François de Créquy

François de Blanchefort de Créquy de Bonne[1], marquis de Marines, dit le « Maréchal de Créquy », maréchal de France, possédant le château de Marines (né en 1625 - mort le à Paris), est un homme de guerre du règne de Louis XIV. Il s'illustre dans les nombreuses campagnes militaires qui jalonnent le XVIIe siècle à partir de la guerre de Trente Ans.

 François de Créquy
Marquis de Marines

Surnom Maréchal de Créquy
Naissance 1625
Décès  62 ans)
à Paris
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme Infanterie
Dignité d'État Maréchal de France
Conflits Guerre de Trente Ans
Guerre de Hollande
Famille Famille de Créquy

Biographie

Origines et famille

Né dans la famille de Blanchefort, substituée à la famille de Créquy, une famille de la noblesse remontant au Xe siècle pour la branche Créquy et au XIIIe siècle pour la branche Blanchefort, héritière d'une grande tradition militaire, François de Créquy est le plus jeune fils de Charles de Blanchefort, (mort en 1630), en son vivant sire de Créquy et de Canaples, et d'Anne Grimoard du Roure.

Il est aussi le petit-fils de Charles Ier de (Blanchefort) Créquy (1573-1638), gendre de Lesdiguières[2]. Son frère aîné, Charles III de (Blanchefort) Créquy (1624-1687), duc de Poix, était ami de Louis XIV et son ambassadeur. Son autre frère, Alphonse de (Blanchefort) Créquy, comte de Canaples, succéda au titre de duc de Lesdiguières et pair de France.

Carrière militaire

François de (Blanchefort) Créquy se fait remarquer, très jeune, lors de la guerre de Trente Ans qu'à l'âge d'à peine vingt-six ans, il est nommé maréchal de camp, et qu'il devient lieutenant-général avant d'avoir atteint trente ans.

Il est considéré comme l'un des plus brillants jeunes officiers, et il gagna les faveurs du roi Louis XIV par sa fidélité envers la Cour lors de la seconde Fronde (1652-1653).

Il poursuit sa carrière dans les guerres de Flandres et de Catalogne, et se fait à nouveau remarquer par ses victoires contre le comte de Marsin (1667) et contre le prince de Ligne.

En 1668, Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1668.

En 1670, il s'empare de la Lorraine. Comme il ne veut pas servir sous les ordres de Turenne, qui venait d'être nommé par Louis XIV capitaine général, il est disgracié.

En 1675, après la mort de Turenne et le retrait de Condé, il revient au service comme commandant de l'armée du Rhin (guerre de Hollande). En , il est battu par Charles de Lorraine à Consarbrück et à Philippsbourg.

En , il se laisse enfermer dans Trèves où il est fait prisonnier [3]. En , il prend la ville de Bouillon, et l'année suivante, il prend sa revanche contre le duc de Lorraine à la bataille de Kokersberg (), avant de s'emparer de Fribourg ().

En il est envoyé sécuriser l'Alsace et bat l'électeur de Brandebourg, Frédéric-Guillaume Ier le Grand, ce qui met fin à la troisième guerre de Hollande (1672-1678)[4].

Il dirige le siège de Luxembourg, secondé par l'excellent Vauban, puis prend la ville le , permettant à Louis XIV de l'annexer temporairement et de s'y rendre avec sa nouvelle épouse, la marquise de Maintenon.

Sépulture

Décédé en son hôtel de la rue Saint-Nicaise, à Paris, le , il fut inhumé dans l'église des Jacobins-Saint-Honoré, dans une chapelle édifiée par sa veuve, où fut placé son mausolée, conçu et dessiné par Charles Le Brun ; réalisé par Antoine Coysevox, Jean Joly, et Nicolas Coustou.

Antoine Coysevox réalisa la statue du maréchal, figuré priant et accoudé. Jean Joly et Nicolas Coustou réalisèrent le reste de la statuaire, notamment les statues allégoriques de la Religion et de la Valeur, représentées assises et en proie à la douleur. Cette composition surmontait un bas relief figurant la bataille de Kochersberg, où le maréchal avait été victorieux. Elle était couronnée par deux anges, portant le blason de la Maison de Créquy.

Lorsque l'église fut occupée en 1791 par le Club des jacobins, avant d'être détruite, ce beau mausolée, dont l'aspect n'est plus connu que par des gravures, fut démonté (avec celui du peintre Pierre Mignard[5]).

Après un séjour au Musée des monuments français, seul le buste du maréchal de Créquy fut remonté en 1819 dans l'église Saint-Roch[6], dans la chapelle des sculptures, où il est toujours visible[7], avec une partie du mausolée de son frère, le duc de Créquy (exécuté par Simon Hurtrelle et Pierre Mazeline), provenant de la chapelle du couvent des Capucines de la place Vendôme[8].

Mariage et descendance

François de (Blanchefort) Créquy épouse Catherine de Rougé, fille de Jacques de Rougé, marquis du Plessis-Bellière, lieutenant général des armées du Roi, et de Suzanne de Bruc. Elle mourut en 1713, après ses fils et ses petites-filles. Comme elle survivait à toute sa descendance, elle hérita de son époux la seigneurie de Moreuil, qu'elle laissa à son petit-neveu Louis de Rougé, marquis du Plessis-Bellière.

De l'union entre François de (Blanchefort) Créquy et Catherine de Rougé, sont issus deux enfants :

Notes et références

  1. Également écrit Créqui
  2. « Les Créquy-Blanchefort », sur René Lesage
  3. Le Dictionnaire populaire illustré de Décembre-Alonnier, tome 1, p.792 (à l'article DÉCIMATION), indique qu'il pratiqua une décimation sur les soldats de la garnison de Trèves qui s'étaient révoltés.
  4. « Portrait du Maréchal de Créquy », sur René Lesage
  5. « Photographies HD du monument Pierre Mignard, à l'intérieur de l'église Saint-Roch », sur eutouring.com (consulté le )
  6. Alexandre Maral & Valérie Carpentier-Vanhaverbeke, Antoine Coysevox Le sculpteur du Grand Siècle, Paris, Arthena, , 579 p. (ISBN 978-2-903239-66-4), p. 231-233 & 494
  7. « Photographies HD du buste de François de Créquy, à l'intérieur de l'église Saint-Roch », sur eutouring.com (consulté le )
  8. « Photographies HD du monument à Charles, duc de Créquy, à l'intérieur de l'église Saint-Roch », sur eutouring.com (consulté le )

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

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