Marie-Madeleine Dauphin

Madeleine-Amélie Dauphin dite aussi Madeleine-Amélie Franc-Nohain, née le à Valmondois (Val-d'Oise) et morte le à Tours (Indre-et-Loire), est une illustratrice française.

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Madeleine-Amélie Dauphin
Portrait de Marie-Madeleine et ses trois enfants.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Autres noms
Madeleine-Amélie Franc-Nohain
Nationalité
Activités
Conjoint
Enfants
Signature
Vue de la sépulture.

Elle est spécialisée dans la littérature enfantine.

Biographie

Portrait de Miss Hella, publié dansd L'Aube méridionale en 1899.

Marie-Madeleine Dauphin est une des deux filles du musicien et poète languedocien Léopold Dauphin (1847-1925), installé à Paris dans les années 1870, puis qui revint dans son pays natal et de Marguerite Pigot (1852-1917).

Sa sœur, Jane, épouse Adolphe Boschot, un musicographe auteur d'ouvrages sur Hector Berlioz.

Marie-Madeleine Dauphin épouse le l'écrivain Maurice Étienne Legrand, dit Franc-Nohain dont elle prend le nom de plume pour signer ses œuvres. Ils ont deux fils, le parolier et animateur Jean Nohain (dit Jaboune) (1900-1981), filleul d'Alfred Jarry, et le comédien Claude Dauphin (1903-1978), ainsi qu'une fille, Francine (1914-1970), également illustratrice.

Elle publie quelques dessins en 1898-1899 dans la revue L'Aube méridionale[1] à laquelle collabore son père. Elle offre une aquarelle à la revue Paris-Noël de Gustave Goetschy quatre années de suite, de 1896 à 1900, sous le nom de Madeleine Dauphin pour les trois premières, puis deux planches de six vignettes sous forme d'une bande dessinée dont le texte est rédigé par son époux, en 1900 et 1901.

Complot, Le rire, 1902.
Robe de jardin en toile bleu vif, Marie Madeleine Franc-Nohain, Journal des dames et des modes, 1913.
Robe de petite fille en crèpe de chine bleu fleuri, 1912.

À partir de 1902, elle publie ses illustrations pour Le Rire sous les signatures « mf-n » ou « Maud Franc-Nohain », puis pour le Journal des dames et des modes de 1912 à 1914, sous le monogramme « mfn ».

En 1914 les Éditions Grasset éditent son premier album Le Journal de bébé, publié en deux versions : bleu pour les garçons, rose pour les filles. Son album sera réédité en 1927, puis en 1980 par Nestlé et en 1987 par le Metropolitan Museum of Art.

Dans l'entre-deux-guerres, elle illustre de nombreux livres pour enfants chez Plon, Flammarion, Larousse, Desclée de Brouwer et surtout Mame. Marie-Madeleine contribue régulièrement dans la rubrique Benjamines au journal Benjamin créé par son fils Jean[2] , [3].

En 1940, Marie-Madeleine Dauphin se réfugie à Genillé près de Tours, avec sa fille et sa belle-fille. En 1942, elle tombe gravement malade, est hospitalisée sur place et meurt dans le 7e arrondissement de Paris. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (89e division), où elle repose avec son mari et ses enfants. Après son décès, sa fille et son gendre Claude Legrand rejoignent Gibraltar et embarquent pour l’Angleterre afin de se rallier aux Forces françaises libres. À son retour en France, Francine reprend sa carrière artistique d'illustratrice de littérature de jeunesse.

Carrière artistique

Marie-Madeleine Dauphin s'est appuyée sur son expérience de mère de famille et a choisi de figurer l’enfance sous des traits volontairement naïfs, mais sans mièvrerie. « Son dessin fin et net, ses formes simples et arrondies, ses couleurs douces, posées en aplat, confèrent à ses tableaux un caractère aérien. Un parfum de nostalgie se dégage de son œuvre. » Dans le cadre de la Semaine de l’innovation publique, la BnF à Paris organise son 3e Hackathon, entièrement dédié à la jeunesse, les 24 et , où Marie-Madeleine Franc-Nohain est représentée[4].

Publications

  • Marie-Madeleine Franc-Nohain, Histoires enfantines : 30 gravures dont 8 en couleurs, 40 p. (lire en ligne).
  • Le journal de bébé tenu par maman : frises et estampes de Marie-Madeleine Franc-Nohain, Paris, Bernard Grasset, , 169 p. (lire en ligne).
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain et Franc-Nohain, Le journal de Jaboune, Paris, P. Lafitte, , 317 p. (lire en ligne).
  • albums de comptines
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain et Jean Armagnac, Rémi en vacances, Paris, Larousse, , 40 p. (lire en ligne).
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain, Alphabet en images : 31 gravures en couleur, , 41 p. (lire en ligne)
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain, Les animaux sauvages : 30 gravures, dont 15 en couleurs, , 40 p. (lire en ligne)
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain et Comtesse de Ségur, Un bon petit diable, , 200 p. (lire en ligne).
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain, Animaux domestiques et familiers : 30 gravures, dont 8 en couleurs, , 40 p. (lire en ligne).
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain, Jeux : avec des vers de sa fille Francine, Mame, , 32 p. (lire en ligne).
  • Madeleine Franc-Nohain, Contes et images, Tours, Mame, , 62 p. (lire en ligne).
  • Jaboune et Marie-Madeleine Franc-Nohain, Le petit manuel des enfants complaisants, Paris, Desclée De Brouwer et Cie, , 82 p. (lire en ligne).
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain, Histoires parisiennes, , 40 p. (lire en ligne).
  • Marie-Madeleine Franc-Nohain et Charles Perrault, Contes de fées, (lire en ligne).
  • Chantons, dansons. Rondes et chansons avec accompagnements faciles, 1936
  • À chacun son métier, 1943
  • Chantons, dansons, 1949
  • Chantons Noël, 1950
  • Fables, texte de Franc-Nohain
  • Les grands hommes quand ils étaient petits, texte de Jaboune, 1925
  • Les quatre saisons des Benjamins..., 1936

Notes et références

  1. A. de La Hire d'Espie, « L'Aube méridionale », 1898-1899 (consulté le ).
  2. « Série Benjamin (1ère série : le premier grand hebdomadaire français pour la jeunesse) » (consulté le ).
  3. « Benjamin », 1929-1944 (consulté le ).
  4. Équipe Gallica, « Un Hackathon BnF dédié à la jeunesse ! », (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

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