Lobsang Gyaltsen (ganden tripa)

Lobsang Gyaltsen (tibétain : བློ་བཟང་རྒྱལ་མཚན, Wylie : blo bzang rgyal mtshan, né à Tobgyal, Tsang, en 1840 et mort au XXe siècle), aussi appelé Meru Lobsang Gyaltsen et Lamoshar Lobsang Gyaltsen[1] est le 86e ganden tripa (1901-1908) et, partant, l'abbé du monastère de Ganden, directeur spirituel de la tradition gelugpa du bouddhisme tibétain. Entre 1904 et 1909, il est nommé régent du Tibet par le 13e dalaï-lama et signe la Convention entre la Grande-Bretagne et le Tibet.

Lobsang Gyaltsen
Fonctions
Régent du Tibet
-
Ganden tripa
-
Lobzang Tsultrim Pelden (d)
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
བློ་བཟང་རྒྱལ་མཚན
Nationalité
Activité
Autres informations
Religions
Ordre religieux

Biographie

"Sceaux du Traité de Lhassa" des deux côtés, britannique et tibétain.

Il est né à thob rgyal au Tibet central en 1840[2].

Durant sa jeunesse, il aurait vu Évariste Huc et Joseph Gabet qui résidèrent deux mois à Lhassa en 1846[3].

Très jeune, il a été admis au temple Tsangpa de Sera Je de l'université monastique de Sera où il a reçu son éducation de base et a étudié la logique et l'épistémologie, du programme monastique geluk. Lors du Monlam Chenmo de Lhassa, il obtient le titre de guéshé lharampa, le plus haut degré dans la tradition geluk et un accomplissement nécessaire pour être ganden tripa[4].

Il est le 86e ganden tripa, une fonction qu'il exerce entre 1901 et 1908[5].

Il vivait au monastère de Méru[6].

Lors de l'invasion britannique du Tibet, le 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso, est forcé de quitter une retraite de trois ans, le . Il nomme Lobsang Gyaltsen régent du Tibet, lui donne son sceau et s'enfuit en Mongolie[4]. Il va négocier avec Francis Younghusband et signe la Convention entre la Grande-Bretagne et le Tibet[3].

Il eut une conversation avec Laurence Waddell au cours de laquelle Lobsang Gyaltsen, sachant que Waddell écrit un ouvrage sur le bouddhisme lui demande s'il est bouddhiste. Waddell lui répond qu'il ne l'est pas, mais qu'il est de religion chrétienne, où il voit des similitudes. Lobsang Gyaltsen pense que les Britanniques n'ont pas de religion, étant donné le nombre de Tibétains qu'ils ont tué. Waddell met cette conclusion en relation avec l'expédition militaire britannique[7].

En 1905, Lobsang Gyaltsen s'entretient avec Dambo Oulianov (ru)[8].

Fin 1907, alors que le dalaï-lama à Xi'an, en exil du Tibet, il nomme Premier ministre trois Lonchens, Changkhyim, Paljor Dorje Shatra et Sholkhang, pour qu'ils aident le régent Lobsang Gyaltsen à s'occuper de l'administration[9].

Références

  1. http://himalaya.socanth.cam.ac.uk/collections/journals/ret/pdf/ret_21_07.pdf
  2. blo bzang rgyal mtshan
  3. (en) Francis Younghusband, India and Tibet, p. 235
  4. (en) Samten Chhosphel, The Eighty-Sixth Ganden Tripa, Lobzang Gyeltsen
  5. (en) Matthew Kapstein, Buddhism Between Tibet and China, p. 373
  6. Special Shoton (Opera) Festival, 17-21 April 1993, Tibetan Institute of Performing Arts, Tibetan Institute of Performing Arts (Dharmsāla, India), 1993 "At the onset of vvar vvith British India in 1904 (Wood Dragon Year), His Holiness the Thirteenth Dalai Lama vvas forced to leave for Mongolia. He appointed the Ven Lamosha Lobsang Gyaltsen as a regent to conduct the affairs of Tibetan Government in his absence. The Ven Gyaltsen vvas also the then Ganden Tri-Rinpoche and lived in Meru monastery. As a prayer for the early return of His Holiness to Tibet, As a prayer for the early return of His Holiness to Tibet, the monastery vvished to perform an opera, and the Regent's approval vvas sought. The Regent vvas delighted vvith the idea, gave his permission, and thus introduced the performing tradition of Meru monastery. "
  7. Michael Taylor (écrivain), Le Tibet de Marco Polo à Alexandra-David-Néel, trad. Annie Saumont, Office du Livre, Fribourg / Payot, Paris 1985, p. 206
  8. (en) Alexandre Andreyev, Soviet Russia and Tibet: The Debarcle of Secret Diplomacy, 1918-1930s, p. 43
  9. (en) Shakabpa, Tsepon Wangchuk Deden (4e druk 1988) Tibet: A Political History, Potala Publications, New York, (ISBN 0-9611474-1-5), p. 221 : « Towards the end of 1907, the Dalai Lama reached Sian-fu, which had been the Chinese capital known as Ch’ang-an during the T’ang Dynasty. There he received another letter from the Tibetan government urging his return; but he replied that the former Kalon, Paljor Dorje Shatra, should be appointed Lonchen (Prime Minister) to look after the administration, together with the Regent. Shatra declined the offer unless his two former colleagues, Sholkhang and Changkhyim, should also be reinstated. Finally, all three of them were made Lonchen, with authority over the Kashag. Although they took over the actual responsibilities of the government, they acknowledged the seniority of the Regent and gave the Kashag ministers precedence in ceremonial matters. »
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