Longuevillette

Longuevillette est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Longuevillette

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC du Territoire Nord Picardie
Maire
Mandat
François Crépin
2020-2026
Code postal 80600
Code commune 80491
Démographie
Gentilé Longuevilletois
Population
municipale
75 hab. (2019 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 07′ 48″ nord, 2° 16′ 27″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 157 m
Superficie 2,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Doullens
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Longuevillette
Géolocalisation sur la carte : France
Longuevillette
Géolocalisation sur la carte : Somme
Longuevillette
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Longuevillette
Liens
Site web https://commune-longuevillette.jimdofree.com/

    Géographie

    Communes limitrophes

    Sol, relief, hydrologie

    Au nord, le territoire est de nature argileuse. Le sol est plutôt silico-calcaire au sud[1].

    La commune est située sur le grand plateau qui sépare les cours de la Somme et de l'Authie[1].

    L'eau des puits provenait à la fin du XIXe siècle d'une nappe à 50 mètres de profondeur. Plusieurs ravins et fossés drainent les eaux de ruissellement vers la Gézaincourt[1]. Un ruisseau limitant le territoire communal au nord-ouest se jette dans l'Authie à Hem-Hardinval.

    Urbanisme

    Typologie

    Longuevillette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,6 %), forêts (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (15 %), prairies (7,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la commune viendrait de « Longa-Villa », ancien domaine de Longueville, entre Fienvillers et Longuevillette[1].

    Ce domaine de Longueville était déjà détruit de longue date à la fin du XIXe siècle puisque l'abbé Théodose Lefèvre indiquait en 1897 « Longueville est à présent détruit le souvenir s'en est conservé au Candas par le nom d'une rue, à Autheux, par celui d'un chemin et à Fienvillers par une section du cadastre. Cette terre de Longueville était située dans la vaste plaine qui est limitée par les villages du Candas, de Fienvillers, des Autheux et de Longuevillette[9] ».

    Histoire

    Les Templiers de Fieffes et l'abbaye du Gard possédaient des terres dans le village[1].

    Au XVIIe siècle, le prieur de Bagneux à Gézaincourt était seigneur du lieu[1],[10].

    En 1795, Longuevillette, autrefois hameau dépendant de Gézaincourt, devient commune[1].

    Le village était traversé par la ligne de Saint-Roch à Frévent, dont le service voyageur a cessé en 1938 et dont les gares les plus proches étaient à Fienvillers - Candas ou à Gézaincourt.

    La commune a été victime de terribles inondations en 1992[11].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Charline Thienpont    
    mars 2008[12] octobre 2008[13] Grégory Vignon   Démissionnaire
    octobre 2008[14] 2010 Liliane Thienpont-Boucher    
    2010[15] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    François Crépin   Cadre supérieur du secteur privé
    Réélu pour le mandat 2020-2026[16],[17]

    Politique de développement durable

    Un arboretum a été créé en 2002 par François Crépin, élu ultérieurement maire du village. En 2017, cet espace privé visitable sur demande contient 118 essences différentes et a favorisé le développement d'une biodiversité intéressante, avec la présence de nombreux passereaux et autres oiseaux[11]. Afin d'éviter que de nombreux crapauds soient écrasés sur la route située entre l'aboretum et une mare, un crapeauduc a été aménagé sur la partie enherbée de la chaussée. Relevés chaque matin, les différents seaux positionnés ont collecté de 60 à 80 amphibiens, relâchés d’un sens ou de l’autre selon leur lieu de capture[18].

    Pour éviter le renouvellement d'inondations telles que celle de 1992, des haies ont été plantées et des fossés creusés[11].

    Distinctions et labels

    La commune a participé pour la première fois en 2011 au concours des villes et villages fleuris, année où elle a obtenu une fleur. L’année suivante, deux fleurs lui avaient été attribuées d’un coup et une troisième en 2014[11].

