Liliane Bettencourt
Liliane Bettencourt, née Liliane Schueller le dans le 7e arrondissement de Paris et morte le à Neuilly-sur-Seine, est une femme d'affaires et milliardaire française, fille unique et héritière d'Eugène Schueller, fondateur — entre autres — de la Société française de teintures inoffensives pour cheveux devenue depuis le groupe L'Oréal, et de Louise Doncieux, femme d'affaires.
Pour les articles homonymes, voir Bettencourt et Schueller (homonymie).
Naissance | |
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Nom de naissance |
Liliane Henriette Charlotte Betsy Schueller |
Surnom |
L'héritière de L'Oréal |
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Famille |
Eugène Schueller (père) Louise Doncieux (mère) André Bettencourt (mari) Françoise Bettencourt Meyers (fille) Jean-Pierre Meyers (gendre) Jean-Victor Meyers (petit-fils) Nicolas Meyers (petit-fils) |
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Louise Madeleine Berthe Schueller (d) |
Conjoint |
André Bettencourt (de à ) |
Enfant |
Distinction |
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Veuve de l'ancien ministre André Bettencourt, elle était la première actionnaire du groupe L'Oréal. Elle était en 2016, d'après le magazine Forbes, la femme la plus fortunée du monde, et la 11e personne la plus riche du monde[1] avec une fortune estimée à 36,1 milliards de dollars américains[2].
Biographie
Liliane Henriette Charlotte Betsy Schueller est la fille unique d'Eugène Schueller, le fondateur du groupe L'Oréal, et de Louise Doncieux, surnommée « Betsy », qui meurt d'un abcès au foie[3] lorsque Liliane a cinq ans[4].
Elle se marie le à Vallauris avec André Bettencourt[5], dirigeant du groupe L'Oréal et homme politique français. Elle a une fille, Françoise Bettencourt Meyers, née le , d'où deux petits-enfants : Jean-Victor Meyers (né en 1986) et Nicolas Meyers (né en 1988).
Stagiaire chez L'Oréal dès 1937, elle en hérite au décès de son père en 1957. Médiatiquement discrète, elle n'en suit pas moins de près les affaires de l'entreprise, accompagnant son développement international sans pour autant s'ingérer dans sa gestion quotidienne[6].
André Bettencourt menant une carrière politique, devenant notamment ministre des Affaires étrangères, elle l'accompagne en Chine afin de rencontrer le président Mao Zedong[6]. À propos de ce dernier, elle déclare : « Il m'aimait bien. Peut-être trop… »[7].
À partir de 1980, elle devient la femme la plus riche de France[7].
Avec son mari, elle crée le la fondation Bettencourt-Schueller, dédiée au mécénat dans les domaines de la recherche médicale, de la culture et de l'humanitaire[8].
Liliane Bettencourt a toujours résidé dans son hôtel particulier à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où elle recevait avec son mari des artistes, des personnalités politiques et du monde des affaires[6].
Elle perd son mari en novembre 2007[9] et les années qui suivent sont marquées par deux affaires judiciaires, largement reprises par la presse et qui amènent Liliane Bettencourt à s'exprimer publiquement sur les affaires Banier-Bettencourt et Woerth-Bettencourt[10].
Elle meurt à son domicile de Neuilly sur Seine dans la nuit du 20 au [11], à l'âge de 94 ans[12]. Ses obsèques ont lieu le en l'Église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine en présence de la famille Bettencourt-Meyers, de l'ancien Président Valéry Giscard d'Estaing et de l'ancien Premier ministre Édouard Balladur[13].
Affaire Banier
La première affaire concerne une plainte de sa fille, Françoise Bettencourt Meyers, qui, en , accuse d'abus de faiblesse l'artiste François-Marie Banier, que sa mère a rencontré au milieu des années 1980[14],[15]. Elle le soupçonne d'avoir largement profité de l'argent de sa mère, qui s'en défend, et demande la mise en tutelle de cette dernière. L'avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, annonce le que celle-ci a révoqué, courant juillet, la qualité de légataire universel accordée à François-Marie Banier[16]. Le , Lilianne Bettencourt et sa fille annoncent à la presse leur réconciliation[17].
Affaire Woerth-Bettencourt
Liliane Bettencourt est également mise en cause dans une affaire politico-financière, l'affaire Woerth-Bettencourt. Liliane Bettencourt a financé légalement des partis et personnalités[18], mais est également soupçonnée d'avoir financé illégalement la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy[19],[20].
Mise sous tutelle
Liliane Bettencourt est mise sous tutelle en , décision confirmée en appel le [21], en raison de l'« altération de ses facultés cognitives »[22].
