Louis Lanafoërt
Louis Lanafoërt ou Lanafoir ou de Lannefoërt, né le à Plaisance du Gers et mort le à Bagnères-de-Bigorre, est un homme politique, avocat en parlement, jurisconsulte, magistrat[1],[2] et notaire royal français[3].
Pour les articles homonymes, voir Lanafoërt.
collection Chapelain L'officier.
Maire de Plaisance | |
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Avocat | |
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Conseiller juridique (d) Paris | |
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Procureur Auch | |
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Avocat général Agen | |
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Notaire royal | |
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Naissance | |
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Domicile |
Paris et hôtel de Lanafoërt-Chapelain |
Activités | |
Famille | |
Fratrie | |
Enfant | |
Parentèle |
Jean François Doat (gendre) Louise Doat-Sabail (petite-fille) Alfred Sabail (petit-fils) Alexandre Magenc (neveu) Pierre Marius L'officier (arrière-petit-fils) Jean Charles L'officier (arrière-arrière-petit-fils) |
Distinction |
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Biographie
Origine et famille
Louis Lanafoërt[4] est issu d'une famille ancienne de la noblesse de robe, avec le titre de comte, dont les traces en Gascogne remontent au XVe siècle, dont sire Jean Lanafoir, seigneur de Lanafoir (1570-1640)[5], avocat en parlement, notaire, est le fondateur de la dynastie et bâtisseur de la gentilhommière de Lannafoert à Lasserade (castel Lannafoërt), dont ne subsiste aujourd'hui au lieu-dit Lannafoërt qu'une tour centrale en ruines et quelques dépendances[6].
Cette propriété fut vendue dans les années 1930, avec les 50 hectares de vignes y attenantes, par Henriette Sabail-L'officier, héritière des Lanafoërt.
Sire Jean Lanafoir avait comme arrière grand-père, Jaymet de Lannefoërt originaire d'Aignan, avocat en parlement, contemporain de Louis XI, que l'on retrouve dans un document rédigé en latin et gascon de , au côté du gendre de Louis XI, Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu et comte de Clermont et de la Marche[7].Le fils de sire Jean Lanafoir était sieur Jean Lanafoir ou Lanafoërt (1636-1715), marié le , notaire royal à Pouydraguin et Beaumarchés, qui est intervenu sur l'état des lieux de l'abbaye de la Case-Dieu en 1712[8].
- Alexandre Ducourneau, L'abbaye de la Case-Dieu (vers 1840).
Son fils, Dominique Lanafoërt (1656-1736) est l'arrière-grand-père de Louis et est aussi notaire royal, consul et propriétaire de l’hôtel particulier de Lanafoërt-Chapelain, qui est toujours dans la famille de ses descendants (les Chapelain L'officier) en 2018. Dominique Lanafoërt a été le témoin du mariage du chevalier Bertrand de Pardaillan-Gondrin (chevalier, seigneur du Pimbat et du Porté, en Armagnac) avec Marie-Anne de Saint-Pierre, sa cousine, le [9].
Il est le frère de Joseph Louis Lanafoërt, le fils de Jean Gabriel Lanafoërt (né le et mort le ), avocat en Parlement (1791) et avoué au tribunal royal d'Auch, et le petit-fils de sieur Étienne Lanafoërt ou Lanafoër (né le et mort le ), notaire royal et consul de Plaisance en 1744[10]. Louis Lanafoërt se maria le avec Marie-Henriette Magenc (1782-1850), fille de Joseph Magenc, apothicaire, juge de paix, tante du peintre Alexandre Magenc (1822-1894). Henri Saint-Pierre-Lespéret était son cousin.
Carrière
Louis Lanafoërt a été maire[11] de Plaisance du Gers du au , date de son décès. Il a notamment fait construire l'hôtel de ville et l’école communale[12]. Il a été suppléant au juge de paix, membre du comité d'instruction primaire du département du Gers et administrateur de l'hospice des pauvres. Il fut également procureur impériale à Auch et avocat général à la cour d'appel royale d’Agen. Enfin il a suivi la tradition familiale en étant notaire.
Il a participé à Paris, en tant que jurisconsulte, aux modifications du Code civil français avec son frère, Joseph Louis Lanafoërt, dans une équipe qui succéda à celle de Jean-Étienne-Marie Portalis, rédactrice du premier Code civil des Français en 1804[13],[14].C'est à Paris qu'il rencontra début 1800 le peintre Jean-Honoré Fragonard, dont il fut l'ami[15].
