Lycée Émile-Zola de Rennes

Le lycée Émile-Zola est un établissement public d'enseignement secondaire de Rennes, situé avenue Janvier. C'est l'un des neuf premiers lycées français, créés en 1802. Il ouvre en 1803, succédant, sur le même site, au collège municipal et royal Saint-Thomas et à l'école centrale d'Ille-et-Vilaine.

Pour les articles homonymes, voir Lycée Émile-Zola.

Lycée Émile-Zola de Rennes
Entrée principale du lycée.
Histoire et statut
Type Lycée
Administration
Académie Rennes
Proviseur Jean Desmares (depuis la rentrée 2014)
Études
Localisation
Ville Rennes
Pays France
Site web www.citescolaire-emilezola-rennes.ac-rennes.fr
Coordonnées 48° 06′ 31″ nord, 1° 40′ 29″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Rennes
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France

Deux événements le rendent célèbre. De 1881 à 1891, il est le creuset où s'élabore un personnage qui va devenir le Père Ubu. En 1899, il abrite le second procès d'Alfred Dreyfus.

Il n'est désigné d'abord que comme lycée de Rennes. Il devient collège royal sous la Restauration et la monarchie de Juillet, lycée impérial de Rennes sous le Second Empire, puis lycée de garçons, puis lycée central. De 1961 à 1968, il s'appelle lycée François-René-de-Chateaubriand, puis Chateaubriand. Il reste sans nom durant trois ans, et devient en 1971 le lycée Émile-Zola.

Le site constitue maintenant la cité scolaire Émile-Zola, qui comprend un collège et un lycée général.

Histoire

L'école de la rive droite

En 1035, l'évêque Guérin ouvre à Rennes une maison d'école (dite plus tard « vieille école »), sur la rive droite de la Vilaine, en haut de l'actuelle rue des Dames, face à la trésorerie de la cathédrale[1]. En 1239, au moment des persécutions de Jean le Roux contre les Juifs, la synagogue (située entre la porte mordelaise et l'actuelle place de la Trinité[n. 1]) est désaffectée. L'école s'y installe au début du XIVe siècle. Elle se partage en « petites écoles » et « grandes écoles » (enseignement primaire et enseignement secondaire). Les locaux sont abandonnés en 1494[2], la municipalité ayant fait construire une nouvelle maison d'école sur l'emplacement de l'hôtel de la vieille monnaie[3]. Les trois sites successifs de l'école sont donc à proximité immédiate de la cathédrale.

Le collège de Rennes

Saint-Ignace-Saint-François-Xavier, aujourd'hui église paroissiale Toussaints.

Peu après l'acte d'Union, vers 1534, la communauté de ville acquiert rive gauche, sur l'emplacement qui est aujourd'hui celui du lycée Émile-Zola, les bâtiments de Saint-Thomas, un prieuré du XIe siècle devenu hôpital au XVe[4]. Elle y transfère la maison d'école, qui prend alors le nom de collège Saint-Thomas, en hommage au saint thaumaturge Thomas Becket[5]. (Quant au bâtiment de la rive droite, il devient la « maison commune », le premier hôtel de ville[6].) François Ier fait de Saint-Thomas un collège royal. L'établissement a, pendant plus d'un siècle, le monopole de l'enseignement secondaire en Bretagne[5],[7]. Il est en grande partie reconstruit au milieu du XVIe siècle[4].

En 1604, la ville de Rennes et le roi Henri IV confient l'enseignement dans leur collège aux jésuites. L'établissement ne devient pas pour autant un collège de jésuites. Il reste municipal et royal : le Conseil du roi prend les décisions, la ville reste tutrice. La communauté de ville va toujours veiller à défendre le principe de la gratuité : « Tous les escolliers […] pauvres et aultres y sont receuz, instruitz gratuitement sans payer auchune chose pour l'entrée ou autrement. » Mais elle ne peut obtenir des jésuites qu'ils ouvrent un internat[8].

Les élèves pénètrent dans l'établissement par la rue Saint-Thomas, au débouché de la rue au Duc. De part et d'autre de l'entrée se dressent les deux chapelles du collège, aujourd'hui disparues : Saint-Marc (la plus petite, à l'ouest) et Saint-Thomas[9] (à l'est, détruite début 1879[10]). De 1624 à 1651, la municipalité fait construire une chapelle plus grande, au nord-ouest du collège, sur les plans de trois frères jésuites[11]. Ouvrant sur la ville, elle est d'ailleurs plus une église qu'une chapelle. Elle est dédiée à saint Ignace de Loyola et à saint François Xavier[8],[12]. Enfin, en 1655, un quatrième édifice religieux, une chapelle réservée à la congrégation des Messieurs, est construit à l'équerre de Saint-Ignace-Saint-François-Xavier, au nord de son chevet[13].

