Marie Darrieussecq
Marie Darrieussecq, née le à Bayonne, est une écrivaine française. Elle est aussi traductrice et a exercé la profession de psychanalyste.
Pour les articles homonymes, voir Darrieussecq.
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Elle est publiée aux éditions P.O.L.
Son premier roman Truismes, publié alors qu'elle est âgée de 27 ans et qui relate la métamorphose d’une femme en truie, rencontre un succès mondial. Vendu à plus d'1 million d’exemplaires en France et à l’étranger, il est traduit dans une quarantaine de langues.
En 2013, Marie Darrieussecq reçoit le prix Médicis et le Prix des Prix pour son roman Il faut beaucoup aimer les hommes. En 2019, elle devient titulaire de la Chaire semestrielle d'écrivain en résidence de Sciences Po à Paris.
Biographie
Formation
En 1986, elle obtient un baccalauréat littéraire à Bayonne. Elle étudie en hypokhâgne et khâgne au lycée Montaigne de Bordeaux puis au lycée Louis-Le-Grand, à Paris. Entre 1990 et 1994, elle est élève à l’École normale supérieure de la rue d'Ulm à Paris. Elle poursuit ses études de lettres à la Sorbonne-Nouvelle. En 1992, elle est reçue à l’agrégation de lettres modernes à la sixième place[1].
Sa thèse, soutenue en 1997 à l’université Paris VII sous la direction de Francis Marmande, s’intitule : « Moments critiques dans l'autobiographie contemporaine. Ironie tragique et autofiction chez Georges Perec, Michel Leiris, Serge Doubrovsky et Hervé Guibert ».
Vie privée
Son premier mari était chercheur en mathématiques, le second est astrophysicien. Marie Darrieussecq a trois enfants.
Œuvre littéraire
Marie Darrieussecq se situe du côté de la fiction[2] et qualifie Le Bébé[3] comme étant son « seul livre autobiographique »[4]. Ses personnages de romans sont presque toutes des femmes, la plupart sont narratrices.
Marie Darrieussecq écrit soit des textes courts sous la forme de monologue, soit des romans à la troisième personne qui portent davantage une attention au monde dans son ensemble, en s’attachant à un groupe de personnages issus d’un même village fictif du nom de Clèves, situé dans le Sud-Ouest de la France, probablement au Pays basque : « un petit village fictif et autobiographique à la fois que j’ai nommé Clèves, en hommage à la Princesse de Clèves. Je me suis lassée d’inventer des personnages. Je les puise désormais dans ce réservoir qu’est Clèves, en les voyant grandir et vieillir, des années 80 à beaucoup plus tard. Solange, Rose, Christian, etc. (…) Souvent un grand thème est là, imposé par le monde, en ce moment je voudrais écrire sur les migrants, comme tout le monde... Mais je veux le faire à ma façon, en m’extrayant des clichés, des phrases toutes faites[5]. »
Truismes et Naissance des fantômes peuvent se lire comme deux premiers romans programmatiques de l’ensemble de son œuvre en ce qu’ils annoncent une écriture du corps dans sa métamorphose[6], sur le mode du trop plein ou du manque, et un recours à la tradition fantastique du spectre et du monstre. Cette attention aux spectres fait partie intégrante de la poétique de Marie Darrieussecq, l’écriture est comme une « disponibilité aux fantômes », une façon de rendre présente l’absence, de faire entendre l’inaudible et de penser, dans des cycles métaphysiques, la rencontre de l’origine de la vie et du silence de la mort[7].
Marie Darrieussecq travaille à partir des clichés et s’empare de lieux communs. À propos de son roman Clèves, la journaliste Raphaëlle Leyris écrit : « Le sujet de Marie Darrieussecq depuis Truismes est toujours le même : il s'agit d'examiner ce que le langage dit de l'expérience, la manière dont les mots, et notamment les lieux communs, énoncent la réalité et, en retour, la façonnent[8]. » Le titre du roman Il faut beaucoup aimer les hommes est extrait d’une phrase de Marguerite Duras dans La Vie matérielle : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter[9]. »
Thèmes
Écrivaine des métamorphoses du corps, Marie Darrieussecq s’intéresse à la mutation, au féminin, au masculin et au non-binaire.
