Malijai

Malijai (prononcé mali'd͡ʒaj) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Malijai

Le château.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Intercommunalité Provence-Alpes Agglomération
Maire
Mandat
Sonia Fontaine
2020-2026
Code postal 04350, 04510
Code commune 04108
Démographie
Population
municipale
1 975 hab. (2019 )
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 02′ 48″ nord, 6° 01′ 52″ est
Altitude Min. 422 m
Max. 1 080 m
Superficie 26,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digne-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Digne-les-Bains-2
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Malijai
Géolocalisation sur la carte : France
Malijai
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Malijai
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Malijai
Liens
Site web malijai.fr

    Le nom de ses habitants est Malijaiens[1].

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
    Plaine de la Bléone. Sur la rive sud, collines de l'ancienne commune de Chénerilles.

    Hydrographie

    La Bléone à Malijai.

    Malijai est traversée par la Bléone.

    Environnement

    La commune compte 728 ha de bois et forêts, soit 27 % de sa superficie[1].

    Transports

    Malijai est traversée par la route nationale 85 dite « Route Napoléon ». Le village est situé à 428 m d’altitude[2], sur la rive droite de la Bléone.

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton des Mées auquel appartient Malijai est en zone 2 (sismicité moyenne) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[3], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[4]. La commune de Malijai est également exposée à trois autres risques naturels[4] :

    • feu de forêt ;
    • inondation (dans la vallée de la Bléone) :
    • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[5].

    La commune de Malijai est de plus exposée à plusieurs risques d’origine technologique :

    Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2008 pour le risque de mouvement de terrain[6] et le Dicrim existe depuis 2010[9]. La commune est également incluse dans le plan particulier d'intervention de l’usine Arkema[6].

    La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain en 1994[4]. Le , un tremblement de terre secouait la commune. Il atteint une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets) et son épicentre se trouvait à Malijai même. C’est le seul séisme fortement ressenti à Malijai[10],[11].

    Toponymie

    La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1272 (Malijacio). Selon Michel de la Torre, le nom viendrait du latin Male jactus, mal situé[2] ; selon Ernest Nègre, le nom viendrait de l’occitan mal i jai, y couche mal, pour désigner une habitation de mauvaise qualité[12], peut-être une ancienne auberge.

    Le toponyme de Chénerilles, signalé pour la première fois au XIIIe siècle (de Cannallilas[13]) serait probablement antérieur aux Gaulois[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Malijai est une commune rurale[Note 1],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,9 %), terres arables (3,5 %), zones urbanisées (2,5 %), cultures permanentes (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Économie

    L’Écoparc de Malijai accueille Eon Motors, Lumi’iN France, Storybike, le roi du Boudin, UPS Trabuc, le moulin de Chambelland,OGF, isibox, Dinofolies, BGB, archive départementale, une part de rêves, boudin créole.

    Zone artisanale du prieuré, avec la centrale solaire 1,3 Mwc construite sur des bâtiments, et sablière dans la vallée de la Bléone.

    Le village de Malijai accueille Ailink informatique, Vival, Bar le Napoléon, La Trattoria, La Charcuterie Auzet, Alpes peinture diffusion, Cumin, L'instant beauté, Evolutif, Misstifs, Pharmacie Bibal, Malijai Entretient.

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 817 personnes, dont 107 chômeurs[22] (89 fin 2011[23]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (88 %)[24] et travaillent majoritairement hors de la commune (81 %)[24].

    Agriculture

    Troupeau de moutons dans un torrent, rive gauche de la Bléone (ancienne commune de Chénerilles).

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait neuf établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[25].

    Le nombre d'exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 15 en 2010. Il était de 24 en 2000[26], de 22 en 1988[27]. Actuellement, ces exploitants sont des arboriculteurs (six sur quinze), ou pratiquent la polyculture (cinq sur quinze)[26]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a commencé de baisser, passant de 1037 à 957 ha[27]. Cette baisse cette fortement accentuée lors de la dernière décennie, à 445 ha (soit 30 ha par exploitation)[26].

    La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à certains versants. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l'arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres. L'oliveraie de Malijai occupait plus d’une dizaine d’hectares au début du XIXe siècle. Actuellement, elle a régressé mais reste relativement importante (entre 1000 et 3500 pieds exploités)[28]. L’huile d’olive obtenue avec les olives récoltées sur la commune peut bénéficier de l’appellation d'origine contrôlée (AOC) huile d’olive de Provence[29].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 49 établissements, employant 190 salariés[25].

    Perasso, du groupe Colas Méditerranée, exploite une carrière de granulats, et est actif dans divers secteurs du BTP, 50 salariés[30].

    Le constructeur de véhicules électriques légers Eon Motors, spécialisé dans la mobilité frugale, est également implanté dans la zone industrielle du Prieuré depuis 2012.