Fortune et revenus
Surnommée par les médias « l'héritière de L'Oréal », Liliane Bettencourt était à la tête d'une importante fortune, gérée par la holding de patrimoine Téthys, longtemps dirigée par Patrice de Maistre.
Selon un article du quotidien Le Monde paru le , la participation directe détenue par Liliane Bettencourt dans L'Oréal fait d'elle la seconde femme la plus riche du monde. En 2009, elle reste la femme la plus riche d'Europe. En 2010, elle devient selon Forbes, la troisième femme la plus riche du monde avec une fortune personnelle évaluée à 20 milliards de dollars. Elle prend ainsi la 17e place du classement des fortunes mondiales. Elle est la deuxième fortune française en 2010 selon ce magazine ou la troisième selon le magazine Challenges[23].
Elle possède une résidence de vacances sur la pointe de l'Arcouest construite par son père, en face de l'île-de-Bréhat en Bretagne. Elle possède par ailleurs une villa au cap de Formentor, sur l'île de Majorque, et une propriété, à Saint-Maurice-d'Ételan, en Normandie (Les Belles roches)[24] qu'elle a cédée à un membre de la famille de son mari quelques mois après le décès de celui-ci. Elle a été également propriétaire de l'île d'Arros aux Seychelles vendue en 2012 pour 60 millions de dollars (49 millions d’euros) à une entreprise liée à la fondation suisse Save our Seas Foundation (SOSF), dont le Saoudien Abdulmohsin al-Sheikh est le président[25]. Elle possède aussi une collection de tableaux dont des toiles de Chirico, Fernand Léger, Picasso, Girodet, Matisse, Munch, Juan Miro, Braque pour une évaluation de 19,5 millions d'euros en 2001[26]. Toutes ces toiles ont fait l'objet d'une donation en nue-propriété à François-Marie Banier par acte du , Liliane Bettencourt en conservant l'usufruit pour le reste de sa vie[27].
En 2010, l'enquête judiciaire autour de l'affaire Woerth-Bettencourt fait peser sur Liliane Bettencourt des soupçons d'évasion fiscale, dont la presse se fait largement écho[28],[29]. Son gestionnaire de fortune a en effet affirmé en qu'elle disposait de deux comptes non déclarés en Suisse, d'un montant total de 78 millions d'euros[30]. Ces affirmations sont implicitement confirmées par Liliane Bettencourt, qui promet de régulariser sa situation fiscale[31].
Le , plusieurs sites dont Investir[32] reprennent l'information du quotidien Les Échos à paraître le lendemain sur l'entrée de Liliane Bettencourt à hauteur de 20 % dans le capital de la société de Stéphane Courbit LOV Group par l'intermédiaire de la Financière de L'Arcouest (société créée pour l'occasion du nom de sa propriété en Bretagne).
En 2012, Liliane Bettencourt touche 360 millions d'euros de dividendes car elle détient alors 180 millions d'actions et les dividendes versés sur le résultat 2011 étaient de 2 € par action[33].
En , Liliane Bettencourt est classée comme la femme la plus riche du monde par le magazine Forbes prenant la première place à l'Australienne Gina Rinehart avec une fortune totale estimée à 30 milliards de dollars[34].
En , Forbes l'annonce comme la femme la plus riche du monde, avec une fortune qui s'élève à 39,5 milliards de dollars[35].
Le groupe L'Oréal
Liliane Bettencourt hérite du groupe L'Oréal au décès de son père, en 1957.
Elle choisit de ne pas le délocaliser, ce qui lui aurait pourtant profité financièrement[36].
Pendant la campagne présidentielle de 1974, en prévision d'une éventuelle nationalisation du groupe L'Oréal, la famille Bettencourt réalise un échange d'actions avec Nestlé. La famille Bettencourt détient depuis cette date 4 % du capital de Nestlé[37]. Le capital du groupe L'Oréal est quant à lui détenu à 53,85 % (soit 364 042 900 actions) par Gesparal, une holding dont la famille Bettencourt-Meyers détient 51 % et Nestlé 49 % des parts. Gesparal possède en outre 71,66 % des droits de votes au sein du groupe L'Oréal.
Le , la famille Bettencourt-Meyers et Nestlé signent une fusion à effet rétroactif entre L'Oréal et Gesparal : la famille Bettencourt-Meyers et Nestlé deviennent actionnaires directs de L'Oréal, au . La famille Bettencourt détient désormais 27,48 % du capital (soit 185 661 879 actions) et 28,58 % des droits de votes de L'Oréal, contre respectivement 26,38 % (soit 178 381 021 actions) et 27,46 % pour Nestlé[38]. Les deux parties s'engagent à ne pas augmenter leurs participations respectives et à ne pas les céder pendant une durée de cinq ans[38]. Depuis 2009, seule subsiste une clause de préemption réciproque.
