Manoir d'Auffay

Le manoir d'Auffay est une demeure de la fin du XVe siècle qui se dresse dans le pays de Caux, sur le territoire de la commune française d'Oherville, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.

Manoir d'Auffay
Présentation
Type
Destination actuelle
Habitation privée
Style
Propriétaire initial
Famille d'Houdetot
Propriétaire actuel
Famille Vimont
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Coordonnées
49° 43′ 43″ N, 0° 40′ 55″ E

Le manoir, propriété privée ouverte à la visite sous conditions, est partiellement inscrit aux monuments historiques.

Localisation

Le manoir d'Auffay est situé sur la commune d'Oherville, dans le département de la Seine-Maritime.

Historique

À l'origine, se trouvait une installation castrale des XIe et XIIe siècles dont témoigne la motte à proximité du logis, qui a appartenu jusqu'au XVIIe siècle à la famille d'Houdetot. La reconstruction du château d'Auffay est probablement due à Guillaume d'Houdetot, en remplacement de son château d'Houdetot brûlé et détruit par les Anglais en 1423[1]. Guillaume, neveu de Jean de Hangest, était grand maîtres des arbalétriers de France et bailli de Rouen comme l'avait été son père à la fin du XIVe siècle[1]. Mais retardé par le conflit franco-anglais les travaux ne commencèrent qu'au milieu du XVe siècle sous la direction de son fils Jean ( 1492) alors gratifié par sa mère de cent livres de rente[1].

Auffay échoit au XVIe siècle à un autre Guillaume d'Houdetot, lieutenant des cent gentilshommes de la Maison du roi, apparenté aux Blosset de Carrouges, puis à son fils Antoine, gentilhomme de la chambre du roi, puis au petit-fils de ce dernier mort en 1567 à la bataille de Saint-Denis où il combat aux côtés du connétable de Montmorency[1]. Pierre d'Houdetot transformera le château dans le goût de la Renaissance : lucarnes monumentales, escalier de pierre, et la voûte à caissons du vestibule datée de 1553 et attribué traditionnellement à Jean Goujon[1].

Ses successeurs abandonneront le manoir au profit d'Herville[1]. Le château finira par échouer entre les mains de la famille des Le Poulletier de Motenant, futur comtes d'Auffay, qui percent les grandes fenêtres sur la façade sud[2].

En 1747 séjournera au château, Charles-Édouard, prétendant au trône des Stuart[2].

À la fin du XIXe siècle, Mlle Le Verdier, avec l'aide de l'architecte Janet, restaurera fortement l’édifice ; travaux à l'intérieur et sur la façade sud[2].

En 1998, le manoir était la possession de la famille de Prunelé[3].

Le manoir a récemment[Quand ?] changé de propriétaire et a fait l'objet d'importants travaux de réhabilitation.

Description

Ce sont sans doute Jacques d'Houdetot ( 1513) et son petit-neveu Antoine († apr. 1531) qui ont bâti l'actuel manoir. Le logis date des premières années du XVIe siècle et a été modifié peu après le mariage d'Antoine de Houdetot et Catherine de Canonville-Raffetot (notamment pour le vestibule). Quelques travaux (façade méridionale) sont l'œuvre, vers 1900, de l'architecte rouennais Émile Janet.

Le manoir se compose d'un corps de logis rectangulaire, flanqué de deux tours d'angle et d'une tourelle polygonale au centre de la façade nord, et en façade sud d'une tourelle au sud-ouest, et d'une galerie en encorbellement. La construction se caractérise par une succession de lits alternés de briques, grès et silex taillés à joint vifs composant un riche décor. L'ensemble présente un aspect fortifié (fossés et petites ouvertures) du côté nord, témoin de l'architecture cauchoise de la fin de Moyen Âge, qui s'oppose à la façade méridionale où le décor de la fin des XVe et XVIe siècles s'impose.

Le domaine comprend également un colombier de même style[4] et une motte castrale encore ceinte de son fossé.

Visite

Ce domaine est une résidence privée. Il est visitable pendant la période estivale, lors des journées du patrimoine, ainsi que son colombier. Des manifestations culturelles y prennent part fréquemment (expositions, vernissages, représentations théâtrales…).

Protection aux monuments historiques

Au titre des monuments historiques[5] :

  • le château est inscrit par arrêté du  ;
  • le colombier et la motte castrale, y compris son fossé sont inscrites par arrêté du .

Notes et références

  1. Seydoux 1998, p. 24.
  2. Seydoux 1998, p. 26.
  3. Seydoux 1998, p. 224.
  4. Serge Rouverand (préf. Philippe Manneville), Colombiers en Seine-Maritime, Darnétal, Petit à petit, , 130 p. (ISBN 2-914401-54-X), p. 101.
  5. « Manoir d'Auffay », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 24 à 27. .
  • Xavier Pagazani, Monuments de Rouen et du Pays de Caux, Société française d'archéologie, , 370 p., « Oherville, manoir d'Auffay-la-Mallet »

Articles connexes

Liens externes

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