Mercey
Mercey est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Cet article possède des paronymes, voir Mecé et Marçay (Indre-et-Loire).
Pour les articles homonymes, voir Mercey (homonymie).
Mercey | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Seine Normandie Agglomération |
Maire Mandat |
Yves Deraëve 2020-2026 |
Code postal | 27950 |
Code commune | 27399 |
Démographie | |
Gentilé | Merceyens |
Population municipale |
52 hab. (2019 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 50″ nord, 1° 23′ 38″ est |
Altitude | Min. 109 m Max. 146 m |
Superficie | 3,5 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pacy-sur-Eure |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Géologie et relief
Une carrière a été ouverte dans les sables de Lozère. Il s'agit dune poche karstique remplie de sables de Lozère[3].
Les sables de Lozère sont une arène granitique originaire du massif central (Lozère), et charriés, au Pliocène, par un fleuve qui tenait à la fois de la Loire et de la Seine[4].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968[11] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Mercey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,6 %), forêts (28,7 %), mines, décharges et chantiers (10,5 %), zones urbanisées (0,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Meriacum (p. d’Eudes Rigaud)[23] et Merceium au XIIIe siècle[24],[25].
Les toponymistes ne tiennent pas compte de la forme Meriacum attribuée fallacieusement par Ernest Poret de Blosseville à Mercey mais qui se rapporte vraisemblablement à Mérey non loin de là. En revanche, ils considèrent que Mercey remonte à Marciacum[24],[25] (noté Marciacus par René Lepelley)[26], formation toponymique gallo-romaine, basée sur le nom de personne latin ou roman Marcus[24],[25], suivi du suffixe -(i)acum de localisation et de propriété d'origine gauloise et qui a régulièrement abouti à la terminaison -ei dans les régions d'oïl, d'où la mauvaise latinisation du XIIIe siècle Merceium. Le nom d'homme latin Marcus se superpose au gaulois marco- « cheval », également nom de personne Marcus, Marcius[27].
Homonymie avec les très nombreux Mercey, Marcey et Mercy, etc.[24]
Histoire
Village situé sur un plateau, constitué de quelques fermes et maisons construites près du manoir seigneurial. Parmi les seigneurs de Mercey, on relève, à la fin du XVIe siècle, le nom de Lancelot de La Garenne, gouverneur des ville, châteaux et pont de Vernon, inhumé dans l'église de Mercey ; une partie de son mausolée est conservé dans la Tour des Archives de Vernon et au château de Saint-Just. Aux siècles suivants, le fief passe à la famille de Carrel, puis à Urbain Aubert, chevalier et propriétaire à Vernon. Au XIXe siècle, le domaine de Mercey appartient à la famille Suchet d'Albufera. Église à la présentation du seigneur, désaffectée vers 1835 ; culte à Saint-Vincent-des-Bois[28].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 52 habitants[Note 7], en stagnation par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- église Saint-Gilles[33], désaffectée vers 1835
- mairie de 1872[34]
- ferme[35]
- manoir du Parc[36], XVIe siècle, résidence des seigneurs de Mercey jusqu'à la Révolution. Propriété de la famille Suchet d'Albufera pendant une centaine d'années.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Guide géologique Normandie-Maine. 2e édition. Editions DUNOD. Page 184. (ISBN 2 10 050695 1).
- Guide géologique Normandie-Maine. 2e édition. Editions DUNOD. Page 181. (ISBN 2 10 050695 1).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Évreux-Huest - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Mercey et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 139.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, , p. 505.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses universitaires de Caen, p. 172 (ISBN 2-905461-80-2).
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux celtique continental, Paris, Errance, coll. « Hespérides », , 440 p. (ISBN 978-2-87772-237-7 et 2-87772-237-6), p. 216-350
- Notice no IA27000528, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no IA27000276.
- Notice no IA27000275.
- Notice no IA27000120.
- Notice no IA27000102.
Liens externes
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