Marguerite Yourcenar

Marguerite Yourcenar[2], pseudonyme de Marguerite Cleenewerck de Crayencour, née le à Bruxelles et morte le à Bar Harbor dans l'État du Maine (États-Unis), est une femme de lettres et académicienne française (naturalisée américaine en 1947). Romancière, nouvelliste et autobiographe, elle est aussi poétesse, traductrice, essayiste et critique littéraire.

Pour l'essai de Jean Blot, voir Marguerite Yourcenar (Blot).

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Cleenewerck de Crayencour.

Marguerite Yourcenar
Marguerite Yourcenar en 1982 à l’âge de 79 ans[1].
Fonction
Fauteuil 3 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour
Nationalité
Activité
Famille
Père
Michel de Crayencour (d)
Mère
Fernande de Cartier de Marchienne (en)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Prononciation
Œuvres principales
Signature
Vue de la sépulture.

Elle est la première femme élue membre de l'Académie française en 1980[3].

Biographie

Jeunesse

Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour  ce dernier nom, celui d'une terre acquise par la famille, est adjoint au patronyme au XVIIIe siècle  est née dans une maison de l'avenue Louise, à Bruxelles, d'un père originaire de la Flandre française et issu d'une famille de l'ancienne bourgeoisie[4], Michel Cleenewerck de Crayencour, et d'une mère issue de la noblesse belge, Fernande de Cartier de Marchienne, qui meurt dix jours après la naissance de l'enfant[5].

Mont-Noir, en Flandres, château de la famille Dufresne construit en 1824 par l'arrière-grand-père de Marguerite Yourcenar, Amable Dufresne (1801-1875).
Il restera la propriété de la famille Dufresne jusqu'à la mort de Noémie en 1909. Michel Cleenewerck de Crayencour, le père de Marguerite Yourcenar, le vend en 1913, peu de temps après en avoir hérité de sa mère.

Marguerite est élevée chez sa grand-mère paternelle Noémie Dufresne (dont elle fait, dans Archives du Nord, un portrait acide) par son père, anti-conformiste et grand voyageur. Elle passe ses hivers dans l'hôtel particulier de sa grand-mère rue Marais à Lille et ses étés, jusqu'à la Première Guerre mondiale, dans le château familial situé au sommet du mont Noir dans la commune de Saint-Jans-Cappel (Nord), construit en 1824 par son arrière-grand-père Amable Dufresne (1801-1875) et qui restera la propriété de la famille Dufresne jusqu'à la mort de Noémie en 1909. Michel Cleenewerck de Crayencour, le père de Marguerite Yourcenar, le vend en 1913, peu de temps après en avoir hérité. Le château sera détruit lors des combats de la Première Guerre mondiale[6].

Elle valide la première partie de son baccalauréat à Nice, sans avoir fréquenté l'école. Son premier poème dialogué, Le Jardin des chimères, est publié à compte d'auteur en 1921 et signé MargYourcenar.

Yourcenar, anagramme de Crayencour à l'omission d'un C près, est le pseudonyme qu'elle s'est donné avec l'aide et l'accord de son père et qui deviendra son patronyme légal en 1947 lorsqu'elle recevra la nationalité américaine[7].

Elle accompagne son père, homme cultivé et anticonformiste, dans ses voyages : Londres pendant la Première Guerre mondiale, le Midi de la France, la Suisse, l'Italie où elle découvre avec lui la villa d'Hadrien à Tivoli. Elle l'observe, assiste à ses amours dont elle fera la trame de Quoi ? L'Éternité.

Débuts littéraires

En 1929, elle publie son premier roman, inspiré d'André Gide[8], d'un style précis et classique : Alexis ou le Traité du vain combat. Il s'agit d'une longue lettre dans laquelle un homme, musicien renommé, confie à son épouse son homosexualité et sa décision de la quitter dans un souci de vérité et de franchise. La « Monique » du texte n'est autre que le grand amour du père de Yourcenar, par ailleurs ancienne condisciple de sa mère, Jeanne de Vietinghoff.