Le corps, le silence et la disparition
Le corps dans son excès ou sa carence, sa démesure ou sa disparition est un thème majeur de son œuvre. Elle dit écrire « pour le corps, vers le corps, au sens de ce qui ne parle pas en nous »[10]. Tous ses livres sont traversés par des fantômes, la disparition d’un homme, d’un enfant ou d’un monde. Marie Darrieussecq explore les zones de silence et de non-dit : « mettre des mots où il n’y en a pas, où il n’y en a pas encore, où il n’y en a plus[11]. »
Voyage, géographie et appartenance
Ses personnages sont pour la plupart de grands voyageurs et circulent entre l’Antarctique (White), l’Australie (Tom est mort), Los Angeles et le Congo (Il faut beaucoup aimer les hommes) ou en Méditerranée sur une croisière (La Mer à l’envers). Elle associe la psychologie et l’histoire de ses romans à « des géographies »[12]. À propos de son roman Le Pays, Nathalie Crom écrit dans La Croix qu’elle soulève « la question de l’appartenance (à une langue, à une terre, à une nation), sans entretenir la moindre nostalgie pour la vision classique ou traditionnelle de l’enracinement[13]. »
Écologie et extinction
Une attention à l'écologie, dans son rapport à l’espace mais aussi au temps, à l’ère de l’anthropocène, consciente que la planète a une durée de vie limitée. Les animaux sauvages font l’objet d’une attention particulière, en tant qu’espèce en voie de disparition. Marie Darrieussecq a fait sienne l’assertion de Deleuze : « L’écrivain est responsable devant les animaux qui meurent[14] », écrivant à la place de (et pour) ces animaux qui disparaissent. Dans un entretien avec la journaliste Mia Funk, elle déclare : « Quand le dernier éléphant aura disparu, il nous manquera. Le tigre de Tasmanie nous manque[15]. »
En 2013, elle écrit dans une chronique du journal Libération : « Nous ignorons ce qu’il restera de nous, quand nous habiterons une planète sans animaux sauvages. Quand ce qui manque manque au point qu’on en ignore le nom, qu’on ne pressent plus même sa forme en creux, on perd une part même de nous, on en devient plus bête, plus compact, moins labile. Moins animal, disons[16]. »
Un point de vue féminin en littérature
Avec Truismes, elle raconte la métaphore d’une « puberté monstrueuse »[17] dans la métamorphose d’une femme en truie. Avec Le Bébé, Marie Darrieussecq introduit le bébé en littérature[18], livre qu’en ce sens elle qualifie de « militant littérairement »[19]. Dans Clèves, elle décrit la transformation d’une adolescente avec l’arrivée des premières règles et la découverte de la sexualité. Virginie Despentes écrit dans Le Monde des Livres : « Clèves fonctionne comme un remonteur de moments, ni oubliés, ni occultés, mais jamais consultés, jamais célébrés »[20].
En 2016, Marie Darrieussecq publie Être ici est une splendeur, Vie de Paula M. Becker, une biographie de la peintre allemande Paula Modersohn-Becker dont elle ampute le nom marital dans le sous-titre « Vie de Paula M. Becker » : « Les femmes n’ont pas de nom. Elles ont un prénom. Leur nom est un prêt transitoire, un signe instable, leur éphémère. Elles trouvent d’autres repères. Leur affirmation au monde, leur “être là”, leur création, leur signature, en sont déterminés. Elles s’inventent dans un monde d’hommes, par effraction »[21].
Après Virginia Woolf, Nathalie Sarraute ou encore Marguerite Duras, il s’agit pour Marie Darrieussecq de « rendre compte de la totalité du monde »[22] au sens où la moitié du monde, les femmes, n’a pas encore vraiment eu la parole. L'écrivaine refuse cependant d’associer ses livres à une littérature féministe : « Je n’ai aucun problème à me dire féministe. En revanche, je n’emploie pas ce mot pour mes livres. (…) Ce serait réducteur. Mes livres sont aussi des livres écologistes, par exemple[23]. »
Style
Son style minimal, chargé d’anecdotes et de métaphores scientifiques ou géographiques, sert une « écriture physique »[24], proche en ce sens d’une « écriture de la sensation »[25], expression qu’elle-même applique à Nathalie Sarraute.
