Marie-Louise Sjoestedt-Jonval
Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, née le à Saint-Thomas (Aisne) et morte le , est une celtologue et linguiste française.
Naissance | |
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Décès |
(à 40 ans) |
Nationalité | |
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Père |
Erik Valentin Sjöstedt (d) |
Fratrie |
Armand Bernardini Yvonne Sjoestedt (d) |
Conjoint |
Michel Jonval (de à ) |
Biographie
Jeunesse et famille
Marie-Louise Sjœstedt est issue d'une famille d'origine suédoise[1]. Elle est la fille du journaliste suédois Erik Valentin Sjöstedt (Lund, -1929) et de l'essayiste française Léonie Bernardini (née en 1868). Elle est la sœur de l'artiste peintre Yvonne Sjoestedt (née en 1894) et du journaliste Armand Bernardini (1895-1972).
Formation
Après avoir été étudiante en licence à la Sorbonne (1919), à Paris, elle devient agrégée de grammaire en 1922. Elle effectue une thèse sous la direction de Joseph Vendryes, spécialiste de la langue celte[1] — à qui elle dédie[2] son premier ouvrage L'Aspect verbal et les formations à affixe nasale en celtique (1926).
Carrière
Elle est chargée de conférences à l'École pratique des hautes études, section des sciences historiques et philologiques (1926)[3], auprès de Joseph Vendryes ; elle y enseigne notamment le moyen irlandais et l'irlandais contemporain[1]. Elle voyage régulièrement en Irlande pour s'améliorer en langue et dans le domaine du folklore de ce pays[1].
Elle devient ensuite codirectrice de la Revue celtique, aux côtés de Joseph Loth[réf. nécessaire], et, en 1930, directrice d'études[1] à l'École pratique des hautes études. Parmi ses collègues, se trouve le linguiste Émile Benveniste, avec lequel elle échange sur des questions linguistiques[1].
En 1936, alors qu'est créée la revue Études celtiques, publiée par Eugénie Droz, Marie-Louise Sjœstedt y est secrétaire de rédaction — elle y publiera aussi des compte-rendus et des articles —, tandis que son confrère Joseph Vendryes en est le directeur[1]. En 1938, elle établit une Histoire de l'Irlande pour la revue des Annales[1]. Elle écrit notamment l'ouvrage Dieux et héros des Celtes, publié en 1940[1]. L'historien Lucien Febvre en fera un compte-rendu dans le premier numéro de la revue des Annales, paru en 1940[1].
Œuvre
Dieux et héros des celtes est son ouvrage le plus connu. Il traite des dieux et des héros des Celtes continentaux, des débuts la mythologie celtique irlandaise et des deux catégories principales des dieux irlandais : les « déesses-mères » et les « dieux-chefs ».
Publications
- Marie-Louise Sjoestedt, L'Aspect verbal et les formations à affixe nasale en celtique, collection Linguistique (19), Paris, éditions de la Librairie Honoré Champion, 1926, VIII-214 pages
- Marie-Louise Sjoestedt, Le siège de Druim Damhghaire - Forbais Dromma Damgaire (1), Revue celtique, 43, 1926, p. 1-123.
- Marie-Louise Sjoestedt, Le siège de Druim Damhghaire - Forbuis Dromma Damgaire (2), Revue celtique, 44, 1927, p. 157-186.
- Étrennes de linguistique offertes par quelques amis à Émile Benveniste Paris, Paul Geuthner, 1928 (Avant-propos par Antoine Meillet, articles par Pierre Chantraine, René Fohalle, Jerzy Kurylowicz, Louis Renou et Marie-Louise Sjoestedt), VIII-123 pages
- Marie-Louise Sjoestedt, L’Irlande d’aujourd’hui.- I. Gens de la terre et gens de la côte, article paru dans la Revue des deux Mondes, livraison du .
- Marie-Louise Sjoestedt, L’Irlande d’aujourd’hui.- II. Dublin, article paru dans la Revue des deux Mondes, livraison du .
- Marie-Louise Sjoestedt, Phonétique d'un parler irlandais de Kerry, Paris, librairie Ernest Leroux, 1931.
- Marie-Louise Sjoestedt, Deux contes en dialecte de l'île Blasket, Revue celtique, 49, 1932, p. 406-436.
- Marie-Louise Sjoestedt, Légendes épiques irlandaises et monnaies gauloises : recherches sur la constitution de la légende de Cuchulainn, Études celtiques, 1, 1936, p. 1-77.
- Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, La littérature qui se fait en Irlande, Études Celtiques, 2, 1937, p. 334-346.
- Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, Description d'un parler irlandais de Kerry, Paris, éditions de la Librairie Honoré Champion, bibliothèque de l'École des Hautes Études, 270, 1938, XI-222 pages
- Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, Études sur le temps et l'aspect en vieil irlandais (1), Études celtiques, 3, 1938, p. 105-130.
- Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, Études sur le temps et l'aspect en vieil irlandais (2), Études celtiques, 3, 1938, p. 219-273.
- Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, Les Langues de culture celtique, Paris, Boivin, Conférences de l'Institut de Linguistique de l'Université de Paris, 1938, 64 pages.
- Marie-Louise Sjoestedt, Dieux et Héros des Celtes, Collection 'Mythes et religions' (7), Paris, Leroux - Presses Universitaires de France, 1940 (Mythes et religions : période mythique - divinités (Celtes continentaux - déesses-mères d'Irlande - Dieux-chefs de l'Irlande) - Hommes et Dieux et Héros, Samain-Samonios : Fête du premier novembre), XX-130 pages
- Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, La littérature qui se fait en Galles, Études celtiques, 4, 1948, p. 67-82.
- Marie-Louise Sjoestedt-Jonval, Gods and Heroes of the Celts, London, Methuen, 1949 (traduction anglaise du titre précédent, par Myles Dillon (en)), XXI-104 pages
- Marie-Louise Sjoestedt, Dieux et Héros des Celtes, Collection 'Essais', Terre de Brume, 1993, 107 pages, couverture illustrée en couleurs (réédition). (ISBN 2-8436-2393-6)
Bibliographie
- Marie-Louise Sjoestedt (1900-1940). In memoriam, suivi de Essai sur une littérature nationale : la littérature irlandaise contemporaine, Paris, E. Droz, 1941, 79 pages. Comprend une Notice biographique par Louis Renou, une Bibliographie et des Hommages par Joseph Vendryes, Émile Benveniste, Georges Dumézil et autres, avec trois portraits et un fac-similé
- Joseph Vendryes, Marie-Louise Sjoestedt, Études celtiques, 4, 1948, p. 428-433
- Seán Ó Lúing, « Marie-Louise Sjoestedt, Celtic scholar, (1900-1940) », Journal of the Kerry Archaeological and Historical Society, 20, 1987, p. 79—93.
Notes et références
- Natalie Zemon Davis, « Les femmes et le monde des Annales », Tracés. Revue de Sciences humaines, no 32, , p. 173–192 (ISSN 1763-0061, DOI 10.4000/traces.6902, lire en ligne, consulté le )
- « À mon Maître Monsieur J. Vendryes en témoignage de reconnaissance »
- Annuaire de l’École pratique des hautes études pour 1925-1926
- Vendryes la décrit comme « Trop Celte hélas ! pourrait-on dire, s'il est vrai que l'âme celtique, malgré tant de preuves d'une énergie indomptable et d'une volonté effrénée, est sujette a des accès de dépression et de renoncement qui lui font désirer et comme appeler le néant » (Études celtiques, 4, 1948).
Liens externes
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Articles connexes
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