Lycée Rosa-Parks

Le lycée Rosa-Parks de Montgeron (Essonne) est un établissement public local d'enseignement secondaire fondé en 1946 en tant que centre pilote expérimental rattaché initialement au lycée Henri-IV.

Lycée Rosa-Parks
Lycée de Montgeron
Le lycée Rosa-Parks de Montgeron.
Histoire et statut
Fondation
Type EPLE
Administration
Académie Versailles
Principal M. Mbenguè (Collège Weiler)
Proviseur Christian Vandeporta
Études
Population scolaire 2 245 en 2015[1].
Niveaux délivrés bac+2
Langues anglais, allemand, espagnol, chinois, portugais
Localisation
Ville Montgeron
Pays France
Site web www.lyc-rosaparks-montgeron.fr
Coordonnées 48° 42′ 19″ nord, 2° 27′ 08″ est
Géolocalisation sur la carte : Essonne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France

Historique

À la Libération, la maire de Montgeron Josèphe Jacquiot propose d'expérimenter dans sa ville le plan de réforme du système éducatif français élaboré par la commission Langevin-Wallon instituant une éducation nouvelle. Elle reçoit le soutien de Gustave Monod, alors chargé de la direction de l’enseignement secondaire au sein du ministère de l’Éducation nationale. C'est le que le château de Montgeron, racheté par l'État à son dernier propriétaire, Fernand Latour, accueille une annexe du parisien lycée Henri-IV, dirigée jusqu’à sa mort prématurée par l'historien et pédagogue Alfred Weiler (1901-1961)[2]. Le château abrite les salles de classe, la ferme sert de gymnase et d’atelier, le parc fournit une immense cour de récréation. C'est un des premiers lycées mixtes de France.

Gustave Monod président des Éclaireurs de France (EDF) avait suscité et suivi l'expérience du lycée de Montgeron où le scoutisme et les méthodes actives furent un temps intégré dans un programme pilote national, évoquant l'École des Roches. Mais au sein des EDF cette expérience qualifiée de "bourgeoise" fut très critiquée[réf. souhaitée] et le scoutisme laïque retira de facto son appui.

Jusqu'en 1965, de nouvelles constructions donnent au « lycée-pilote » (statut officiel à partir de 1952) l'espace nécessaire : bâtiments d’enseignement groupés le long de l’axe principal de l’ancien domaine seigneurial ; fonctions pratiques, administration et logements répartis le long de l’avenue de la République et de la rue Raymond-Paumier[2].

Dès la rentrée 1955, le lycée de Montgeron devient autonome. Des objectifs nouveaux ont permis au cours de ces années de faire naître un climat éducatif unique. La finalité de l’enseignement dépassait les simples apprentissages et visait une éducation de la personnalité, facilitant l'accès des élèves à l’autonomie et à la responsabilité, à la découverte des aptitudes et au développement de la sensibilité. Ces objectifs, révolutionnaires en 1946, conduisirent à des innovations multiples dans les pratiques pédagogiques[3].

Jusqu'au début des années 1980, l'établissement est un foyer significatif de recherche en pédagogie, constituant un terrain d’expérimentation pour un certain nombre de projets officiels, mais aussi de nombreuses initiatives prises par les équipes éducatives qui reçoivent ensuite l’appui de l’administration et des opérateurs comme l'Institut national de recherche pédagogique (INRP) et le Centre international d'études pédagogiques (CIEP) qui facilite les appariements internationaux.

L'établissement est le premier à enseigner le chinois[4] et à proposer une option « cinéma et audiovisuel »[5].

Le lycée de Montgeron, à l’occasion de sa rénovation en 2010, prend le nom de « Rosa Parks », figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, tandis que le premier cycle prenait le nom de collège Alfred-Weiler[6].

Offre éducative actuelle

Le lycée propose l’enseignement de cinq langues vivantes étrangères, permettant la continuation des cours suivis au collège Weiler : l’anglais, l’allemand, le portugais, l’espagnol et le chinois. Les équipes pédagogiques organisent régulièrement des voyages et des sorties (voyage en Espagne, échange scolaire avec un établissement allemand d'Eschborn, voyage au sport d’hiver, visite de l'Écosse).

L'histoire du lycée Rosa Parks ayant été fortement marquée par l'enseignement des disciplines artistiques, le lycée propose 3 options de spécialité (arts plastiques, théâtre, cinéma, musique étant maintenant supprimée) dotées d'un coefficient important pour le nouveau baccalauréat et 4 options mineures (arts plastiques, théâtre, cinéma et musique aussi), permettant aux élèves de suivre ces enseignement en plus des enseignements obligatoires et ainsi obtenir une valorisation de cet engagement lors des épreuves du baccalauréat. Ces disciplines sont cependant en voie de disparition, et la première à disparaitre sera sûrement la musique, avec la suppression de la spécialité, qui a d'ailleurs fait l'objet d'une grande manifestation [7]en 2015

Des ateliers de philosophie sont proposés aux élèves de seconde et un enseignement de la philosophie en première littéraire.

Le lycée prépare au bac général (séries ES, L et S) et au bac technologique (séries STI 2D - Énergie et environnement, Innovation technologique et écoconception, Système d'information et numérique - et STMG - Communication, gestion des ressources humaines, Mercatique, Comptabilité et finance des entreprises et Gestion des systèmes d’information).

Un enseignement de optionnel « Droit et grands enjeux du monde contemporain » est proposé à certains élèves de première et de terminale. Des enseignements optionnel maths expert et maths complémentaires sont proposés au élèves de terminale. Les maths maths experts permettent aux élèves suivant la spécialité mathématique de se perfectionner en maths pour préparer leurs études futures. La note de cette option est prise en compte dans la note de contrôle continue au bac. Et l’option maths complémentaires est pour ceux ayant suivi la spécialité mathématique en première mais l’ayant arrêté en terminal.

Trois filières de BTS existent :

Centre médical et pédagogique

Le centre médical et pédagogique (CMP) de Varennes-Jarcy peut accueillir 60 jeunes en hospitalisation à temps complet et 15 en hôpital de jour pour des périodes allant généralement de 3 mois à 1 année pour des polytraumatismes et des maladies graves. Géré par la Fondation santé des étudiants de France, il est rattaché au lycée de Montgeron pour son volet scolaire, de la 6e au BTS. Outre le pôle pédagogique, le centre est composé d'un pôle médical. Des ateliers artistiques sont proposés régulièrement aux patients[8].

Liste des proviseurs

  • De 1961 à 1962 : René Haby
  • De 2004 à 2017 : Pascal Allemandou
  • Depuis 2017 : Christian Vandeporta

Voir aussi

Bibliographie

  • Mémoires vives du lycée de Montgeron, ouvrage collectif, éd. Geneviève Pastre, coll. Essais, 1997[9].
  • Bernard Zimmermann, Le Lycée de Montgeron (1946-2008) : repères pour une histoire, 2009.
  • Jean-Pierre Altounian et Marie-Odile Gaubert-Digonnet, « Les débuts du lycée de Montgeron » (témoignages), dans Michel Chancelier, Montgeron au XXe siècle, Ville de Montgeron / éd. Maury, 2001, pp. 68-72.

Liens externes

Notes et références

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