Louise Glück

Louise Glück (prononciation : /ɡlɪk/), née le à New York, est une poétesse américaine. Primée à plusieurs reprises, elle est lauréate du prix Nobel de littérature en 2020.

Pour les articles homonymes, voir Gluck (homonymie).

Louise Glück
Louise Glück vers 1976-1977.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Louise Elisabeth Glück
Nationalité
Formation
Université Columbia
Sarah Lawrence College
George W. Hewlett High School (en)
Activité
Période d'activité
Depuis
Conjoint
John Dranow (d) (depuis )
Enfant
Noah Dranow (d)
Parentèle
Abigail Savage (en) (nièce)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Influencée par
Distinctions
Prix Nobel de littérature ()
Liste détaillée
Eunice Tietjens Memorial Prize (d)
National Endowment for the Arts Fellowship (, - et -)
Bourse Guggenheim ()
Prix Pulitzer de la poésie ()
Lannan Literary Awards (en) ()
Prix Bollingen ()
Poète lauréat de la Bibliothèque du Congrès ()
Prix Laurence L. & Thomas Winship/PEN New England (en) ()
National Book Award pour la poésie ()
National Humanities Medal ()
Prix Nobel de littérature ()
Prix Tomas Tranströmer ()
Archives conservées par
Œuvres principales
Averno, Meadowlands (d), The Wild Iris (d), Faithful and Virtuous Night (d)

Biographie

Louise Glück est née à New York d’une famille juive hongroise et passe son enfance à Long Island[2],[3]. Elle est diplômée en 1961 de la George W. Hewlett High School, à Hewlett (New York). Elle suit également les cours du Sarah Lawrence College puis de l'université Columbia, mais n'est cependant diplômée ni de l’un ni de l’autre.

Louise Glück a remporté le prix Pulitzer de poésie en 1993 pour son recueil The Wild Iris. Elle se voit décerner le National Book Critics Circle Award, pour The Triumph of Achilles, et le prix de l'Academy of American Poets, dont elle est membre. En 2003, elle est désignée Poet Laureate Consultant in Poetry (en) de la bibliothèque du Congrès[4].

En 1984, elle rejoint le Williams College de Williamstown en tant que Senior Lecturer in English[5]. Elle participe au Creative Writing Program de l’université de Boston[6] puis, en 2004, elle est nommée écrivain en résidence de la chaire Rosenkranz à Yale[7], où elle enseigne toujours.

Louise Glück réside à Cambridge dans le Massachusetts. Le , Louise Glück est désignée lauréate du prix Nobel de littérature « pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle »[8]. C'est la seizième femme à recevoir le Nobel[9].

Traduction en français

Lorsque Louise Glück reçoit le prix Nobel de littérature en 2020, aucune de ses oeuvres n'est encore traduite en français. En 2021, Marie Olivier propose une traduction, dans une édition bilingue, de L’Iris sauvage (The Wild Iris) aux éditions Gallimard. Romain Benini lui traduit Nuit de foi et de vertu (Faithful and Virtuous Night) toujours pour les éditions Gallimard[10].

Poétique

Selon une traductrice française du prix Nobel, Marie Olivier, l'œuvre de Louise Glück « offre une poétique de l’intimité et de la réserve lyrique. Elle invite à une réflexion sur l’importance de l’omission et de l’oscillation, de l’hésitation comme modes d’écriture »[11]. Elle souligne le traitement original de l'intimité et de l'écriture à la première personne dans l'oeuvre de Louise Glück : « La poétique de Glück explore l’intimité d’un sujet tout en éludant le personnel. (...) Le “je” lyrique y est kaléidoscopique, singulier et pluriel à la fois, sans cesse changeant et résolument ambigu dans sa référentialité »[10].

Claude Mouchard et Linda Orr déclarent, dans la revue Po&sie, que Louise Glück a en commun avec Sylvia Plath « le vœu d’une féroce perfection, et la mise à nu sans merci des rapports entre homme et femme, entre père et fille »[10].

Louise Glück est souvent classée parmi les poètes objectivistes parmi lesquels figurent Louis Zukofsky, Charles Reznikoff, George Oppen et Carl Rakosi[12],[13] mais elle-même ne s'y reconnaît pas malgré l'influence que certains poètes de ce mouvement ont pu avoir sur elle.

Récompenses

  • 1986 : Sara Teasdale Memorial Prize Wellesley,
  • 1993 : Prix Pulitzer, pour Wild Iris,
  • 1999 : Lannan Literary Award for Poetry,
  • 2000 : The Massachusetts Institute of Technology Anniversary Medal
  • 2001 : Bollingen Prize,
  • 2007 : L. L. Winship/PEN New England Award, Averno : Poems,
  • 2009 : Griffin Poetry Prize (en) pour A Village Life,
  • 2012 : Los Angeles Times Book Prize (poésie) pour Poems[14],
  • 2014 : National Book Award (poésie) pour Faithful and Virtuous Night[15],
  • 2020 : Prix Nobel de littérature[16].