Après le décès de son père en 1929 (il a cependant eu le temps de lire le premier roman de sa fille), Marguerite Yourcenar mène une vie bohème entre Paris, Lausanne, Athènes, les îles grecques, Istanbul, Bruxelles, etc. Bisexuelle[9],[10], elle aime des femmes et tombe amoureuse d'un homme homosexuel, André Fraigneau[10], écrivain et éditeur chez Grasset.

Elle publie Nouvelles orientales, écho de ses voyages, Feux, composées de textes d'inspiration mythologique ou religieuse entrecoupées d'apophtegmes, où l'autrice traite sur différents modes le thème du désespoir amoureux et des souffrances sentimentales ; repris plus tard dans Le Coup de grâce (1939), court roman sur un trio amoureux ayant pour cadre la Courlande en 1919 pendant la guerre d'indépendance lettonne et la lutte des corps francs allemands contre les forces bolcheviques.

Départ pour les États-Unis

En 1939, alors que l'Europe s'achemine visiblement vers la guerre, Marguerite Yourcenar part pour les États-Unis rejoindre Grace Frick[11], alors professeure de littérature britannique à New York et sa compagne depuis une rencontre fortuite à Paris, en février 1937, à l'hôtel Wagram[10]. Pendant la guerre, l'autrice ne publie que quelques articles qui paraissent au sein de Les Lettres françaises qui est à l'époque sous la direction de Roger Caillois[12]. Elle écrit pendant cette période trois pièces ayant toutes pour sujet un élément de la pensée grecque, à savoir, Le mystère d’Alceste (1942), Électre ou la Chute des masques (1943), Qui n’a pas son Minotaure ? (1947). Elle traduit également une grande quantité de « Negro Spirituals », rassemblés ultérieurement sous le titre de Fleuve Profond, Sombre Rivière[13].

Grace Frick renonce à sa carrière universitaire. Elle soutient financièrement et psychologiquement Marguerite Yourcenar pendant la guerre et devient la traductrice de son œuvre en anglais[14]. Elles s'installent à partir de 1950 sur l'île des Monts Déserts (Mount Desert Island, dans le Maine), qu'elles avaient découverte ensemble en 1942, et nomment leur maison Petite Plaisance. Yourcenar y passera le reste de sa vie. Naturalisée américaine en 1947, elle enseigne la littérature française et l'histoire de l'art jusqu'en 1953. Elle rencontre notamment Isabel García Lorca au Sarah Lawrence College[15] et devient l'une des premières à effectuer des recherches sur l'assassinat du poète[16].

Grace Frick organise leur vie, ne se plaint pas après son ablation du sein en 1958, et doit rassurer sa compagne hypocondriaque et sujette à la dépression[17]. Les deux femmes vivent ensemble jusqu'à la mort de Frick de son cancer du sein en 1979[18].

Grands romans

Yourcenar s’est voulue « romancière-historienne », autrement dit « un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie […] qui consiste à se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un » — de quelqu’un d’autrefois, à partir d’aujourd’hui[19].

Ainsi, pour son roman Mémoires d'Hadrien, elle dit avoir longtemps hésité, pour le choix de son sujet, entre l'empereur Hadrien et le savant persan du Moyen Âge Omar Khayyam. Paru en 1951, Mémoires d'Hadrien connaît un succès mondial et établit définitivement sa réputation d'écrivain majeur, consacrée en 1970 par son élection à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Citation[20] tirée de L'Œuvre au noir dans le parc d'Egmont, à Bruxelles.