    Un barrage de 7,5 m barre le cours de la Bléone, et sert de prise d’eau pour alimenter le canal EDF[31]. À quelques centaines de mètres à l’Est du bourg, la centrale solaire de l’Écoparc du Prieuré a été mise en service en mars 2012. Elle comprend 13 toitures d’une puissance unitaire de 140 kWc[32].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 57 établissements (avec 65 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 18 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 88 personnes[25].

    D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant[33]. Malijai ne dispose pour toutes structures d’hébergement touristique que de meublés non-labellisés[34]. Les résidences secondaires n’apportent qu’un faible complément à la capacité d’accueil[35] : au nombre de 30, elles représentent 3,2 % des logements et sept d’entre elles comptent plus d’un logement[36],[37].

    Histoire

    Sur la rive droite de la Bléone se trouvait le castrum de Bézaudun, et dans celui-ci, la villa Fracca, à l'emplacement du village actuel[13]. La communauté est signalée sous son nom actuel au XIIIe siècle. Le village fortifié de Bézaudun, qui peut être situé sur la colline Saint-Pierre, à la limite de L'Escale, est détruit au XIIIe siècle[13].

    Au XIIe siècle, l'église Saint-Bonnet, récemment disparue, appartenait à l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, qui en percevait les revenus[38]. L'église de Bézaudun est donnée par Pierre de Volonne au prieuré de L'Escale, dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille en 1060. Elle est ensuite cédée à l'abbaye de Chardavon[13]. La communauté de Malijai relevait de la baillie de Digne[13].

    La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le seigneur de Malijai, Guigon Flotte, se rallie au camp carliste dès [39], puis quand Sisteron se soumet au camp angevin, il suit le mouvement et prête hommage le [40].

    La communauté de Villeneuve, qui comptait 3 feux en 1315, est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Malijai au XVe siècle[41].

    La société patriotique de Malijai fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant [42]. Le , le château est attaqué par les paysans : les fusils sont pris, les gouttières en plomb sont fondues pour faire des balles et toute la ferronnerie arrachée[43].

    Durant la Révolution, la commune de Chénerilles compte également une société patriotique, créée après la fin de 1792[44].

    Le , durant les Cent-Jours, Napoléon Ier y fait étape avant de gagner Sisteron dont la clue est contrôlée par la citadelle. La Bléone provoque des inondations catastrophiques en 1826 et 1860.

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 8 habitants de Malijai sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie[45].

    Comme de nombreuses communes du département, Malijai se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[46], ainsi qu’une autre ouverte aux filles, alors que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants[47],[48]. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école[49], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Saint-Lions sont régulièrement scolarisées.

    À Chénerilles, aucune école n’est ouverte avant les lois Ferry[46],[49].

    La Libération de Malijai est marquée par le passage d’une colonne de la 36e division d’infanterie (US), le , venant de Riez par Valensole et se dirigeant sur Sisteron. Une autre colonne de la même division est passée par la RN 85 pour libérer Digne, et se trouve stoppée par la résistance allemande en amont de la préfecture. La colonne ouest envoie alors un détachement en pointe en direction de Digne, pour prendre le point de résistance à revers. Mais le village de Malijai, avec son pont sur la Bléone, a été choisi par la Wehrmacht pour y installer un verrou, qui saute après de courts combats, permettant aux renforts d’arriver à Digne et à la colonne de poursuivre sa progression vers Sisteron[50].

    Jusqu'au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Chénerilles et Malijai. Plusieurs dizaines d’hectares produisaient un vin destiné à l'autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[51].

    En 1973, la commune de Chénerilles est rattachée à Malijai[52],[53]. Apparue dans les chartes en 1193 (Cananillas), elle comptait 31 feux en 1315[54]. Le prieuré Saint-Florent dépendait du chapitre de Riez[13]. La communauté est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans), et n’a plus que 5 feux en 1471[54], mais sa population fut anéantie par la peste de 1629[2]. En 1765, Chénerilles avait 112 habitants[54].

    Héraldique

    Blason
    De gueules, à une plante arrachée d'or surmontée de trois étoiles du même rangées en chef[55].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Malijai
    De sinople, à une chaîne d'or, accosté de deux canettes d'argent[56]
    Blason de l'ancienne commune de Chénerilles, fusionnée à Malijai en 1973.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945   Francis Reybaud[57] Résistant ancien Résistant, se présente sous cette étiquette.
        Yves Audibert    
    juin 1995[58] 2014 Éliane Barreille[58],[59] DVD[58],[60],[61] conseillère régionale
    avril 2014 2020 Gilles Chatard[62] DVD Employé
    juin 2020 En cours Sonia Fontaine    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Malijai fait partie :

    Enseignement

    La commune est dotée de deux écoles, une école maternelle et une école élémentaire[63].