    La quatrième fleur dans la catégorie "moins de 300 habitants" a été obtenue pour 3 ans en 2017 et renouvelée en 2020, ce qui fait de Longuevillette la plus petite commune de France avec ses 80 habitants à être ainsi labellisée[19],[20].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

    En 2019, la commune comptait 75 habitants[Note 3], en augmentation de 1,35 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    193170205251262260261262249
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    251277265253257203216216209
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    18015013412210995897580
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    916658556960737573
    2017 2019 - - - - - - -
    7775-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école communale a fermé dès 1963. Depuis lors, les enfants de la commune sont scolarisés à Doullens[11].

    Vie associative

    En 2017, deux associations animent le village : la société de chasse et le Foyer rural qui travaille main dans la main avec la municipalité. Il organise la fête du village le dernier dimanche d’août[11].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Croix en grès[25], au nord du village, sur le chemin de terre, vers la D 925. Elle est citée dans la charte de Doullens en 1209[26] et correspondrait à la limite de banlieue que le Comte de Ponthieu aurait donnée à la ville de Doullens en 1202[11].
    • Église Notre-Dame-de-la-Nativité[25] : datant de 1515, elle a été totalement brûlée puis reconstruite[11]. Elle a connu plusieurs phases de rénovation, particulièrement en 1992 pour sa couverture et en 2011 pour son clocher[27]
    • Cimetière paysagé et arboré[11].
    • Arboretum avec de nombreuses espèces de chênes, mélèze du Japon, tulipier de Virginie, cèdre de l'Atlas...[28].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Longuevillette », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Degouy, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. abbé Théodose Lefèvre, Notice historique sur le canton de Bernaville (Somme) : ouvrage posthume, Amiens, Imp. de Yvert et Tellier, , 239 p. (lire en ligne), p. 8, lire en ligne sur Gallica.
    10. http://archives.somme.fr/ark:/58483/a011261413544RdnclA/1/1
    11. Sophie Diers, « L’Abeille se pose à Longuevillette », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    12. Source : Le Courrier picard, édition Région d'Amiens du 1er avril 2008
    13. Aude Collina, « LONGUEVILLETTE : Le jeune maire jette l'éponge », sur le site du Courrier picard, (consulté le ).
    14. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    15. François Crépin, « Édito du maire », Mairie de Longuevillette (consulté le ) : « Maire depuis 2010 de cette petite commune du Doullennais, avec mon équipe, nous avons souhaité s'ouvrir sur l'extérieur en créant ce site ».
    16. Éric Sara, « François Crépin veut briguer un second mandat de maire », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    17. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    18. Éric Sara, « Longuevillette tient à ses quatre fleurs : Trois ans après avoir reçu le label 4 fleurs, le village a de nouveau eu la visite du jury des villes et villages fleuris. En espérant conserver cette distinction qui a beaucoup fait pour sa renommée », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    19. « Quatre fleurs pour Longuevillette, la plus petite commune du Doullennais », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Le jury national du concours des villes et villages fleuris était passé fin août dernier dans la seule commune du Doullennais en lice pour l’obtention de la quatrième fleur, grade le plus élevé au niveau du label. Longuevillette devient ainsi la plus petite commune de France à décrocher cette distinction ».
    20. « Le label « quatre fleurs » accordé encore pour trois ans à Longuevillette : Ce label découle de plusieurs années d’amélioration du cadre de vie dans la commune », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. Oswald Macqueron, « Aquarelles : A) Croix en pierre près de Longuevillette, d'après nature, 16 mai 1876. B) Église de Longuevillette, d'après nature, 16 mai 1876 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    26. Abel Lequien, Croix de pierre, 1996
    27. « Église notre-dame-de-la-nativité », Patrimoine, Mairie de Longuevillette (consulté le ).
    28. « François Crépin, l'homme qui collectionne les arbres : Rencontre avec François Crépin, natif de Longuevillette, qui a créé dans son village un arboretum trop méconnu, où il a planté près de 2 000 arbres. », Journal d'Abbeville, , p. 24.
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