Au XVIIIe siècle, le collège et ses dépendances forment un ensemble très important, dont on ignore cependant le nombre d'élèves. Les estimations vont de 1 500 à 2 500[14]. À cette époque, en France, les jésuites subissent nombre d'attaques de la part des jansénistes gallicans et parlementaires, puis de celle des philosophes de l’Encyclopédie. À Rennes, les critiques se concentrent sur le contenu de leur enseignement. En 1762, le Parlement de Bretagne les fait expulser du collège[15], décide d'une nouvelle organisation de l'établissement et recrute de nouveaux professeurs (pour la plupart prêtres séculiers). L'année suivante, un édit royal met en place un « bureau d'administration » présidé par l'évêque de Rennes. Mais l'influence du Parlement et celle de l'évêque vont s'affaiblir et, de plus en plus, le collège va dépendre de la ville et du pouvoir royal[16]. En 1781 et 1782, François-René de Chateaubriand est élève du collège, comme il le raconte dans les Mémoires d'outre-tombe[17].

Survient la Révolution. Le , la municipalité (élue l'année précédente) prend le contrôle du collège et nomme au poste de principal Nicolas-Pierre Gilbert, médecin des épidémies et officier municipal[18]. Les professeurs ecclésiastiques refusent de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Ils partent. De nouveaux professeurs sont recrutés. L'enseignement est réformé. Une chaire de mathématiques est créée[19]. Mais, asphyxié par des mesures fiscales, le collège connaît de graves difficultés financières. Le nombre des professeurs et des élèves s'amenuise. Les locaux nécessiteraient une remise en état[20].

L'école centrale d'Ille-et-Vilaine

En 1795, conformément au plan de la Convention pour l'instruction publique, les collèges sont remplacés par des « écoles centrales ». Le rôle de ces nouveaux établissements est d'introduire les sciences dans l'enseignement — notamment la physique expérimentale et la chimie[21]. Le collège de Rennes devient cette année-là « école centrale d'Ille-et-Vilaine »[22].

XIXe siècle

Les écoles centrales sont supprimées le (11 floréal an X), sous le consulat de Bonaparte, en même temps que sont créés les neuf premiers lycées français, ceux de Besançon, de Bordeaux, de Douai, de Lyon, de Marseille, de Moulins, de Rennes, de Rouen et de Strasbourg[23]. À Rennes, on décide de garder le site de l’école centrale. Celle-ci, par mesure transitoire, peut continuer de fonctionner, tandis que ses locaux font l'objet d'importants travaux. Elle devient donc un lycée, qui est inauguré le [24]. Les lycées se distinguent des écoles centrales par le régime de l'internat. Ils accueillent des élèves payant leur scolarité, mais aussi des boursiers[25]. Le lycée de Rennes reçoit 150 élèves, issus des cinq écoles centrales de Bretagne[7].

Dans l'enceinte de l'établissement se trouve un petit lycée, où des professeurs spéciaux dispensent un enseignement élémentaire, de la onzième à la septième (du CP au CM2). Payant (comme le lycée), il est réservé à des privilégiés, aux fils de notables, de bourgeois, aux enfants destinés au lycée et à l'université[26]. En cette même année 1803, Saint-Ignace-Saint-François-Xavier, l'église du lycée, devient l'église paroissiale Toussaints. Les aumôniers du lycée célèbrent dès lors les offices dans l'antique chapelle Saint-Thomas, qui fut la chapelle du prieuré, puis du collège[27].

État du lycée impérial en 1859, avant les travaux de Martenot : distribution des étages. Tout à gauche, les vestiges de la chapelle Saint-Thomas, qui forment rez-de-chaussée.

Le premier proviseur est Aubin Delarue, qui occupe le poste jusqu'en 1813[28],[29]. Le lycée de Rennes reste le seul de Bretagne jusqu'en 1808, année où s'ouvrent le lycée de Nantes et celui de Pontivy. Et il va rester assez longtemps encore le seul lycée d'Ille-et-Vilaine, le département constituant sa zone de recrutement[30]. Sous la Restauration et la monarchie de Juillet, il s'appelle « collège royal »[31]. À la fin de la monarchie de Juillet, les bâtiments sont jugés vétustes et dangereux. La construction d'un nouvel établissement est envisagée[32].

La chapelle Saint-Louis, du XIXe siècle. Elle abrite aujourd'hui un CDI et une salle de conférence.

Sous le Second Empire, le lycée devient le « lycée impérial de Rennes ». Jean-Baptiste Martenot, architecte municipal, propose un projet de rénovation, qui est accepté. C'est à Martenot que l'on doit la physionomie actuelle du lycée, de style Louis XIII[33], où s'affichent principalement la brique et le calcaire. Au contraire des vieux bâtiments du collège orientés vers les rues Saint-Thomas et Vasselot, le lycée de Martenot ouvre sur la toute nouvelle avenue qui mène à la gare, symbole de modernité (le chemin de fer est arrivé à Rennes en 1857)[34]. La première pierre du nouvel établissement est posée en . Le bâtiment principal donnant sur l'avenue de la gare est construit de 1863 à 1869[35]. Une chapelle est prévue dès les débuts pour remplacer la chapelle Saint-Thomas, qui menace ruine. Elle ne voit le jour qu'après la guerre de 1870, sous la Troisième République. Édifiée de 1877 à 1879, à l'angle sud-est du lycée, elle est dédiée à saint Louis[36]. Les vieux bâtiments du collège Saint-Thomas commencent à être rasés en 1883[37] pour laisser place, au fur et à mesure, à de nouveaux. En tout, les travaux vont s'étendre sur 40 ans[38], sans interruption des cours.