    Démographie

    Malijai. Au fond, la vallée de la Durance.

    Malijai


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[65].

    En 2019, la commune comptait 1 975 habitants[Note 3], en diminution de 0,7 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1765 1793 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    460464470466529506514554578
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    565537551503605512488497472
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    467511447421457535558592576
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8419881 4191 5781 7031 6281 8631 9591 984
    2019 - - - - - - - -
    1 975--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[66] puis Insee à partir de 2006[67].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1315 1471
    36 feuxinhabitée

    La commune de Malijai n'a pas connu d'exode rural marqué. Par contre, l'arrivée massive de la voiture dans les années 60 a permis à de nombreuses personnes travaillant à Digne-les-Bains d'habiter à Malijai, avec un immobilier moins cher et un cadre agréable.

    Chénerilles

    Évolution démographique
    1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831
    31 feux511298lacune10099102
    1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872
    8081798372737255
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    6149574741423333
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    27382431158108
    Population sans doubles comptes pour 1962 et 1968
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[54], EHESS[68])

    L'histoire démographique de Chénerilles est marquée par la saignée des XIVe et XVe siècles, due à la peste noire et à la guerre de Cent Ans.

    Après une période de croissance, la commune connaît une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1866. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. Dès 1891, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831[69]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt pas, et pousse au rattachement de la commune à sa voisine Malijai.

    Lieux et monuments

    Le château du XVIIIe siècle.

    Le château est situé à l'entrée du village, entre celui-ci et la Bléone. Il est construit à la fin des années 1760 et au début des années 1770 par Pierre Vincent Noguier, qui avait acheté la seigneurie en 1759. Sa façade est encadrée de deux tours rondes, et surmontée d’un fronton, répété sur la façade arrière, côté Bléone[70]. Les fenêtres des deux étages sont cintrées. Son rez-de-chaussée est classé monument historique pour la qualité de ses gypseries, représentantes des styles Louis XV et Louis XVI[71],[72].

    L'église paroissiale, placée sous le vocable de saint Christophe et le patronage de sainte Madeleine, est reconstruite en 1839, dans un style classique tardif, avec une nef de quatre travées. L'abside est en cul-de-four[73]. Sa croix de procession, en cuivre argenté, date du XVIe siècle et est classée monument historique au titre objet[74].

    L'ancien prieuré construit au cimetière, à proximité du confluent de la Bléone et de la Durance, également placé sous le vocable de Saint-Christophe, offre un certain charme, bien que de petite taille[75].

    Le pont sur la Bléone est le premier du département à abandonner la forme en dos-d'âne et le nombre impair d’arches, renonçant ainsi à un certain archaïsme[76]. Ses deux arches sont en anse de panier, la pile centrale est protégée par un avant-bec en ogive et un arrière-bec semi-cylindrique. Les parapets sont équipés de chasses-roues. Il est construit en bel appareil régulier, avec deux rampes d’accès, en 1775-1778. Les travaux d’établissement des piles sur pieux en bois ont nécessité le détournement de la rivière ; 190 ouvriers travaillaient sur le chantier[77].

    • Pont-canal faisant passer le canal d'Oraison au-dessus de la Bléone
    • Château de Serre-Bourret
    • Le petit cimetière où la chapelle est ornée d'un cadran solaire

    Le village et le château fort de Chénerille sont en ruines.

    L'ancienne église paroissiale Saint-Florent de Chénerille a été restaurée en 2007[13].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton des Mées », Le Trésor des régions, consultée le 10 juin 2013.
    2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7).
    3. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
    4. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 8 juillet 2011, consultée le 31 juillet 2012.
    5. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37.
    6. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96.
    7. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80.
    8. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 81.
    9. Document, base Dicrim, consultée le 31 juillet 2011.
    10. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Clamensane », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 31 juillet 2012.
    11. BRGM, « fiche 40125 », Sisfrance, consultée le 31 juillet 2012.
    12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne). § 21164, p. 1129.
    13. Daniel Thiery, « Malijai », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 4 décembre 2011, consulté le 31 juillet 2012.
    14. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire.
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Insee, Dossier local - Commune : , p. 5 (mis à jour le 28 juin 2012).
    23. Insee, Dossier local, p. 8.
    24. Insee, Dossier local, p. 7.
    25. Insee, Dossier local, p. 16.
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    27. Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio).
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    34. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 36.
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    73. Raymond Collier, op. cit., p. 377.
    74. Arrêté du 13 juin 1988, Notice no PM040004780, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 12 novembre 2008.
    75. Jacques Morel, Guides des Abbayes et des Prieurés : chartreuses, prieurés, couvents. Centre-Est & Sud-Est de la France, Éditions aux Arts, Paris, 1999. (ISBN 2-84010-034-7), p. 63.
    76. Raymond Collier, op. cit., p. 423.
    77. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p. 95-96.
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