Le roman L'Œuvre au noir, commencé dès 1923-1924, paraît en 1968 et fait figure de clé de voûte de l'œuvre de Yourcenar :

« L'Œuvre au noir, commencé (sous un autre titre[21]) à l'époque où j'avais l'âge du jeune Zénon, du même Henri-Maximilien du début du livre. Terminée quand j'ai eu un peu plus de l'âge qu'ont Zénon et Henri-Maximilien quand ils butent sur leur mort[22]. »

Zénon incarne l'esprit de la Renaissance, à la fois de son époque par son désir de connaissance et de liberté mais en avance sur elle au point d'être broyé par ce qui reste en elle d'obscurantisme. Par là, Zénon transcende son époque et représente une position universelle et intemporelle, celle du héros socratique, qui donne plus de prix à sa liberté qu'à sa vie et décide d'affronter la mort en face. Il incarne surtout celui qui est « de passage », pour qui la quête de sens transite nécessairement par « l'abîme ». À l'encontre d'un type d'abîme où s'effondre Hans Castorp chez Thomas Mann : « héros qui s'accomplit par le moyen d'une lente autodestruction, et au cours d'une sorte de totale incarcération en soi »[23], la quête yourcenarienne est celle de l'Être héraclitéen éternellement en devenir.

Tels sont les protagonistes majeurs qui parcourent l'œuvre de Yourcenar. Depuis la traduction de la quête de La Nature de l'identité si bien rendue dans Les Vagues de Virginia Woolf, les paradoxes de la sexualité dans Le Coup de grâce, en passant par Le Tour de la prison et deux vaines tentatives personnelles de se rendre au Népal[24], Yourcenar élabore Le Labyrinthe du Monde, qui transmue l'œuvre d'une vie en épopée littéraire. L'écrivaine affirme[25] ainsi sa propre identité :

« Tant qu'un être inventé ne nous importe pas autant que nous-mêmes, il n'est rien[26]. »

Élection à l'Académie française

En 1980, son élection à l'Académie française[27] est notamment soutenue par Jean d'Ormesson. Première femme à siéger à l'Académie française, elle succède à Roger Caillois auquel elle a consacré un essai[28].

Fin de vie

Buste dans le square de l'église Saint-Vaast, à Bailleul, où Marguerite Yourcenar passait les étés de son enfance[29].

La dernière partie de sa vie se partage entre l'écriture dans l'isolement de l'île des Monts-Déserts et de longs voyages. Elle fait quelques périples à travers le monde avec le jeune réalisateur américain Jerry Wilson, son dernier secrétaire et compagnon dont les photographies en couleur illustrent La Voix des Choses, choix de textes par l'écrivaine. Jerry Wilson meurt du sida le [30].

Marguerite Yourcenar meurt à son tour le à Bar Harbor. Ses cendres sont déposées au cimetière de Brookside à Somesville, un des villages de la municipalité de Mount Desert à côté de la petite maison en rondins qu'elle avait louée avec Grace Frick pendant les trois premiers étés du couple dans le Maine.

Trois dalles funéraires s'y trouvent : la première, réservée à Grace Frick, porte l'inscription, reprise de Mémoires d'Hadrien, « HOSPES COMESQUE » (« elle est l'hôte et la compagne »). La deuxième, à la mémoire de Jerry Wilson, porte sur la tranche l'inscription en grec « ΣΑΠΦΡΩΝ ΕΡΩΣ / Saphron Eros » (ce qui signifie selon Yourcenar : « le calme et intelligent amour »). Enfin, la troisième, gravée partiellement avant son décès, est celle qui recouvre ses cendres[31] et porte une épitaphe tirée de L'Œuvre au noir :

« Plaise à Celui qui Est peut-être de dilater le cœur de l'homme à la mesure de toute la vie. »

Postérité

Des romans historiques aux mémoires autobiographiques, l'œuvre de Yourcenar se caractérise d'abord par l'élaboration esthétique de sa langue, au style épuré et classique, et par le privilège donné à la narration. Inspirée à la fois par la sagesse orientale et la philosophie gréco-latine, la pensée de l'écrivaine se reconnaît notamment dans l'humanisme de la Renaissance entendu comme curiosité universelle nourrie par la lecture des livres anciens :

« Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté pour la première fois un coup d'œil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été les livres. »

 Mémoires d'Hadrien

Yourcenar lisait couramment le grec ancien et le latin et avait une vaste connaissance de la littérature antique. Pour la rédaction des Mémoires d'Hadrien, elle rassemble une documentation exhaustive et lit toute la littérature conservée de l'époque d'Hadrien[32].