Le rapport avec la langue
Marie Darrieussecq, dont la mère et les deux grands-mères parlaient basque[26], déclare régulièrement dans des interviews[27] ne pas sacraliser la langue française, considérer le français comme une langue parmi d’autres : « je crois que les écrivains ont un rapport particulier à la langue maternelle. Ils osent y toucher, ils osent considérer ça comme quelque chose qui est extérieur à eux, qu’ils peuvent casser, avec lequel ils peuvent jouer, avec le corps de la langue[28]. »
Ses personnages se déplacent souvent sur différents continents et sont pour la plupart confrontés à une langue étrangère. Dans Tom est mort, l’annonce de la mort de son enfant a lieu en anglais, la narratrice française résidant en Australie : « Après la mort de Tom mon anglais, sa compréhension même, avait en quelque sorte rétréci. (…) Mais dans les groupes de parole, je savais de quoi on parlait. Alors j’arrivais à suivre. C’est avec eux, que j’ai vraiment réappris à parler. Mes cours de langue[29]. »
La langue française comme langue masculine
Dans Le Pays, Marie Darrieussecq qualifie le français de « langue d’autorité » dans laquelle « le sujet, masculin, ordonne la phrase et s’appuie sur son verbe »[30]. Elle en fait la démonstration suivante : « Le masculin y dominait le féminin ; si toutes les femmes du monde venaient en compagnie d’un chien, ils étaient contraints, les femmes et le chien, de se soumettre au masculin : les femmes et le chien étaient bien obéissants[30]. »
À la question de savoir si son écriture est féminine, elle répond : « L’écriture n’a pas de genre, ni de sexe, car le roman est un lieu de métamorphoses[31]. » Elle ajoute tout de même dans sa préface à sa traduction de Virginia Woolf : « [J]e laisse ouverte la question de l’écriture féminine, qui est aussi celle de ma vie[32]. »
Polémiques et accueil critique
Polémiques
En 1998, l'écrivaine Marie NDiaye l’accuse d'avoir « singé »[33] certaines de ses œuvres pour écrire Naissance des fantômes.
En 2007, à l'occasion de la publication de Tom est mort, Camille Laurens, également publiée chez P.O.L, accuse Marie Darrieussecq de « plagiat psychique ». Leur éditeur commun Paul Otchakovsky-Laurens prend la défense de Marie Darrieussecq en répondant par une tribune publiée dans Le Monde et intitulée « Non, Marie Darrieussecq n’a pas piraté Camille Laurens »[34]. À la suite de ces accusations, Marie Darrieussecq publie en 2010 un essai, Rapport de police[35], sur la question du plagiat en littérature. Une page Wikipédia est consacrée à la polémique qui a suivi la publication de Tom est mort.
En 2020, le journal de confinement de Marie Darrieussecq, publié dans Le Point, entraîne, comme ceux d'autres personnalités, un déferlement de commentaires sarcastiques[36],[37].
Accueil critique
En 1988, Marie Darrieussecq reçoit le prix du jeune écrivain de langue française pour sa nouvelle La Randonneuse[38].
La publication de Truismes en 1996 propulse Marie Darrieussecq, alors âgée de 27 ans, sur la scène médiatique et déclenche une onde de choc. La même année, Jean-Luc Godard achète les droits du roman, qu'il renoncera finalement à adapter[39].
Dans Le Figaro, Éric Ollivier écrit à propos de Truismes dans un article intitulé « Un conte à vomir debout » : « On y sent une rage rentrée, un faux ton naïf et allègre pour dire, d’une manière primesautière, des énormités et inventer d’horribles horreurs. (…) le n’importe quoi l’emporte, jusqu’à l’épilogue. C’est infect, difficilement tolérable[40]. »
En 2003, J.M.G. Le Clézio écrit dans Le Point :
« L'œuvre de Marie Darrieussecq fait penser à Lautréamont : le rêve du pourceau, au chant IV, commençait par ces mots : "je rêvais que j'étais entré dans le corps d'un pourceau... quand je voulais tuer, je tuais. "Truismes" en découlait. Le passage de Falmer, ou le spectre de Maldoror voltigeant au-dessus du Panthéon, c'est "Naissance des fantômes". "White", c'est l'hymne à l'océan, l'homme amphibie, ou même la "fille de neige" qui fait une apparition au chant VI[41]. »
À l’occasion de la parution d'Être ici est une splendeur, Vie de Paula M. Becker, Étienne de Montety écrit dans Le Figaro littéraire en 2016 : « (…) rien de ce qui est féminin n’est étranger à Marie Darrieussecq. C’est même une marque de fabrique[42]. »
Engagement
Depuis 2001, Marie Darrieussecq est la marraine du Réseau DES France, une association d'aide et d'information aux victimes du Distilbène[43].
