomme est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 904 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Lhomme.

Lhomme

Le dolmen de Maupertuis.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement La Flèche
Intercommunalité Communauté de communes Loir-Lucé-Bercé
Maire
Mandat
Philippe Wehrlé
2020-2026
Code postal 72340
Code commune 72161
Démographie
Gentilé Lhommois
Population
municipale
904 hab. (2019 )
Densité 49 hab./km2
Population
agglomération
2 288 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 37″ nord, 0° 33′ 32″ est
Altitude Min. 49 m
Max. 140 m
Superficie 18,32 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine La Chartre-sur-le-Loir
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Château-du-Loir
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lhomme
Géolocalisation sur la carte : France
Lhomme
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Lhomme
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Lhomme
Liens
Site web www.lhomme-72.fr

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.

    Géographie

    La commune est traversée par la rivière la Veuve.

    Urbanisme

    Typologie

    Lhomme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Chartre-sur-le-Loir, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 2 288 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,1 %), terres arables (32 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), forêts (6 %), zones urbanisées (3,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), cultures permanentes (1,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le gentilé est Lhommois.

    Histoire

    À l’époque féodale, les seigneurs de La Chartre viennent y installer leur cour. C’est l’un d’eux, Gédéon ou Widion, qui, dans les années 1000 aurait donné son nom à la Gidonnière, en faisant le haut lieu de Lhomme. Il faut attendre 1404 pour voir apparaître dans l’histoire cet autre nom prestigieux, Jasnières, porté par une jeune fille, Guillemette, à l’occasion de son mariage cette année-là avec Jean du Breuil. La Gidonnière, qui fait partie du patrimoine des deux époux, est bientôt attribuée à leur fils aîné prénommé Jean lui aussi, qui devient à l’âge de dix ans chanoine de Saint-Pierre-la-Cour au Mans. Il fera une carrière ecclésiastique remarquable puisque treize ans plus tard, il est promu doyen du chapitre (les vocations religieuses sont précoces au XVe siècle). L’invasion anglaise ne viendra pas contrarier la fortune du seigneur de la Gidonnière, tout au contraire et il mourra en 1497 propriétaire d’un fort bel héritage que se partageront ses neveux et nièces.

    Ce sont les enfants de Marguerite du Breuil, sœur du prélat, mariée à Guillaume Fremière, bourgeois d’Angers, qui reçoivent la Gidonnière. Les Lhommois verront alors leur seigneurie passer des Fremière aux Pitard, puis à la famille Courtoux en 1562. Si l’on dit que Lhomme n’avait pas d’église à son origine, elle en a bien une au XVIIe siècle, car Jacques II de Courtoux et son épouse s’y font inhumer sans que l’on sache trop si c’est au pied du grand autel ou sous la marche de l’entrée principale. Mais les Courtoux vont bientôt redonner à Lhomme sa vocation de capitale locale en achetant en 1631 la baronnie de La Chartre. Leurs ancêtres possèdent, en effet, depuis 1456 le titre d’écuyer ainsi qu’un beau blason « d’azur à la face d’or dentelée de sable, accompagné de trois roses de gueules, deux en chef, une en pointe ». La famille fera d’ailleurs placer ses armes sur le tableau du rosaire dont sera dotée l’église paroissiale où l’on peut toujours l’admirer. L’ascension conjointe de la famille de Courtoux et celle de Lhomme dans la société du XVIIe siècle continue par la grâce du roi de France qui, en 1667, érige la baronnie de La Chartre en marquisat dont la Gidonnière devient le château attitré.

    Puis, par mariage ou succession, le marquisat passe de la famille de Courtoux à celles des Pellerin de Gauville, et des Bonnin de la Boninière, lesquels détiennent aussi le marquisat de Beaumont-la-Ronce. Si le marquis Anne Claude Boninière de Beaumont est effrayé par la Révolution et préfère émigrer, son fils André semble mener la nouvelle commune de Lhomme en main de maître. Celui-ci n’accepte pas facilement l’ascendant que La Chartre, qui vient d’être promue chef-lieu de canton, voudrait imposer aux autres communes de la circonscription. Avec le Premier Empire, la Gidonnière va quitter le patrimoine ancestral dont elle faisait partie depuis le XIVe siècle. Le château sera vendu en 1813 au baron Malouët, ancien Constituant, monarchiste constitutionnel affirmé, baron de l'Empire, ministre de la Marine du roi Louis XVIII. En ce XIXe siècle, une autre famille, également connue de l’Histoire entrera dans celle de Lhomme, la famille Colonna-Walewski.

