Gamelle (récipient)

Une gamelle est un récipient, généralement métallique, destiné à préparer, transporter ou manger des aliments lors de circonstances où il n'est pas envisageable d'employer les ustensiles habituellement utilisés au foyer.

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Diverses gamelles en aluminium.

Histoire

Dérivé du latin gamella, le mot « gamelle » apparaît au XVIe siècle et désigne d’abord la large écuelle de bois ou de métal dans laquelle soldats ou matelots mangeaient ensemble. Les expressions « être à la gamelle » et « manger à la gamelle », par métonymie, signifient manger à l'ordinaire.

La gamelle est aussi l’écuelle individuelle, munie d'un couvercle, servant à préparer ou chauffer un plat ou à transporter une ration ou un repas ; celle, à hauts bords, qui comporte deux compartiments pour servir séparément viandes et légumes, est le « gamelot[1] ».

Utilisation courante

La gamelle a souvent été un récipient indispensable après son usage avec les « popotes »[3] de l'armée du avec ses cantinières; En fer blanc au XVIIe siècle, puis émaillée XVIIIe siècle, puis en aluminium au XXe siècle, elle a longtemps servi à transporter la nourriture préparée à la maison (généralement par la mère, la sœur ou l’épouse) sur le lieu de travail, chantier, atelier aussi bien pour les ouvriers que les ouvrières.

La gamelle peut aussi être un repas froid ou chaud si l’on peut le faire réchauffer sur le poêle de la classe ou à la cantine[4], ou qu’il soit réchauffé au bain-marie dans d’autres cas[5].

La gamelle fait partie de la culture enfantine, « boîte à tartine » récupérée par les marques et qui crée une compétition sociale entre les parents, particulièrement aux États-Unis.

La gamelle fait partie de la culture ouvrière ; on en consomme le contenu entre ouvriers du même bord, à l’écart des chefs, « entre soi » ; on préfère même manger sa gamelle au vestiaire, assis par terre, plutôt que d’aller à la cantine où se côtoient cadres, employés et ouvriers. La cantine expose l’être humain à une confrontation avec d’autres, de sexe, de niveaux et de classes sociales parfois différents, ce qui peut poser problème[6].

D’une certaine façon, la gamelle est à l’origine de la cantine, un local d’abord réservé pour y réchauffer et y manger le contenu de la gamelle[7]. Peu à peu, de la soupe puis des repas ont été proposés dans la cantine, ce qui a amené la diminution d’emploi de la gamelle[8].

Elle reste surtout employée dans les randonnées, les bivouacs, les campings et au sein des armées.

Utilisation animale

Gamelles pour chiens dans un élevage.

La gamelle, ou « écuelle », est un récipient utilisé pour contenir l'alimentation des petits animaux, comme la nourriture pour chats, pâtée ou granulés, ainsi que l'eau.

Caractéristiques

Anciennement confectionnées en bois, puis en tôle émaillée, en fer battu[9], les gamelles sont, aux XXe et XXIe siècles, fabriquées en métal, généralement en aluminium, ou en plastique lorsqu’elles ne servent pas à la préparation des mets, pour assurer la facilité d'entretien tout en restant légères.

À l'usage des animaux, la gamelle est stable et assez solide pour ne pas être renversée ou cassée. Les gamelles vendues pour les animaux de compagnie dans les animaleries pour des animaux impétueux sont évasées vers la base, en plastique ou inox. Celles destinées aux rongeurs et aux psittacidés sont en inox, verre épais, grès ou terre cuite émaillée pour résister aux dents ou aux becs acérés.

Elles sont souvent empilables ou encastrables, ce qui permet un gain de place.

Notes et références

Notes

    Références

    1. « Gamelot (définition) », sur www.cnrtl.fr, CNTRL (consulté le ).
    2. Dessinée en 1871 par Eugène Viollet-le-Duc, gamelle raisonnée « idéale » pour l'armée française on met le couvercle ouvert sur un feu , in Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance T.2 Gallica-BNF.
    3. Définitions lexicographiques et étymologiques de « popote » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
    4. Marie-Claire Bergerat et Olivier Marin, Monique Maunoury (1915-1975). Une disciple de Charles de Foucauld à Ivry, Karthala Éditions, , 258 p. (ISBN 2-84586-809-X), p. 50.
    5. Gérard Namer, Dérision et vocation, ou, mémoires d’un sociologue de la connaissance, Éditions L’Harmattan, , 220 p. (ISBN 2-7475-7087-8), p. 15.
    6. Claire Couratier et Christian Miquel, Les Études qualitatives : théorie, applications, méthodologie, pratique, Paris, L'Harmattan, coll. « Pour comprendre », , 244 p. (ISBN 978-2-296-02908-8, lire en ligne), p. 40.
    7. Collectif, Pierre Caspard, Groupe de travail de la Maison d’École à Montceau-Les-Mines, Serge Chassagne, op. cit., p. 166.[source insuffisante]
    8. Anne-Marie Desdouits, Le Monde de l’enfance. Traditions du pays de Caux et du Québec, Presses Université Laval, , 333 p. (ISBN 978-2-7637-7212-7), p. 55, 123.
    9. Lucien Fournier, L’Alimentation des équipages dans la marine. Esquisse historique, La Découvrance, , 109 p. (ISBN 978-2-84265-483-2), p. 95.

    Voir aussi

    Articles connexes

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