Louise Schroeder
Louise Dorothea Sophie Schroeder (née le à Altona, morte le à Berlin) est une femme politique (SPD), bourgmestre-gouverneur de Berlin au début du blocus de la ville.
Pour les articles homonymes, voir Schroeder.
Députée au Bundestag 2nd German Bundestag (en) | |
---|---|
- | |
Josef Grunner (en) | |
Membre de la Chambre des députés de Berlin | |
- | |
Anni Partzsch (d) | |
Représentante de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (d) Allemagne | |
- | |
Députée au Bundestag 1st German Bundestag (en) | |
- | |
Membre du conseil municipal de Berlin | |
- | |
Membre du conseil municipal de Berlin | |
- | |
Karl Lehrer (d) | |
Députée au Reichstag sous la république de Weimar | |
- | |
Bourgmestre-gouverneur de Berlin |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 70 ans) Berlin |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Louise Dorothea Sophie Schroeder |
Nationalité | |
Activité |
A travaillé pour | |
---|---|
Religion | |
Parti politique |
Parti social-démocrate d'Allemagne (depuis ) |
Membre de | |
Distinctions |
Biographie
Elle est la fille d'une vendeuse de légumes et d'un ouvrier du bâtiment. Après son abitur, elle est employée par une compagnie d'assurance. Elle s'implique très tôt dans le mouvement ouvrier, rejoint le SPD en 1910 et travaille dans les domaines de la politique sociale et de l'égalité pour les femmes.
En 1919, elle est l'un des plus jeunes et l'une des rares femmes membres de l'Assemblée nationale constituante allemande et fait voter le droit de vote des femmes, devient l'une des premières députées. Elle s'implique aussi lors de la fondation de l'Arbeiterwohlfahrt en 1925. Elle est aussi conférencière à la Deutschen Hochschule für Politik (aujourd'hui Institut Otto-Suhr lié à l'université libre de Berlin). Elle perd ces fonctions avec l'arrivée des nazis au pouvoir en 1933.
Convoquée à plusieurs reprises pour des interrogatoires, elle vit jusqu'à la fin de la guerre à Hambourg, à Berlin et au Danemark. Elle tient une boulangerie et pratique une résistance passive en ne faisant pas le salut hitlérien. Grâce à des amis, elle obtient un poste d'assistante administrative à Berlin.
Après la guerre, elle participe aux nouvelles fondations du SPD et l'AWO à Berlin ainsi qu'à l'université libre.
Louise Schroeder devient membre du gouvernement à gérance municipale puis de la Chambre des députés de Berlin jusqu'en 1949 et de 1949 à 1957 du Bundestag et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
En raison de son expérience politique, elle accepte de rejoindre le Sénat de Berlin à l'initiative d'Otto Suhr. Après la démission d'Otto Ostrowski, le premier maire de l'après-guerre, à cause des tensions au sein du conseil, elle accepte de prendre l'intérim le . En , Ernst Reuter est élu maire. Toutefois il ne peut exercer ses fonctions avec le blocus de Berlin. Elle prend de nouveau l'intérim en comme bourgmestre-gouverneur de Berlin[Note 1]. Elle doit alors faire avec ce blocus et organiser le pont aérien. En 1949, on la présente comme une candidate du SPD pour la présidence fédérale d'Allemagne face à Theodor Heuss, mais son parti lui préfère Kurt Schumacher.
En 1952, elle reçoit la croix de grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne.
Source, notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Louise Schroeder » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Louise Schroeder est la première femme à occuper cette fonction mais par intérim. Ingrid Pankraz fut maire de Berlin-Est par intérim, en 1990. Il faut attendre 2021 pour qu'une autre femme, Franziska Giffey, accède la tête de la municipalité berlinoise, mais cette fois-ci élue.
Références
Bibliographie
- Lothar Pollähne: Wer War's? - Louise Schroeder, in: Vorwärts, 4/2012, S. 26
- Marthina Koerfer: Louise Schroeder. Eine Frau in den Wirren deutscher Politik. Berliner Forum 4/87, Presse- und Informationsamt des Landes Berlin (Hrsg.). Berlin 1987.
- Marthina Koerfer, Louise Schröder, Berlin, Sozialpädagogisches Inst, (ISBN 3-924-06115-7)
- (de) Petra Weber, « Schroeder, Louise », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 23, Berlin 2007, Duncker & Humblot, p. 569–571 (original numérisé).
- Agathe Bernier-Monod: "La deuxième reconstruction. Perceptions de la refondation institutionnelle et de la seconde rentrée parlementaire par quatre doyennes de la démocratie allemande". Le Bouëdec, Nathalie/Taubert Fritz (dir.) : « Transitions démocratiques et transformation des élites en Allemagne au XXe siècle ». Allemagne d’Aujourd’hui, avril-août 2014.
- (de) « Publications de et sur Louise Schroeder », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
Article connexe
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portail de la politique
- Portail du Royaume de Prusse
- Portail de Berlin