Marcel Taillandier
Marcel Taillandier, né le à Condat-en-Combraille dans le Puy-de-Dôme, et mort le , à Saint-Martin-du-Touch, est le créateur et l'animateur de l'un des plus importants réseaux de contre-espionnage de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale : le Réseau Morhange. Il était pupille de la Nation.
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(à 33 ans) Saint-Martin-du-Touch |
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Son parcours
Il rejoint en 1924 l’école des enfants de troupe de Billom. Il s’engage en comme ingénieur radio-électricien dans la 8e unité du génie stationnée dans la garnison de Versailles. À partir de 1936, il appartient au 2e bureau (contre-espionnage) et sert au service radio du ministère de la guerre.
Son action dans la résistance
En 1940, alors qu'il est adjudant-chef d'active, il entre en résistance et se réfugie dans le château de Brax. Il rassemble autour de lui, en zone libre, les premiers éléments d’un groupe qu’il destine à la lutte contre les services de renseignements ennemis et notamment le Sicherheitsdienst.
En 1942, il s'installe à Solomiac, dans le Gers, où il poursuit ses activités clandestines.
En 1943, le groupe "Morhange", qui porte son pseudonyme, passe à l'offensive contre les agents ennemis. Marcel Taillandier sera secondé par des hommes hors pair tels Achille Viadieu, Pierre Rous ou le docteur Roger Mazelier qui, tout en agissant pour ce réseau, soignait les membres des autres réseaux de résistance. Le groupe Morhange aidera - entre autres - l'intellectuel anti-fasciste italien Silvio Trentin.
Le , Marcel Taillandier, cerné sur la place du Capitole à Toulouse par six agents du Sicherheitsdienst, réussit à les tenir en respect et à se sauver en s'enfuyant par les toits. En , il reçoit le renfort efficace du capitaine Louis Pelissier, chargé de mission de 1re classe qui prend la tête d'un groupe franc du réseau.
Dans le courant de juin, Marcel Taillandier, qui est également le chef de l’Armée secrète toulousaine, forme un maquis dans la région de Quérigut (Ariège).
Le , à Saint-Martin-du-Touch, près de Toulouse, alors qu'il est en route pour assurer une importante liaison avec le maquis du Gers, il tombe avec plusieurs camarades sur un contrôle de police allemand. Parvenu à s'enfuir, il se réfugie sur le toit de l'église du village. Dénoncé aux Allemands par une habitante, il est abattu immédiatement. Enseveli dans une fosse commune à Toulouse, le corps de Marcel Taillandier est identifié après la Libération et inhumé dans le cimetière de Châteaugay dans le Puy-de-Dôme.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 7 mai 1946
- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du [1]
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1939-1945 avec palme par décret du 26 octobre 1945
- Médaille de la Résistance française par décret du 23 février 1959[2]
- Médaille de la Liberté (Medal of Freedom), États-Unis
Bibliographie
- Colonel Rémy, "Morhange: les chasseurs de traîtres", Flammarion, 1975
- Michel Goubet et Paul Debauges, "L'histoire de la résistance en Haute-Garonne", Éditions Milan, 1986
- (en) Seth Meyerowitz (with Peter F. Stevens). The Lost Airman. A True Story of Escape From Nazi-Occupied France. Caliber. Penguin Random House: New York, 2016. (ISBN 9781592409723), (ISBN 9781592409297)
Liens externes
Références
- « Marcel TAILLANDIER », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
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