Louis-Urbain Aubert de Tourny
Louis-Urbain Aubert, marquis de Tourny, baron de Naly, né à Paris le [1] et mort le à Paris, est un administrateur français du XVIIIe siècle. Intendant de Guyenne, il œuvra à la transformation de Bordeaux, dans la continuité de l'intendant Boucher.
Pour les articles homonymes, voir Tourny (homonymie) et Aubert.
marquis de Tourny
Intendant de la généralité de Bordeaux | |
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- | |
Intendant de la généralité de Limoges |
Naissance | |
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Décès | |
Activité |
Administrateur |
Père |
Urbain Aubert, marquis de Tourny |
Mère |
Marie-Anne Le Tellier |
Biographie
Origines et famille
Louis-Urbain Aubert est le fils d'Urbain Aubert[2], chevalier, marquis de Tourny, seigneur de La Falaize, Carcassonne, Mercey et autres lieux, conseiller du roi en ses conseils, receveur général des Finances à Caen, président en la cour des comptes, aides et finances de Normandie (office n° 1 entre le et )[3], et de sa femme Marie-Anne Le Tellier[4].
Sa sœur, Marie Catherine, épouse le comte de Grancey, chef d'escadre des armées navales. Cette union est sans descendance survivante et le comté de Grancey reste attaché aux marquis de Tourny.
Carrière
Après une belle carrière classique dans la haute robe qui le voit se hisser de conseiller au Châtelet en 1714, puis au Grand conseil en 1717, jusqu'à la charge de maître des requêtes au Conseil d'État en 1719, il est nommé intendant à Limoges en . Il est chargé par le Roi de l'achat de la vicomté de Turenne en 1738.
En 1743, il devient intendant de Guyenne à Bordeaux. Il embellit les quais sur la Garonne, fait aménager des places, fait ouvrir des avenues et crée un jardin public, le jardin public de Bordeaux. Il est nommé conseiller d'État en 1757.
Lorsqu'un siècle plus tard le jeune baron Haussmann fut préfet de la Gironde, entre 1851 et 1853, il observa avec attention les méthodes de modernisation urbaine et les montages juridiques qu'Aubert avait mis en place à Bordeaux et s'en inspira pour les travaux qu'il effectua ensuite à Paris comme préfet de la Seine[5].
Il épouse Jeanne-Claude Cherourier, avec qui il a trois fils[4]. Son fils aîné né en 1722, Claude-Louis Aubert de Tourny, maître des requêtes, succéda à son père comme intendant de Guyenne entre 1757 et 1760, date de son décès.
Hommages
Plusieurs voies ont reçu le nom de Tourny en hommage à l'intendant : à Bordeaux (Place Tourny, allées de Tourny), cours Tourny (maintenant cours Clémenceau) ; à Périgueux (allées de Tourny) ; à Libourne (Cours Tourny).
Une première statue en marbre est érigé place Tourny en 1825, l’œuvre de Joseph Charles Marin. Cette statue est remplacée par une statue en bronze en 1900, l’œuvre de Gaston Veuvenot Leroux[6].
Notes et références
- « Registre paroissial de Jouars-Pontchartrain, BMS, 1692-1699, vue 82 », sur Archives départementales des Yvelines
- On doit à Urbain Aubert en 1706 le « château du Point du Jour », notice no IA27000024, à Vernon (Eure).
- « Cour des aides (1440-1790) - page 140 », sur http://www.archivesdepartementales76.net, (consulté le )
- Des Diguères 1870, p. 246
- Nicolas Chaudun, Haussmann, préfet de la Seine, émission radio de Canal Académie, 12 juillet 2009.
- « Statue de Tourny », sur Histoire en monuments de Bordeaux.
Annexes
Bibliographie
- Michel Lhéritier, L'intendant Tourny 1695-1760, F. Alcan, Paris, 1920, 2 tomes,
- Tome premier, 453 p., [lire en ligne]
- Tome deuxième, 607 p., [lire en ligne]
- Victor Hyacinthe G. Des Diguères, Familles illustres de Normandie, étude sur les Rouxel de Médavy-Grancey, (lire en ligne), p. 246 et suiv.
Articles connexes
Liens externes
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