Marcel Joannon

Marcel Joannon, dit Marcel Provence, né à Marseille le et mort à Aix-en-Provence le , est un érudit aixois, élève de Frédéric Mistral, défenseur de la langue et de la culture provençales, historien, mécène, membre de l'Académie d'Aix de 1933 à sa mort[3], Président de l'Académie d'Aix de 1945 à 1947 [4] et administrateur du château de Lourmarin en 1946-1947[5].

Marcel Provence
Portrait en bas-relief de Marcel Provence sur la fontaine d'Espéluque à Aix.
Nom de naissance Charles Marie Marcel Octave Joannon
Alias
Marcel Provence
Naissance
Marseille[1], France
Décès (à 58 ans)
Aix-en-Provence, France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français, provençal
Mouvement Félibrige

Œuvres principales

  • Les Allemands en Provence (1919)
  • L'Allemagne et l'après-guerre (1920)
  • Le Cours Mirabeau, trois siècles d'histoire (1920)
  • Le Roman d'amour de Paul Arène (1945)[2]

Biographie

Arrière petit-fils du docteur Arnaud (1767-1846, un des membres fondateurs de la société savante de 1808), Marcel Joannon prend le pseudonyme de "Provence" à 19 ans. Il est le frère du cinéaste Léo Joannon (1904-1969).

Passionné de culture provençale et homme de communication, il a exploré quasiment toutes les facettes du patrimoine multipliant actions et créations: création de théâtres de plein air dans différentes villes de Provence (Sisteron, Riez, Aix-en-Provence, Embrun), achat et sauvegarde de l'atelier de Cézanne (1921), fondation de la première société Paul Cézanne (1923) ; relance de l'industrie faïencière à Moustiers (1926)[6], création du Musée du Vieil-Aix (1932), réorganisation du musée des Tapisseries, création des saisons d'art alpin[3].

Après son rachat de l’Atelier de Paul Cézanne au fils du peintre, en 1921, il y vécut dans une seule pièce du rez-de-chaussée pour ne rien déranger du premier étage, où le peintre peignait, afin que "l’esprit" du peintre ne s’en évanouisse pas[7].

Œuvres

L'œuvre de Marcel Provence est intimement liée au terroir provençal et à ses nombreux travaux personnels de conservation du patrimoine culturel et architectural de Provence.

Nouvelle

  • La Cage de Nadalia, conte pour les grandes personnes, 1924 (Éditions des "Cahiers d'Aix")

Théâtre

  • La Nymphe et le Chasseur, 1924 (éditions des "Cahiers d'Aix")
  • Le Meunier de la Tour d'Aygues (farce), 1941 (Éditions du Bastidon)
  • Provence et Pureté (en collaboration avec le compositeur Émile Lombard), 1957 (Édition du Bastidon)

Poésie

  • D'amour et de jeunesse, poésies 1920-1920 (hors commerce)

Ouvrages biographiques

  • Le Roman d'amour de Paul Arène, 1945 (E. Aubanel: (Impr. de Aubanel père) - Prix Lange de l’Académie française en 1946
  • Cézanne au Tholonet. Édition du Mémorial d'Aix, 1939 (Société Paul Cézanne)

Ouvrages historiques et autres publications

  • Les Allemands en Provence, 1919 (Paris : Nouvelle librairie nationale)
  • Les Allemands en Provence. Histoire de l'invasion économique et de l'espionnage allemand dans le midi de la France (1911-1918), 1919 (Société de la revue Le Feu)
  • L'Allemagne et l'après-guerre, 1920 (Nouvelle librairie nationale)
  • Au Béarn avec Francis Jammes, 1921 (Revue hebdomadaire)
  • Dossiers biographiques Boutillier du Retail (recueil), 1922 (La revue de France : Revue bleue : Revue hebdomadaire)
  • Petite histoire familière de la crèche et du santon, 1925 (Éditions du Bastidon)
  • La Pastorale de Fours, 1931 (Éditions du Feu)
  • Poète et comédienne au service de la France (Théodore de Banville et Marie Daubrun à Nice l'année de l'annexion), 1932 (Extr. du Mercure de France)
  • Faïences de Moustiers et de Turin au XVIIIe siècle, 1933 (Éditions du Feu)
  • Catalogue du musée lapidaire de Riez, 1934 (impr. de Ch. Testanière)
  • La Provençalité de Barcelonnette. Le Retour de Barcelonnette à la France, 1936 (Impr. de Chaspoul)
  • Les Sonnailles de Carpentras, 1937 (impr. de L. Jean)
  • Le Folklore de Moustiers, 1938 (Éditions du Bastidon)
  • Le Musée des tapisseries à Aix-en-Provence, 1947 (éd. Musée des tapisseries)
  • Belle Provence, enrichi de 28 gravures sur bois d'Émile-Henry Tilmans, 1947 (Ophrys, Gap)
  • Nouvelle histoire du santon, 1949 (Tacussel)
  • Le Cours Mirabeau, trois siècles d'histoire, 1953 (Éditions du Bastidon)

Hommages posthumes

À Aix, une rue porte son nom, entre l'avenue Henri Pontier et la rue de la Molle[8].

Un centre de jour porte son nom à Aix[9].

La plus vieille fontaine d'Aix, la fontaine d'Espéluque, est ornée d'un portrait en bronze de Marcel Provence, ajouté par la ville d'Aix reconnaissante, en 1953[7].

Pour les cent ans de sa naissance, les musées du Vieil Aix, de la Faïence à Moustiers et de la Vallée à Barcelonnette ont organisé des manifestations et publié un livre collectif : Un fou de patrimoine, Marcel Provence (Éditions Sabença de la Valeia, 1995).

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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