Félix-Frédéric Hébert, caricature anonyme[39].

En 1881, un professeur de physique et chimie, Félix-Frédéric Hébert, vient finir sa carrière au lycée. Instruit, mais faible, jugé réactionnaire et pittoresque, il est tourné en dérision, chahuté de façon grandiose et lourdement brocardé. En 1885, l'élève Charles Morin se fait le collecteur de tous les chants et saynètes alimentant la geste de ce personnage. Charles et son jeune frère Henri sont eux-mêmes les auteurs d'un drame en cinq actes, Les Polonais, qui narre les hauts-faits du « père Ébé »[40]. En 1888, Alfred Jarry, âgé de 15 ans, arrive au lycée, dans la classe d'Henri Morin. Il s'enthousiasme pour la pièce. De 1888 à 1890, chez eux, pour leurs camarades, Henri Morin et Alfred Jarry donnent à diverses reprises Les Polonais en théâtre avec acteurs, puis en théâtre de marionnettes, et enfin en théâtre d'ombres[41]. En 1891, à Paris, Jarry apporte quelques modifications à la pièce. Le père Ébé devient le Père Ubu, et Les Polonais devient Ubu roi[42],[43].

L'entrée du petit lycée, près de l'église Toussaints.

Le petit lycée n'échappe pas aux travaux. Ils commencent en ce qui le concerne en 1885, pour s'achever vers 1890 : ses nouveaux bâtiments forment la partie sud-ouest de l'établissement. On voit encore la porte de ce petit lycée rue du Capitaine-Alfred-Dreyfus, à côté de l'église Toussaints. Les travaux de rénovation du lycée, entrepris en 1859, prennent fin à l'été 1899, avec la livraison de la salle des fêtes[35]. Le seul bâtiment restant du collège Saint-Thomas est l'église du XVIIe siècle[44],[45],[33],[37]. Autre témoignage du passé, le clocheton du vieux collège est sauvegardé. Il couronne un pavillon. Sa cloche est aujourd'hui muette. Il ne doit pas être confondu avec le clocheton du bâtiment principal[46].

C'est au lycée que va se tenir le deuxième procès d'Alfred Dreyfus. Diverses raisons peuvent expliquer le choix de Rennes pour théâtre de cet événement…

  • Dreyfus arrive de l'île du Diable : pour limiter les risques liés au transfert, on privilégie un lieu proche du Port-Haliguen, le point de débarquement.
  • Rennes est le siège du 10e corps d'armée : elle dispose donc d'un conseil de guerre.
  • La ville est éloignée de Paris.
  • La population est réputée calme.
  • Des voies larges permettent de réprimer d'éventuels troubles[47].
  • Les progrès de l'architecture scolaire, qui voient au début de la Troisième République la construction de lycées monumentaux qui rompent avec l'aspect étriqué de la plupart des anciens établissements, rend possible l'organisation d'un tel évènement dans un bâtiment de cette taille[48].

Il est d'abord prévu que le procès se déroule dans la manutention militaire, qui se trouve dans la même enceinte que la prison militaire où est détenu Dreyfus[49]. Mais les locaux de la manutention se révèlent trop exigus, tandis que le lycée, juste en face, dispose maintenant d'une spacieuse salle des fêtes : Dreyfus n'ayant que l'avenue à traverser pour se rendre aux audiences, les risques de débordements, là encore, seront limités[50]. Le procès se tient donc dans la salle des fêtes du lycée de Rennes, du au . Un monument rappelant l'événement, jadis dressé dans l'établissement, se trouve aujourd'hui au musée de Bretagne. Avenue Janvier, près de la porte que Dreyfus empruntait, une grande photographie in situ le montre quittant le lycée pour regagner la prison, protégé par des soldats[51]. Rue Toullier, une plaque désigne l'entrée qui était réservée aux journalistes et au public[52].

XXe siècle

En 1906, la ville est dotée d'un lycée de filles[53]. Aussi le « lycée de Rennes » devient-il le « lycée de garçons »[54]. En 1928, l'externat devient gratuit dans les lycées. Les effectifs ne vont cesser de croître[55].

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'établissement est très endommagé par les bombardements de et le dynamitage, en août, du pont voisin. Les travaux de reconstruction vont s'étendre sur une dizaine d'années [33]. À l'étroit, le lycée ne peut obtenir de voir son périmètre étendu au terrain d'une caserne détruite. Dès lors, plane sur lui une menace de fermeture[56]. À la fin des années 1950, l'enseignement se massifie en France et les baby boomers accèdent aux études secondaires. La hausse des effectifs entamée en 1928 se poursuit. C'est « l'explosion scolaire[57] ». En 1960, le lycée compte près de 1 500 élèves[58].