Son abondante correspondance a été publiée partiellement sous le titre Lettres à ses amis et quelques autres (Gallimard, 1995). Une édition complète est en cours chez ce même éditeur[33].

Œuvre

Poésie

Romans, nouvelles, contes

Mémoires

Essais

Théâtre

  • 1954 : Électre ou la Chute des masques, Plon
  • 1963 : Le Mystère d'Alceste
  • 1963 : Qui n'a pas son Minotaure ?
  • 1971 : Théâtre I (Rendre à César, La Petite Sirène et Le Dialogue dans le marécage)
  • 1971 : Théâtre II (Électre ou la Chute des masques, Le Mystère d'Alceste et Qui n'a pas son Minotaure ?)

Traductions

Correspondance

  • 1995 : Lettres à ses amis et quelques autres
  • 2004 : D'Hadrien à Zénon - Correspondance 1951-1956
  • 2007 : Une volonté sans fléchissement - Correspondance 1957-1960
  • 2011 : Persévérer dans l'être - Correspondance 1961-1963

Entretiens

  • 1972 : Patrick de Rosbo, Entretiens radiophoniques avec Marguerite Yourcenar[37], Mercure de France
  • 1979 : Bernard Pivot, Apostrophes
  • 1980 : Matthieu Galey, Les Yeux ouverts, éditions Le Centurion coll. « Les interviews », 1980 (ISBN 2227320222)
  • 1999 : Jacques Chancel, Radioscopie de Marguerite Yourcenar
  • 1999 : Marguerite Yourcenar : Entretiens avec des Belges, Centre international de documentation Marguerite Yourcenar (ISBN 2-9600189-1-5)
  • 2002 : Portrait d'une voix, vingt-trois entretiens, 1952-1987 ; textes réunis, présentés et annotés par Maurice Delcroix, Gallimard
  • 2008 : Marguerite Yourcenar en questions, texte établi et commenté par Michèle Goslar

Discours

  • 1971 : Réception de Madame Marguerite Yourcenar à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique - Discours de M. Carlo Bronne et de Mme Marguerite Yourcenar
  • 1981 : Discours de réception de Madame Marguerite Yourcenar à l'Académie française et réponse de Monsieur Jean d'Ormesson[38]

Œuvres complètes

Actions pour la protection de l'environnement

Le combat écologique de l'écrivaine présent dans son œuvre littéraire[39] se concrétise par la création en 1982, selon un souhait formulé par elle-même, de la fondation Marguerite-Yourcenar, placée sous l'égide de la Fondation de France[40].

Cette fondation à caractère écologique, reconnue d'intérêt général[41], a pour but de protéger la faune et la flore sauvages[42], et a contribué à la création d'une petite réserve naturelle dans les monts des Flandres près du château familial de son enfance situé au sommet du Mont Noir[43].