    Avec Cécile Rose Leconte de Nonant de Piercourt qui achète la Gidonnière en 1817, la commune trouve une châtelaine typique de son époque, se signalant à ses contemporains par sa bienfaisance. C’est à elle que l’on doit l’installation de deux sœurs de la Providence de Ruillé, chargées d’instruire les enfants du pays et de visiter les malades sans ressources. Pour leur permettre d’accomplir leur tâche, la bonne dame les dotera d’une maison et de ses dépendances, qui deviendront, en 1905, l’école laïque de Lhomme. Sa fille Simplicie, la marquise du Prat, conservera néanmoins la Gidonnière qui sera finalement transmise à la famille de Gramont-Lesparre. Grâce aux de Gramont qui exerceront plusieurs mandats successifs de conseiller général du canton de La Chartre, Lhomme retrouvera sa notoriété politique locale. Dès 1817, le sieur Dufour, recevait de la Société centrale d’agriculture séant à Paris, une médaille d’argent « pour avoir cultivé en pommes de terre, treize hectares d’un terrain maigre ». Mais les Lhommois devaient se distinguer bientôt, plus que dans la culture des pommes de terre, dans celle du vignoble, s’y taillant une réputation grandissante.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
        Felix de Bourqueney (1847-1912)   ministre
        Antoine de Gramont-Lesparre (1889-1971)   Député de la Sarthe (1928-1932)
    1960 1977 Marceau Boutard (1901-1985)    
    1987 mars 2008 Gérard Brault PCF Instituteur, conseiller général du canton de la Chartre-sur-le-Loir (2004-2015)
    mars 2008 juillet 2020 Michel Hardy PCF Retraité de l'industrie
    juillet 2020[12] En cours Philippe Wehrlé SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2019, la commune comptait 904 habitants[Note 3], en augmentation de 5,12 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1921 3111 2621 1801 1181 0851 068978994
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9861 013981935938941908915950
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    918902932881823817775805790
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    882832798903842902966883903
    2019 - - - - - - - -
    904--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Depuis 1996 se déroulent à la fin du mois juillet les « trois jours de Lhomme », des festivités s'étendant du vendredi soir au dimanche. Ce projet a été mis en place par le comité des fêtes de Lhomme, dont le président était à l'époque Michel Hardy (élu maire de Lhomme en ). Le vendredi soir est consacré à l'organisation de repas dans les rues au profit des commerçants, ainsi qu'à un marché nocturne, tandis que la journée du samedi est réservée à toutes sortes d'activités, telles que des courses de vélo ou à des représentations de l'association de danse folklorique, la Cadence lhommoise. Enfin, le dimanche est consacré au vide-greniers.

    Économie

    Le village de Lhomme vit essentiellement du vignoble de jasnières et du coteaux-du-loir.

    Culture locale et patrimoine

    Origine du nom

    On ne peut faire que des hypothèses sur l’origine du nom de la Gidonière ou la Gidonnière. Peut-être, cependant, est-il permis de l’attribuer à un certain Widion ou Gédéon, seigneur de la Chartre dans la première moitié du XIe siècle. La terre de Gédéon serait devenue : La Gédéonnière, la Gesdonynière, la Jeudonnière et finalement la Gidonnière. Ce Widion est mentionné pour la première fois dans une charte du cartulaire de la Trinité de Vendôme, où il est dit que Widion voulut (avant 1049) s’opposer au don fait aux moines de la Trinité de Vendôme, par le prêtre Garnier, d’une maison et d’une roche (cave) en la ville de la Chartre. La terre de la Gidonière aurait donc appartenu d’abord aux anciens seigneurs de la Chartre qui l’aliénèrent ou la donnèrent à une époque que nous ignorons.

    Le château

    Le château de la Gidonière est situé sur le territoire de la commune de Lhomme. Placé au point le plus élevé de la plaine qui forme le fond du bassin du Loir, et au pied du coteau qui encadre ce bassin du côté du nord, il présente sa principale façade au midi et jouit d’une vue étendue et admirable sur la plus belle vallée du département[réf. nécessaire]. Le jardin, les bois d’agrément et le parc, dont la superficie totale est de 19 hectares, 26 ares, 40 centiares, s’étendent en amphithéâtre au midi du château et sont bordés sur trois côtés par des chemins publics, le côté nord joint le coteau planté en vignes qui dépendent en grande partie du château. Le château proprement dit est un bâtiment rectangulaire construit sous le règne de Louis XIII, élevé sur caves, d’un étage sur la cour d'honneur et de deux étages sur les jardins, avec comble très élevé qui renferme un étage carré, éclairé par des lucarnes meneaux avec frontons, construites en pierre de taille ; chaque façade présente à chaque étage quatre fenêtres. On arrive au château par une avenue plantée de beaux marronniers où se trouve un jardin d’agrément dont les deux tiers environ sont plantés en bosquets. À l’ouest du verger et au midi de la charmille s’étend un bois de taillis.

    Le dolmen de Maupertuis

    À environ 3 km du bourg, on découvrit dans un champ de la ferme de Maupertuis, un dolmen qui a pris le nom du lieu où il se trouve. Ce dolmen comprend une grande pierre de 3,5 à 4 mètres de long, sur 2,5 à 3 mètres de large, qui est posée horizontalement sur sept à huit autres blocs de roches verticales d’un mètre de hauteur. Côté sud, une ouverture permet d’entrer à l’intérieur du dolmen, d’où vient l’origine du nom de Maupertuis. En effet, le pertuis, mot vieilli, signifie « le trou », l’ouverture ou le passage étroit. Au milieu du XIIe siècle, le verbe pertuisier, désignait l’action de « faire un trou ».

    Autres lieux

    • Musée de la vigne.
    • Église Saint-Martin.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    Section Histoire
    Comice du canton de La Chartre-sur-le-Loir, Lhomme, 28-, programme.
    Section Lieux et monuments
    Château : (A.de) Gramont-Lesparre, La Gidonière, son origine, ses propriétaires, Laval, impr.Goupil, 1927.
    Dolmen : J.R. Pesche, Dictionnaire topographique et statistique de la Sarthe.
    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 184
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de La Chartre-sur-le-Loir », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Lhomme. Philippe Wehrlé est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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