Lindsey Graham
Lindsey Graham, né le à Central (Caroline du Sud), est un homme politique américain, membre du Parti républicain et sénateur de la Caroline du Sud au Congrès des États-Unis depuis 2003. Il est auparavant élu à la Chambre des représentants des États-Unis de 1995 à 2003.
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Lindsey Graham | ||
Portrait officiel de Lindsey Graham (2013). | ||
Fonctions | ||
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Sénateur des États-Unis | ||
En fonction depuis le (19 ans et 8 mois) |
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Élection | 5 novembre 2002 | |
Réélection | 4 novembre 2008 4 novembre 2014 3 novembre 2020 |
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Circonscription | Caroline du Sud | |
Législature | 108e, 109e, 110e, 111e, 112e, 113e, 114e, 115e, 116e et 117e | |
Groupe politique | Républicain | |
Prédécesseur | Strom Thurmond | |
Représentant des États-Unis | ||
– (8 ans) |
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Élection | 8 novembre 1994 | |
Réélection | 5 novembre 1996 3 novembre 1998 7 novembre 2000 |
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Circonscription | 3e district de Caroline du Sud | |
Législature | 104e, 105e, 106e et 107e | |
Prédécesseur | Butler Derrick | |
Successeur | Gresham Barrett | |
Représentant de Caroline du Sud | ||
– (1 an, 11 mois et 22 jours) |
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Élection | ||
Circonscription | 2e district | |
Prédécesseur | Lowell Ross | |
Successeur | Bill Sandifer III | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Lindsey Olin Graham | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Central (Caroline du Sud, États-Unis) | |
Nationalité | Américaine | |
Parti politique | Parti républicain | |
Diplômé de | Université de Caroline du Sud | |
Profession | Militaire | |
Religion | Convention baptiste du Sud[1] | |
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Biographie
Études et carrière militaire
Né au sein d'une famille modeste de Caroline du Sud, Lindsey Graham perd jeune ses parents[2]. Il est diplômé en psychologie de l'université de Caroline du Sud en 1977 et de sa faculté de droit en 1981. Il est juriste de formation.
De 1982 à 1988, il sert dans l'United States Air Force (USAF) au sein du Judge Advocate General's Corps (JAGC) avant de rejoindre en tant que réserviste l'armée de l'air de la garde nationale de Caroline du Sud. Il atteint la limite d'âge et quitte ce corps mi-2015[2].
Il participe à la guerre du Golfe de 1991, où il enseigne aux soldats les lois de la guerre.
Représentant de Caroline du Sud
En 1992, Lindsey Graham est élu à la Chambre des représentants de Caroline du Sud pour le 2e district, siégeant de 1993 à 1995, puis en 1994 à la Chambre des représentants des États-Unis pour le 3e district congressionnel de l'État. Il devient un membre éminent et reconnu de la commission judiciaire parlementaire lors de la procédure d'impeachment contre le président Bill Clinton en 1998.
Sénateur de Caroline du Sud
En 2002, il bat le démocrate Alex Sanders et est élu au Sénat des États-Unis. Il reprend alors le siège laissé vacant par le centenaire Strom Thurmond[2]. Conservateur consensuel, Lindsey Graham est connu aussi pour sa liberté de parole, ses prises de positions quelquefois peu orthodoxes, sa recherche du compromis et se montre parfois très critique envers la ligne dominante au sein du Parti républicain.
Il est souvent associé à d'autres sénateurs républicains conservateurs atypiques comme John McCain, qui est l'un de ses mentors[2], ou Chuck Hagel. En 2004, Lindsay Graham est promu colonel de réserve dans l'armée de l'air par le président George W. Bush. En 2008, il est réélu sénateur pour un deuxième mandat, face au démocrate Bob Conley. Proche de la famille Bush, il défend des positions interventionnistes sur les questions de politique étrangère[3].
Le , il est l'un des neuf sénateurs républicains à voter pour la nomination de Sonia Sotomayor à la Cour suprême des États-Unis, proposée par Barack Obama[4]. Le , il fait partie fait des cinq sénateurs républicains à voter pour la nomination d'Elena Kagan à la Cour suprême[5]. En 2012, il contribue toutefois au blocage du projet de nomination de Susan Rice au poste de secrétaire d'État des États-Unis, le sénateur John Kerry étant finalement désigné par le président Obama[2].
Il se déclare généralement opposé aux forages pétroliers en mer. Graham annonce par ailleurs son intention de voter le projet de loi du président Obama sur le climat avant que l'examen de celui-ci ne soit repoussé, en raison notamment de la priorité donnée à l'annulation de la loi Arizona SB 1070 sur l'immigration.
