Magoua

Le magoua est une variété régionale du français québécois basilectal parlée entre Trois-Rivières et Maskinongé.

Comme ethnonyme, Magoua désigne les descendants des anciens coureurs de bois, ces Indiens Blancs, qui ont squatté la région dès 1615[1], soit bien avant que la France ne songe à une présence militaire en ces lieux. Le premier fort avec des habitations bourgeoises n'y sera construit qu'en 1634, reléguant les Magouas dans les faubourgs[2].

Notes et références

  1. "squatter" dans le sens que ces pionniers se sont installés sur des terres inexploitées par l'autorité coloniale, sans titre de propriété et sans payer de redevances (d'après la définition du Petit Robert).
  2. Wittmann (1995-2001). Michaud (2014) y voit plutôt une communauté métisse, installée de nos jours dans le "Petit Village" de la municipalité de Yamachiche.

Voir aussi

Bibliographie

  • Cheryl A. Demharter, « Les diphtongues du français canadien de la Mauricie » The French Review, 1980, pp. 848-864
  • Cheryl A. Demharter, Une Étude phonologique du français parlé à Sainte-Flore, Province de Québec, Tulane University, New Orleans: Ph.D. dissertation 1981 [présentation en ligne]
  • Denise Deshaies-Lafontaine, A socio-phonetic study of a Quebec French community: Trois-Rivières, University College of London : Doctoral thesis, 1974, 390 pages, [présentation en ligne]
  • Denise Deshaies-Lafontaine, « Le français parlé à Trois-Rivières et le français parlé dans la ville de Québec », Langue et Société au Québec, Québec, 11- (Atelier 215).
  • Denise Deshaies-Lafontaine, « Deux analyses sociolinguistiques : Trois-Rivières et Québec », in Michel Amyot et Gilles Bibeau (ed.), Le statut culturel du français au Québec, Québec : Éditeur officiel du Québec, vol. 2, 1984, pp. 206–208 [présentation en ligne]
  • (fr+en) Emmanuel Michaud, Ni Amérindiens ni Eurocanadiens : Une approche néomoderne du culturalisme métis au Canada, Thèse Ph.D., université Laval, Québec, 2014 [présentation en ligne]
  • Henri Wittmann, « Contraintes linguistiques et sociales dans la troncation du /l/ à Trois-Rivières », Cahiers de linguistique de l'université du Québec no 6, 1976 pp. 13-22 [lire en ligne] [PDF]
  • Henri Wittmann, « Grammaire comparée des variétés coloniales du français populaire de Paris du 17e siècle et origines du français québécois », Revue québécoise de linguistique théorique et appliquée no 12, 1995, Le français des Amériques, Presses universitaires de Trois-Rivières, pp. 281-334 [lire en ligne] [PDF]
  • Henri Wittmann, « La forme phonologique comparée du parler magoua de la région de Trois-Rivières », Revue québécoise de linguistique théorique et appliquée no 13, 1996, Presses universitaires de Trois-Rivières, pp. 225-243 [lire en ligne] [PDF]
  • Henri Wittmann, « Les créolismes syntaxiques du français magoua parlé aux Trois-Rivières », Français d'Amérique : variation, créolisation, normalisation (Actes du colloque, université d'Avignon, 8-), dir. Patrice Brasseur, pp. 229-248, université d'Avignon, Centre d'études canadiennes, 1998 [lire en ligne]
  • (fr+en) Henri Wittmann, « Les équivalents non existentiels du verbe être dans les langues de l'Afrique de l'Ouest, en créole haïtien et en français magoua », 9e Congrès international des études créoles, Aix-en-Provence, 24- [lire en ligne] [PDF]
  • Henri Wittmann, « Les Magouas aux Trois-Rivières », Conférence, 1er Séminaire annuel du Centre d'analyse des langues et littératures francophones d'Amérique, Carleton University, Ottawa,
  • Yvon Couture, Parlons Magoua, Collection Racines Amérindiennes, Québec, Éditions HypèreBorée, 2017 (ISBN 978-2-920402-14-0)

Articles connexes

Lien externe

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