Lurcy-Lévis
Lurcy-Lévis est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Lurcyquois et Lurcyquoises.
Lurcy-Lévis | |||||
Vue générale. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Moulins | ||||
Intercommunalité | Moulins Communauté | ||||
Maire Mandat |
Patrick Combemorel 2020-2026 |
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Code postal | 03320 | ||||
Code commune | 03155 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lurcyquois, Lurcyquoises ou Lurcycois, Lurcycoises [1] | ||||
Population municipale |
1 881 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 43′ 50″ nord, 2° 56′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 196 m Max. 283 m |
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Superficie | 71,42 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bourbon-l'Archambault | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
Localisation
Lurcy-Lévis est située au nord du département de l'Allier. C'est par ailleurs la commune la plus étendue du département de l'Allier : 71,42 km2.
Communes limitrophes
Ses communes limitrophes sont[2] :
Hydrographie
Elle est traversée par l'Anduise.
Urbanisme
Typologie
Lurcy-Lévis est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), terres arables (13,8 %), forêts (8,7 %), zones urbanisées (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), eaux continentales[Note 2] (0,4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Lurcy se trouvait à l'origine dans une zone de défrichement nommée Poligny[9].
Le premier seigneur connu de ce fief est Eudes de la Porte au XIe siècle. La maison de Châteaumorand succéda à celle de la Porte au XIVe siècle. La seigneurie de Lurcy est passée à la maison de Lévis en 1422, lorsqu'elle fut apportée en dot par Agnès de Châteaumorand à son époux Brémont de Lévis qui était alors chambellan du duc de Bourbon[9]. Brémont de Lévis, qui descendait des Lévis-Lautrec, branche cadette des Lévis-Mirepoix, est à l'origine de la lignée des Lévis-Ventadour, barons de Charlus.
Construit autour de l'abbaye Saint-Martin de Plaimpied-Givaudin, le bourg de Lurcy-Lévy (ancienne orthographe) possédait le prieuré le plus important de la province.
Propriété de Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, futur ministre de Louis XVI, au début du XVIIIe siècle, le château et son domaine furent acquis en 1752 par l'architecte du roi, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, qui prit alors le nom de Mansart de Lévy. Il revendit l'ensemble en 1759 à André de Sinéty (1712-1773), qui obtint alors l'érection en marquisat tant souhaitée par son prédécesseur.
Plusieurs personnages importants sont passés à Lurcy : Catherine de Médicis, Charles IX de France ou Waipher, duc d'Aquitaine.
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Lurcy-le-Sauvage[10], sans doute du fait de sa situation géographique au milieu des bois et marécages.
Lurcy-Lévis est connu pour ses rues typiques (rue de Lévy, rue Mazagran), son ancien palais de justice, l'ancienne salle de dégrisement dite le violon[11], le marché couvert, le vélodrome, l'église romane, la machine à sabot Baudin (fleuron de l'industrie lurcyquoise du début du XXe siècle, très innovante pour l'époque, exportée dans le monde entier), et son folklore (plan d'eau des Sézeaux, rivière « l'Anduise », « Crottes du marquis[12] », la Dame blanche du pont de l’Étau[13], l’orme à la toupie[14]).
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2019, la commune comptait 1 881 habitants[Note 4], en diminution de 4,18 % par rapport à 2013 (Allier : −2,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le circuit automobile : la piste de Lurcy-Lévis a la particularité d'être modulable et de présenter cinq configurations différentes de 1 100 à 4 200 m. Il possède une immense ligne droite de 1,5 km, unique en Europe, ce qui permet à certaines écuries de Formule 1 de s'en servir pour effectuer des essais d'aérodynamique[19].
- Le vélodrome : l'un des plus vieux de France, créé en 1897, qui accueille des courses régulièrement.
- Plaque commémorative du vélodrome de Lurcy-Lévis.
- Une course de vélo en 2005.
- Le sportif derrière sa motocyclette (le lièvre).
- L’église Saint-Martin : église romane construite aux XIIe siècle et XIIIe siècle, remaniée à diverses époques, avec un chevet à plans tréflés qui constitue un ensemble sinon unique, du moins rare en France. Le chevet possède trois absides en demi-coupole de grandeur à peu près égale, groupées en trèfle. Deux pietà sont conservées dans l'édifice. La nef semble de construction postérieure à celle du chevet ou a dû subir des modifications à une époque plus récente. La croisée du transept est couverte par une voûte à oculus du XIVe siècle, dont les arcs retombent sur les chapiteaux sculptés des demi-colonnes engagées des piles. Le chevet se compose de trois absides semi-circulaires, voûtées en cul-de-four, groupées en trèfle et donnant sur un carré voûté en berceau formant le chœur. L'abside orientale est décorée de cinq arcades supportées par des chapiteaux sculptés. Cette disposition de plan est une singularité, s'apparentant à certaines églises très anciennes de Rome, et interroge sur les influences subies par l'art roman en Bourbonnais. La porte d'entrée a été remaniée au XVe siècle. L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [20].
- Le château de Lévis : demeure du XVIIe siècle édifiée à l'emplacement d'une ancienne forteresse, dite de Poligny. L'intérêt tient à la composition de l'ensemble : une grande cour précédant le château, des communs de chaque côté, deux pavillons d'entrée, une chapelle, le corps du château, un pont d'entrée au-dessus des douves sur plan semi-circulaire, ainsi que les plantations de tilleuls. Le château se compose d'un corps central flanqué de deux ailes. À l'intérieur, des cheminées d'époque et une tapisserie d'époque François Ier. Les communs comprennent un pigeonnier féodal. L'ensemble fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [21].