Hommages

Décoration

Notes et références

  1. Photographiée par Bernhard de Grendel.
  2. Yourcenar est une anagramme imparfaite de son nom de famille, Crayencour.
  3. Académie française, « Les grandes dates », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  4. Ce n'est qu'en 1925 qu'une branche de la famille Cleenewerck de Crayencour sera anoblie en Belgique.
  5. Marguerite Yourcenar, état civil, Centre international de documentation Marguerite Yourcenar, , p. 7.
  6. cf. villa Marguerite-Yourcenar.
  7. Marthe Peyroux, Marguerite Yourcenar. Mon très cher père, Eurédit, , p. 95.
  8. Dans la préface d'Alexis ou le Traité du vain combat, rédigée en 1963, Marguerite Yourcenar affirme que, si le titre fait bien écho au Traité du vain désir de Gide, l'influence de ce dernier fut en réalité faible et surtout formelle, l'empreinte essentielle étant plutôt celle de Rilke.
  9. Présentation de Vous, Marguerite Yourcenar. La passion et ses masques, un livre de Michèle Sarde.
  10. Proches et amis de Marguerite Yourcenar sur le site du Centre international de documentation Marguerite Yourcenar.
  11. 12 janvier 1903 - 18 novembre 1979, sans lien de parenté avec Henry Frick à l'origine de la collection du même nom (Michèle Sarde, Vous, Marguerite Yourcenar, Robert Laffont, 1995, p. 227.
  12. Yvon Bernier, « Itinéraire d'un œuvre », Études littéraires, Volume 12, Numéro 1, (ISSN 1708-9069, lire en ligne).
  13. Yvon Bernier, « Itinéraire dune œuvre », Études littéraires, Volume 12, Numéro 1, , p. 7 (lire en ligne).
  14. (en) Josyane Savigneau, Marguerite Yourcenar. Inventing a LifeUniversity of Chicago Press, , p. 327.
  15. (es) « Carta de Marguerite Yourcenar a Isabel García Lorca », sur unapizcadecmha.blogspot.com
  16. Marguerite Yourcenar, Cartas a sus amigos (Carta a Isabel García Lorca (10 de mayo de 1960), Madrid, Alfaguara Editores, (ISBN 9788420428642)
  17. (en) George Sebastian Rousseau, Yourcenar, Haus, , p. 9.
  18. (en) Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar and the USA. From Prophecy to Protest, Peter Lang, , p. 129.
  19. « Yourcenar, décidément », France Culture, Concordance des temps, par Jean-Noël Jeanneney avec Henriette Levillain, le .
  20. « Je ne cesserai jamais de m'émerveiller que cette chair soutenue par ses vertèbres, ce tronc joint à la tête par l'isthme du cou et disposant autour de lui symétriquement ses membres, contiennent et peut-être produisent un esprit qui tire parti de mes yeux pour voir et de mes mouvements pour palper… J'en sais les limites, et que le temps lui manquera pour aller plus loin, et la force, si par hasard lui était accordé le temps. Mais il est, et, en ce moment, il est Celui qui Est. »
  21. La mort conduit l'attelage.
  22. Marguerite Yourcenar, Œuvres romanesques, éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , p. 857.
  23. Marguerite Yourcenar, Sous bénéfice d'inventaire, Humanisme et hermétisme chez Thomas Mann, éditions Gallimard, , p. 179.
  24. Marguerite Yourcenar, Lettres à ses amis et quelques autres, éditions Gallimard, , p. 638 et 687.
  25. Louis Coste, « Autodestruction et puissance d'affirmation de soi dans l'œuvre de Marguerite Yourcenar », université Paris 7, thèse, , 331 p. (lire en ligne), p. 274 :
    « Marguerite Yourcenar se veut précurseur éternel d'une œuvre qu'il restera toujours construire, à reconstruire. Elle nous relie apparemment à la pensée orientale à travers les vestiges présocratiques. Elle nous relie en fait à l'expression ancestrale de "la terre inconnue". Aussi, sa pensée est-elle composée de la densité du concret et de la décantation subtile du réel. L'imagination en est proscrite, car le rêve est la décantation de la réalité. Son œuvre est la méditation d'une vie… »
  26. Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Carnets de notes, in Œuvres romanesques, éditions Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , p. 864.
  27. Delphine Naudier, « L'irrésistible élection de Marguerite Yourcenar à l'Académie française », (consulté le )
  28. Achmy Halley, Marguerite Yourcenar en poésie, Rodopi, , p. 141.
  29. « Marguerite Yourcenar », sur lenord.fr (consulté le ).
  30. Marthe Peyroux, op. cit., p. 252.
  31. Philippe Landru, « YOURCENAR Marguerite (Marguerite Cleenewerck de Crayencour : 1903-1987). Cimetière Brookside de Somesville, Maine - États-Unis », 23 février 2014.
  32. Entretiens avec Mathieu Galey.
  33. Quatre volumes parus à ce jour pour la période de 1951 à 1963.
  34. Édition originale. Volume oblong. Couverture noire.
  35. Première version sortie en 1936.
  36. Repris sous forme de guide touristique en 1975 ?
  37. Entretiens menés à la fin de l'été 1970.
  38. Discours de réception et réponse.
  39. (it) Andrea Padilla et Vicente Vicente Torres Mariño, Marguerite Yourcenar y la ecología. Un combate ideológico y político, Ediciones Uniandes, , 174 p.
  40. Maryla Laurent, Rémy Poignault, Lydia Waleryszak, Marguerite Yourcenar et l'enfance, Société internationale d'études yourcenariennes,
  41. « Musée Marguerite Yourcenar », sur museeyourcenar.chez.com (consulté le ).
  42. Fondation Marguerite-Yourcenar sur le site de la Fondation de France, consulté le 5 juillet 2017.
  43. Michèle Goslar, Les voyages de Marguerite Yourcenar, Cidmy, , p. 131
  44. « En savoir plus sur Marguerite Yourcenar - Entretiens et documents - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le )