La même année, du fait de la multiplication des collèges et des lycées à Rennes, on cherche un nom pour le vénérable établissement, alors appelé « lycée central » (de son nom officiel) ou « lycée de l'avenue Janvier » (de son nom d'usage)[54]. En juin 1961[59], il devient lycée François-René-de-Chateaubriand, puis Chateaubriand, en hommage à celui qui a étudié là, au temps du collège Saint-Thomas[56].

Le « J'accuse…! » d'Émile Zola à la une de L'Aurore du .

En 1962, un nouveau proviseur arrive au lycée de l'avenue Janvier : Gabriel Boucé[59]. En 1964, vingt ans après les bombardements, la chapelle du XIXe siècle reçoit enfin de nouveaux vitraux, œuvre de Gabriel Loire[60]. En 1966, la dernière classe du petit lycée disparaît[61].

Le lycée est pourvu d'une annexe dans la zone des Gayeulles, en périphérie nord-est. En 1967, elle accueille « un embryon de second cycle » et les classes préparatoires non scientifiques du lycée de l'avenue Janvier (affectation décidée en 1960)[59]. Mais, en 1968, un événement ubuesque suscite une émotion considérable. Le proviseur Boucé s'investit dans une lutte visant à obtenir que le nom du lycée soit transféré à l'annexe des Gayeulles lorsque celle-ci deviendra lycée, à la rentrée suivante[59]. Le , le conseil municipal décide que le transfert des classes préparatoires impose le transfert du nom[59]. À la rentrée de septembre, Gabriel Boucé part en emportant le nom du lycée[56],[62],[63]. Il est en effet nommé proviseur du nouvel établissement, et il donne au lycée des Gayeulles le nom de Chateaubriand. Le lycée du centre-ville reste privé de nom pendant trois ans. Plusieurs propositions — notamment « Alfred-Jarry » et « Alfred-Dreyfus » — sont rejetées[64]. C'est en 1971 que le lycée prend le nom d'Émile Zola, en mémoire du « J'accuse...! » écrit pour défendre Alfred Dreyfus[42].

Au tournant des années 1970, la mixité s'installe peu à peu[65]. Dès 1970, une enquête révèle que l'état des locaux (« en voie de délabrement[66] ») inquiète la communauté du lycée. En 1972, un crédit doit être débloqué pour une rénovation[67]. En 1973, la commission de la carte scolaire prévoit un crédit. Le ministère entérine la décision. En juin, malgré l'intervention du préfet, la municipalité ne signe pas la convention[68]. Il se murmure qu'elle entend disposer des locaux[67].

Le , la vérité se fait jour : la municipalité et l'inspection académique décident de supprimer le second cycle (classes de seconde, première et terminale), en maintenant le premier cycle (de la sixième à la troisième). Car la notion de lycée change. La réforme Fouchet-Capelle, en 1963, a créé les collèges d'enseignement secondaire (CES)[69]. Par conséquent, les lycées d'antan (de la sixième à la terminale) ont vocation à être administrativement scindés en collège (premier cycle) et lycée (deuxième cycle).

Syndicats et associations se mobilisent. Dans cette action, Yves Nicol, professeur de mathématiques, joue un rôle déterminant[70]. Le , on apprend à la préfecture que premier et second cycle sont maintenus, et que le crédit pour les travaux est accordé. Les locaux abritent donc un CES (600 élèves) et un lycée (724 élèves)[71]. L'ensemble forme une cité scolaire, dont le nom d'usage reste « lycée ». Il faut attendre le pour qu'une première tranche de travaux soit débloquée[68].

Le lycée paraît sauvé. Mais quand un nouveau proviseur arrive en juillet, son prédécesseur lui confie que la réalité est tout autre : d'une part, le coût de la rénovation est jugé trop élevé ; d'autre part, un lycée va être construit prochainement dans le sud de la ville, à La Poterie. Le lycée Émile-Zola proprement dit (le second cycle) est donc condamné à disparaître dans deux ou trois ans. Seul le collège subsistera, et la municipalité pourra disposer du bâtiment principal[72]. À nouveau, toutes les énergies se mobilisent. Le lycée est maintenu. Mais, quand les premiers travaux de rénovation prennent fin, le conseil régional refuse d'en financer d'autres[72].

Fronton du pavillon nord-est.

Le lycée se spécialise dans l'enseignement des langues. Le chinois fait son apparition en septembre 1979[73]. Des classes européennes en allemand, espagnol et anglais sont ouvertes[66].