En 2007, elle est élue marraine de Bibliothèques sans frontières[44].
Lors de la campagne de l’élection présidentielle française de 2007, elle apporte son soutien à Ségolène Royal[45].
En 2012, elle est marraine de l’association d’étudiants « Du Pays basque aux grandes écoles »[46].
En 2014, elle participe au recueil Passés par la case prison et devient marraine de l’Observatoire international des prisons - section française[47].
En 2019, elle est nommée présidente de l’Avance sur recettes du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée)[48].
En 2020, l'écrivaine bayonnaise apporte son soutien à la campagne demandant le changement de nom du quartier de La Négresse à Biarritz[49]. Cela fait plusieurs années que Marie Darrieussecq réfléchit à cette question et, pour elle, « le mot négresse est une insulte atroce. C’est un mot qui a été utilisé et créé pour l’esclavage. Nous sommes en 2020 et il faut en finir ! »[50]
Œuvres
Romans et récits
- 1996 : Truismes, P.O.L (ISBN 2867445299)
- 1998 : Naissance des fantômes, P.O.L[51],[52],[53] (ISBN 2867446139)
- 1999 : Le Mal de mer, P.O.L (ISBN 2070416232)
- 1999 : Précisions sur les vagues, P.O.L (ISBN 9782846822633)
- 2001 : Bref séjour chez les vivants, P.O.L, (ISBN 2867448441)
- 2002 : Le Bébé, P.O.L (ISBN 2867448743)
- 2003 : White, P.O.L (ISBN 2867449626)
- 2003 : Simulatrix, éd. Les Inrockuptibles, coll. « des nouvelles du sexe » (ASIN B004RH9Z7Q)
- 2004 : Claire dans la forêt suivi de Penthésilée, premier combat, éd. des femmes (ISBN 9782721004918)
- 2005 : Le Pays, P.O.L (ISBN 9782846820851)
- 2007 : Tom est mort, P.O.L (ISBN 9782846822091)
- 2007 : Mrs Ombrella et les musées du désert, éd. Scali (ISBN 9782350121253)
- 2011 : Clèves, P.O.L (ISBN 978-2-8180-1397-7)
- 2013 : Il faut beaucoup aimer les hommes, P.O.L (ISBN 978-2-8180-1924-5) — prix Médicis
- 2017 : Notre vie dans les forêts, P.O.L (ISBN 978-2-8180-4366-0)
- 2019 : La Mer à l'envers, P.O.L (ISBN 978-2-8180-4806-1)[54]
- 2021 : Pas dormir, P.O.L (ISBN 978-2-8180-53645)
Essai
Biographie
- 2016 : Être ici est une splendeur. Vie de Paula M.Becker, P.O.L (ISBN 978-2-8180-3906-9) — prix du Livre d'art Lire
Traductions
- 2008 : Tristes Pontiques d'Ovide, P.O.L (ISBN 9782846822824)
- 2012 : Tigre, tigre ! de Margaux Fragoso, Flammarion (ISBN 9782081245600)
- 2014 : Brouillons d'un baiser de James Joyce, éditions Gallimard (ISBN 978-2070143740)
- 2016 : Un lieu à soi de Virginia Woolf, éditions Denoël (ISBN 9782207123676)[56]
- 2019 : Chroniques d’un enfant du pays de James Baldwin, Gallimard (ISBN 978-2072796838)
Littérature jeunesse
- 2008 : Péronille la chevalière, Albin Michel Jeunesse (ISBN 9782226189400)
- 2016 : Le Chien Croquette, avec Nelly Blumenthal, Albin Michel Jeunesse (ISBN 9782226392350)
Livres d'art
- 1998 : Dans la maison de Louise, CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux (ASIN B000WY098C)
- 2000 : Il était une fois… la plage, photographies de Roger-Viollet, éd. Plume (ISBN 284110124X)
- 2001 : Sculptures de Lydie Arickx, textes et photographies, éd. Artémoins (ISBN 2913978061)