Il est réélu sénateur pour un troisième mandat en 2014, face au démocrate Brad Hutto[2]. Le , il se déclare candidat aux primaires républicaines en vue de l'élection présidentielle de 2016. Il compte se démarquer par son expérience en diplomatie, faisant ses preuves au sein du comité sénatorial des affaires étrangères, ainsi que de son sens du compromis avec le camp démocrate, notamment sur le sujet de l'immigration, ce qui lui vaut régulièrement l'animosité du Tea Party[2]. Crédité d'intentions de vote très faibles, il renonce le [6]. Durant la campagne, Graham se montre très critique vis-à-vis du candidat Donald Trump, votant même pour l'indépendant Evan McMullin le jour de l'élection[7],[8]. En mars 2016, il va jusqu'à dire que les républicains auraient dû exclure Trump du parti[9]. À partir de , Graham révise cependant sa position sur Trump et devient un allié du président[10].
Il participe aux réunions du groupe Bilderberg de 2015, 2016 et 2017[11],[12],[13],[14].
En tant que président du Comité judiciaire du Sénat, il doit conduire à partir du 12 octobre 2020 les auditions d'Amy Coney Barrett, nommée juge assesseur par Donald Trump à la Cour suprême. Ses adversaires ne manquent pas de lui rappeler que, pour justifier le refus des républicains d'examiner la nomination à la Cour suprême du juge Merrick Garland par Barack Obama en février 2016, il s'était engagé à ne pas pourvoir un siège laissé vacant durant la dernière année du mandat du président républicain[15].
Alors que des sondages le mettent en difficulté à l'approche des élections sénatoriales de 2020, Lindsey Graham fait face au démocrate Jaime Harrison, devenu le candidat le mieux financé de l'histoire sénatoriale américaine[16]. Cependant, les électeurs de Caroline du Sud le réélisent pour un quatrième mandat, ce dernier affirmant dans son discours de victoire : « À tous les libéraux de Californie et New York : vous avez gaspillé beaucoup d'argent! C'est le pire retour sur investissement de l'histoire de la politique américaine »[17]. Il met en cause la régularité du processus électoral lors de l'élection présidentielle de 2020, cautionnant les propos de Donald Trump au sujet de « fraudes » qu'organiserait le Parti démocrate[18]. À la suite de l'invasion du Capitole par des partisans de Donald Trump, il renonce à contester l'élection de Joe Biden[19]. Il est ensuite pris à partie et injurié par des partisans du président[20].
Le , lors du second procès en destitution de Donald Trump devant le Sénat, Jamie Raskin, Lead House Impeachment Manager (procureur général), rapporte la déclaration faite la veille par la représentante républicaine Jaime Herrera Beutler de l'État de Washington à propos de l'appel téléphonique de Kevin McCarthy à Donald Trump durant l'assaut[21] et demande que Herrera Beutler soit entendue comme témoin[22]. Le Sénat vote en un premier temps par 54 voix contre 46 pour procéder à l'audition de témoins mais le sénateur Lindsay Graham change son vote quelques minutes après, en menaçant sur Twitter : « Si vous voulez un délai, il sera long, avec beaucoup, beaucoup de témoins »[23],[24] : le Sénat vote donc finalement à 55 voix contre 45 pour procéder à l'audition de témoins[22]. L'après-midi, face à la menace de Michael van der Veen, avocat de Donald Trump, d'appeler une centaine de ses propres témoins et de citer Nancy Pelosi et Kamala Harris à comparaître comme témoins en personne et pas par visioconférence[25],[26],[27], Jamie Raskin et les responsables de la mise en accusation renoncent à leur demande d'entendre le témoignage de la représentante et acceptent de se contenter de lire sa déclaration au procès-verbal, permettant ainsi aux procédures de se poursuivre comme prévu[28],[29], probablement pour répondre au souhait de l'entourage du président Joe Biden de voir le procès se conclure rapidement afin que « l'attention du pays (et du Congrès) puisse se porter à nouveau sur les efforts du président dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 et que le Sénat puisse se concentrer sur la confirmation des membres de son cabinet »[30],[31].
Il appelle en mars 2022 à assassiner le président russe Vladimir Poutine, « seule solution » selon lui de résoudre la guerre en Ukraine[32].
Historique électoral
Chambre des représentants
Année | Lindsey Graham | Démocrate | NLP | Libertarien | Indépendants |
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1994 | 60,05 % | 39,94 % | — | — | 0,01 % |
1996 | 60,29 % | 38,74 % | 0,97 % | — | — |
1998 | 99,69 % | — | — | — | 0,31 % |
2000 | 67,76 % | 30,31 % | 0,51 % | 1,41 % | 0,02 % |
Sénat
Année | Lindsey Graham | Démocrate | Libertarien | Parti de la Constitution | Indépendants |
---|---|---|---|---|---|
2002 | 54,4 % | 44,2 % | 0,6 % | 0,7 % | 0,1 % |
2008 | 57,7 % | 42,3 % | — | — | — |
2014 | 55,3 % | 37,6 % | 2,8 % | — | 3,9 % |
2020 | 54,4 % | 44,2 % | — | 1,3 % | 0,1 % |
Notes et références
- (en) « Religious affiliation of members of 116th Congress », sur pewforum.org, (consulté le ).