C'est en 1995 qu'une véritable remise en état des locaux est entreprise[68]. Il s'agit d'abord de rénover et de sécuriser les bâtiments. Puis l'opération se transforme en une réhabilitation complète du patrimoine architectural. Façades et couvertures sont restaurées. Des espaces sont reconvertis[74]. Un restaurant est aménagé sous la cour des grands, recevant la lumière par de larges verrières[75]. Dans la chapelle désaffectée, un CDI et une salle de conférence sont aménagés[76]. La salle de chimie[77] où tentait d'enseigner le malheureux Félix-Frédéric Hébert est remise — dans la mesure du possible — en son état de la fin du XIXe siècle[78]. La salle des fêtes où se tint le procès du capitaine Dreyfus est maintenant une salle de sport (dédiée au volley) — ce qui lui rend d'ailleurs sa vocation première[79]. Enfin, un espace patrimonial est créé pour mettre en valeur les collections scientifiques du lycée : instruments de physique servant à l'enseignement et livres anciens[42].

XXIe siècle

Le lycée, en 2004.

Depuis 1973, la menace de disparition du lycée ou du collège plane toujours. En 2004, il est question de diriger les collégiens d'Émile-Zola sur le collège Anne-de-Bretagne. Une nouvelle bataille se livre. Le , le conseil général décide du maintien du collège Émile-Zola[80]. Depuis la perte de son nom en 1968, l'établissement de l'avenue Janvier aura su « remodeler son identité par un important travail de mémoire, une ouverture sur l'extérieur… et une singulière propension à la lutte[66] ».

Le lycée et ses élèves sont associés en 2014 à la création d'une performance, dans le cadre des Ateliers de Rennes-biennale d'art contemporain[81].

La cité scolaire Émile-Zola comprend aujourd'hui un collège et un lycée général (séries L, ES et S-SVT[82]). À la rentrée 2018, elle accueille plus de 1 500 élèves, de la 6e à la terminale[83] : 1 050 lycéens et plus de 450 collégiens.

Vidéo virale du 20 décembre 2019

Le vendredi , deux élèves de seconde du lycée se donnent rendez-vous après les cours aux abords de l'établissement pour s'affronter pour une histoire « relative à une jeune fille »[84]. La bagarre a lieu vers 16 heures au niveau de la rue Toullier[85] à l'arrière du lycée près de l'Église Toussaints[86]. L'altercation qui aurait pu rester anodine va prendre une ampleur inattendue lorsqu'un ami d'un des lycéens (scolarisé dans un autre établissement), sort un pistolet et se met à tirer deux fois en l'air avant de pointer son arme en direction du second; selon la police, l'arme est factice de type pistolet d'alarme, tirant des balles à blanc avec un ''pouvoir détonant''[84],[85]. La scène, filmée, est diffusée sur Twitter où elle devient une vidéo virale, visionnée près de 7 millions de fois en l'espace de trois jours[86].

Langues enseignées

  • Anglais : section européenne
  • Espagnol : section européenne
  • Allemand : section européenne
  • Chinois : section internationale
  • Turc
  • Italien
  • Latin
  • Grec

Le breton est enseigné au collège et au lycée jusqu'au début des années 2000 dans une filière bilingue. Le , on renonce à supprimer le collège, ce qui laisse la cité scolaire en mal de locaux. Pour réduire les effectifs, on sacrifie des options, par exemple les filières bilingues, et notamment la filière breton-français, qui prolongeait celle de l'école élémentaire Liberté : le , le recteur d'académie décide de supprimer l'enseignement du breton au collège et au lycée Émile-Zola à la rentrée de septembre. Il le transfère au collège Anne-de-Bretagne et au lycée Jean-Macé. L'association de parents d'élèves Div Yezh Bro Roazhon lance une procédure. Le , le tribunal administratif de Rennes annule la décision du recteur, car le Code de l'éducation précise que « tout élève admis dans un cycle de formation doit pouvoir parcourir la totalité de ce cycle dans l'établissement scolaire »[87]. Les élèves déjà présents dans la filière d'Émile-Zola continuent donc d'apprendre le breton. Mais on n'accepte plus de nouveaux dans cette filière, qui finit donc par disparaître.

Quelques anciens élèves

Collège Saint-Thomas

École centrale

Pierre Jean Robiquet (1780-1840), chimiste. Il a contribué à la découverte des acides aminés[97].

Lycée (1803-1814)

La mort du polytechnicien Vaneau, , par Georges Moreau de Tours.

Collège royal

Lycée (depuis 1848)

Alfred Jarry en 1896.

Quelques professeurs

Collège Saint-Thomas

  • Jean François, né Jean François Charnage (1586-1668), mathématicien, physicien, géographe. Il enseigne la métaphysique au collège en 1630 et 1631. À partir de 1650, il s'occupe de la direction spirituelle du collège[130].
  • Jean Bagot (1591-1664), philosophe et théologien. Professeur de physique au collège vers 1622[131].
  • Joseph Henri Marie de Prémare (1666-1736), professeur de grammaire. Missionnaire en Chine, initiateur de la sinologie française, auteur de la Notitia linguae sinicae[132],[8].
  • Charles Porée (1675-1741), régent (responsable d'une classe) d'humanités (classe de seconde), puis de rhétorique (classe de première) au collège en 1695 et 1696[8].

