Marcel Ségaut

Marcel Ségaut (Marcel Emmanuel Victor Ségaut), né le  à Paris 15e et mort à Montpellier (Hérault) le est un haut fonctionnaire (préfet) et résistant français.

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Marcel Ségaut
Fonctions
Préfet de l'Allier
-
Préfet des Vosges
-
Préfet de Lot-et-Garonne
-
Préfet des Hautes-Pyrénées
Préfet
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Montpellier
Nationalité
Activités
Haut fonctionnaire, résistant
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par

Biographie

Marcel Ségaut est le fils de Joseph Emmanuel Ségaut, rédacteur et de Marie Brunet[2]. Il est docteur en droit. Il effectue son service militaire en 1933-1934.

Ses premiers postes

Son premier poste est celui de chef de cabinet du préfet de la Haute-Saône, en 1930[3] Le il assure les mêmes fonctions auprès du préfet de la Corse, puis, à partir du du préfet des Hautes-Pyrénées. Il est nommé sous-préfet de Barcelonnette le .

La guerre, la résistance

Il est mobilisé du au . Le il est nommé secrétaire général des Hautes-Pyrénées. Il est sous-préfet de Langres le . Robert Chambeiron sert Jean Moulin, comme agent de liaison il rencontre un des cousins qui sera Marcel Ségaut. Il lui procurera les authentiques faux papiers que lui demandait Jean Moulin[4]. En il passe dans la clandestinité, sous le nom de Paul Pasteur, et devient adjoint de Jean Moulin en zone sud. Pierre Meunier, cousin de Marcel Ségaut indique l’aide qu’il a apporté dans l’exercice de ses fonctions de sous-préfet[5] : « je pensai tout de suite à mon cousin, Marcel Sagaut, qui venait d’être nommé sous-préfet de Langres. Robert et moi allâmes le voir et il nous procura de fausses cartes. »
Le il est nommé sous-préfet de Sarlat mais ne rejoint pas son poste. Il est en conséquence mis en position de disponibilité avec retrait d’emploi[6].

À la fin de 1943 il est membre de la Délégation du Général de Gaulle en zone occupée. Il s’installe à Paris et, après l’arrestation de Jean Moulin travaille avec son successeur à la tête du Conseil National de la Résistance (CNR), Georges Bidault. À la Libération il est mis à, la disposition du Commissaire de la République de Toulouse (). Alors qu'il rejoint la région de Tarbes il est grièvement blessé par une patrouille allemande[7]. Il participe, cependant, le , aux fêtes de la Libération[8]. Du à il est préfet de la Libération des Hautes-Pyrénées. En il est mis à la disposition du Commissaire de la République à Lyon, pour diriger les services de rapatriement.

Vie personnelle

 Il se marie le avec Germaine Roussel. Ils ont un fils, Claude Emmanuel, né le .

Postes

Il est nommé préfet de l’Eure le mais il est mis en disponibilité dès le . Il est alors chargé de mission à l’Inspection générale des Services administratifs d’avril 1947 à . Nommé préfet de Lot-et-Garonne, le , jusqu’à ce qu’il soit appelé comme préfet des Vosges, le . Promu préfet hors-classe il est nommé directeur de l’Hygiène et de la Sécurité publique à la préfecture de police le . Il est préfet de l’Allier du au , puis, le il est mis en position de congé spécial. Il conteste cette décision et introduit des recours, qu’il gagne, en Conseil d’état. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite au et se retire à Montpellier.

Marcel Ségaut est commandeur de la légion d’honneur[9], il a reçu la Médaille de la Reconnaissance française, et il officier du Mérite civil.

Publications

Il publie, en utilisant comme pseudonyme son nom de résistant, Paul Pasteur :

  • La Dictature des ronds-de-cuir Vichy : Sejam, Mayenne, impr. Floch, 1965  205 p
  • La Vie d'un savant, Henri Coanda Éditions Sejam, 1967, 36 p.
  • Chinoiseries de mandarins, Vichy : SEJAM, 1968  228 p.

Voir aussi

Résistance intérieure française
Jean Moulin

Lien externe

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1775 »
  2. « Ségaut, Marcel Emmanuel Victor », Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982) (consulté le ).
  3. G. Rougeron, président du conseil général de l’Allier, Les préfets de l’Allier. 1970, Typocentre Montluçon 32 p. pp.18-20.
  4. Henri Calef, Jean Moulin, une vie (20 juin 1899-21 juin 1943), , 472 p. (ISBN 978-2-259-29293-1, lire en ligne), p. 345.
  5. Pierre Meunier, Maurice Voutey Jean Moulin, mon ami, 1993, éd. De l’Armançon p. 75.
  6. Secrétariat d'État à l’intérieur Bureau d études juridiques et de documentation générale. Informations générales 15 juin 1943, J.O. du 10 juin, Ministère de l'intérieur (Vichy)  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6462673d 
  7. Les circonstances de cette fusillade, au moment de la libération de Toulouse, sont décrites par Michel Goubet : « Un dernier événement imprévu survient la veille du déclenchement de l'insurrection libératrice, dans la nuit du 19 au 20 août 1944. Une réunion du Comité de Libération (CDL) se tient rue d'Orléans avec Jean Cassou, le commissaire de la République, dans des locaux appartenant à Virgile Vuillemin. Mais après la réunion, la voiture du commissaire de la République, qui arbore déjà les insignes de la Résistance, se heurte à l'angle de la rue de Roquelaine et du boulevard de Strasbourg à un détachement ennemi. Jean Cassou reçoit un violent coup de crosse et il est abandonné, grièvement blessé. Ses compagnons cherchent à s'enfuir. Le socialiste Lucien Cassagne et le chauffeur Courtinade sont tués. Un seul homme réussit à s'échapper, bien que blessé : Marcel Ségaut ».  Michel Goubet, in cédérom sur la Résistance en Haute-Garonne, AERI, 2009 http://museedelaresistanceenligne.org/media1243-Mise-A
  8. José Cubéro, dans son livre Les Hautes-Pyrénées dans la guerre, (2014 360 p.) rapporte ainsi le discours que prononce Marcel Segaut « Le général de Gaulle incarnait la volonté de la France. Mais pourtant, trompés par tous les moyens mis en œuvre par le gouvernement de profiteurs imposé par l’ennemi, des français continuaient de s’enfoncer dans l’erreur. Quelques français, traîtres à leur patrie, pactisaient avec l’ennemi et lui apportaient un concours économique, politique et même militaire. Ces traîtres seront châtiés impitoyablement. Heureusement, ils sont peu nombreux dans nos Pyrénées. Quant à ceux qui n’ont commis que le crime de naïveté, sachons les laisser avec leurs remords et avec notre mépris ».
  9. Base Leonore c-146729
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