- 2003 : Illusion de Dolorès Marat, éditions Filigranes (ISBN 9782914381499)
- 2006 : Do You Know What I Mean de Juergen Teller, Actes Sud (ISBN 9782742760534)
- 2008 : B2B2SP d'Édouard François, éd. Archibooks (ISBN 9782357330351)
- 2011 : A Portrait of the Artist as a Young Mother, éditions Filigranes (ISBN 9782350462172)
- 2012 : La mer console de toutes les laideurs, photographies de Gabrielle Duplantier, éditions Cairn (ISBN 9782350682501)
- 2013 : Gisants de Jan Fabre, éd. Galerie Daniel Templon (ISBN 9782917515112)
- 2013 : Faire de son mieux, photographies de Gilbert Garcin, éditions Filigranes (ISBN 9782350462899)
- 2013 : A triple tour, collectif, éditions du Centre des monuments nationaux (ISBN 978-2757702956)
- 2015 : Bretonnes, de Charles Fréger, collectif, Actes Sud (ISBN 978-2330050443)
- 2016 : Nigel Cooke, collectif, Phaidon Press (ISBN 978-0714870915)
- 2016 : Julia Garimorth, Marie Darrieussecq, Maria Stavrinaki, Rainer Stamm, Uwe M. Schneede, Wolfgang Werner, Paula Modersohn-Becker, l'intensité d'un regard, catalogue[57] de l'exposition du musée d'Art moderne de Paris, 256 p. (ISBN 978-2-7596-0322-0)
- 2016 : Lancel : Maison parisienne depuis 1876, collectif, Flammarion (ISBN 9782081393127)
Entretiens
- 2008 : Marie Darrieussecq parle des éditions P.O.L, Presses universitaires de Paris Ouest (ISBN 9782840160014)
- 2014 : Écrire, écrire, pourquoi ?, éditions de la Bibliothèque publique d'information (ISBN 9782842461881)
Préfaces
- 2005 : préface de Bernard Faucon, livre de photographies, Actes Sud (ISBN 2742756671)
- 2009 : préface à Le Pressentiment d'Emmanuel Bove, Seuil, coll. « Points signatures » (ISBN 978-2757812266)
- 2010 : préface de Distilbène : des mots sur un scandale de Véronique Mahé, Albin Michel (ISBN 9782226217400)
- 2010 : préface de La Fin du monde : reloaded de Philippe Djian et Horst Haack, éd. Alternatives (ISBN 9782862276373)
- 2014 : préface de La Route qui mène à la ville de Natalia Ginzburg, éditions Denoël (ISBN 978-2207118009)
- 2019 : préface de La Disparition de Georges Perec, éditions Denoël (ISBN 978-2207158654)
Collectifs
- 1997 : Dix, Grasset / Les Inrockuptibles (ISBN 2246547016)
- 2002 : Les Contes de Perrault revus par..., La Martinère (ISBN 9782846750387)
- 2005 : La Cuisine basque gourmande, éd. du Quai rouge (ISBN 2915076073)
- 2005 : Naissances, éd. L'Iconoclaste (ISBN 9782913366107)
- 2006 : Va y avoir du sport !, Gallimard Jeunesse, coll. « Scripto » (ISBN 9782070576494)
- 2007 : Parisiennes, Flammarion (ISBN 9782081206717)
- 2009 : Guerre et paix des sexes, Hachette (ISBN 9782011457271)
- 2010 : Recherche bonheur désespérément..., Presses universitaires de France (ISBN 9782130582021)
- 2013 : La Malle, Gallimard (ISBN 9782070140329)
- 2013 : L'Impossible enfant. Don d'ovocytes, l'envers du décor, éditions Érès, coll. « La vie de l'enfant » (ISBN 978-2749239309)
- 2015 : Enfances, adolescences, Librio (ISBN 978-2290101667)
- 2018 : Une nuit à Manosque, éditions Gallimard (ISBN 978-2072820090)
Direction d'ouvrages
- 2009 : Et maintenant un livre, éditions du Centre dramatique national d'Orléans[58].