Depuis 2004, les participations de la famille Bettencourt sont logées dans la société Téthys, dont Liliane Bettencourt est la gérante. Ces actions ont fait l'objet en 1992 d'une donation en nue-propriété de la part de Liliane Bettencourt à sa fille (deux tiers) et à ses deux petits-fils (un tiers), Liliane Bettencourt bénéficiant de l'usufruit (les dividendes) et se réservant les droits de vote au sein du conseil d'administration de L'Oréal[37].
Fiscalité
Impôt sur le revenu
En 2009, selon des calculs faits par l'hebdomadaire Le Canard enchaîné, l'impôt sur le revenu de Liliane Bettencourt devrait être inférieur à 25 millions d'euros, soit un taux d'imposition de 9 %, malgré les 280 millions d'euros de dividendes versés par le groupe L'Oréal en 2009.
En effet, du fait de l'optimisation fiscale, Liliane Bettencourt n'est imposée que sur les rémunérations de la holding de patrimoine Téthys, soit 145 millions d'euros en 2009, les 135 millions restants demeurant dans les actifs de cette holding, qui détient environ 30 % du capital de L'Oréal[39].
Bouclier fiscal
De 2006 à 2010, le Trésor public a remboursé 100 millions d'euros à Liliane Bettencourt au titre du bouclier fiscal. En 2008, le montant des sommes remboursées au titre du bouclier fiscal a été 30 millions d'euros[40], soit 5 % de son coût total[41],[42].
L'économiste Thomas Piketty explique qu'il lui suffit en tant que rentière de ne se verser annuellement que des dividendes relativement modestes pour que le montant de son ISF lui soit quasi intégralement remboursé en vertu du bouclier fiscal. Liliane Bettencourt se retrouve ainsi d'après ses calculs avec un taux d'imposition très faible, d'environ 6 % de ses revenus, « bien inférieur à celui des salariés de L’Oréal, et de tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre » souligne-t-il[43].
Redressement
Le , Mediapart révèle que le fisc, dans le cadre d'un redressement fiscal, réclame à Liliane Bettencourt 77 752 139 euros au titre de l'impôt sur la fortune (ISF), pour les années 2004 à 2010, et au titre de l'impôt sur le revenu, pour les années 2006 à 2009[44].
Fondation et donations
Avec son époux, elle crée le la Fondation Bettencourt Schueller, dédiée au mécénat[8]. Cette fondation finance notamment une ONGI de lutte contre le sida, Solthis, ce qui a valu à Liliane Bettencourt la Légion d'honneur (promotion Santé). Le , elle lègue à cette fondation la somme de 552 millions d'euros. Il s'agit de la plus importante donation privée en France, qui permettra la construction d'un centre de recherche médicale[réf. nécessaire].
Depuis 2006, une chaire annuelle porte son nom au Collège de France sur le thème de l'innovation technologique[45].
En , Liliane Bettencourt a fait une donation de 10 millions d'euros à l'Institut de France[46].
Décoration
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « présidente d'une fondation de lutte contre le sida ; 43 ans d'activités professionnelles et sociales »[47].
Notes et références
- Liste des milliardaires du monde en 2016.
- Pour la première fois depuis 20 ans, le nombre de milliardaires dans le monde a diminué, Le Monde, 1er mars 2016.
- Ian Hamel, « Liliane Bettencourt, une célèbre inconnue », Le Point,
- Stéphane Durand-Souffland & Ivan Letessier, « Liliane Bettencourt, une fortune française », Le Figaro,
- Reuters Editorial, « Liliane Bettencourt, la sombre fin de vie d'une héritière », FR, (lire en ligne, consulté le )
- Stéphane Durand-Souffland et Ivan Letessier, « Liliane Bettencourt, une fortune française », Le Figaro, vendredi 12 septembre 2017, page 15.
- Arnaud Bizot, « Liliane Bettencourt, la femme qui valait 30 milliards », Paris Match, semaine du 28 septembre au 4 octobre 2017, pp. 46-51.
- Donner des ailes au talent, sur le site fondationbs.org
- Prisma Média, « Mort de Liliane Bettencourt: L'héritière L'Oréal, femme la plus riche du monde, est décédée à 94 ans - Gala », Gala.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Liliane Bettencourt est décédée à l'âge de 94 ans », Marie Claire, (lire en ligne, consulté le )
- « Liliane Bettencourt, héritière de l'Oréal est morte », Le Parisien, (consulté le )
- « Liliane Bettencourt, femme la plus riche du monde et héritière de L'Oréal, est morte à l'âge de 94 ans », LCI, (lire en ligne, consulté le )
- « Valéry Giscard d'Estaing et Edouard Balladur aux obsèques de Liliane Bettencourt », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « La milliardaire et le favori », Lepoint.fr, 18 décembre 2008.