Collège royal

Victor Puiseux (1820-1883), mathématicien, astronome et alpiniste. Il enseigne les mathématiques au collège royal de 1842 à 1844[133].

Lycée

Patrimoine

L'Amélycor (Association pour la mémoire du lycée et du collège de Rennes), fondée en 1995, a pour vocation d'inventorier, de sauvegarder, de restaurer et de mettre en valeur le patrimoine de l'établissement, patrimoine « architectural, historique, artistique, scientifique et intellectuel ». Elle publie un bulletin et des livres, produit des films et organise des conférences[142],[143].

Notes et références

Notes

  1. Dans ce qui sera de 1455 à 1720 la rue de la Cordonnerie, aujourd'hui rue de la Monnaie. Paul Banéat, op. cit., p. 325 et 353.

Références

  1. Paul Banéat, Le Vieux Rennes, FERN, 1972, p. 353. Là, où était l'école, se dresse aujourd'hui, au no 19 de la rue des Dames, l'hôtel de la Bellangerais.
  2. Paul Banéat, op. cit., p. 353 et 354.
  3. Là, où se trouve aujourd'hui le mess des officiers (hôtel d'artillerie), au no 26 de la rue de la Monnaie. Roger Blond, Rennes du temps passé, Brest, Cité, 1971, p. 103.
  4. Paul Banéat, op. cit., p. 251.
  5. Paul Fabre, « Le collège jusqu'en 1762 », dans Amelycor, Zola : le « lycée de Rennes » dans l'histoire, Rennes, Apogée, 2003, p. 10.
  6. Paul Banéat, op. cit., p. 353 et 355.
  7. Burguin et Léraud 2012, p. 606
  8. « Les jésuites au collège de Rennes », sur amelycor.fr, 2 mai 2018 (consulté le 12 mai 2018).
  9. Paul Fabre, op. cit., p. 12 et 13.
  10. Jos Pennec, « Construction et équipement de la chapelle », sur amelycor.fr, no 35, mars 2010, p. 10 (consulté le 12 octobre 2018).
  11. Bergot 1973, p. 19 et 29
  12. « GG 285 Archives anciennes », sur archives.rennes.fr. Paul Fabre, op. cit., p. 14.
  13. Fondée en 1619, dédiée à la Purification de la Vierge, la congrégation des Messieurs accueille des nobles et quelques très riches bourgeois. Les jésuites mettent à leur disposition Saint-Ignace-Saint-François-Xavier avant que la congrégation ne dispose, en 1655, de sa chapelle. « Les jésuites au collège de Rennes », article cité. — Xavier Ferrieu, Histoire de Rennes, sur books.google.fr, Gisserot, 2004, p. 47.
  14. Paul Fabre, « Le collège jusqu'en 1762 », op. cit., p. 15.
  15. Paul Fabre, « Le collège jusqu'en 1762 », op. cit., p. 18-20.
  16. Paul Fabre, « Une période de transition », op. cit., p. 23.
  17. François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, part. I, liv. II, chap. VII.
  18. Institut de recherche sur l'enseignement des mathématiques (IREM) de Rennes, « A Rennes à l'époque révolutionnaire », Sciences et éducation, (lire en ligne).
  19. Jos Pennec, « La réforme du collège (1791-1795) », dans Amelycor, op. cit., p. 31.
  20. Jos Pennec, « La réforme du collège (1791-1795) », op. cit., p. 32.
  21. Claudette Balpe, « Constitution d'un enseignement expérimental : la physique et chimie dans les écoles centrales », sur persee.fr, dans Revue d'histoire des sciences, 1999, 52-2, p. 241-284 (consulté le 7 mai 2018).
  22. Jos Pennec, « L'école centrale d'Ille-et-Vilaine », op. cit., p. 33-38.
  23. Yves Rannou, « La naissance du lycée de Rennes », dans Amelycor, op. cit., p. 41.
  24. Yves Rannou, « La naissance du lycée de Rennes », op. cit., p. 42 et 43.
  25. Antoine Prost, Histoire de l'enseignement en France : 1800-1967, Armand Colin, 1968, p. 24.
  26. « Les grandes lignes de l’évolution des institutions scolaires au XXe siècle », sur parisschoolofeconomics.com.
  27. Agnès Thépot, « Histoire et métamorphoses d'une chapelle », sur amelycor.fr, L'Écho des colonnes, no 34, décembre 2009 (consulté le 12 octobre 2018).
  28. Les Mille de Zola, Le Lycée de Rennes : histoires et légendes, 1802-2002, éd. Les Mille de Zola, 2002, p. 9.
  29. Yves Rannou, « Les premiers administrateurs du lycée de Rennes », op. cit., p. 44.
  30. Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters (dir.), Le Lycée Clemenceau : 200 ans d'histoire, Nantes, Coiffard, 2008 (ISBN 9782910366858). Le lycée de Nantes a pour zone de recrutement la Loire-Inférieure et, curieusement, les Côtes-du-Nord ; celui de Pontivy, le Morbihan et le Finistère.
  31. J. Baudry, La Jeunesse de Paul Féval à Rennes (1816-1837), Rennes, Plihon, 1938, p. 22. Norbert Talvaz, « Lycée d'État et religion catholique », dans Amelycor, op. cit., p. 60.
  32. Jean-Yves Veillard, « Enjeux urbains et architecturaux de l'œuvre de Martenot », dans Amelycor, op. cit., p. 69.
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  34. Jean-Yves Veillard, « Enjeux urbains et architecturaux de l'œuvre de Martenot », op. cit., p. 69 et 70. L'avenue de la Gare devient au XXe siècle l'avenue Janvier.
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  37. Paul Banéat, op. cit., p. 252.
  38. Jean-Yves Veillard, « Enjeux urbains et architecturaux de l'œuvre de Martenot », op. cit., p. 72-74.