- 2010 : Et encore un livre, éditions du Centre dramatique national d'Orléans.
- 2011 : Et toujours un livre, éditions du Centre dramatique national d'Orléans.
- 2012 : À nouveau un livre, éditions du Centre dramatique national d'Orléans.
Audios
- 2004 : Claire dans la forêt, lu par l'autrice, éditions des femmes-Antoinette Fouque, coll. « La Bibliothèque des voix ».
- 2005 : Le Bébé, lu par Lio, éditions des femmes-Antoinette Fouque, coll. « La Bibliothèque des voix ».
- 2016 : Être ici est une splendeur. Vie de Paula M. Becker, lue par l'autrice, éditions des femmes-Antoinette Fouque, coll. « La Bibliothèque des voix ».
- 2019 : La Mer à l'envers, lu par Marie-Sophie Ferdane, Gallimard, coll. « Écoutez Lire ».
- 2020 : Truismes, lu par Lola Naymark, Gallimard, coll. « Écoutez Lire ».
Adaptations théâtrales
- 2004 : Le Bébé, mise en scène de Marc Goldberg, Vingtième Théâtre, Paris.
- 2008 : Naissance des fantômes, mise en scène de Cécile Quaranta, La Minoterie, Marseille.
- 2009 : Le Musée de la mer, mise en scène d'Arthur Nauzyciel, Carré Saint-Vincent, Orléans.
- 2011 : Le Musée de la mer, mise en scène d'Arthur Nauzyciel, Théâtre de Gennevilliers.
- 2011 : Truismes, mise en scène d'Alfredo Arias, Théâtre du Rond-Point, Paris.
- 2011 : Tom est mort, lecture dirigée par Arthur Nauzyciel, Centre dramatique national d'Orléans.
Prix littéraires
- 1988 : Prix du jeune écrivain de langue française.
- 2013 : prix Médicis et le Prix des prix littéraires pour Il faut beaucoup aimer les hommes.
- 2020 : prix CIÉF (Centre international d'études francophones)[59].
Notes et références
- « Chroniques et anecdotes », Le Figaro (consulté le )
- « j’ai besoin de la fiction pour mieux regarder le monde. C’est un peu comme lorsqu’on veut regarder les étoiles : il y en a certaines qu’on ne voit pas lorsqu’on les cherche en regardant le ciel en face, parce qu’il faut le regarder de biais pour mieux les saisir des yeux. Ce regard de biais, c’est lui qui peut permettre d’englober l’intégralité du monde dans un même regard. Et c’est une bonne définition de ce qu’est la fiction pour moi. Comme un pas de côté qui permet de mieux voir. » Entretien avec Nathalie Crom, Télérama, août 2007 : https://www.telerama.fr/livre/16448-la_peau_sur_les_mots.php
- « Le Bébé », sur éditions P.O.L
- Marie Darrieussecq, Rapport de police : accusations de plagiat et autres modes de surveillance de la fiction, Paris, éditions P.O.L, (ISBN 978-2-84682-331-9), p.10
- Marie Darrieussecq, conférence Zaharoff 2016, Oxford : https://www.mod-langs.ox.ac.uk/events/2016/11/03/zaharoff-lecture-2016-marie-darrieussecq, consulté le 19 août 2019
- « Entretien avec Nelly Kapriélan », sur webtv.bpi.fr (consulté le )
- « Rencontre avec Marie Darrieussecq - 20 mars 2017 »
- Raphaëlle Leyris, « Une vraie jeune fille », Le Monde, (lire en ligne)
- Fabienne Pascaud, « Il faut beaucoup aimer les hommes », Télérama, (lire en ligne)
- « Entretien avec Nelly Kapriélan », sur www.mariedarrieussecq.com, (consulté le )
- Ibid
- Ibid : « Tout est géographie dans mes livres. La psychologie, l’histoire sont des géographies. »
- Nathalie Crom, « Marie Darrieussecq, née quelque part », La Croix, (lire en ligne).