Voir aussi

Études biographiques

Études sur l'œuvre

Il existe plusieurs milliers d'études sur l'œuvre de Marguerite Yourcenar, disponibles dans les bibliothèques des associations yourcenariennes.

  • 1980 : Marguerite Yourcenar, Jean Blot, éditions Seghers
  • depuis 1987, n°1: Bulletin de la Société Internationale d’Études Yourcenariennes (semestriel, puis annuel) : https://www.yourcenariana.org/
  • Une vingtaine d’actes de colloques publiés par la Société Internationale d’Études Yourcenariennes :
  • 1995 :
    • Roman, histoire et mythe dans l'œuvre de Marguerite Yourcenar, actes du colloque d'Anvers, , Simone et Maurice Delcroix, éditions Tours, 524 p. (ISBN 2950447457)
    • Giorgetto Giorgi, Mito, Storia, Scrittura, nell’opera di Marguerite Yourcenar, Milano, Bompiani, 1995, 70 p. (ISBN 9788845224683)
    • Rémy Poignault, L’Antiquité dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar. Littérauture, mythe et histoire, Bruxelles, Latomus, 1995, 1096 p. (ISBN 2-87031-168-0)
  • 1996 : Donata Spadaro, « Marguerite Yourcenar et l'écriture autobiographique : Le Labyrinthe du monde », bull. SIEY, no 17, décembre, p. 69 à 83
  • 2002 : La Promesse du seuil : un voyage avec Marguerite Yourcenar de Christian Dumais-Lvowski, photographies de Saddri Derradji, coll. « Archives privées », Actes Sud
  • 2003 : Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar. Écriture, maternité, démiurgie, essai, Bruxelles, Archives et musée de la littérature/PIE-Peter Lang, coll. « Documents pour l'histoire des francophonies », 330 p.
  • 2008 : Antoine Gavory, Marguerite Yourcenar : itinéraire d'un écrivain solitaire, Flagrant d'élie
  • 2009 : (en) Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar and the United States. From Prophecy to Protest, Peter Lang, coll. « Yourcenar », 180 p.
  • 2012 : Bérengère Deprez, Marguerite Yourcenar et les États-Unis. Du nageur à la vague, Éditions Racine, 192 p.
  • 2014 :
    • Donata Spadaro, Marguerite Yourcenar e l'autobiografia, ADP
    • Mireille Blanchet-Douspis, L'Idéologie politique de Marguerite Yourcenar d'après son œuvre romanesque, New York, édition Rodopi (ISBN 978-90-420-3779-3)

Filmographie

  • 1975 : Dans l'île du Mont-Désert chez Marguerite Yourcenar, documentaire de Philippe Dasnoy et Jean Antoine, diffusé en
  • 2013 : Marguerite Yourcenar, alchimie du paysage, documentaire de Jacques Lœuille, diffusé en 2014 sur France Télévisions

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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