Mailly-le-Château
Mailly-le-Château est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Mailly et Château (homonymie).
Mailly-le-Château | |||||
Le donjon (XIVe siècle) et le bourg-bas, depuis le pont sur l'Yonne (XVe siècle) | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs | ||||
Maire Mandat |
Jean-Michel Godefroy 2020-2026 |
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Code postal | 89660 | ||||
Code commune | 89238 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
545 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 35′ 49″ nord, 3° 38′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 117 m Max. 254 m |
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Superficie | 37,28 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Joux-la-Ville | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Mailly se trouve au bord de l'Yonne, accrochée aux vestiges fossiles d'un des plus hauts récifs coraliens d'Europe. Le village est aux confins géologique du Plateau de Bourgogne (calcaire)) et en limite du Morvan granitique.
Communes limitrophes
Fouronnes | Fontenay-sous-Fouronnes | Trucy-sur-Yonne | ||
Courson-les-Carrières Festigny |
N | Mailly-la-Ville | ||
O Mailly-le-Château E | ||||
S | ||||
Crain | Merry-sur-Yonne |
Urbanisme
Typologie
Mailly-le-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,4 %), terres arables (25,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), prairies (2,8 %), zones urbanisées (1,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le comte de Nevers, pourvu après la mort du roi Robert le Pieux du comté d'Auxerre, entre en possession d'un patrimoine foncier humble, dont la forêt de Frétoy constitue un des rares fleurons. Comme Druyes, Mailly en constitue une des villégiatures. Sans doute de ce fait, un lignage de chevaliers éponymes s'y distingue avant 1110. Il porte le titre de chevalier en 1163. Il disparait après 1179.
De nombreux petits nobles sont dotés de droits sur la forêt (de La Ripe, de Brion, de Saint-Florentin, de Saisy, de Larroy, de Beuachasteau, de Beises, Dardeaux, d'Asnières, de Chevannes, de Restouls, Aliquan, Du Plessie, de Merry, de Chevreroche), mais aucun fief n'émerge pour autant. Jacques Lempereur, maître enquêteur des Eaux et Forêts du Roi aux pays de France, de Picardie, de Champagne et de Brie, aux bailliages de Sens et d'Auxerre, tient des assises à Mailly-le-Château le .
La ville est le siège d'une prévôté comtale, dotée d'un prévôt (1415) ; d'un lieutenant (1330 ? -1618), d'un garde du scel (1380-1415), d'un procureur du Roi (1594). Elle dispose d'un notaire royal (1574).
Les lieux sont âprement disputés pendant la guerre de Cent Ans et les guerres civiles dites de religion. En 1368, Jean de Saint-Lou est capitaine de la place. En 1428, la ville est tenue par les Armagnacs. Elle est reprise par les Bourguignons et confiée à la garde de Jehan de Digoine bailli d'Auxois et du sire de Chastellux. Les Armagnacs décident de la reprendre en 1426. A nouveau, les Bourguignons mobilisent de l'artillerie et obtiennent la capitulation. Simon Lemoine en devient le capitaine. Les Armagnacs reviennent à nouveau, commandés par Renaud Guillen capitaine de Cosne, en 1433. En 1444-1445, Jasseran est capitaine du lieu. En 1470-1471, Guillaume Dubois, capitaine dudit Mailly, demande des renforts au duc de Bourgogne pour faire le lever le siège de Coulanges-la-Vineuse. En 1562, Jean de Gensfort devient capitaine-châtelain en remplacement de François de Courtenay, décédé. En , la cavalerie royale du maréchal de Cossé s'empare de la ville. Trois des six arches du pont en bois sont ruinées. Un droit de 20 sous par charrette de bois passant par le pont est prélevé.
Le , un incendie détruit 66 faîtes de maisons. La ville demeure importante ; un lieutenant en l'élection particulière de Mailly-le-Châtel y siège en 1620 et 1631, un élu en 1646.
En 1633, le prince de Condé achète le seigneurie sur les héritiers d'Anne de Rochefort, poursuivis à la requête de Françoise de Sufferte. Il y prend les eaux, en revenant du siège infructueux de Dole, en . Le prince et son fils (le futur Grand Condé) viennent sur place en 1633, 1634, 1635, 1636 et 1646, du temps de leur gouvernorat de Bourgogne. Ensuite, la seigneurie passe aux princes de Conti.
Au cours de la Révolution française, la commune est nommée Mailly-le-Vineux[8]. C'est au château de Mailly que fut écrite par Pierre II de Courtenay (~1165 - 1219), comte d'Auxerre (1185-1219)) et confirmée par sa fille Mathilde (1188-1257), la première charte d'affranchissement des serfs. Cette charte est considérée comme une pièce maîtresse dans la démarche sur l'abolition de l'esclavage en Europe. Au demeurant, l'église de Mailly-le-Château (qui date de cette époque (XIIe – XIIIe siècle) est un des rares édifices religieux à ne pas comporter un motif biblique en fronton.
Son fronton représente en effet la comtesse Mathilde tenant la charte d'affranchissement des serfs, entourées des dits serfs.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 545 habitants[Note 3], en diminution de 5,87 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Cimetière de Mailly-le-Château et sa chapelle Saint-Siméon (XIIe siècle) ;
- Église Saint-Adrien de Mailly-le-Château du XIIIe siècle ;
- Donjon de Mailly-le-Château (XIVe siècle) ;
- Au Bourg-Bas, pont sur l'Yonne avec chapelle Saint-Nicolas (XVe siècle) ;
- Tilleul de Sully (XVIIe siècle) ;
- Maison des Ports (XVIIIe siècle) ;
- Mairie (XIXe siècle) ;
- Fontaine au Loup, par Yves Varanguin (1992) ;
- Monument aux morts, enfant soldat de Max Blondat, classé monument historique.
- Église Saint-Adrien (XIIIe siècle).
- Donjon (XIVe siècle).
- Pont sur l'Yonne (XVe siècle).
- Chapelle Saint-Nicolas (XVe siècle).
- Mairie (XIXe siècle).
- Fontaine au Loup (1992).
- Chapelle St. Siméon (XIIe siècle).
- Monument aux morts.
Blason de la commune
Le blason est de gueules à deux maillets d'or passés en sautoir, à une tour d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable brochant sur le tout. Certaines armoiries sont représentées avec une porte close suivant les époques et les litiges avec les régions voisines.
Personnalités liées à la commune
- Jean Quarré. Seigneur de Mailly-la-Ville et de Mailly-le-Château en 1315. Ecuyer, il n'a que deux vassaux en 1323.
- Agnus Masquin. écuyer, seigneur de Mailly-le-Châtel en 1492-1498.
- Anne de Rochefort, seigneur de Mareul et Mailly-le-Château en 1594 et 1595. Capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances du Roi. Époux de Charlotte de Saultour.
- Jehan de La Roche, sieur du Puy, demeurant au lieudit La Roche, à l'orée de la forêt de Frétoy. Propriétaire de terres à Gy-l'Evêque. Il est cité de 1586 à 1610. Epoux de Toinette de La Borde. Tuteur des enfants de Louis de La Borde, seigneur de Mouffy, condamné à être décapité place de Grève à Paris. Son fils Anne de La Roche et son petit-fils demeurent à La Roche durant le XVIIe siècle.
- Bernard Menez, acteur, y est né en 1944.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6264556p/f42.item.r=canton.zoom
- L'Yonne Républicaine n° 155 du 06/07/2010.
- "Claude Pautot, maire de Mailly-le-Château, est décédée", Article "L'Yonne.fr" du 8 décembre 2010.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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