- Gilles Paris, « Lindsey Graham, un « faucon » dans la campagne républicaine », lemonde.fr, 1er juin 2015.
- Christophe Deroubaix, « États-unis. Lindsay, Mitch, Mitt et les autres, soudards du trumpisme », sur L'Humanité, .
- (en) U.S. Senate Roll Call Votes 111th Congress - 1st Session - Sonia Sotomayor Confirmation.
- (en) U.S. Senate Roll Call Votes 111th Congress - 111th Congress - 2nd Session - Elena Kagan Confirmation.
- « Etats-Unis : un quatrième candidat républicain se retire de la course à l’investiture », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Daniel Strauss, « Lindsey Graham: I voted for Evan McMullin », sur politico.com, (consulté le ).
- (en) Amy B Wang, « Sen. Lindsey Graham: ‘I voted Evan McMullin for president’ », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
- (en) « Graham: We should have kicked Trump out of the party », Politico, 7 mars 2016.
- (en) « What Happened to Lindsey Graham? », sur Intelligencer, (consulté le ).
- (en-US) The Washington Times http://www.washingtontimes.com, « Inside the Beltway: David Petraeus’ Bilderberg Conference appearance puts him among power », The Washington Times, (lire en ligne, consulté le ).
- Josh Sanburn, « The World’s Most Powerful and Secret Group, Explained », sur Time (consulté le ).
- (de) « Bilderberg: Die klandestine Konferenz », sur SPIEGEL ONLINE (consulté le ).
- (en) « Secretive Bilderberg group gathers in US », sur DW.COM (consulté le ).
- « Les défis de Lindsey Graham », La Presse.ca, 12 octobre 2020.
- (en) « Harrison’s SC Senate campaign cash haul surpasses $100M in bid to unseat Graham », TheState, 24 octobre 2020.
- (en) « Lindsey Graham tells liberals they 'wasted a lot of money' donating to his opponent in victory speech », The Independent, 4 novembre 2020.
- « Deux sénateurs alliés de Trump mettent aussi en doute la légitimité des résultats », sur L'Orient-Le Jour,
- Baptiste Bouthier, « Aux Etats-Unis, les républicains au bord de l'implosion », sur Libération.fr, .
- T. V. A. Nouvelles, « Le sénateur Lindsey Graham pris à partie par des pro-Trump », sur Le Journal de Montréal, .
- (en) Nicholas Fandos, « Herrera Beutler Says McCarthy Told Her Trump Sided with Capitol Mob », The New York Times, .
- (en) William Cummings, Ledyard King, « Surprise vote for witnesses in Trump trial stemmed from statement from GOP Rep. Jaime Herrera Beutler », USA Today, .
- (en) Christal Hayes, Bart Jansen, « Sen. Lindsey Graham switches vote, joins Democrats in voting to call witnesses in Trump’s trial », USA Today, .
- (en) Nicole Fallert, « Lindsey Graham Blames 'Liberal Media' Prior to Impeachment Vote, Says Bring on Witnesses », Newsweek, .
- (en) « Impeachment trial: US Senate votes to acquit Donald Trump », NZ Herald, .
- (en) Hilary Hanson, « Senators Laugh At Trump Lawyer’s Call To Drag Witnesses To ‘Phillydelphia’ », Huffpost, .
- (en) Steven Nelson, Emily Jacobs et Jon Levine, « Senate votes to accept surprise witness request in Trump impeachment trial », New York Post, .
- (en) Louise Hall, « Jaime Herrera Beutler: Who is congresswoman who revealed Trump-McCarthy call? », The Independent, .
- (en) Alyza Sebenius, « GOP’s Herrera Beutler Becomes Surprise Impeachment-Trial Force », Bloomberg, .
- (en) Chris Cillizza, « Why Democrats blinked in the Senate impeachment trial », wlfi.com, .
- (en) Lisa Mascaro , Eric Tucker et Mary Clare Jalonick, « Trump acquitted, denounced in historic impeachment trial », StarTribune, .
- « Un sénateur américain appelle à assassiner Poutine », sur www.20minutes.fr,
- (en) « SC - District 03 - History », sur www.ourcampaigns.com (consulté le ).
- (en) « Lindsey Graham », sur ballotpedia.org (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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