- « Liliane Bettencourt - François-Marie Banier : la milliardaire et le poète », Paris Match, 14 janvier 2009.
- "M. Banier n'est plus légataire universel de Mme Bettencourt", Le Monde, 29-30 août 2010
- « Bettencourt : mère et fille réconciliées », Europe 1, (lire en ligne, consulté le )
- Bettencourt : un nouveau document confirme des dons à l'UMP, sur le site lemonde.fr
- L'ex-comptable de Bettencourt pointe du doigt Woerth et Sarkozy, sur le site tempsreel.nouvelobs.com du 6 juillet 2010
- Anciens employés des Bettencourt, ils se souviennent des discrètes visites du candidat Sarkozy, sur le site lemonde.fr du 23 mais 2012
- Liliane Bettencourt reste sous la tutelle de sa fille et de ses petits-fils
- « Le jugement accablant qui place sous tutelle Liliane Bettencourt », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Bernard Arnault redevient la première fortune de France, sur le site latribune.fr.
- « Les secrets de la première fortune de France », L'Express, 30 novembre 2000.
- « Les mystères de l'île d'Arros », Mediapart, 1er août 2010.
- « Bettencourt : nombreux tableaux de maître parmi les œuvres offertes à Banier », Le Parisien, 10 septembre 2010.
- « Liliane Bettencourt a légué des toiles de maître à Banier », Libération, 10 septembre 2010.
- « Affaire Bettencourt : les principales révélations des enregistrements pirates », sur Libération,
- Marie Bartnik, « Bettencourt : les bandes-sons évoquent des comptes suisses », sur Le Figaro,
- Le gestionnaire de fortune de Bettencourt reconnaît 2 comptes en Suisse non déclarés, AFP, 25 juin 2010.
- Boris Thiolay, « Liliane Bettencourt et ses comptes voyageurs », sur lexpress.fr,
- Juliette Rouillon, « Liliane Bettencourt devient actionnaire de Stéphane Courbit », sur Investir,
- 360 M€ DE DIVIDENDES, sur le site leparisien.fr du 14 février 2012
- (fr)« Le Mexicain Carlos Slim reste l'homme le plus riche du monde », sur L'Expansion.com, (consulté le )
- « Classement Forbes 2017 : Les Femmes Les Plus Riches Du Monde | Forbes France », Forbes France, (lire en ligne, consulté le )
- Marie-Pierre Gröndahl, « Elle a choisi de ne jamais délocaliser le groupe », Paris Match, semaine du 28 septembre au 4 octobre 2017, p. 51.
- Parce que L'Oréal le vaut bien, Nestlé attend son heure, Les Échos, 15 avril 2010.
- Protocole d'accord entre la famille Bettencourt et Nestlé signé le 3 février 2004, Nestlé.com
- Liliane Bettencourt aurait reçu 100 millions d'euros au titre du bouclier fiscal, Le Monde, 21 juillet 2010
- «Bouclier fiscal/Bettencourt: Éric Woerth a pu être au courant», sur le site rfi.fr
- «Le bouclier fiscal remis en lumière par Bettencourt, Reuters, 2 juillet 2010 Les Échos
- Le bouclier fiscal remis en lumière par l'affaire Bettencourt», Reuters L'Express
- Thomas Piketty, « Liliane Bettencourt paie-t-elle des impôts ? », Libération, 13 juillet 2010.
- « Bettencourt: le fisc demande 77 752 139 € à la milliardaire », Mediapart, 22 novembre 2011.
- Chaire Innovation technologique Liliane Bettencourt, Collège de France, site consulté en janvier 2017
- Liliane Bettencourt a fait une donation de 10 millions à l'Institut de France, Le Point, 15 mai 2011
- Décret du 31 décembre 2001 portant promotion et nomination.
Annexes
Bibliographie
- Christophe d'Antonio, La Lady et le Dandy, éditions Jacob-Duvernet, Paris, 2010, 213 p., (ISBN 978-2-84724-287-4).
- Bruno Abescat, La Saga des Bettencourt. L'Oréal, une fortune française, Plon, 280 p., 2002.
- (en) Tom Sancton. The Bettencourt Affair. The World's Richest Woman and the Scandal That Rocked Paris. Dutton, 2018. (ISBN 9781101984482), (ISBN 9781101984475), (ISBN 9781101984499)
Articles connexes
Liens externes
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