- Vidéo L'Abécédaire de Gilles Deleuze avec Claire Parnet, « La lettre A comme Animal » 1988-1989 : https://rutube.ru/video/32c16357d8ac99eee2383959b0a09d0f/, consulté le 21 août 2019.
- « Entretien avec Mia Funk », sur www.mariedarrieussecq.com, (consulté le ).
- Marie Darrieussecq, « La disparition des animaux », Libération, (lire en ligne).
- Marie Darrieussecq dans une vidéolecture réalisée par Jean-Paul Hirsch, à propos de Clèves : https://www.youtube.com/watch?v=oYtCK0Fi9eU, consultée le 21 août 2019
- Alain Nicolas dans L'Humanité évoque la "naissance d'un nouvel objet littéraire", le 4 avril 2002.
- « Marie Darrieussecq, "J'adorerais être reprise par Beyoncé" », L'Obs, (lire en ligne)
- Virginie Despentes, « Nous avons été cette gamine », Le Monde des Livres, (lire en ligne)
- Marie Darrieussecq, Être ici est une splendeur, Vie de Paula M. Becker, Paris, éditions P.O.L, , 160 p. (ISBN 978-2-8180-3906-9), p.42
- émission France culture, Les Masterclasses, Marie Darrieussecq : "J'accepte que l'écriture soit un état de transe légère", juillet 2018
- Entretien avec Élisabeth Philippe, « Marie Darrieussecq, "J'adorerais être reprise par Beyoncé" », L'Obs, (lire en ligne)
- Robert Solé, « L'écriture physique de Marie Darrieussecq », Le Monde, (lire en ligne)
- Marie Darrieussecq, émission "Hors-champs", France culture, avec Laure Adler, février 2012.
- « J’ai une longue histoire avec la langue basque, conflictuelle, difficile, et riche. Je dois beaucoup à cette langue que je ne parle pas mais qui est ma langue maternelle stricto sensu et aussi grand-maternelle des deux côtés. Le français est ma langue d’écriture et de parole usuelle, mais ma famille était trilingue, basque-espagnol-français, » dit Marie Darrieussecq lors d'une conférence à Donostia (Saint-Sébastien) Donostia 2016, capitale européenne de la culture, 13 décembre 2016, publiée dans le recueil trilingue collectif.
- Cf. notamment : https://www.franceculture.fr/emissions/les-masterclasses/marie-darrieussecq-jaccepte-que-lecriture-soit-un-etat-de-transe-legere
- « Comment j'écris, entretien avec Jean-Marc Terrasse », sur www.mariedarrieussecq.com, (consulté le ).
- Marie Darrieussecq, Tom est mort : roman, Paris, éditions P.O.L, , 256 p. (ISBN 978-2-84682-209-1), p. 180.
- Marie Darrieussecq, Le Pays : roman, Paris, éditions P.O.L, , 304 p. (ISBN 2-84682-085-6), p.133
- Entretien avec Elisabeth Philippe, L'Obs, octobre 2017
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- Entretien avec Jean-Luc Godard, « Heureusement qu'on a les livres et les films », L'Express, (lire en ligne)
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- Présentation du catalogue sur le site du musée.
- Publications, cdn-orleans.com, consulté le 11 mai 2013.
- « 34e congrès du CIÉF à Gdansk du 8 au 14 juin 2020 – ANNULÉ | » (consulté le )
Voir aussi
Sur Marie Darrieussecq
- Marie Fleury Wullschleger, « Du déchet au dégoût. Une lecture de Truisme de Marie Darrieussecq », A contrario, no 19, .
- Colette Sarrey-Strack, Fictions contemporaines au féminin : Marie Darrieussecq, Marie Ndiaye, Marie Nimier, Marie Redonnet, L'Harmattan, 2003.
- Colette Trout, Marie Darrieussecq ou voir le monde à neuf, éditions Rodopi, 2016.
Liens externes
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- Site officiel
- Ancien site Internet consacré à Marie Darrieussecq - Université d'Arizona à Tucson, États-Unis
- Marie Darrieussecq sur le site des éditions P.O.L
- [vidéo] Marie Darrieussecq sur Ina.fr
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