Marie Guévenoux

Marie Guévenoux, née le à Amiens, est une femme politique française.

Marie Guévenoux

Marie Guévenoux à Ris-Orangis, en octobre 2018.
Fonctions
Première questeure de l'Assemblée nationale
En fonction depuis le
(2 mois et 6 jours)
Président Yaël Braun-Pivet
Législature XVIe (Cinquième République)
Prédécesseur Florian Bachelier
Déléguée générale adjointe de La République en marche
En fonction depuis le
(1 an, 11 mois et 14 jours)
Avec Jean-Marc Borello
Prédécesseur Pierre Person
Députée française
En fonction depuis le
(5 ans, 2 mois et 14 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 9e de l'Essonne
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LREM (2017-2022)
RE (depuis 2022)
Prédécesseur Romain Colas
Présidente des Jeunes Populaires

(2 ans, 6 mois et 24 jours)
Prédécesseur Michaël Bullara (indirectement)
Successeur Fabien de Sans Nicolas
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Amiens (Somme)
Nationalité Française
Parti politique DL (1999-2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2017)
LREM (depuis 2017)
Profession Directrice de la communication
Conseillère technique

Membre de Démocratie libérale et collaboratrice parlementaire d'Alain Madelin (alors président du parti), elle est présidente du mouvement « Les Jeunes avec Madelin » et des Jeunes Populaires de 2002 à 2004. Elle intègre ensuite différents cabinets ministériels, puis l'équipe de campagne d'Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016.

Faisant défection lors de la campagne présidentielle de François Fillon à la suite sa mise en examen, elle rejoint La République en marche (LREM) et est élue députée dans la 9e circonscription de l’Essonne. Elle occupe différentes fonctions au sein de LREM depuis 2017, dont celle de déléguée générale adjointe depuis 2020. Elle est questeure de l'Assemblée nationale depuis le .

Biographie

Formation

Marie Guévenoux a effectué sa scolarité au lycée Madeleine Michelis d'Amiens. Elle est titulaire d'un master en communication[1].

Au sein de la droite

Elle adhère et milite en 1994 à la section UNI (droite universitaire) de l'université d'Amiens. Puis elle rejoint le mouvement d'Alain Madelin, Démocratie Libérale en 1999 où elle occupe un poste de chargée de mission auprès de Stéphane Seigneurie (ancien de l'UNI)[réf. nécessaire]. Elle est également assistante parlementaire d'Alain Madelin[2].

Elle rejoint, comme la très grande majorité des libéraux, l'UMP lors de sa création en 2002. Le , elle est nommée secrétaire nationale de l'UMP chargée de la jeunesse par Alain Juppé, président de l'UMP, succédant à une équipe de transition menée par Michaël Bullara, ancien secrétaire national du RPR chargé de la Jeunesse.

En 2004, le réglement de fonctionnement des Jeunes Populaires (jeunes de l'UMP) est fixé. Il permet, notamment, aux adhérents de l'UMP de moins de 30 ans d'élire des « conseillers nationaux jeunes », qui constituent alors le conseil national des Jeunes populaires, le « Parlement » des Jeunes UMP. Marie Guévenoux est confirmée à son poste et devient la première présidente des Jeunes populaires à l'occasion des universités d'été le à La Baule. Elle est élue[3] par les conseillers nationaux, eux-mêmes préalablement élus au mois de .

Elle est classée parmi les fidèles d'Alain Juppé et son remplacement devient rapidement une nécessité pour la nouvelle direction du parti incarnée par Nicolas Sarkozy. Elle est contrainte de donner sa démission avant le terme de son mandat[3],[4]. Elle est remplacée en septembre 2005 par Fabien de Sans Nicolas.

Durant l'année 2005, Marie Guévenoux rejoint le cabinet ministériel de la ministre déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, Brigitte Girardin[réf. nécessaire], puis le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement et de l'Aménagement durables dirigés par Alain Juppé puis Jean-Louis Borloo après l'élection présidentielle de 2007[2]. Le , elle rejoint le cabinet de Xavier Darcos, alors ministre de l'Éducation nationale[5]. Après avoir été la directrice de la campagne, en Aquitaine, de Xavier Darcos lors des élections régionales de 2010, elle devient directrice de la communication au cabinet d’Alain Schmitz, président UMP du conseil général des Yvelines[6], elle est rédactrice en chef du magazine publié par le conseil général[7].

Elle fait partie de l'équipe de campagne d'Alain Juppé, candidat à la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Elle est, notamment, chargée de récolter les dons[8]. En , elle devient secrétaire générale de la campagne. Après la victoire de François Fillon, elle est nommée directrice administrative et financière de la campagne présidentielle[9].

Le , dans le cadre de l'affaire Fillon et à la suite de sa mise en examen, elle renonce à soutenir le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[10]. Elle continue cependant d'être rémunérée jusqu'au second tour de l'élection présidentielle[9], ce qui équivaut à un mois de travail. Interrogée par Marianne, Marie Guévenoux justifie la signature de l'accord avec l'équipe de campagne de François Fillon : « J'ai eu un conflit avec mon employeur pour des raisons évidentes. J'ai demandé à être affectée à une autre mission chez LR. Ils ont refusé et m'ont proposé, comme aux autres salariés concernés, une solution transactionnelle »[11].