  39. Ce dessin anonyme figure dans l'édition originale d'Ubu roi, avec la légende : « Autre portrait de monsieur Ubu. » Alfred Jarry, Ubu roi, sur gallica.bnf.fr, Paris, Mercure de France, 1896, p. 9. — « Celui-là, dit Charles Morin, c'est le portrait conforme à la tradition ; il est de mon frère ou de moi. Voilà bien le P. H. que nous dessinions toujours de manière identique, avec son simili-cronstadt, son ombilic et sa barbiche. » Cité dans Charles Chassé, Sous le masque d'Alfred Jarry : les sources d'Ubu-Roi, Paris, Floury, 1921, p. 48. — On peut examiner dans le livre de Chassé le graphisme de Charles Morin (p. 9, 15 et 94) et celui de son frère Henri (p. 69, et aussi p. 46, 61, 75 et 91).
  40. Jos Pennec, « Les vies parallèles », dans Amelycor, op. cit., p. 78.
  41. Jos Pennec, « Les vies parallèles », op. cit., p. 78 et 79.
  42. « Histoire de la cité scolaire », sur citescolaire-emilezola-rennes.ac-rennes.fr.
  43. « Le nom du Père Ubu est l'ultime résultat de la déformation du patronyme Hébert [...] Hébé ou Ébé. » Michel Arrivé, dans Alfred Jarry, Œuvres complètes, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Gallimard, 1972, t. I, p. 1148.
  44. Notice no PA00090683, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  45. Notice no IA35023915, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  46. Agnès Thépot, « Points de vue », sur amelycor.fr, L'Écho des colonnes, no 12, janvier 2002, p. 20 et 21 (consulté le ).
  47. Colette Cosnier, Rennes pendant le procès Dreyfus, coll. « L'histoire et nous », Ouest-France, 1984, p. 16.
  48. Marc Le Cœur, « Les lycées dans la ville : l’exemple parisien (1802-1914) », Histoire de l'éducation, 90 | 2001, p. 131-167.
  49. L'enceinte militaire où se trouvaient la prison et le conseil de guerre faisait face à la chapelle Saint-Louis, avenue de la Gare (aujourd'hui avenue Janvier). Elle s'inscrivait dans le périmètre avenue Janvier-rue Duhamel-rue Saint-Hélier. « Extrait de plan de la ville de Rennes », sur mediafire.com.
  50. Colette Cosnier, André Hélard, « Tout le monde reconnaît que le lycée sera parfait », dans Amelycor, op. cit., p. 87-92.
  51. Le texte du panneau précise que les soldats ne font pas, comme on a pu le croire, une « haie de déshonneur » à Dreyfus. Ils lui tournent le dos pour prévenir une éventuelle agression.
  52. « Le second procès Dreyfus », sur terresdecrivains.com, 8 juillet 2007.
  53. Ce n'est qu'en 1908 qu'il trouve une installation définitive au 15, rue Martenot. En 1967, il devient lycée mixte et prend le nom d'Anne de Bretagne. En 1972, il est remplacé par un collège. « L'histoire des murs », sur collegeannedebretagnerennes.ac-rennes.fr, 2013.
  54. Pascal Ory, « Histoire du lycée sans nom, et de ce qui s'ensuivit », dans Amelycor, op. cit., p. 118.
  55. Antoine Prost, Histoire de l'enseignement en France : 1800-1967, Armand Colin, 1968, p. 415 et 437.
  56. Pascal Ory, « Histoire du lycée sans nom, et de ce qui s'ensuivit », op. cit., p. 119.
  57. Ce phénomène mondial est identifié en France par Louis Cros dans L'Explosion scolaire, Paris, CUIP, 1961.
  58. Burguin et Léraud 2012, p. 607
  59. David Bensoussan, « Lycée Chateaubriand, Rennes », dans Jean-Pierre Branchereau, Alain Croix, Didier Guyvarc'h et Didier Panfili (dir.), op. cit., p. 143.
  60. « 1964 : les vitraux de Gabriel Loire », sur amelycor.fr, (consulté le ).
  61. Les bulletins de distribution des prix témoignent de l'existence d'une huitième et d'une septième en 1964-1965. Une septième existe encore en 1965-1966. En fin d'année 1966-1967, aucun maître de classe élémentaire n'est cité dans la liste de personnel. On ignore si, dans leurs dernières années d'existence, les classes élémentaires se trouvaient toujours logées dans l'enceinte du lycée.
  62. Histoire de Rennes 2006, p. 279
  63. Yves Nicol, « Mai 68 », dans Les Mille de Zola, op. cit., p. 92, note 15.
  64. Pascal Ory, « Histoire du lycée sans nom, et de ce qui s'ensuivit », op. cit., p. 119-122.
  65. Un ancien élève avance, sans en être certain, la date de 1969 pour l'arrivée de la mixité dans les classes de sixième. L'année suivante, les classes de cinquième deviennent mixtes à leur tour, etc. Thierry Beltan, dans coll., Lycée Chateaubriand 1968-2008 : 40 ans boulevard de Vitré, sur archive.wikiwix.com, 2008, p. 10 (archivé le , consulté le ). — Cette date de 1969 correspond à l'arrivée de la mixité dans les classes de sixième du lycée de jeunes filles Anne-de-Bretagne.
  66. Burguin et Léraud 2012, p. 608
  67. Yves Nicol, « 1973 : menaces sur l'existence du lycée Émile-Zola », op. cit., p. 100.
  68. Yves Nicol, « 1973 : menaces sur l'existence du lycée Émile-Zola », op. cit., p. 101.
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  74. Joël Gautier, « La rénovation du lycée Émile-Zola : une expérience architecturale », dans Amelycor, op. cit., p. 131.
  75. Joël Gautier, « La rénovation du lycée Émile-Zola : une expérience architecturale », op. cit., p. 132.
  76. Joël Gautier, « La rénovation du lycée Émile-Zola : une expérience architecturale », op. cit., p. 134.
  77. Aujourd'hui salle Hébert. Il s'agit bien d'une salle de chimie, et non de physique.
  78. Jean-Yves Veillard et Alain Croix, op. cit., p. 280.
  79. En 1893, il fut décidé de sacrifier le gymnase et d'en rehausser le bâtiment pour en faire une salle des fêtes. « Reconstruction du lycée », sur amelycor.fr, (consulté le ).
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Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages

  • François Bergot, L'Église de Toussaints à Rennes, Rennes, Simon,
  • Colette Cosnier et André Hélard, Rennes et Dreyfus en 1899 : une ville, un procès, Paris, Horay, , 399 p. (ISBN 978-2-7058-0274-5)
  • Les Mille de Zola, Le Lycée de Rennes : histoires et légendes, 1802-2002, éd. Les Mille de Zola,
  • Amelycor, Zola : le « lycée de Rennes » dans l'histoire, Rennes, Apogée, (ISBN 978-2-84398-147-0)

Articles ou chapitres

  • Geneviève Durtelle de Saint-Sauveur, « Le collège de Rennes depuis sa fondation jusqu'au départ des jésuites : 1536-1762 », Bulletin et mémoires de la société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, vol. XLVI, , p. 5-242 (lire en ligne)
  • Pierre Ricordel, « Le collège de Rennes après le départ des jésuites et l'école centrale d'Ille-et-Vilaine (1762-1803) », Annales de Bretagne, Rennes-Paris, Faculté des lettres de Rennes, vol. XLIII, , p. 101-130 (lire en ligne)
  • Pierre Ricordel, « Le collège de Rennes après le départ des jésuites et l'école centrale d'Ille-et-Vilaine (1762-1803) », Annales de Bretagne, Rennes-Paris, Faculté des lettres de Rennes, vol. XLIV, , p. 120-153 (lire en ligne)
  • Pierre Delattre (dir.), « Rennes. Le collège Saint-Thomas (1604-1762) », Les Établissements des jésuites en France depuis quatre siècles, Enghien, Wetteren, vol. 14, , p. 348-376
  • Nicole Dhombres, Jean-Pierre Escofier et Pierre Lamandé, « La politique éducative de la Révolution : les exemples de Rennes et de Nantes », La Bretagne des savants et des ingénieurs :1750-1825, Ouest-France, , p. 47-67
  • Gauthier Aubert (dir. de coll.), Alain Croix, Michel Denis et Jean-Yves Veillard (illustr.) (préf. Edmond Hervé), Histoire de Rennes, Rennes, éd. Apogée / Presses universitaires de Rennes, coll. « Images et histoire », , 295 p. (ISBN 2-84398-237-5 et 2-7535-0333-8, BNF 40973280)
  • Pascal Burguin et Jean-Pierre Léraud, « Lycée général Émile-Zola, Rennes », Dictionnaire des lycées publics de Bretagne, Presses universitaires de Rennes, , p. 606-611

Articles connexes

Liens externes

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