Canaples

Canaples est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Canaples

L'église

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Marcel Poisson
2020-2026
Code postal 80670
Code commune 80166
Démographie
Gentilé Canapolitains
Population
municipale
702 hab. (2019 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 03′ 26″ nord, 2° 13′ 07″ est
Altitude Min. 40 m
Max. 153 m
Superficie 10,26 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Léger-lès-Domart
(banlieue)
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Flixecourt
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Canaples
Géolocalisation sur la carte : France
Canaples
Géolocalisation sur la carte : Somme
Canaples
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Canaples
Liens
Site web http://www.canaples.fr/

    Géographie

    Panorama du village.

    Situé à l'est d'Abbeville et au nord d'Amiens, le village est, entre autres, desservi par la route départementale 933 (RD 933), l'axe Amiens-Bernaville.

    Par la route, Canaples est à un peu plus de 20 km à l'est d'Ailly-le-Haut-Clocher[1].

    Les Bieffes, les Viviers, le Château constituent les écarts principaux de la localité.

    En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 24 (Doullens - Domart-en-Ponthieu), la ligne no 55 (Domart-en-Ponthieu - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés, la ligne no 25, le jeudi, jour de marché à Doullens et la ligne no 57 qui mène à Amiens[2].

    Localisation

    Hydrographie

    Pont sur la Fieffe.

    Canaples est arrosée par la Nièvre, affluent de la Somme.

    Urbanisme

    Typologie

    Canaples est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Léger-lès-Domart, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[6] et 7 327 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54 %), forêts (24,7 %), prairies (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones urbanisées (4 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Le nom de Canaples viendrait de « cannabis, cannabium, canapsa », c'est-à-dire chanvre ou lieu où on le cultive. Au nord du village, le lieu-dit les Chanvrières du Rhin en témoigne[13].

    Avant 1295, le village est attesté sous les formes Canapes, Canapres, Kanapes et Chanaples.

    Histoire

    Au Moyen Âge, un château dominait le village. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien. Il se situait à l'ouest de l'église actuelle (ancienne chapelle du château). Depuis le XIIe siècle, divers écrits relatent l'existence des seigneurs de Canaples :

    • en 1140, Dreus d'Amiens ;
    • en avril 1252, Thibault, fonda la chapelle Saint-Hubert du château ;
    • au XVe siècle, un Créquy combattit dans les rangs des Bourguignons contre Charles VII de France. François Ier honora un autre membre de cette famille de la charge de 100 hommes d'armes de sa maison.

    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les habitants du village subissent plusieurs périodes de disette. Le cahier de doléances de 1789 montre qu'ils étaient loin de payer avec plaisir les impôts et les redevances de toutes sortes auxquels ils devaient faire face.

    Ancienne gare de Canaples.

    Au XIXe siècle, on travaillait le lin à Canaples. Malheureusement, dans la deuxième moitié du siècle, les importations de lin de l'étranger tendent à faire disparaître cette (seule) industrie jusque-là très prospère. En 1897, il subsiste encore trois fabricants de lin qui occupent les trois-quarts des ouvriers. Cependant, ces ouvriers, mal payés, désertent peu à peu la commune, car depuis plusieurs années, dans les vallées de la Nièvre et de la Somme, fonctionnent de nouvelles usines de textile qui travaillent le jute.

    Première Guerre mondiale

    Le , un commando allemand, que la population prend pour des Anglais, fait sauter le pont de chemin de fer de Canaples, au nord d'Amiens[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1846 1860 Louis Hardy-Daussy    
    1860 1870 Louis Vasseur    
    1870 1878 Adolphe Bourdon    
    1878 1904 François Montardier    
    1904 1919 Emile Bellenger    
    1919 1935 Célestin Marcel    
    1935 1940 Victorien Girot    
    1940 1942 Joseph Vignon-Caron   Désigné d'office par l'occupant
    1945 1952 Joseph Toulet    
    1952 1965 Robert Roussel PCF  
    1965 2001 Gilbert Temmermann PS Conseiller général de Domart-en-Ponthieu (1976 → 2008),
    Député suppléant de Jacques Becq (1988 → 1993)
    2001 2008 Muriel Gruner PS  
    2008 En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Marcel Poisson   Réélu pour le mandat 2020-2026[15],[16]

    Politique environnementale

    Le jury de présélection 2016 des Villes et villages fleuris visite la commune le . Des recommandations sont formulées afin d'obtenir une première fleur[17].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2019, la commune comptait 702 habitants[Note 3], en augmentation de 7,83 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    586612684784848873946974945
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    971976909907918794772762710
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    610658605546525526527459442
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    417452529566604596594626705
    2019 - - - - - - - -
    702--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    De la « petite section » de maternelle au cours moyen deuxième année, l'école publique regroupe, en 2016, cinq classes et un réfectoire.

    Une cantine, une garderie et une médiathèque complètent les ressources communales[22].

    La localité relève du collège du Val-de-Nièvre à Domart-en-Ponthieu pour l'enseignement secondaire et de la circonscription Ponthieu-Marquenterre en matière d'inspection primaire[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Nicolas, attestée dès le XIIe siècle. L'édifice est remanié au XVIe siècle, puis au XVIIIe[24].
    • Château. Le label "Ensemble arboré remarquable" a été obtenu en 2022 pour le parc qui avait déjà été distingué pour un Thuya géant[25]. Amédée Hordequin, pharmacien à Doullens, a construit le château fin XIXe siècle. Il était aussi exploitant de phosphate à Doullens. Anatole Bienaimé, architecte à Amiens, est à l'origine de l'édifice. La grille d’entrée, le parc et les communs sont inscrits au titre des monuments historiques depuis mai 2013[26].
    • Le monument aux morts. Une pyramide tronquée ornée de palmes.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'or au créquier arraché de sinople.


    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Viamichelin.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Saint-Léger-lès-Domart », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. D'après Ducandas, instituteur à Canaples en 1897.
    14. [PDF]70 après, ombres et lumières sur la Rouge-Mare par Jacques Heuillard sur le site de la Société historique et géographique du bassin de l'Epte
    15. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    16. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    17. Site web de la mairie.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. Site communal.
    23. Site de l'académie d'Amiens.
    24. https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/eglise-paroissiale-saint-nicolas-et-cimetiere-de-canaples/8bba50a3-65a3-4239-aaa4-0de591b8cac9
    25. « Un label pour le château », Courrier picard, , p. 2.
    26. « Une distinction pour le parc du château », Courrier picard, , p. 15C.
    • Portail de la Somme
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.