Députée de la XVe législature et cadre de LREM

Proche d'Édouard Philippe, qui était directeur général de l'UMP lorsqu'elle était la présidente des Jeunes populaires[2],[12], elle est investie aux élections législatives de 2017 dans la 9e circonscription de l’Essonne par La République en marche[13], avec comme suppléant Christian Chardonnet. Ce dernier s'était déjà présenté sur une liste Divers Gauche aux élections municipales de 2014 à Draveil[14]. Elle est alors élue députée au second tour avec 57,91 % des votes face à la candidate LR-UDI Véronique Carantois (42,04 %).

Classée à la droite du groupe LREM, elle défend en particulier la version du ministre Gérard Collomb pour le projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie, alors que certains de ses collègues contestent cette orientation[15]. Elle échoue à obtenir le poste de rapporteur de ce projet de loi, qui échoit à Élise Fajgeles[16]. Elle est proche de Gilles Le Gendre[2].

En , à l'occasion du conseil national de La République en marche, elle intègre le bureau exécutif du parti[17]. Avec Alain Richard, elle co-préside la commission nationale d’investiture de LREM pour les élections municipales de 2020[18]. En , elle succède à Grégoire Potton comme trésorière du parti[19]. En , elle succède à Pierre Person comme déléguée générale adjointe du parti, en tandem avec Jean-Marc Borello[20]. Marie Guévenoux participe en à la création de l'alliance politique Ensemble citoyens[21],[22].

Au printemps 2018, elle est désignée rapporteure pour les deux projets de loi ordinaire et organique qui traitent des questions les plus emblématiques du projet de révision constitutionnelle : introduction d'une dose de 15 % de proportionnelle, réduction de 30 % du nombre de députés et sénateurs, cumul dans le temps limité à trois mandats identiques[23]. Avec Éric Bothorel, elle copilote le groupe d’une vingtaine de parlementaires impliqués dans l’organisation de la consultation nationale consécutive au mouvement des Gilets jaunes[24]. Interrogée sur l'opportunité d'instaurer le référendum d'initiative citoyenne, elle déclare qu'« on ne répond pas à un mouvement populiste avec une réponse populiste »[25].

Députée de la XVIe législature

Le , elle est élue questeure de l'Assemblée nationale[26].

Notes et références

  1. Présentation de Marie Guevenoux, sur le site Le Point.fr, 01/08/2003.
  2. Yann Guégan et Diane de Fortanier, « La galaxie LRM à l’Assemblée nationale », sur contexte.com, (consulté le ).
  3. « Opération nettoyage à l'UMP », Éric Mandonnet, publié le 18/07/2005 - mis à jour le 15/07/2005, sur le site lexpress.fr.
  4. « Escamotage à la tête des «cadets» de l'UMP », Stéphane Allies, 2 septembre 2005, site liberation.fr.
  5. JORF no 0095 du 23 avril 2009, texte no 71 sur le site legifrance.gouv.fr.
  6. Nomination de Marie Guevenoux, sur le site internet Acteurs publics.com. Accès restreint.
  7. Le magazine du conseil général des Yvelines
  8. Ludovic Vigogne, « Chaque mercredi, à 8h30, la task force Juppé se réunit... », opinion.fr, 2 mars 2015.
  9. Louis Hausalter, « Investie par Macron aux législatives, elle était encore rémunérée par Fillon la semaine dernière... », marianne.net, 11 mai 2017.
  10. « Le compteur des lâcheurs de Fillon », liberation.fr
  11. lefigaro.fr, « Une ex-collaboratrice de Juppé et Fillon, candidate macroniste aux législatives », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  12. « Edouard Philippe soutien de Marie Guévenoux, ex-juppéiste En Marche ! - France 3 Paris Ile-de-France », France 3 Paris Ile-de-France, (lire en ligne, consulté le )
  13. « Législatives 2017 : qui est Marie Guévenoux la nouvelle députée REM de l'Essonne ? », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
  14. lefigaro.fr, « REUSSIR DRAVEIL Draveil - Elections municipales 2014 », Le Figaro, 03|2014 (lire en ligne, consulté le )
  15. Manuel Jardinaud et Mathilde Mathieu, « Migrants: Collomb verrouille son texte malgré les haut-le-cœur de députés LREM », sur Mediapart, (consulté le ).
  16. Mikael Corre, « Immigration, la fermeté républicaine d’Élise Fajgeles », sur la-croix.com, (consulté le ).
  17. Laurent de Boissieu, « En Marche (EM) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  18. Mathilde Siraud, « LREM installe sa commission d’investiture en vue des municipales de 2020 », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  19. « LREM : Marie Guévenoux remplace Grégoire Potton au poste de trésorier », sur La Lettre A.fr, (consulté le ).
  20. « Tout savoir sur Jean-Marc Borello, le nouveau numéro 2 de LREM », sur cnews.fr, (consulté le ).
  21. Philippe Rubion, « Angers. Marie Guévenoux, députée LREM : « Ensemble citoyens sera une alliance, pas un parti » », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  22. Etienne Baldit, « La «Maison commune» de LREM est paritaire et en même temps pas du tout », sur liberation.fr, (consulté le ).
  23. Le Figaro.fr avec AFP, « Ferrand sera rapporteur général de la révision institutionnelle », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  24. Manuel Jardinaud et Ellen Salvi, « Le «grand débat» de Macron fait déjà polémique », sur Mediapart, (consulté le ).
  25. Manon Rescan, « Les députés LRM peu emballés par le référendum d’initiative citoyenne », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  26. Marie Pouzadoux, Simon Auffret et Charles-Edouard Ama Koffi, « L’Assemblée nationale en direct : le RN obtient deux des six vice-présidences ... Suivez la séance d’attribution des postes du bureau », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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