Marlemont
Marlemont est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Marlemont | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Ardennes Thiérache |
Maire Mandat |
Patrick Larue 2020-2026 |
Code postal | 08290 |
Code commune | 08277 |
Démographie | |
Gentilé | Marlemontois, Marlemontoises |
Population municipale |
131 hab. (2019 ) |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 45′ 02″ nord, 4° 22′ 29″ est |
Superficie | 10,06 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Signy-l'Abbaye |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Relief
Au sud-ouest de la commune se trouve ce que l'on appelle la butte de Marlemont qui culmine à 296 mètres d'altitude. Cette dernière domine les environs. Ce sommet est en effet l'une des parties les plus méridionales du massif ardennais. Au-delà de la butte, en direction de Reims, le terrain est relativement plat. C'est ainsi que depuis le sommet, nous pouvons apercevoir la ville de Rethel situé à 30 km de là.
Urbanisme
Typologie
Marlemont est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60 %), forêts (27,1 %), terres arables (9,4 %), zones urbanisées (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Marlemont est un village construit en 1216 par le chapitre de la cathédrale de Reims dans son domaine des Potées (ou Pothées) — qui tient son nom de « de Potestatibus » ou propriétés, avec la notion de souveraineté.
C’est donc un des 17 villages édifiés dans la forêt du même nom, avec Aubigny, Blombay, Cernion, Chilly, Ecle (sous Marby), Étalles, Flaignes-les-Oliviers, Justine, Laval-Morency, Lépron, Logny, Marby, Maubert-Fontaine, Prez, Sévigny-la-Forêt et Vaux-Villaines.
Nicolas V de Rumigny — et par la suite ses successeurs — en devient l’avoué à qui le chapitre accorde dès 1215 douze deniers blancs et une poule ou un chapon à recevoir annuellement de chaque famille des villages nouveaux. De son côté, l’avoué promet aux chanoines aide et assistance pour les constructions projetées et aux habitants son appui et protection.
Par la suite, ce seigneur arrête illégalement le doyen du chapitre de Reims — Thomas de Beaumetz, qui deviendra archevêque — qui s’était réfugié à Aubigny et le tient deux ans en captivité. Aussi, en 1239, les responsables religieux le menacent d’excommunication. Nicolas de Rumigny perd de sa morgue et fait profil bas. C’est alors qu’il reconnaît, entre autres, aux habitants de Marlemont et de Maubert-Fontaine qui passent à Rumigny, à Aubenton et Martigny l’exemption du winage ou taxe sur les marchands et les marchandises[8].
Durant l'occupation allemande de 1940 à 1944, les soldats de la Wehrmacht s'installent à Marlemont. Ces derniers ont en effet remarqué très tôt la position dominante de la commune. C'est ainsi qu'ils mettent en place un radar Freya et un canon antiaérien au sommet de la butte. Ce radar avait une portée de détection de 120 km, pouvant par exemple atteindre Bruxelles (située à cette distance à vol d'oiseau), et reposait sur un socle en béton surmonté de rails, lui permettant de pivoter. Cette installation est toujours visible de nos jours, le radar ayant été remplacé par une statue de la Vierge Marie, déjà présente avant la guerre. Quelques blockhaus furent également construits à côté du radar et en contrebas de ce dernier. De nos jours, seules certaines constructions subsistent. Les mieux préservées se situent dans le bois au pied de la butte. Ailleurs, nous ne retrouvons que des socles ici et là comme on peut les voir dans les champs alentour.
Un seul événement fait mention de cette installation de lutte antiaérienne, celui d'un Messerschmitt qui chassait des avions anglais dans les environs, et qui s'est fait descendre par la flak du radar.
Politique et administration
Marlemeont a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [10].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 131 habitants[Note 2], en diminution de 9,03 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église.
- Croix monumentale.
Héraldique
|
Les armes de Marlemont se blasonnent ainsi :
|
---|
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, pp 207 à 218.
- « Installation des nouveaux conseils municipaux », La Semaine des Ardennes, no 238, , p. 22 (ISSN 0753-3454)
- Création du PNR des Ardennes
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Liens externes
- Portail des Ardennes
- Portail des communes de France