Lost in Traplanta

Lost in Traplanta, sous-titré À la poursuite du rap perdu, est une web-série franco-belge créée et réalisée par Mathieu Rochet. Produite par Arte, elle est diffusée sur le site de la chaîne à partir de fin 2019.

Lost in Traplanta
À la poursuite du rap perdu
Type de série Web-série
Genre documentaire, comédie
Création Mathieu Rochet
Acteurs principaux Kody Kim
Pays d'origine France
Belgique
Chaîne d'origine Arte
Nb. de saisons 1
Site web arte.tv

Synopsis

À Atlanta, Larry, un Français, veut séduire Destiny. Celle-ci déclare qu'elle ne succombera que s'il réussit à convaincre le groupe OutKast de se reformer, alors qu'ils n'ont pas sorti d'album depuis plus de dix ans. Larry explore alors la ville à la recherche d'André 3000 et Big Boi, qui sont supposés encore vivre à Atlanta, dont ils sont originaires[1]. Durant son enquête, il prend la mesure de l'importance de la musique dans cette ville, notamment la trap mais aussi les fanfares. Il découvre aussi diverses facettes de la société et de la culture de cette ville.

Fiche technique

  • Création et réalisation : Mathieu Rochet
  • Musique : Kyo Itachi
  • Montage : Alexandre Donot
  • Photographie : Emile Darves-Blanc
  • Production : Sara Brücker
  • Sociétés de production : Arte France, Resistance Films, Temps Noir, en coproduction avec la RTBF, avec le soutien de la Sacem et de la région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Pays d'origine : France / Belgique
  • Langues originales : anglais et français
  • Durée : 10 épisodes, d'environ 7 minutes chacun[2]
  • Date de première diffusion : (Arte.tv)

Distribution

  • Kody Kim : Larry
  • Masta Ace : Rap God (littéralement « Dieu du rap ») / narrateur
  • Zipporah Joel : Destiny (épisodes 1 et 10)

Parmi les personnes réelles rencontrées par Larry :

  • Bone Crusher, rappeur (épisode 4)
  • Debra « Deb » Antney, manager, mère des rappeurs Waka Flocka Flame et Kayo Redd (épisode 4)
  • John Roberts, batteur de Goodie Mob et de Justin Bieber, également directeur artistique de Stevie Wonder[3] (épisode 5)
  • Tomi Martin, guitariste d'OutKast et de Janet Jackson (épisode 5)
  • Cedric Mahaffey, dit « Ceddy The Jeweler », joailler d'Atlanta spécialisé dans le grillz sur-mesure
  • Robert Hodo, pasteur, beau-père[N 1] d'André 3000 (épisode 7)
  • Big Gipp (en), rappeur, membre du collectif Dungeon Family (en) et du groupe Goodie Mob (épisode 8)
  • Dr. Dax, grapheur, membre du collectif Dungeon Family (épisode 8)
  • Scotty ATL (en), rappeur (épisode 9)
  • Ray Murray, dit « Yoda », producteur de hip-hop, membre du groupe Organized Noize (en) et du collectif Dungeon Family (épisode 9)
  • Dominique Wilkins, basketteur, ancien joueur des Hawks d'Atlanta (épisode 10)
  • DJ Toomp, producteur de hip-hop et DJ (épisode 10)

Épisodes

  1. Destiny
  2. Headland & Delowe[N 2]
  3. Les Pieds dans le trap
  4. La Voix du Sud
  5. Morris et sa fanfare[N 3]
  6. Magic City[N 4]
  7. Au nom du père
  8. Le Donjon[N 5]
  9. Stankonia[N 6]
  10. Gucci Mane[N 7]

Analyse

Mélange de documentaire et fiction, Lost in Traplanta explore la culture d'Atlanta à travers la musique, et notamment le groupe OutKast et la musique trap[1].

Selon Kody Kim, cette web-série est « un docufiction dans lequel on essaye de comprendre un petit peu l'influence d'Atlanta dans la musique d'aujourd’hui et dans la trap en particulier »[4]. Il décrit par ailleurs son personnage comme « Borat à la sauce belge »[4].

Accueil

Accueil critique

Sur France Inter, Dorothée Barba parle d'« une web-série érudite et cocasse » et compare le personnage-enquêteur de Kody Kim à Monsieur Hulot, l'inspecteur Clouseau et Raphaël Mezrahi[1].

Dans Télérama, Chloé Fournier voit cette web-série comme « une déambulation lunaire et drôle dans les entrailles de la scène musicale rap d'Atlanta », qu'elle qualifie de « géniale »[5].

Dans Le Parisien, Marie Poussel évoque une « géniale série hybride », « qui se dévore sans modération », avec « une voix off hilarante, tout en second degré »[3]. Elle voit Larry comme un « héros des temps modernes, aussi paumé qu'un Woody Allen égaré dans un film de Spike Lee » et estime que son interprète, Kody Kim, « s'impose par sa naïveté touchante »[3].

Distinctions

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Dans l'épisode Au nom du père, le révérend Hodo dit qu'André est son « fils » mais il s'agit plus précisément du mari de sa mère.
  2. Headland et Delowe sont des rues d'Atlanta, évoquées par OutKast dans leur chanson Elevators (Me & You), sur l'album ATLiens.
  3. Morris fait référence à Morris Brown, figure historique à qui OutKast a rendu hommage dans un de ses titres, simplement intitulé Morris Brown, sur l'album Idlewild.
  4. Magic City est le nom d'un célèbre strip club d'Atlanta.
  5. Le titre fait référence à la Dungeon Family (en), un collectif de rappeurs d'Atlanta créé en 1991, dont sont notamment issus les membres d'OutKast et de Goodie Mob.
  6. Stankonia est le nom d'un studio d'enregistrement d'Atlanta, ainsi que le titre d'un album d'OutKast : Stankonia.
  7. Le titre fait référence au rappeur Gucci Mane, dont le nom est prononcé à plusieurs reprises dans la web-série, Larry s'amusant à se faire passer pour lui.

Références

  1. Dorothée Barba, « "Lost in Traplanta" : le rap en son royaume », sur franceinter.fr, .
  2. « Lost in Traplanta », sur tempsnoir.com (consulté le ).
  3. Marie Poussel, « «Lost in Traplanta» : la nouvelle websérie d’Arte rappe avec humour », sur leparisien.fr, .
  4. Pierre-Yves Paque, « Kody, un "Borat à la sauce belge" », sur dhnet.be, .
  5. Chloé Fournier, « “Lost in Traplanta” sur Arte : une ascension de la scène rap d’Atlanta par son versant lunaire », sur telerama.fr, .
  6. « Palmarès 2019 », sur festival-fictiontv.com (consulté le ).
  7. (en) « 2019 award winners », sur webfest.berlin (consulté le ).
  8. « Palmarès 2019 », sur marseillewebfest.com (consulté le ).
  9. (de) « And the winners are… », sur seriencamp.tv, .
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