Louis-Ernest Dubois

Louis-Ernest Dubois, né le à Saint-Calais[1] et mort le à Paris est un évêque catholique français, successivement évêque de Verdun puis archevêque de Bourges, de Rouen puis de Paris et cardinal.

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Louis-Ernest Dubois

Mgr Dubois, nouvel archevêque de Paris, devant Notre-Dame en 1920.
Biographie
Naissance
Saint-Calais (France)
Ordination sacerdotale par
Mgr Chaulet d'Outremont
Décès (à 73 ans)
Paris (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
Pape Benoît XV
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Maria in Aquiro
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale par
Mgr Marie-Prosper de Bonfils
Archevêque de Paris
Archevêque de Rouen
(Primat de Normandie)
Archevêque de Bourges
Évêque de Verdun

« Regnavit a ligno Deus »
 Dieu a régné par le bois (de la croix) »)
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Début de carrière

Il reçoit la confirmation le . Il suit des études au collège ecclésiastique de Saint-Calais puis entre au petit séminaire de Précigné[1]. Après avoir étudié la philosophie et la théologie au séminaire du Mans à partir d'octobre 1874, Louis-Ernest Dubois est ordonné prêtre le à la chapelle du grand séminaire du Mans par Mgr d'Outremont, évêque du Mans[1]. Il est affecté ensuite à une paroisse dans le diocèse du Mans. À partir de 1888, il devient rédacteur du journal La Semaine du fidèle, bulletin du diocèse du Mans[1] et fonde en 1893 « L'Union historique du Maine ». En 1895, il est nommé chanoine honoraire de la cathédrale du Mans[1]. Pendant les années 1898-1901, il dirige en tant que vicaire général l'administration de l'évêché du Mans[1].

Évêque

Il est nommé le évêque de Verdun par décret du président Émile Loubet, confirmé par l'approbation pontificale le suivant. Il est alors le plus jeune évêque de France[1]. Il est consacré le 2 juillet à la cathédrale du Mans par Mgr de Bonfils, évêque du Mans, assisté de Mgr Potron, évêque titulaire de Jéricho et Mgr Gilbert, évêque titulaire d'Arsinoé et évêque émérite du Mans[1].

Il publie de nombreux ouvrages traitant de l'histoire de l'art et de l'archéologie[1]. Il est promu archevêque de Bourges le [1] par Pie X. Il prend une part active à la Guerre de 1914-1918 en aidant les soldats et leurs familles et fonde l'Union Sacrée qui organise des prières d'enfants dont les pères sont partis à la guerre[1]. Le , Benoît XV lui confie l'archevêché de Rouen, faisant de lui le primat de Normandie[1].

Cardinal

Il est créé cardinal-prêtre au consistoire du tenu par le pape Benoît XV. Il reçoit le chapeau rouge et le titre de S. Maria d'Aquiro le [1]. Il dirige une mission religieuse pour le gouvernement français en Palestine, en Syrie, au Liban, dans les pays des Balkans, dans les villes de Smyrne, Athènes et Constantinople, du au pour garantir à ces pays l'impartialité religieuse de la France après la Première Guerre mondiale[1].

Il assiste à la consécration de la basilique du Sacré-Cœur en 1919 et est nommé, le , archevêque de Paris[1]. En 1921, il encourage les Scouts de France. Il participe au conclave de 1922 qui élit pape Pie XI[1]. Il voyage en Pologne en juin 1924, aux États-Unis et au Canada en juin 1927, en Autriche en octobre 1928, en Tchécoslovaquie en septembre 1929[1]. Il représente le pape en tant que légat au congrès marial national tenu à Chartres le [1].

Il prend position contre la tauromachie, concluant son propos ainsi : « Il n’est pas douteux que les catholiques doivent s’abstenir d’assister à ces spectacles essentiellement cruels »[2].

À partir de 1926 et jusqu'à sa mort, il s'oppose activement à l'Action française. Il joue également un rôle dans les ajustements qui font suite à la séparation de l'Église et de l'État. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur[1].

Il est membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.

Décès

Gisant dans le déambulatoire sud de la cathédrale.

Il meurt le à la clinique des Frères de Saint-Jean de Dieu de Paris, juste après l'arrivée du nonce apostolique Bonaventura Cerreti[1]. L'archevêque de Rennes, le cardinal Alexis-Armand Charost célèbre ses funérailles en présence des autorités locales et nationales, de 65 archevêques, évêques, patriarches, archimandrites et abbés de France et de l'étranger, du clergé et des fidèles de Paris[1]. Il est enterré dans la crypte de Notre-Dame tandis que son gisant, œuvre du sculpteur Henri Bouchard, est déposé au sud-est du déambulatoire, contre la clôture du chœur[1]. Il comporte une épitaphe :

« + LUDOVICUS TIS S MARIÆ IN AOVIRO CARD DUBOIS ARCHIEP PARISIEN
OPTIME DE RELIGIONE ET MATRIA MERITUS MDCCCLVI + MDCCCCXXIX +
 »

Distinctions

Notes et références

  1. The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of December 4, 1916
  2. Jean Gaillard, Les animaux, nos humbles frères, Fayard,
  3. Base Léonore.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Florisoone, Le Cardinal Dubois, Paris, 1929
  • Henri-Louis Odolin, Le Cardinal Dubois (1856-1929), Souvenirs, Paris, 1931

Articles connexes

Liens externes

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