Descendance
Louis Lanafoërt a eu trois filles, Jeanne Marie Françoise, née le , Marie Louise Sophie, née le et Josephe Louise Charlotte Elmire, née le , héritière de la charge de notaire et de l'hôtel particulier, et qui épousa le Jean François Marie Doat, avocat et notaire royal, maire de Plaisance (1848-1852), conseiller général du Gers (1858-1869)). C'est Elmire Lanafoërt, qui deviendra, en développant les relations de son père et de son mari, une marchande et collectionneuse d'art importante du XIXe siècle. Louis Lanafoërt est le quintaïeul de Christophe Chapelain L'officier, dernier héritier de la famille.
Notes et références
- Journal des débats et décrets, partie 2, 7 octobre 1818 : Widener Library, Hx JP7X5, Harvard college library, the gift of Archibald cary coolidge class of 1887, profesor of history.
- Journal des débats politiques et littéraires, éditeurs S.N Paris, date d'édition 1818-10-27 p2.
- Almanach royal, Annuaire officiel de la République française.
- « Lanafoërt (Louis et Joseph) », in Tables générales du bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers (1900-1999), 1999, p.438.
- Comte par lettre patente du roi Henri IV, le , Les de Lannefoërt ou Lanafoërt (début XIXe siècle), étant par la suite favorable à la Révolution, ils ont fait partie de la noblesse éclairée qui a participé a l'élaboration des textes prônant l'égalité de tous devant la loi. Dans ces conditions, ils n'ont jamais revendiqué leur titre ou origine.
- Longitude : 00.03.05.8 E latitude : 43.38.39.2 N.
- En 1470 et compte tenu de la vie dissolue de Jean V d'Armagnac qui avait épousé sa sœur et en avait eu deux enfants, Louis XI saisit les biens de ce dernier et fit don d'Aignan à son propre gendre Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu et comte de Clermont et de la Marche. Ce dernier, en septembre 1481, à la demande des consuls d'Aignan, dût renouveler la reconnaissance du don de la forêt de Naoucrouts, et de l'hôpital. L'acte de reconnaissance fut rédigé en latin et en gascon par Me Chasanets, notaire à Nogaro. L'acte se termine par le rappel des noms des participants : « Et foc la presenta reconexenca, à ANHA, lo penultième jor de septembre quatz cent hoeytante et hum en presença de Vidon de Laspeyres et Jaymet de Lannefoert et mei Joannis de Chasanet notarii villae Nogarolii habitoris qui instrumentum retnui ». Henry IV - Aignan (cf. aignan.pagespro-orange.fr).
- Stéphane Abadie, « UN TEMPOREL MONASTIQUE DANS L’ESPACE MÉDIÉVAL GASCON : L’ABBAYE PRÉMONTRÉE DE LA CASEDIEU (XIIe-XVIe S.) », sur tel.archives-ouvertes.fr, .
- « Bertrand de Pardaillan-Gondrin », sur gw.geneanet.org.
- Société Historique de Gascogne, Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch, Auch, s.n Auch, 1864-1939, p. 179.
- Bulletin de la société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, 1936[réf. incomplète], consultable sur Gallica.
- « Nous lui devons un hôtel de ville qui fait déjà l'admiration des étrangers. Nous lui devons une belle promenade publique, Nous lui devons la restauration de nos routes, le renouvellement du pavé de nos rues, l'établissement d'une école d'enseignement mutuel et le projet de l’érection au centre de la ville d'une Fontaine publique qui aurait été alimenté par la Fontaine de Barbat » — Hommage du conseil municipal à son maire, extrait des délibérations communales (1811-1838) op. cit., séance du , La bastide de Plaisance du Gers au XIXe siècle : croissance et apogée du Bourg-marché (vers 1780-1880), par Alain Lagors, historien.
- Journal des débats et décrets du Royaume de France. Jean-Luc A. Chartier : Portalis, père du Code civil, Paris, Editions Fayard, 2004, 441 p.
- Joël-Benoit d'Onorio, Portalis, l'esprit des siècles, Paris, Éditions Dalloz, 2005, 364 p.
- Georges Grappe, La vie et l'oeuvre de J.-H. Fragonard., Paris, P., Les Ed. Pittoresques,
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