Œuvres

Poésie

  • Firstborn (1968)
  • The House on Marshland (1975)
  • The Garden (1976)
  • Descending Figure (1980)
  • The Triumph of Achilles (1985)
  • Ararat (Ecco Press, 1990)
  • The Wild Iris (1992)
    - traduit en français sous le titre L’Iris sauvage par Marie Olivier, édition bilingue, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 2021, 160 p. (ISBN 978-2-07-293977-8)
  • Mock Orange (1993)
  • The First Four Books of Poems (1995)
  • Meadowlands (1997)
  • Vita Nova (1999)
  • The Seven Ages (2001)
  • Averno (2006) Farrar, Straus and Giroux
  • A Village Life (2009) (shortlist pour le 2010 International Griffin Poetry Prize) Farrar, Straus, Giroux
  • Poems: 1962-2012 (2012), Farrar, Straus, Giroux
  • Faithful and Virtuous Night (2014), Farrar, Straus, Giroux
    - traduit en français sous le titre Nuit de foi et de vertu par Romain Benini, édition bilingue, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 2021, 160 p. (ISBN 978-2-07-293982-2)

Prose

  • Proofs and Theories: Essays on Poetry (1994)
  • American Originality: Essays on Poetry (2017)

Traductions en français

Bibliographie

  • Daniel Morris, The Poetry of Louise Glück: A Thematic Introduction, University of Missouri Press, 2006 (ISBN 9780826265562)
  • Joanne Feit Diehl, On Louise Glück: Change what You See, University of Michigan Press, 2005 (ISBN 9780472030620)
  • Joseph Radke, The Defenses Against Narcissism in the Poetry of Louise Glück, Baylor University, 2003
  • Graham Foust, « On George Oppen and Louise Glück », in W. Scott Howard, Broc Rossell, Poetics and Praxis 'After' Objectivism, University of Iowa Press, 2018, p. 38-52 lire sur Google Livres
  • Christine Savinel, « Louise Glück: Le Poème à L'épreuve », Revue française d'études américaines, n° 67, 1996, p. 58–69 [lire en ligne]

Notes et références

  1. « http://hdl.handle.net/10079/fa/beinecke.gluck »
  2. (en) « Louise Glück / Poetry Foundation », sur Poetry Foundation (consulté le ).
  3. (en) Louise Glück, Jewish poet of classical themes, wins the Nobel Prize. forward.com. October 8, 2020.
  4. « More About Louise Glück: Poet Laureate Consultant in Poetry, 2003-2004 (The Poetry and Literature Center at the Library of Congress) », sur www.loc.gov (consulté le )
  5. (en-US) « Poet Louise Glück at Williams College Awarded Coveted Bollingen Prize », sur Office of Communications (consulté le )
  6. http://www.yaledailynews.com/news/art-news/2010/04/13/gluck-fuses-poetry-teaching-style/
  7. (en) Stephanie Speirs 12:00 am et Nov 09, « Gluck waxes poetic on work », sur yaledailynews.com (consulté le )
  8. « Le prix Nobel de littérature est décerné à la poétesse américaine Louise Glück », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  9. « La poétesse américaine Louise Glück, prix Nobel de littérature », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. « Premières traductions en français de deux recueils de Louise Glück, Prix Nobel de littérature 2020 », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. Marie Olilvier, « « Échos » : un inédit de Louise Glück, prix Nobel de Littérature 2020 », Le Grand Continent, (lire en ligne)
  12. « What Glück learned from Williams, and from George Oppen, is Pound’s sense that “the natural object is always the adequate symbol.” She marries Williams’s Objectivism, that “moral commitment to the actual, which meant the visible,” with an Eliotic sense of the hidden », Nick Laird (en), « The Triumph of the Survivor », The New York Review of Books, 21 mars 2013
  13. « Part four begins with a mysterious poem called Insurgency, which has about it the dreamy objectivism of Louise Glück »Mike Ladd (en), « The Hazards review: Sarah Holland-Batt's striking second collection of poetry », The Sydney Morning Herald, 16 octobre 2015
  14. (en-US) Staff Writer, « Announcing the 2012 Los Angeles Times Book Prize winners », LA Times,
  15. (en) « Louise Glück Wins 2014 National Book Award in Poetry by Harriet Staff », sur Poetry Foundation, (consulté le )
  16. « L'Américaine Louise Glück, prix Nobel de littérature 2020 », sur euronews, (consulté le )

Liens externes

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