- Le château de Béguin : ancien château fort remanié au XIXe siècle, en incorporant une tour d'un ancien manoir du XVe siècle. Y résida Pierre de Béguin qui, prieur, préside en 1489 la cérémonie d'investiture du duc Pierre II. En 1504, après l'assassinat du seigneur de Béguin, la terre est acquise par la famille de Lévis. Elle passe aux mains de la famille de Villars, puis revient en 1647 à la famille de Lévis. En 1834, la famille Thuret s'en porte acquéreur. Par alliance, elle échoit à la famille Fould en 1853.
- Le château de Neureux : c'est le plus ancien château de la commune, dont Guillaume d'Aubigny rendit aveu en 1301 ; sa famille le conservera jusqu'au XVIIe siècle et il passa ensuite de main en main jusqu'à ce que le roi le confisque en 1751-1752 et en fasse la résidence d'officiers des finances[22]. Ses domaines s'étendaient jusqu'à Couleuvre. Château anglé de quatre tours à l'origine, et auquel il n'en reste que deux. Il fut acquis par André de Sinéty en 1783 avec les terres qu'il réunit à son domaine. En 2007, Roland Kerbosch et son épouse en font l'acquisition et en terminent la restauration en 2014. Victime en 2015 d'un incendie, le château est mis en vente. Le château a été racheté par la famille d'Eddy Planckaert , qui le restaure afin d'y faire un chambre d'hôtes. Le château figure dans une série télévisée Flamande "Les Planckaerts" ainsi que dans "Les Planckies" : des séries télévisées sur la chaine néerlandophone Vier qui suivent la famille lors de la restauration du château.
- L'aérodrome de Lurcy-Lévis.
- Street Art City : espace consacré à l'art urbain[23] installé dans les locaux d'un ancien centre de formation des PTT (ouverture au printemps 2017)[24]. Street Art City réunit treize bâtiments, dont 22 000 m2 sont recouverts de fresques[23]. Dans cet espace sont aménagés « l'hôtel 128 », bâtiment désaffecté dans lequel chaque chambre est livrée à un street-artiste qui a pour consigne de la repeindre, en y intégrant son univers artistique, la galerie, l'atelier, où les visiteurs voient la préparation en amont des futures fresques, ainsi que la résidence des artistes[23]. Chaque année, pour environ 900 candidatures d'artistes, l'organisation de ce projet n'en retient que 80. En 2017, 15 000 personnes sont venues visiter Street Art City pour voir ces œuvres éphémères[25]. Des artistes du monde entier se succèdent pour enrichir cet espace consacré à l'art urbain[26].
- Le collège André-Boutry : créé en 1956 par Émile Maurice, il succède à un « Cours complémentaire » créé en 1936. 220 écoliers y sont répartis en onze classes, de la 6e à la 3e.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Garcia, architecte et décorateur de renom ; aime à évoquer les vacances qu'il passait, enfant, dans la commune, où son grand-père était boulanger[27].
- Gabriel-Marie Lafond, dit capitaine Lafond de Lurcy, aventurier, écrivain, assureur et politicien, né à Lurcy-Lévis en 1801. Il participa avec Bolivar à l'insurrection contre l'Espagne[28].
- Balthazar Vinatier, né le à Lurcy-Lévis et mort en 1882, médecin à Lurcy-Lévy, député de l'Allier de 1881 à 1882.
- Eddy Planckaert, ancien coureur cycliste pro Belge, propriétaire du chateau de Neureux
Héraldique
Blason | D'or aux trois chevrons de sable. |
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Détails | Ces armoiries sont celles de la Maison de Lévis. |
Voir aussi
Bibliographie
- Régis Fourneris, Histoire de Lurcy-Lévy, 1898, réimpr. Éd. Lorisse, coll. « Le Livre d'histoire ». (ISBN 2-87760-138-2)
- Philippe Cachau, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art soutenue à Paris I, 2004, t. I, p. 807-862 (Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, marquis de Lévy).
- Laurent Bourdier, Lurcy d'hier et d'aujourd'hui : les châteaux, Éd. des Cahiers bourbonnais, 1965, 283 p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Lurcy-Lévis sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- amicale des Collectionneurs et de la culture locale Lurcyquoise[29]
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Édouard Fould (1834-1881), maire de Lurcy-Lévy, député de l'Allier de 1863 à 1868, neveu d'Achille Fould, ministre des finances
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- https://www.habitants.fr/allier-03
- Géoportail (consulté le 22 mai 2017).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- René Germain, Châteaux, Fiefs, Mottes, Maisons fortes et Manoirs en Bourbonnais, Romagnat (63), éditions Gérard Tisserand, , 678 p. (ISBN 2-84494-199-0).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Le violon
- Les Crottes du Marquis
- La Dame blanche du pont de l’Étau
- L'orme à la toupie
- « Lurcy-Lévis », sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Site du Circuit de Lurcy-Lévis.
- Notice no PA00093143, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00093142, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684 p. (ISBN 2-84494-199-0), p. 126-127.
- Site officiel de Street Art City (consulté le 22 avril 2018).
- « Le street art se met au vert dans l'Allier », sur La Montagne, .
- Odile Morain, « Street Art City : la "Villa Médicis des arts urbains" se trouve dans l'Allier », sur Culturebox, (consulté le ).
- « Street Art City : un ancien site industriel de l'Allier est devenu le paradis des graffeurs », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Journal du Centre, 7 juin 2015.
- Capitaine Lafond, Voyages autour du monde.
- « ACCL : culture locale et collections à Lurcy-Lévis », sur accl03.canalblog.com (consulté le )
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